-V 826. 8e Année. Jeudi, 5 Avril 1849. JOIRVAL D'ÏPRES ET DE L'ARR0\D1SSEME\T. Vîtes acquinl eundo. ARONNF.MENTS Yphfs (franco), par trimestre, 3 francs 30 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 13 centimes. Réclames, la ligue 50 centimes. Le Progrés parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Rcurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. lATFRIEUl. YPRF.S, le 4 Avril. C'est avec line satisfaction vivement sentie que nous pouvons annoncer, qu'une reprise dans les afFaires en dentelles se produit depuis quelques jours. Les magasins sont entièrement pris au dépourvu pour les articles qui sont de mandés. Malheureusement il ne s'agit encore que de petites dentelles les beaux ouvrages sont toujours délaissés. Cependant il y a amé- lioialion dans les affaires et, nous devons l'a vouer, c'est avec bonheur que nous le constatons, car elle nous donne l'espoir que la position de notre classe ouvrière ne tardera pas devenir meilleure. Les dentellescommunes ont été faites vil prix pendant la crise que nous venons de traverser. Il est croire que, par suite de la re prise des affaires, les prix ne tarderont s'élever et produiront un adoucissement notable la si tuation de celle nombreuse population, qui trouve dans celle branche d industrie des moyens d'existence. CONCOURS COMMUNAL DE BESTIAUX. C'est une institution qui commence produire un effet remarquable sur l'élève du bétail. Chaque année on doit reconnaître une amélioration notable dans la qualité des sujets qui prennent part au concours. Quand il a été insti tué, on ne sentait pour ainsi dire pas la portée du résultat qu'il devait avoir la longue. Aujourd'hui que les pro duits agricoles et l'élevage du bétail attirent plus que ja mais l'attention publique, tout le monde l'avoue, les moyens d'exciter l'émulation sont les expositions et les concours. Nous donnons ici le résultat de celui qui a eu lieu le 4 avril 1849. Boeuf. 1er Prix: François De Turek, prime de 102 francs et une médaille en vermeil de la valeur de 18 francs. Boeuf. 2e Prix: Félix De Breu, prime de 30 francs et une médaille en argent de 10 francs. Gémisses. Prix unique: Félix De Breu, prime de 90 francs et une médaille en argent de 10 francs. Le cuititaiiic llaadrin. XX. LE COUVERT DES CRSULINES. (Suite.) Après quelques heures de cette course rapide on était arrivé peu de distance de la ville de Saint-Vallier, dans laquelle Mandrin pensait déposer sa compagne, tandis qu'il irait dans le vallon de Galaurc, où le faible reste de sa troupe était campé licencier ses soldats, pour revenir ensuite rejoindre Isaure, et gagner avec elle la Méditer ranée, puis, delà, le Milanais où il comptait s'établir. Il était cinq heures du matin et le jour commençait poindre; le capitaine vit une hôtellerie d'assez bonne ap parence, située en dehors de la ville, et par conséquent au milieu de la végétation délicieuse qui l'entoure. Il pensa que Isaure, en son absence, pourrait se trouver en sûreté dans cet endroit. Il oi'donna au batelier de mouiller dans une anse assez profonde, ou le fleuve formait un petit lac entouré d'un épais rideau de verdure, et lorsqu'on eut mis pied terre, demanda Isaure de l'attendre quelques instants sous les hautes futaies du rivage, tandis qu'il irait visiter l'auberge voisine. Il y ferait préparer son logement si le heu était convenable, et, dans le cas contraire, la fugitive ne devait pas s'y montrer inutilement. Lolotte disparut, sans qu'on remarquât son éloignement Isaure, toujours absorbée dans ses pensées, était ap puyée contre un trône d'arbre et les yeux baissés vers la terre, quand elle entendit une voix prononcer, avec une émotion profonde, ces mots: Dites-moi adieuIsaure! In frémissement subit parcourut tout son être; elle Vaches. Prix unique Jacques Wallaert, prime de 30 francs et une médaille de 10 francs. Prime de 150 francs François De Turek, pour avoir amené pendant le cours de l'année le plus grand nombre de bêtes cornes au marché. Prime de 00 francs Louis Laevcns, cultivateur, Roulers, jiour avoir amené le plus grand nombre de bêtes cornes après celui dénommé ci-dessus, au marché. AVIS. Poste». Transport clc dépêche». Le percepteur des postes Yprcs, a l'honneur d'infor mer le public, qu'à dater de ce jour, un départ a lieu 5 heures du soir en correspondance avec (c premier convoi du chemin de fer du lendemain, partant de,Courtray 7 Ji. 40 in. du matin, pour Gand, Bruges, Ostcnde, Ter- monde, Malincs, Bruxelles, Anvers, Louvain, Tirlcmont, Liège, Vcrviers, S'-Trond, Ilasselt, Aix-la-Chapelle Cologne, etc. La dernière levée de la boite se fait 4 h. et les affranchissements, chargements et recommandations sont reçus jusqu'à 4 heures. Le percepteur des postes, Ko. La Ghamge. Nous lisons dans le rapport sur le budget des travaux publics, que M. le ministre de ce département a fait savoir la section centrale qu'il se propose de soumettre la sanction royale un projet de réorganisation de l'ad ministration du chemin de fer. Cette administration se subdiviserait eu trois scryiccs: Le service des routes; Le service de locomotion Le service des transports et recettes. Le service d inspection et de surveillance est