93 les—ci, elle pût faire face aux dépenses réclamées par les besoins et les intérêts généraux de la ville, sans imposer de nouvelles charges anx contribuables. En analysant avec attention le budget tel qu'il vient d'être adopté récemment par le conseil communal, et montant en receltes fr. 00,105-72, et en dépenses fr. 60,090-59, nous avonsété conduitsè constater d'abord la somme des dépenses que les lois mettent la charge de la commune, et chercher ensuite quel est le rapport comparatif des revenus fixes avec le montaut des char ges obligatoires ainsi qu'avec celui des crédits votés pour les dépenses ordinaires en général. Or, s'il est une vérité générale et reconnue par tout le monde, soit qu'il s'agisse du gouvernement d'une famille ou d'une institution, soit qu'il s'agisse d'une commune, d'une province, d'un état ou de toute administration quelconque, c'est qu'on ne peut dépenser plus que ne le permet le montant des re venus annuels et que, si ceux-ci ne permeltent pas de réaliser des économies, il faut qu'il y ,ait pour le moins équilibre entre les recettes et les dépenses. Tous ceux qui vont au-delà et qui ne peuvent combler le déficit qui en résulte que par des dettes, escomptent leur avenir cl se créent des embarras qui tôt ou tard mènent une perte inévitable, voire même la banqueroute. Voyons si l'administration de la ville de Poperinghc gouverne ainsi avec sagesse et économie les intérêts de ses com mettants Les recettes ordinaires montent (en tenant compte de l'augmentation présumée du produit de l'octroi pour cette année), fr. 59,155 42 Les dépenses obligatoires et inévitables s'élcvent 35,313 83 Reste donc pour les dépenses facultatives la somme defr. 3,841 59 Au moyen de cette somme la ville doit pourvoir aux dépenses suivantes 1° Traitement de l'administration fr. 2,883- 61 2° Subside au collège épiscopal2,500 3° Subside la société d'harmonie 500 4° Traitement d'un architecte500 5° Entretien de deux horloges publiques. 250 6° Subside un jeune peintre150 7° Primes aux cultivateurs pour l'exposition en vente du froment150 8" Fêtes publiques400 9° Dépenses imprévues300 Total. fr. 7,013 61 En déduisant de cette dernière somme celle susmentionnée, qui reste seulement disponible sur le budget des recettes ordinaires fr. 3,841 59 Nous trouvons pour surcroit de dépenses, fr. 5,172 02 Par conséquent, la ville se trouve annuellement en déficit réel de fr. 5,172-02 c. Que rcste-t-il faire en présence d'un pareil état de choses qui date déjà de plusieurs années, et qui n'est pas encore si près de finir? il n'y u que celte alternative pos sible ou bien il. faut au moyen de mesures nouvelles augmenter les recettes, ou bien si celles-ci ont atteint leur maximum et que, par suite des circonstances cala- mitcuses dans lesquelles nous nous trouvons, elles ne peuvent, dans le moment actuel, être augmentées sans porter atteinte des intérêts divers, il faut alors néces sairement réduire les dépenses de manière rétablir l'équilibre rompu, sans quoi la ville s'engagera dans un abîme de dettes d'où il lui deviendra de plus en plus dif ficile de sortir. Il n'appartient pas nous d'indiquer les dépenses sus ceptibles de réduction. Toute personne impartiale qui se donnera la peine de parcourir le budget saura facilement les trouver. Nous ferons seulement observer qne les dé penses que la loi met la charge de la commune étant inévitables, ces réductions doivent atteindre principale ment les crédits alloués pour les dépenses facultatives, et dans la proportion des besoins de la ville et de. la valeur des motifs qui les ont fait primitivement adopter, moins que la députation permanente ne consente, sur la propo serait sa haine s'affaiblir; il voyait l'odieux aspect que Mandrin avait pris dans son imagination s'évanouir peu peu. Je connais l'exaltation naturelle de votre âmere prit Mandrin, je sais qu'un moine vous a élevé, je conçois donc le fanatisme qui vous portait jeter votre vie tous les dangers pour le triomphe d'une pensée religieuse mais comment votre père pouvait-il sacrifier son fils une folle chimère? Mon père se soumettait la volonté de Dieu. Il vous l'a dit David secoua tristement la tète. Mon père ne me dit rien, répondit-il, jamais, auprès de son fils, sa pensée ni son cœur ne viennent sur ses lèvres. Il y a là-dessous quelque étrange mystère. La religion et le patriotisme n'ont-ils pas commandé les plus grands sacrifices! Ce n est pas cela dit Mandrin en réfléchissant, il faut qu'un intérêt réel cl positif domine cet homme qu'un secret puissant et terrible soit caché sous ce voile de dé- voùment religieux cl le temps le fera connaître. Qu'importe enfin rien n'a pu vous atteindre vous triomphez, tout cède votre infernale puissance. Vous savez que la fortune la plus haute est le plus près de