chent une satisfaction leur amour-propre froissé. L'union entre les catholiques et un cer tain nombre de rénégatsdu parti libéral devient de plus en plus intime. Ce n'est plus de prin cipes qu'il s'agit, ce sont des luttes personnelles qu'on soulève. Or, c'est un terrain dangereux, non-seulement pour ceux qui luttent, mais les spectateurs qui se plaisent en suivre les péri péties comme un spectacle curieux, en seraient les premières dupes, si les plans de la coalition pouvaient réussir. L'éditeur du Journal des Basiles qui fait injurier dans son carré de papier des personnes honorables, aujourd'hui qu'il croit pouvoir les insulter sans crainte, n'était pas aussi orgueil leux et faisait moins la roue, quand il s'est agi de solliciter pour son beau-frère, condamné pour avoir volé dans l église de S'-Nicolas l'exemption de la marque et de l'exposition. Alors il n'attaquait pas ceux qu'il traite actuel lement d'omnipotents, il allait humblement leur demander des services et il n'a pas été refusé. Nouvelle preuve de la gratitude des Nini-Moulin de la presse catholique. Le Journal des Bazilesdans son dernier n°, attaque le chef de la musique du corps des Sapeurs-Pompiers. Nous ignorons ce que M. Otto peut avoir de commun avec les intrigues politiques qui mettent moralement l'anarchie dans notre ville. Jusqu'ici, satisfait des devoirs modestes de chef de musique, nous croyons qu'il ne sortait pas de ses attributions. Et ce pendant, le voilà brutalement attaqué par un journal pour un sujet futile et qui, certes, doit très-peu intéresser le public. Nous ne pouvons nous rendre compte de celte rage de jeter de la boue tort et travers. Les positions élevées comme les plus modestes ne sont pas l'abri des morsures envénimées de certaine clique qui, méprisable et conspuée, veut faire descendre tout le monde son niveau. M. Moerman, chef de la musique de la garde civique, est venu nous prier de faire connaître, parla voie du journal, qu'il est entièrement étranger au dernier article du Journal des Ba ziles. Nous lui rendons volontiers ce service et nogs ajouterons même que la feuille cléricale, en s'attaquant M. Otto, a rendu au premier un mauvais service, parce qu'on suppose que c'est dans le butdelefaire valoir, qu'on dénigre le chef de la musique des Sapeurs-Pompiers. L'abondance des matières nous a empêches de rendre compte du concert donné par notre compatriote M. Desmits. Nous avons eu souvent occasion de constater les succès de ce brillant artiste. M. Desmits est un de ces rares artistes qui plus on les entcnij, plus on les admire, et ce que nous pouvons affirmer, c'est que dans son der nier concert, il nous a révélé une puissance d'exécution inépuisable. Jamais le succès de nctre violoniste n'a été aussi prodigieux. Le 19 de ce mois, le cadavre du nommé Torrelle, François, âgé de 5b ans, célibataire, demeurant Fûmes, a été trouvé et retiré du canal. ctre deux pas de nous elles vont attaquer un homme presque seul... et moije suis le traître qui l'ait livré! Dans un si cruel danger, Mandrin ne songea pas la mort qui 1 attendait peut-être une autre pensée plus sai sissante, plus terrible, venait de passer dans son esprit. Malheurs'écria-t-il en se frappant le front et moi, moi aussi j oubliais... Je n offrais l'officier des troupes royale* de le conduire aux confins du défiléque parce que mes gens sont campés dans un des bois qui bornent la route, et que je voulais le retenir prisonnier pour as surer mon passage... Dans le trouble que m'a causé votre vuej'ai oublié le danger que vous couriez en tombant entre leurs mains... Et ce sont eux peut-être dont les pas se font entendre au fond du bois. Oh la vie m'est charge, béni soit celui qui m'en délivrera Sur Dieu, votre vie sera respectée des contreban diers, car je suis leur maître et le serai jusqu'à inon der nier soupir... Seulement 1 habit de capitaine de troupe royale que vous portez et l'irritation dans laquelle les a plongés un trop long repos me font craindre que leur obéissance ma volonté ne soit rude obtenir. Le mouvement augmentait dans le bois, et l'ondulation des branches qui révélait au sommet le point de passage Cet individu était atteint du mal épileptique et l'on présume que c'est la suite d'un accès, qu'il est tombé dans l'eau. Le commerce en bétail et en denrées alimentaires de la Belgique avec les pays étrangers, pendant les deux premiers mois de l'année 1849, présente un fait que nous ne connaissonsplusdepuis quelques années: l'exportation l'emporte dans une assez forte proportion