actuel, puisque c'est le seul en vigueur et que déjà ses' dispositions leur sont applicables. Mais une autre question se présente. Ceux qui ont con tribué la caisse jusqu'icidevront-ils se soumettre aux modifications qui pourraient être introduites? Eu droit strict, cela ne souffre pas de doute. Les caisses provin ciales pour les secrétairesla loi des pensions modifiée après quatre ans d'existence, sont des précédents qui dé montrent l'évidence, que le Conseil a le pouvoir de mo difier le règlement sur la caisse des pensions. Mais il y a des considérations d'équité qui ont aussi une certains va leur. L'ne discussion très-confuse s'élève cet égard, et vu la grande division d'opinions, le Conseil ajourne la discussion sur ces questions difficiles une prochaine séance. M. Bckc, rapporteur du comité des finances, donne lecture du rapport de cette commission, sur le compte de l'exercice 1847 de l'administration des Hospices civils. Il est approuvé, mais les conclusions de celui sur le compte de la Caisse d'assurance, tendent une demande de ren seignements, avant d'en poursuivre l'examen. M. Beke fait connaître que le budget de 1849 de la même admi nistration a été examiné par la commission des finances, cl les conclusions du rapport dont il est donné lecture sent adoptés. Le Conseil autorise le receveur communal prélever sur la caisse de réserve, une somme de fr. 5,377-93 et de la verser dans la caisse des pensions, pour assurer ce service pendant l'exercice 1849. Les procès-verbaux de la coupe de bois et de taillis tenue le 15 janvier dernier, et d'arbres hors de crois sance laite le même jour, sur les propriétés de l'admi nistration des Hospices, sont approuvés, L'ans le temps il avait été question de réviser le règle ment sur la tenue du marché au poisson, mais cette révision soulevait plusieurs questionsdélieates dontl'exa- men avait été renvoyé la commission du contentieux. Cette affaire avait été perdue de vue, mais aujourd'hui l'expérience, démontrant de jour en jour davantage, com bien il est nécessaire de réformer ce règlement, le comité est prié de s'occuper bref délai de cette question. Le dernier objet l'ordre du jour publicle choix de l'emplacement donner aux lions qui ornaient le grand escalier des Halles, doit être décidé sur place. On propose de les placer sur un piédestal aux deux extrémités de la grille du jardin publie, Marché au Bois. L'ordre du jour public étant épuisé, le conseil se constitue en comité se cret «t la séance continue. Les membres du Conseil, après la séance, se sont rendus Marché au Bois, pour examiner l'effet que pro duirait la construction d'un piédestal chaque extrémité de la grille ornée d'un lion soutenant les armes de la ville. Un simulacre en planches avait été posé, afin de pouvoir juger si ce serait un embellissement ou une faute. Mais une première vue, on a trouve que ces lions qui, iléjà leur place primitive semblaient très-lourds, quoi que proximité d'un bâtiment grandiose comme les Halles, étaient trop massifs pour pouvoir occuper un -emplacement si peu élevé au-dessus du niveau du sol, et on a jugé propos d'abandonner ce projet. Dans notre dernier n% nous n'avons pas voulu enlrer dans des détails sur le malheureux événe ment qui s'est passé dans notre ville, lundi dans la soirée, parce que nous ne connaissions pas alors touteslesoirconstunces de ce déplorableconflil. Au jourd'hui nous croyons pou voir, d'à près des sources dignes de loi, donner une relation exacte de ce qui est arrivé. Lundi, entre dix heures et demie et onze heures du soir, quatre sous-officiers de l'école dYquitalion se présentaient au cahaiêl,la Province du Limhourg où ils sont entrés eu demandant boire; ils étaient tait soit peu égayés. L'hôte de la maison refusa de les servir. Ils demandèrent pourquoi ce refus, quand on donnait de la bière aux bourgeois qui se trouvaient là. Effectivement, il y avait seize ou dix sept personnes au cabaret. Ou objecta encore que c'était l'heure de la retraite, mais les sous-olliciei s un instant genoux et replié sur lui-même, il avait con templé son capitaine endormi. Malgré le sacrifice affreux par lequel il avait acheté le salut de son chef, il était si heureux de le voir vivant, sauvé, qu'une larme de conso lation coulait sur son rude visage. 