m-sMnat^MBaaB—
Oa peut fort biea avoir été élevé dans un
collège libéral et défendre en politique la ban
nière catholique, comme certains jeunes gensqui
ont fait leurs études dans des établissements
catholiques professent îles opinions libérales,
Cela ne prouve rien, il ne s'agit pas ici de dé
fendre le catholicisme comme religion, il n'est
pas attaqué, pas plus que la bourgeoisiedont
vous dites devoir laver les affronts continuel
lement infligés de la part de quelques insolents
fieffés.
Pour des modérés, voilà des paroles qui le sont
fort peu. et nous ne savons cequ'elles signifient,
moins que bourgeoisie ne veuilledire une clique
hargneuse et ambitieuse l'excès, qui prend
pour un affront fait la bourgeoisie l'échec
qu'elle a subi aux dernières élections commu
nales, où par esprit de modération sans doute,
elle voulait éliminer des gens au moinsaussiho-
norables que ceux qui convoitaient leur place.
En fait de faux libéraux, nous n'en connais
sons pas d'autres que ceux qui sous pré
texte de modération, s'allient aux ennemis du
libéralisme aux catholiques. Or, qu'ont fait
nos modérés? Imperceptibles par eux-mêmes,
ils se sont joints aux catholiques pour être
quelque chose. Voilà la campagne de ces faux
libéraux, de ces misérables Jocrisses, toujours
heureux d'être de l avis de tout le monde. Au-
d'hui girouettes s'il en futils encensent des
gens qu ils attaquaient autrefois comme jadis
ils élevaient aux nues des personnes qu ils dé
testent maintenant.
Ce qui doit faire penser que les modérés sont
des catholiques déguisés, c'est qu'ils s'étendent
avec amour sur la thèse débitée par le Journal
de Bruxelles que le libéralisme a engendré le
socialisme. Mais comment se fait-il alors, que
la Belgique, dont la majorité est libérale, n'a
pas suivi le mouvement du 2i février lfi-iB et
que les libéraux au pouvoir ont su maintenir
le calme et la tranquillité dans le pays? Les
véritables rouges, pour la tactique, ce sont les
diffamateurs jurés, qui l'envie, la jalousie, la
haine font commettre des bassesses anonymes
qu'un homme qui se respecte n'oserait avouer.
propos de la démission de M. Beke, comme
commissaire de la Concorde, le Journal des
Baziles se permet une digression sur les per
sonnalités. Le journal qui, devenu clérical, n'a
eu d'aulre polémique et d'autre mission que
celle d injurier, de calomnier, de diffamer les
hommes les plus honorables de la ville, fait
remarquer le danger de jouer avec les person
nalités. Quand il traînait les libéraux dans la
boue, ce n'étaient plus des personnalités,
c'étaient des gentillesses. Mais quand on fait
subir la peine du talion ses amis, il jette les
hauts cris. Du reste, nous aimons beaucoup sa
tactique; on calomnie sans cesse sous le man
teau tours de bras, et quand ou se trouve
piucé soi-même, on blâme les personnalités. Il
paraît que le vent souffle au scandale, mais
nous ne reculerons pas devant celle extrémité
et nous en ferons aussi, quand le moment op
portun sera venu, en dévoilant ces bous apô
tres, ces sainle-nitouche qui se replient sur
eux-mêmes, quand on fait luir e le gr and jour
sur leurs faits et gestes.
A propos de la grue qui se trouve au bassin
du carrai, le journal de certains industriels émet
de nouveau l'opinion que la présence de négo
ciants et de fabricants est indispensable au
conseil communal. 11 y en a quatre mainte
nant mais aucun n'appartient cette clique
hargneuse qui crève d ambition et qui, sous
le patronage du commerce, voudrait la satis
faire. Du reste, il n'était nullement besoiu d un
industriel de l'espèce que nous connaissons,
pour savoir que la grue est dans un état de
vétusté qui en rend le remplacement néces
saire. Déjà, depuis longtemps, il eu a été ques
tion, et cest une des premières améliorations
qui seront exécutées, du moment que les res
sources de la ville le permettront.
Correspondance.
Foperioghe, le 16 mars 1849.
A Monsieur le rédacteur du Progrès,
Comme auteur d'un article par lequel j ai annoncé,
dans votre n° 773, que M. F. Berten, l'occasion de sa
nomination d'échevina déclaré se désister en faveur de
la ville de tout traitement affecté cette place, je dois
la vérité de désabuser, quoiqu'un peu tard, vos lecteurs
de l'inexactitude de cette nouvelle qui jusqu'icique je
sache, n'a été contredite par personne. La publication
récente du budget communal de 1849 qui porte pour
traitement de l'administration une somme globale de
fr. 2,883-C1 m'a fait voir que les émoluments de 1 e-
chevin susdit y sont totalement compris. Or, le don que
M. Berten a fait la ville, lors de son entrée en fonctions,
et qui a donné licu-à ce malcndu, consistait tout bonne
ment la renonciation aux appointements d'un trimestre,
soit fr. 150-00.