sur l'importa tion. 11 est entré 2,412 têtes de bœufsvaches, taureaux, veaux et génisses. Il en est sorti 2,890. Le pays a reçu C84 cochons; il en a vendu 15,888. L'importation des grains et farines, l'orge comprise, a été de 12,4G0 tonneaux; l'expoitation de 21,90ti ton neaux. Il est arrivé de l'étranger 147,000 kilogr. de pommes de terre; il en a été expédié 1,447,000 kil. On prépare au ministère de la guerre un travail assez considérable de promotion dans les différentes armes, qui sera arrêté et publié dès que le budget de ce déparlement aura été adopté par le sénat. On lit dans le journal flamand de Vrede: Le gouvernement va tenter une colonisation dans la Campine. Dans le courant de cette année, on construira encore, le long du canal, dans la commune de Lommeltrente petites fermes chacune aura quatre hectares de terres labourables et un hectare de prairie basse. A la grande barrière on construira pour cette colonie, une église, une cure et une école. De semblables colonies seront établies l'année pro chaine dans la commune de Moll et d'Arendonck. Ces fermes seront données en exploitation des fermiers fla mands, et le gouvernement leur assurera pendant les trois premières années les bestiaux et les moyens d'existence nécessaires. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audience du 14 mars. présidence de si. van'de vei.de. Le nommé Frédéric Vcrlez fils de Pierre, âgé de 5a ans, charpentier, né Wcstrooscbcke et domicilié Ise- ghcin, convaincu d'émission et de fabrication défaussé monnaie, a été condamné aux travaux forcés perpétuité, l'exposition et la marque des lettres T. P. F. La nommée Virginie Vcrlez, co-accusée, a été acquittée. Le nommé Pierre-Denis Van Lynzeelefils de Guil laume, âgé de 42ans, charpentier, né Aelbeke et domi cilié Roubaix (France), convaincu d'émission de fausse monnaie, a été condamné aux travaux forcés perpétuité, l'exposition et la marque des lettres T. P. F. Audience du la mars. Le nommé Félix De Cabooter, filsde Jean-Baptiste, âgé de 17 ans, sans profession, né et domicilié Wareghcm, convaincu de vol avec circonstances aggravantes, a été condamné cinq années de réclusion, sans exposition et 5 années de surveillance. Le nommé Pierre Van Besien, fils d'Amélie, âgé de 27 ans, né et domicilié Roulers, convaincu de vol domes tique, a été condamné cinq années de réclusion, sans exposition. Les nommés 1° Pierre-François De Clercq, fils de Cy- prien, âgé de 59 ans, marchand d'allumettes, né Lcd'e- ghem et domicilié Roulers et 2° Pierre Castcleinfils de Pierre, âgé de 54 ans, colporteur, né Roulers, do micilié Ruinbekc, convaincus de vol avec circonstances aggravantes, ont été condamnés, le premier se trouvant en état de récidive, aux travaux forcés perpétuité, l'exposition et la marque des lettres T. P. F. Mort (lu Roi des l'ays-Bas. Nous avons reçu hier quatre heures par la voie du télégraphe électrique d'Anvers, la nouvelle d'un événe- l'intérieur d'un grand nombre de personnes approchait de la route. Ils viennentdit Davidet l'un de nous deux est livré. Oui, je vois déjà briller des armes dans le feuillage. Des armes qui vont se lever contre vous ou contre moi. Ce moment est cruel mais nous ne pouvons le fuir: attendons. Une douleur de laquelle il ne pouvait se rendre compte, mais qui n'en était pas moins profonde, accablait main tenant David, la pensée de voir le chef des contreban diers arrêté, enchaîné et conduit l'échafaud par suite de sa trahison. Ses remords, dont la source était dans sa pureté d'âme, et surtout dans le lien mystérieux qui l'u nissait Mandrin, se firent sentir en ce moment d'une manière si violente, que palpitant, éperdu, il laissa échapper ces paroles, en étendant la main vers Mandrin: Ecoutez... 11 faut que je vous le dise dans ce moment suprême, je serai plus malheureux que vous, si je vous ai perdu -Il suffit, dit Mandrin avec une douceur d'âme inex primable, maintenant, vous le voyezj'attends tranquil lement. ment qu'il était permis de craindre depuis deux jours ai dont il est impossible de se dissimuler la gravité. Le Roi des Pays-Bas, qui, comme nous l'avons annoncé, avait été atteint, dans la nuit du 15 au 14, d'une forte pneu monie, est mort hier matin trois heures, Tilbourg. Le Roi Guillaume II (Frédéric-George-Louis), prince d'Orange-Nassau, Grand-Duc de Luxembourg, duc de Limbourg, était né le 6 décembre 1792. Il était monté sur le trône Te 7 octobre 1840, en vertu de l'acte d'abdication de son père le Roi Guillaume P, décédé, comme on sait, trois ans plus