11 avait empêché la perte de ses frères, et lui seul avait souffert! c'était tout ce qu'il fallait ce cœur magnanime! Quand un nuage (lassant sous la lune avait dérobe la ligure dû capitaine sa pieuse contemplation, il s'était endormi avec les autres. L'ne heure avant le jour, une sensation douloureuse éveilla subitement tous les contrebandiers la fois. Ils avaient les pieds et les mains rudement garrottés; des baïonnettes étaient sur leur poitrine, des soldats les en touraient. La nuit régnaitencore, et cependant unelumière rouge, oblique, qui partait on ne savait d'où les éclairait dans cette situation. Les soldats de maréchaussée étaient penchés sur leurs prisonniers en achevant de prendre leurs m'esures de sûreté, t. était un contraste cruel que celui qu'offraient lace a laee ces visages enflammes par la joie d'une riche capture, épanouis par le rire de l'insulte, et ces ligures f gai ces, contractées, livides. Le regard le rire que les répondirent que la cloche de retraite sonnait encort et insistèrent pour avoir boire. Enfin on leur ré pondit qu'on ne leur servirait rien et que s ils n é- t aient pas contents, on les jetterait la porte. Comme les sous-olficiers s'étaient révoltés contre celte me nace, en ii11 clin d'oeil, ils furent entourés, pressés, désarmés, jet lés terre et roués de coups, sans avoir eu le temps de tirer leur sabre. Lue melée eut lieu et un maréchal-des—logis nommé Pletiu fut griève ment blessé. Jeté la porte,scscainaradesquiavaient eu le même sort, le trouvèrent presque évanoui, mais leur voix, il se remit et se sentant blessé, se rendit chez le chirurgien de l'école et de là la ca serne. Les trois autres furent également blesses mais moins sérieusement. Nous avons dit que le malheu reux l'Iélin est mort dans la matinée de mercredi. L'autopsie a été faite et il semble que la blessure a été le résultat d'un coup de pointe d'une lame d'es padon. Elle était profonde d'un demi-pied environ dans la direction de bas en liant et doit avoir été- portée quand il était déjà renversé ou sur le point de l'être. Les intestins étaient coupés et le mésentère percé. Le coup était mortel, aussi le dénouement fatal ne s'esl-il pas fait attendre. Plétin était d'En gliicn, fils d'une fioinie famille, et semblait destiné fournir une honorable cari ière militaire. Une réflexion qui saule aux yeux et qui prou ve que les militaires n'ont pas commencé la lutte, c'est que tous les quatie sont blessés et qu'aucun des individus qui leur sont tombés sur le corps, ne l'a été. 11 s'en suit, il faut le supposer, que les bourgeois les ont traîtreusement désarmés et se sont servis de leurs propres armes contre eux. Rien dans la mai son n'a été brisé ni cassé, et il est croire cependant, que si les sous-olficiers avaient voulu agir le sabre au poing, ce n'aurait pas été eux qui eussent été seulement blessés. Du reste, c'est la première lois qu'un fait aussi affligeant a eu lieu, espérons que ce sera la dernière fois. L'eau du canal de la Cainpineayant été soumise une analyse chimique, on a constaté que M. l'ingénieur Kumer avait été parfaitement inspiré en soutenant que l'irrigation contribuerait former d'excellentes prairies. En elfct, cette eau contient des parties organiques, et en Stationnant sur les bruyères elle laisse une certaine quantité de limon fécondant. C'est un fait bien facile vérifier en remplissant une bouteille d'eau du canal de la Cainpine. Un dépôt assez épais ne tarde