maintenu dans le projet nouveau; mais il sera établi dans une com plète indépendance de la direction du chemin de fer. Le personnel serait divise en trois sections la section d activité, la section de disponibilité, la section de non- activité. Les traitements seront invariables pour chaque grade ou chaque classe de grade. Le classement des stations serait fixé en tenant compte du montant des recettes et du mouvement des voyageurs. leva les yeux en pâlissant et vit David devant elle. Son costume de batelier, dont il avait maintenant rejeté la partie supérieure, le capuchon qui enveloppait sa tête, montraient que c'était lui qui avait amené les fqgitifs dans cet endroit. Isaure le regardait tremblante et les mains jointes. Dites-moi adieuIsaure répéta-t-il de l'accent le plus doux... Hélas! des adieux sont les seuls et tristes mots que nous devions échanger en ce monde!.. La der nière fois que je vous vis, c'était pour vous dire un adieu solennel aussi, mais moins cruel que celui d'aujourd'hui alors, c'était moi qui allais mourir, maintenant c'est vous qui est morte pour moi. Est-il possible! c'est vous, vous, David, qui m'avez sauvée... accompagnée dans une telle fuite! C'était vous servir tous deux, il le fallait. Oh ne méjugez pas trop sévèrement... Croyez que son malheur... Je le sais. Tout le monde le maudit. Vous devez l'aimer. 11 est seul sur cette terre. Vous devez le suivre. Sa tête est prix. Vous devez partager son sort. Elle remercia David par un regard céleste. Les liens qui vous unissent cet homine doivent être regardés comme sacrés, quand c'est un sacrifice qu'ils de mandent... Ilélas! ce n'est pas le bonheur que vous allez chercherj'en ai le pressentiment trop certain c'est une grande expiation que vous allez accomplir, et c'est pour- Les frais de déplacement ne seront plus accordés qu'à un petit nombre de fonctionnaires et ne seront liquidés que pour le montant de la dépense réellement effectuée. Le maximum fixé pour ces frais de déplacement ne pourra être dépassé sous aucun prétexte. La différence en moins entre la somme dépensée en 1848 pour le personnel et celle dépenser en 1849, pour le même objet, est de 72,734 fr. La section centrale, chargée d'examiner le projet de loi relatif l'enseignement supérieur, a été complétée hier matin par la nominationdcMM.,Devaux et Delfossecomme rapporteurs des troisième et cinquième sections. Nous croyons pouvoir assurer, dit F Indépendance, que rien n'autorise considérer comme fondes les bruits de ejiangeincpt de ministère donnés avant-hier par le Pré curseur d'Anvers. Par sa circulaire du 27 mars, M. le ministre de la guerre a prescrit de délivrer la date du Ier avril, des cartouches de congé illimité aux miliciens de la levée de 1843, et de les considérer comme étant passés la réserve, la même date. Comme conséquence de cette dispositionles chefs de corps sont autorisés accorder la permission de contracter mariage aux miliciens de cette levée. On lit dans un journal de Liège: Croira-t-on que le gouvernement français défend le transit par la France des armes de toute espèce, fabri quées Liège pour l'Italie une permission de transit avait ^té accordée par le gouvernement qui a précédé le 10 décembre, les choses ont bien changé de face, avec les événements non-seulement le ministère de Louis-Napo léon ne fait rien pour l'Italie, mais il ne permet pas même qu'elle se puisse procurer les moyens de conquérir sqn indépendance seule. B;ii»»c <lc» eaux. Par arrêté de M. le gouverneur de la Flandre occiden tale, conformément aux propositions de M, l'ingénieur en chef, les eaux du canal de Nicuport seront baissées pen dant cinq jours, du 5 au 10 de ce mois inclusivement celles des canaux du Moerdyk et de Bourgogne seront baissées pendant 12 jours, du 3 au 17 c'. quoi le cœur déchiré par vous, je vous bénis. -Mais,coninientétiez-vous-là?dcmanda Isaure, d'une voix craintive et oppressée. Je savais qu'il voulait partir, dit David quitter le théâtre de sa funeste renommée, et je pensais qu'il ne de vait pas partir seul... Je vins errer autour du monastère des Ursulines, tantôt dans les bosquets touffus qui l'om bragent, tantôtsurlc fleuve qui baigne ses murs, toujours vêtu de grossiers habits pour n'être point remarqué... je voulais, tandis qu'il en était temps encore, approcher des murailles qui vous renfermaient... et peut-être vous voir encore une fois. Le regard qu'il jeta sur elle était voilé de larmes. Isaure joignit les mains avec angoisse devant lui. Ah ne me plaignez pas de cette séparation dit-il ce n'est pas en ce moment que je vous perds. Malheureuse Pardonnez-vous, pauvre enfant, comme je vous pardonne. Et vous, David, qu'allez-vous faire? M'éloigner du monde. 0 mon Dieu Soyez tranquille, je ne quitterai pas la terre où Dieu m'a envoyé avant que sa volonté m'en retire c'est tout ce que je puis vous promettre... Adieu. Il s'élança dans la barque. En ce moment, Mandrin redescendit sur le rivage. David dit en s'adressanl Isaure et en étendant la main du côté du capitaine: Dites-lui qu'il m'a deux fois sauvé la vie, mais que, selon ma promesse, j'ai fait plus encore pour lui.

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 1