tard, le 12 décembre 1845. Le Roi Guillaume 11 avait épousé le 21 février 181G la grande duchesse Anna Paulownu, née le 18 janvier 1795, et fille de feu l'Empereur de Russie, Paul lr. Trois enfants sont issus de ce mariage. L'aîné est le prince royal Guillaumc-Alexandre-Paul-Frédéric-Louis prince d'Orange, né le 19 février 1817, marié le 18 juin 1859 la princesse Sophie-Frédérique-Mathilde, née le 15 juin 1818, fille de Guillaume P Roi de Wurtemberg. Les deux autres enfants du Roi défunt sont le prince Guillaume-Frédéric-Henri, prince des Pays-Bas, né le 15 juin 1820, contre-amiral, cl la princesse Sophie, née la 8 avril 1824 et qui a épousé le 8 avril 1842 le grand-duc héréditaire de Saxe-Weimar-Eiscnach. Le prince héréditaire est en ce moment en Angleterre. Le prince Henri, second fils du Roi défunt, parti de La Haye pour Tilbourg, le 15 au iftatin, a dû recevoir le dernier soupir de son auguste père. «Le Roi GUILLAUME II, Frédéric-Georges-Louis prince d'Orange-Nassau, Grand-Duc de Luxembourg, duc de Limbourg, est né le (i décembre 1792; il n'a donc atteint que l'âge relativement peu avancé de 56 ans 5 mois et 10 jours. Il succéda la couronne des Pays-Bas le 7 octobre 1840, en vertu de l'âbdicalion de son père le feu Roi Guillaume P. Le 21 février 1816 ilfélait marié la princesse Anne-Paulowna, fille de feu l'empereur Paul de Russie. De ce mariage est issu Gtti//«uim:-Alc\andre-Paul-Frédéric-Louis prince d'Orange, né Bruxelles, le 19 février 1817, marié le 18 juin 1859 la princesse Sophie-Frédérique-Mathilde, fille de S. M. le roi de Wurtemberg, Guillaume P, née le 17 juin 1818. Les enfants du prince d'Orange sont A. Guillaume-Nicolas-Alcxandre-Frédéric-Charles- Ilcnri, prince héréditaire d'Orange, né le 4 septembre 1840. B. G uilla uine-Frédéric-Maurice-Alexandre-lien ri- Charlcs, né le 15 septembre 1845. Les deux autres enfants du Roi défunt sont le prince Guillaume-Frédéric-Henri, prince des Pays-Bas, né le 15 juin 1820, contre-amiral, et la princesse Sophie, née le 8 avril 1824 et qui a épousé le 8 octobre 1842 le grand- duc héréditaire de Saxe-Weimar-Eiscnach. Tous ceux qui connaissent la situation actuelle des Pays-Bas, regretteront vivement le souverain sagement libéral que nos voisins viennent de perdre. Puisse la providence éloigner de la Néerlandc Septentrionale les calamités dont la menace en ce moment un parti de qui la victoire pourrait bien ne pas rester sans exercer une funeste influence sur la sécurité de la Belgique; nos des tinées sont plus qu'on ne le pense généralement solidaires de celles de l'autre moitié des Pays-Bas. EVTÉitiEUfi. Execution de Daix et de J alir. EUAIVEE. l'xitis, 17 mars. Ce matin, deux des condamnés mort dans l'affaire de la barrière Fontai nebleau ont été exécutés. A quatre heures du matin, des troupes prirent position la barrière Fontainebleau toutes ies issues des rues aboutissant la barrière furent fermées, et des pièces de canon en défendaient l'approche. Des charpentiers dres sèrent lç fatal instrument au milieu d'un carré formé par la ligne, de la garde républicaine et de la gendarmerie mobile de la Seine. Les boulevards, en dedans comme en dehors du mur d'enceinte, étaient littéralement couverts de troupes, sur pied de guerre, massées en colonne serrée; les soldats avaient sac au dos, bidonbiscuit, et quelques instru ments comme pelles, haches, pinces, etc., etc. A cet instant, un flot de soldats roula du coteau boisé sur la route, et cerna étroitement les deux voyageurs qui, éblouis une minute par le soleil et les éclairs de l'acier, ne virent rien que des arbres des pistolets et des yeux étincelants. Mais ce n'était pas le détachement des troupes royales. Un cri sauvage, qui sortit de ces rangs, annonça que les contrebandiers avaient été rencontrés les premiers. Il y avait longtemps que leur soif de pillage ne s'était as souvie, et la vue du riche uniforme d'officier supérieur fit éclater sur leurs traits un rire féroce. Ah! vive la joie! crièrent-ils, mort l'officier du roi Arrière tous! dit Mandrin d'une voix tonnante. Lne surprise courroucée fronça leurs épais sourcils, par-dessus lesquels ils regardaient toujours ardemment leur proie. Ah ça! capitaine, dit un homme delà bande, puisque vous amenez ici l'ennemi, il faut croire que ce n'est pas pour en faire des reliques. Qu'on ne touche pas un cheveu de cet homme, dit le chef. Ne pas toucher cet habit bleu ce valet du roi ce chien d'arrêt murmuraient des voix mécontentes;

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2