pas se former au fond de la bouteille. - Le drainage, drainiiujcomme on dit en Angleterre n'est pus une invention des ingénieurs agricoles de l'Ecosse. Cette pratique a été appliquée en Flandre depuis des siècles, on l'y applique encore toutes les fois qu'il s'agit de sccher les terres sous-sol imperméable, au moyen de rigoles souterraines. Seulement les Ecossais et les Anglais ont réduit en système scientifique ce procédé primitif des agriculteurs flamands; ils sont parvenus augmenter avec certitude, du tiers ou du double, la valeur du terrain qu'ils débarrassent ainsi de l'eau stag nante, dont le sous-sol est saturé. On écrit de Namnr: Une rixe très-grave vient d'avoir lieu entre des soldats du 2* régiment de lanciers et des bourgeois. Toutes les autorités sont sur pied (0 heures du soir) et presque tous les magasins fermés. Vers 7 heures, tout était fini. Tous les postes sont doublés, les troupes consignées mais le calme est rétabli, et tout se borne quelques bourgeois plus ou inoins blessés grièvement. Le colonel des lanciers a reçu un coup de pierre la main; (il) lanciers étaient sortis ensemble et sans armes, mais avec des bâtons cachés, pour attaquer les bourgeois avec lesquels ils avaient eu quelques démêles. soldats jetaient en ce moment aux contrebandiers leur donnaient le premier coup de la mort. Mandrinqui sortait de ses réves délicieux pour être livré aux mains de ses ennemis (l'une manière horrible, désespérée, fit un bond eonvnlsif sur sa couche de sable, jeta un coup d'œil hagard sur les cordes qui liaient ses membres, et s'évanouit. On le transporta en cet état dans une voiture fermée. Pendant que ceci se passait, Bruneau, caché par l'angle du rocher, et soustrait par la nuit aux regards des briga diers vit Fauster, dérobé derrière les troncs de chênes, et tenant encore la main la lanterne dont il s'était servi pour conduire les soldats auxquels il avait vendu le capi taine. De sa placele terrible Grand'Moustache brandit son poing contre, le traître, et celui-ci, voyant ce geste, laissa tomber sa lanterne et s'enfuit. Bruneau aussi s'é loigna. Les brigadiers, transportés de joie de s'être emparés de Mandrin, et ne songeant qu'à celte tctc qui valait cent louis d'or, ne remarquèrent pas qu'ils n'avaient saisi que quatre brigands, au lieu de cinq qu'on leur avait promis. Mandrin était donc entièrement privé de connaissance lorsqu'il tomba au pouvoir de ses ennemis, comme s'il Il résulte des différentes inspections agricoles faites soit par des agents du gouvernement, soit par des mem bres des associations et comices de la Belgiqueque des vaches issues de croisement de nos races indigènes avec le tvpe de Durliam, donnent jusqu'à 43 litres de lait par jour. Des produits issus de ces croisements se vendent 550 cl 400 fr., tandis que des betes bovines indigènes du même âge n'allaient qu 250 et 300 fr. On a parlé du prochain mariage de M. le ministre de l'intérieur. C'est non pas avec la sœur de M. Quinelte, ministre de France Bruxelles, comme on l'a dit par erreur, mais avec la -nièce de ce membre du corps diplo matique M"' Ternauxque ce projet de mariage existe. M. Rogier a fait, il y a peu de jours, un voyage Paris qui se rattache ce projet. Le journal d'Alost, hel Ver bond van Aelst, annonce que le conseil communal de cette ville vient de décider qu'une commission serait saisie d'un projet de monument élever Dirk Martcns, une des illustrations belges les moins connues et les plus remarquables. Dirk Martcns, natif d'Alost, importa l'art de Gutteni- bergdans nos provinces. C'est lui qui publia, en 1472,1c premier ouvrage imprimé qui parût en Belgique. Nous recevons quelques nouveaux détails sur les désox-dres qui ont eu lieu samedi St-Laurent l'individu tué se nomme Jean Alderwey les deux blessés sont les nommés Quyck et Jean Van Bovcn. L'individu arrêté s'appelle Jean De