Agréez, etc. un habitant de poperinghe.
Le banquet offert par les membres de la chambre des
représentants son président, M. Verhaegcn, a eu lieu,
hier soir, dans la salle de la Grande-Harmonie, Bruxelles.
Celte réunion a offert le caractère d'une véritable l'été de
famille l'exception de quelques membres, qui ne se
trouvaient pas en ce moment Bruxelles, tous les repré
sentants assistaient ce banquet. M. Delfosse présidait
la réunion.
Plusieurs toasts ont été portés; par M. Delfosse: Au
roila reine, d la famille rogale (tonnerre d'applau
dissements); ensuite, par M. 11. dcBrouekerc, M.
Vcrhaegen,cn ces termes: A notre honorable président,
notre bon et cher collègue, d notre excellent ami, M. Ver-
haegen. (Applaudissements prolongés.) M. Verhaegcn,
profondément ému, a répondu par quelques paroles de
rcmercimcnt pour l'insigne honneur qu'il reeevait de
l'unanimité de ses collègues.
L'octroi d'une constitution, part la question de prin
cipes, et en admettant qu'elle consacre de grandes libertés,
a, un immense inconvénient; c'est de légitimer toutes les
révolutions. En effet, les peuples aytint seuls le droit de
se gouverneront par suite le droit d'user de tous les
moyens pour arriver ce résultat, et tant qu'ils n'y sont
pas parvenus, toute révolution est excusable. C'est là une
conséquence rigoureuse et déplorable, dont sont respon
sables les monarques de droit divin auxquels tous les
maux des révolution^ doivent être imputés.
Hier la chambre a discuté l'ensemble du titre 1er du
projet de loi sur la compétence en matière criminelle,
relatif aux tribunaux de simple police et de police correc
tionnelle. Elle aadopté l'art. 1", saufleS" et lcsartieles
2, 3, 4 et (i. M. le ministre des travaux publics a pré
senté un projet de loi relatif la réduction des péages du
canal de Charleroy, et M. le ministre de la justice a pré
senté un projet de loi relatif l'interprétation du décret
de 1791 sur la police rurale.
L'indisposition de M. le ministre des finances n'a pas
permis de discuter le projet de loi sur les successions.
Les lettres d'Aix-la-Chapelle expriment quelque inquié
tude sur la manière dont se passera le 18 mars, l'anni
versaire de la révolution prussienne. Les démocrates
réunissent de l'argent pour offrir de la bière au peuple.
Le parti constitutionnel se réunit de son côté pour donner
un repas aux pauvres d'Aix-la-Chapelle. A Stuttgart, le
gouvernement est obligé de prendre des mesures contre
des menées républicaines qui orrt pour but d'assurer l'ou
verture d'un emprunt et l'émission de billets de banque,
au profit de la future république allemande.
A dater du 27 de ce mois tous les ports et embou
chures de rivières daus les duchés de Schleswieh et llols-
tein seront bloqués, l'exception des îles d'Alsen et Arroe,
ainsi que toutes les places qui sont sous la domination
immédiate du roi de Danemarck.
Le Moniteur publie un arrêté royal concernant le re
nouvellement et la réQi-ganisation des conseils de fabrique
d'église.
FRANCE. Paris 13 mars.
Pour peu que l'assemblée nationale continue ses inter
minables discussions comme depuis quelques jours, la loi
électorale risque fort de ne pas encore être votée cette
semaine. Déjà l'on prévoit que les élections ne pourront
pas avoir lieu avant la deuxième quinzaine de mai et la
réunion de la législature avant le mois de juin. La séance
d'hier a été remplie pur la question des incompatibilités,
et il n'est pas du tout certain qu'elle soit terminée au
jourd'hui. La chambre paraissait avoir quelque regret
d'avoir poussé aussi loin le système des incompatibilités;
elle a admis hier le préfet de ta Seine par 364 voix con
tre 328. Conservant ainsi ce poste M. Berger, qui
paraissait décidé donner sa démission de préfet pour
pouvoir se porter candidat aux élections, s'il avait été
exclu en sa qualité de préfet de la Seine. Quant la ques
tion relative l'incompatibilité des ministres, elle a été
facilement tranchée dans le sens négatif. 11 s'était fait
depuis la séance de samedi une sorte de revirement dans
les idées de la majorité de la chambre. On semblait favo
rable, il y a trois jours, l'amendement de M. Bastiat.
Hier, au contraire, chacun paraissait avoir fait des ré
flexions sérieuses sur la triste portée de l'amendement
proposé, et comme après tous les hommes de quelque
valeur qui font partie de l'assemblée actuelle espèrent
devenir ministre, et qu'ils ne pouvaient pas renoncer
la possibilité d'être représentant, ils ont réuni leur in
fluence pour ouvrir les yeux la majorité.