tomber vous savez combien mon existence est menacée. sition de notre conseil communal, diminuer les crédits ouverts jusqu'ici pour les charges obligatoires dont quel ques-unes sont certes susceptibles de diminution, ce qui pourrait encore considérablemen. alléger les sacrifices que la nécessité nous impose dans le moment actuel. Le résultat de notre calcul paraîtra peut-être étonnant aux yeux de quelques personnes, en présence de l'excé dant réalisé sur la totalité du budget, et on sera tout naturellement porté croire que les recettes extraordi nairestout en pourvoyant aux dépenses extraordinaires, suffisent amplement pour suppléer au déficit que nous venons de signaler. Ici nous dexons faire observer que la ville ne possède aucune ressource extraordinaire qui lui soit propre, et que depuis longtemps l'équilibre et 1 excé dant du budget de chaque année ne s'acquiert qu'au moyen de subsides obtenus du gouvernement d em prunts onéreux et de fonds provenant de l'aliénation de propriétés communales. C'est ainsi que pour former le budget de 1847, on a été obligé de porter en recette une somme de 6,400 fr. perçue exclusivement pour la con struction de la route gué Westvleteren, qu'en 1848 on a disposé d'une soin.ne de 8,500 fr. provenant de la vente de l'estammet dit: la Maison-de-villeet que pour par faire le budget de cette année on a dû avoir recours un emprunt de 6,200 fr. autorisé par le gouvernement. Telle est, Monsieur, la situation financière de la ville de Poperinghe, que dans la séance publique du 12 janvier de l'an de grâce 1849, notre bourgmestre a représentée comme des plus florissantes, en faisant passer pour une encaisse communale une somme de 10 11,000 francs, uniquement perçue pour la construction d'une nouvelle route pavée. Qu'on juge de la capacité de nos magistrats commu naux en matière de finances! i.e comité liréiul. La Chambre des représentants n'a tenu samedi qu'une courte séance remplie toute entière par des rapports de pétitions qui n'ont pas soulevé de discussion. L'assemblée arrêtant son ordre du jour, a décidément fixé mercredi l'ouverture de la discussion du projet de loi sur les droits de succession. Lundi aura lieu le second vote sur le projet de loi por tant suppression du conseil des mines et sur le projet de réforme postale. Nous apprenons, dit le Journal de Liège, que dans le projet de budget de l'intérieur, présenté pour l'année 1850, aucune allocation ne figure plus pour l'inspection ecclésiastique de l'enseignement primaire. Une maison est devenue le 7 du courant la proie des flammes Merckem, près de Dixmude. Elle n'était pas assurée. On évalue le dommage 400 francs. Ces jours derniers, une femme plus que septuagénaire est tombée le soir en la même commune, dans un puits d'eau, et s'est noyée. Le cadavre d'une femme, nommée Anne Vuybert, a été jeté le 7 de ce mois sur la côte Middclkerke, près de Nicuport. Celte malheureuse était tombée, il y a deux mois, travers la glace, dans le canal de Furncs Nicu port. On écrit de Nieuporl, 9 mars: Un orage violent a régné hier ici la foudre est tombée sur le clocher de la ville et y a mis le feu. l)e prompts secours ont été apportés, et en moins d'une heure de temps, le feu a été éteint, non sans avoir occasionné des dommages qu'on évalue plus de 2,000 francs. Prcsqu'en même temps, la foudre a frappé l'église de la commune de S* Georges près de notre ville, sans toutefois y mettre le feu. On écrit d'Anvers Avant-hier, entre neuf et dix heures du soir, un indi vidu, âgé d'environ 40 ans, s'est suicidé sur l'Esplanade, près la porte des Béguines. Il s'est tiré dans la bouche Tout-à-coup David porta la main son front, comme frappé d un souvenir subit il s'arrêta dans une immobi lité si complète qu'on l'eût dit cloué terre. Quavez-vous, dit Mandrin en le regardant avec surprise; avançons. Oui, s écria David avec une détermination farouche, il le faut, avançons. nuis ils reprirent leur course morne et précipitée. David, écoutez-moi, dit Mandrin après un instant de silence; que la liberté me soit laissée ou que je doive bientôt reprendre cette route de l'échafaud que je viens peine de quitter, je vous vois sans doute pour la dernière lois; permettez-moi, non pas d'oublier le mal que je vous ai lait, mais de songer qu il fut involontaire, que ma pensée ni mon cœur ne furent jamais coupables envers vous. Vous saviez quel lien m'unissait Isaure. Je ne savais plus rien dès que je l'ai connue, plus rien que l'aimer avec une passion violente, effrénée, ca pable de tout pour elle, aveugle pour tout le reste du inonde. Tant d amour dans l'aine d'un... D un brigand n'est-ce pas? Allez, les âmes forte ment trempées, capables de criminels excès, sont aussi les mieux faites pour de tendres et sublimes amours... par une miséricorde du ciel, sans doute.... Celui qui sait le mieux se révolter, combattre, dominer, sait le mieux un coup de pistolet qui a instantanément causé la mort* Le cadavre a été transporté la morgue de l'hôpita1 civil malgré toutes les recherches, l'origine de ce mal heureux n'a pas pu être découverte encore jusqu'à ce jour. Sa mise semble indiquer qu'il doit avoir appartenu l'équipage de l'un ou l'autre navire. Journal du Comm.) Deux forçats libérés ont mis le feu mardi soir deux meules de blé appartenant M. De Groote, cultivateur Oostaeker. Ces deux malfaiteurs, l'un nommé Corneille d'Hoogc, l'autre Félix Buysse, ont été arrêtés hier matin et livrés entre les mains de la justice. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 9 mars. Le nommé Yves Vermeersch, fils de Joseph, âgé de 52 ans, ouvrier, né Arzeele et domicilié Wacken convaincu d'avoir volé deux vaches avec circonstances aggravantes, a été condamné dix années de travaux forces, l'exposition et dix années de surveillance. Les nommés: 1°Charles Masselis, fils d'Eugène, âgé de 25 ans, ouvrier, néct domicilié Courtrai, 2° Jean-Bapt. Hollebaer, dit lioontje, âgé de 54 ans, colporteur, né Wazcmmeel et domicilié Courtrai, et 5° François Ver- schoorefils de Bernard, dit Smidlje, âgé de 22 ans, ouvrier, né et domicilié Courtrai, convaincus de vols avec circonstances aggravantes, ont été condamnés cha cun un an d'emprisonnement. Les co-accusés François et Joseph Dricsschaert ont été acquittés. Audience du 10 mars. La nommée Cathérine Van Ilaecke, fille de Pierre, âgée de 50 ans, marchande de poisson, née et domiciliée Nicuport, convaincue d'avoir occasionné involontairement la mort son enfant nouveau né, a été condamnée deux années d'emprisonnement et 100 francs d'amende. Il parait que la nomination de M. Veydt, comme gou verneur delà Flandre occidentale, se confirme. Ce serait là certainement un heureux choix. Les honorables anté cédents les connaissances administratives, autant que l'origine flamande, la franchise et la loyauté de l'ancien ministre des finances, nous donnent la certitude que cette nomination réunirait toutes les sympathies. [Chronique de Courtrai On lit dans un journal de Bruges l'annonce drôlatique qui suit On demande Bruges UN BON GOUVERNEUR DE PROVINCE, parlant les deux langues et connaissant bien la cuisine administrative. Il y aura logement, nourriture et gros appointements. Le candidat doit être porteur de bons certificats et n'avoir jamais servi la politique mixte. Il sera tenu d'aller au spectacle deux fois la semaine, d'assister tous les concerts et de donner un bal [tous les quinze jours. II continuera ces travaux Blanken- berghe, pendant la saison des bains de mer, et invitera toute la société de Bruges en partager le fardeau. Il aura s'entendre avec le gouvernement et la commune, afin qu'on construise le plutôt possible une salle de spec tacle, sur le plan de M. Alleweireldt, et il réclamera, tous les mois du dit gouvernement, des économies sur le budget de la guerre et une augmentation de la garnison de Bruges. Le gouverneur demandé pourra s'occuper de temps en temps, ses moments perdus, des affaires de la province il lui est recommandé d'étudier fond la question du paupérisme, pour bien connaître la théorie stratégique des pauvres des Flandres, et les faire avancer propos, lorsque le ministère ne se montrera pas gentil pour les Brugcois. Une miscdécente est derigueur. On n'acceptera aucun sujet venant des bureaux de placement. qu'on se le dise aussi se donner, se dévouer tout entier et sans retour. Vous, fils de la sagesse et des vertus austères, vous avez aimé Isaure. Si je l'aimais, cette charmante fille du ciel revêtue d'une forme humaine. Eh bien, je l'aimais plus que vous! C'est impossible. Vous la quittiez, vous renonciez sa main, vous alliez mourir loin d'elle pour servir votre Dieu cl, pour elle, je renonçais mes dieux, moi, la guerre la liberté; j'abdiquais ma royauté sauvage. Que dites-vous? Oui, j étais décidé abandonner mes rudes travaux mon aventureuse carrière, je voulais perdre jusqu'à mon nom, ce nom qu'Isaure avait maudit! Lorsque je prolon geai son erreur en me présentant chez elle sous les habits de gentilhomme que je portais notre première rencontre je pensais conserver toujours ce rôle emprunté, et entrer tout-à-fait dans une autre existence. Vous Mandrin Je comptais alors me séparer de mes soldats, en leur distribuant les trésors que nous avions amassés... l'amour avait tellement bouleversé mon âme et toutes mes pensées que je ne voulais rien conserver de ces richesses acquises' par des violences que votre monde reprouve; je ne voulais plusrien pour moi, que le bonheur de l'amour et la gloire d'avoir tout fait pour lui. [La suite au prochain n".)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2