Vos. Il sera traduit devant le tribunal. Chronique agricole. ÉPUISEMENT DU SOL PAR LES RÉCOLTES. Grâce l'enseignement agricole, un jour, qui n'est pas fort éloigné, viendra sans doute où tout cultivateur belge possédera les connaissances nécessaires pour se rendre un compte exact du résultat de toutes ses opérations; mais, comme ce jour n'est point encore venu il est mal heureusement vrai que le plus grand nombre d'entre nous n'a qu'une idée confuse des conséquences de ses procédés de culture par rapport la qualité et la force produc tive de la terre cultivée. Ainsitout le monde suit d'une manière générale que chaque récolte prend la terre une certaine quantité de substances; mais quelles substances et en quelles quantités? C'est ce que nous ignorons nous ne savons pas môme le nom de plusieurs de ces substances. Afin d'engager tout le monde profiter des heures de loisir pour lire et s'instruire, aujourd'hui surtout que le gouvernement s'occupe de publier, sous le titre de Ilihlio- tlièque rurale, une série de livres des plus utiles sur toutes les branches de l'industrie agricolenous chercherons rendre saisissablc pour les moins instruits de nos lecteurs la perte, que subit la terre chaque fois qu'elle donne une récolte, eu nous attachant, pour ne pas compliquer la démonstration, une seule substance, le phosphore. Bien des lecteurs demanderont d'abord Qu'est ce que le phosphore? Nous répondrons que c'est une substance dont il nous importe peu pour le moment d'étudier les propriétés d'ailleurs fort curieuses, qui n'existe jamais dans la terre cultivée qu'en très-petite quantité, et qui pourtant est indispensable la formation du grain dans l'épi. Lorsqu'un hectare de terre donne 20 hectolitres de froment et 3,500 kilogrammes de paille, ce qui peut passer pour une moyenne rationnelle dans les bonnes terres en Belgique, celte récolte enlève la terre environ 20kilogr. d'acide pliospboriquc; une récolte d'orge de 30 hectolitres de grain et do 2,300 kilog. de paille par hec tare enlève la teire 25. kilog. du même acide; une ré colte d'avoine de 55 hectolitres de grain et 3,800 kilog. de paille eu prend 19 kilog. Ces chiffres sont des moyennes dnnslesquellcs 1rs fractions sont nécessairement négligées. On voit qu'il y a là une perte réelle, et qu'il est indis pensable de la réparersous peine de rendre en peu de temps la terre impropre la culture des céréales. Les pailles ne retournent qu'en partie la terre; une partie la terre; une partie est employée la nourriture du bétail; elle passe dans la substance des animaux, et va eût été dit qu'on ne prendrait jamais ce terrible capitaine vivant. Il fut placé dans un fourgon couvert de cuir et garni de fer l'intérieur; deux de ses gardes s'y assirent côté de luiet les autres escortèrent le convoi. Il parcourut ainsi toute la roule qui sur les bords du Rhône, conduit de Saint-Vallier Valence. On n'avait rien laissé transpirer dans le peuple de l'arrestation de Mandrin car on craignait encore les mouvements qu'au rait pu occasionner la foule sur son passage; on voulait que, cette fois, tout se passât sans bruit et rapidement. C'était les yeux fermés etsans mouvcmentque Mandrin parcourait celte heure ces campagnes dans lesquelles il avait exercé longtemps sa formidable royauté, en les rem plissant de trouble et d'effroiet où maintenant, comme pour compléter l'image de sa mort, les bergers, les la boureurs chantaient en conduisant leurs troupeaux, et creusant leurs silluns, avec l'espérance de la récolte pro chaine, sans même songer au nom de Mandrin. Cependant tout le long de cette route, un char-à-banc, entièrement fermé et recouvert d'une toile brune suivait de loin la voiture qui emmenait Mandrin, s'arrêtait où il s'arrêtait, reprenait sa route en même temps que lui, et arriva le même jour Valence. (La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2