Deux des marins de la frégate française la Poursui
vante, qui ont déserté pour aller la recherche de l or
en Californie, ont été arrêtés par les soins de l'agent con
sulaire de France San Francisco, qui s'est fait aider par
plusieurs de nos compatriotes pour cette pénible mission.
Ces deux marins ont été enyoyés en France, où ils seront
jngés comme déserteurs. L'amiral français ayant recom
mandé de faire un exemple sévère.
Le bruit s'était répandu ce matin Paris que le mi
nistère avait reçu par le télégraphe des nouvelles graves
de Turin. Le nouveau ministère, qui a été formé après
la retraite du marquis de Colli, aurait reconnu officielle
ment les républiques de Rome et de Toscane, et aurait
publié une espèce de manifeste tout fait la guerre.
Le Nationalde son côté, prétend savoir d'une source
qui lui inspire toute confiance, que les hostilités ont dû
recommencer hier, 13 mars, entre Charles-Albert et
l'année autrichienne.
PRESSE. Berliv, 10 mars. Dans sa séance
d'aujourd'hui, la première chambre a abordé la discussion
du projet d'adresse. Après la clôture de la discussion gé
nérale l'assemblée a adopté le paragraphe premier du
projet. Elle a passé ensuite la discussion du deuxième
et du troisième paragraphe, sur lesquels il n'y a pas eu
de vote dans celte séance.
Seconde chambre. Séance du 10 mars. La chambre
renvoie aux sections une proposition tendant la forma
tion d'une commission, composée de deux membres par
section, chargée d'examiner, d'après la loi provisoire du
7 février dernier sur l'industrie et le règlement sur la
même matière du 17 janvier 1845, et en ayant égard aux
délibérations du congrès industriel de Francfort, la situa
tion et la législation de l'industrie, et de faire ensuite un
rapport l'assemblée de ce projet.
Cette proposition a été appuyée par le ministre Vonder
llcidt.
La chambre renvoie également aux sections, une
grande majorité, une proposition tendant ce que les
sections nomment une commission de 21 merhbres, char
gée de faire l'assemblée des propositions sur les points
réviser de la constitution du 3 décembre.
Elle renvoie encore aux sections une proposition ten
dant inviter le gouvernement agir auprès du pouvoir
central pour que, dans le tarif de douanes de l'Allemagne
publier, les droits d'entrée sur les vins étrangers ne
subissent aucune réduction.
La commission d'adresse» de la seconde chambre se
compose des députés de Berg, de Vincke, de Scckendorff,
de Bodelsehwingh, Camphausen, Millier, Groddeck,
Rcnhaud, Rodbertus, Lipski, llarkort, Ubrich, comte
d'Arnirn, Iinmermann, Riedel, Grune, Marc-Déan, Dane,
Urlichs, Violte et Levieki.
Francfort, 9 mars. 11 est des gens qui préten
dent aujourd'hui que l'assemblée nationale allemande va
être dissoute aussi, et que M. Camphausen a été appelé
Berlin pour s'occuper de l'octroi d'une constitution
l'Allemagne. L'assemblée nationale allemande se dis
soudra, il est vrai niais seulement après qu'elle aura
accompli sa mission, eu donnant une constitution l'Al
lemagne. Cela aura lieu plutôt qu'on ne l'espérait, car la
seconde lecture commençant lundi, sera continuée sans
interruption, de sorte que la constitution de l'Allemagne
pourra entrer en vigueur au mois de mai.
AE'FRICHE. Vikvve, 5 mars. La diète est dis
soute: au même moment que l'on a publié ici la Consti
tution octroyée, lesdéputés ont reçu leurcongéàKremsier.
Des soldats ont entouré le palais archiépiscopal. Le comte
Stadion avait convoqué une réunion le 6 au soir, un
certain nombre de députés de la droite et du centre droit.
La il leur a lait connaître la résolution du gouverne
ment d octroyer une Constitution pour toute la monar
chie. et la leur a soumise. Tous les députés, sans exception,
se sont prononcé contre cette mesure. Le 7 au matin il
devait y avoir séance.
A 8 heures, la proclamation impériale qui dissout la
Diète était affichée Krerasieret même sur les murs du
palais archiépiscopal. Trois bataillons étaient arrivés
d Olmutz. Les portes de la salle des séances étaient fer
mées et gardées par des soldats. Les députés ne furent
admis fju au bureau de la présidence, pour y prendre
leurs certificats et 1 on n y laissait entrer que cinq mem
bres la lois. On repoussait les autres avec les crosses
des fusils. Les députés Fisehhof et Prcto ont été immé
diatement arrêtés. M. Lohner et plusieurs autres qu'on
poursuivait s'étaient enfuis la veille. Cependant les bruits
répandus ce sujet sont contradictoires. Quant MM.
Fisehhof et Prettoils sont arrivés ici aujourd'hui sous
escorte. Les députes ont quitté Kremsier, furieux de ces
traitements grossiers. La plupart ont été fouillés de la
tete aux pieds leur départ.