fanterie ne vaut rien, l'exception de la légion polonaise,
qui déploie le plus grand Courage.
On prétendait Vienne le 13 que les Hongrois avaient
pris d'assaut Waitzen et s'étaient ainsi fravé la route dei
Komorri. Cette dernière place n'est plus bombardée par
les Autrichiens. Hadvan, l'est de Pestha été incendié
par les Hongrois.
Suivant une correspondance de la G - !<e d'Au ourg,1
Bem se serait rapprochéducomitat de IV-'h. avec 20,000
hommes, marches forcées. Il serait KuloUcha pour
forcer le passage du Danube Focldvar.
Cinq bateaux vapeur ont transporté des troupes au
trichiennes sur le point menacé, car si Bem réussissait, il
menacerait Olen par derrière et compromettrait l'appro
visionnement de l'armée autrichienne.
Triestf., 10 avril. Nous recevons de Pirano, les
détails suivants
La flotte sarde a jeté l'ancre hier la distance de
trois milles de la batterie délia Salutc. Elle se compose de
4 frégates, 1 corvette, 1 brick et 7 bateaux vapeur.
Dans le port Rose se trouve l'escadre autrichienne, qui
se compose de 2 frégates, 1 corvette, 3 bricks, 1 goélette
et 2 bateaux vapeur. Les deux flottes ont parlementé;
il en est résulté que la flotte sarde n'avait absolument
aucune intention hostile, mais qu'elle s'est retirée la
côte seulement cause du mauvais temps. Tous les bâti-
mens sardes avaient arboré le pavillon blanc. La popu
lation de Pirano a été calme. Ce matin, le vice-amiral
Albini a envoyé de Pirano comme parlementaire, le co
lonel sarde Incisia au gouverneur civil et militaire, lieu-
tenant-maréchal comte Gyulai.
Albini fait répéter de nouveau l'assurance solennelle
que la flotte sarde exécutera fidèlement toutes les condi
tions de l'armistice ayant trait elle-même, et c'est le
mauvais temps seul qui, jusqu'ici, a empêché le commen
cement d'exécution de ces conditions.
La flotte sarde aussitôt que le temps le permettra se
rendra Venise pour engager, conformément l'article
5 de l'armisticeles piémontais qui se trouvent h Venise
rentrer dans leur patrie. Il les recevra son bord il
doit aussi réclamer les deux bàtimens de guerre sardes
qui stationnent Malamocie. Le parlementaire demande
que le bateau vapeur de guerre sarde, Guisalaentre
dans notre portsoit autorisé faire sa provision de
charbon et de viande, attendu que le départ précipité
d'Ancône n'a pas permis de s'approvisionner. Le comte
Gyulay a souscrit cette demande.
Le colonel saadc Incisa est invité aujourd'hui la table
du gouverneur comte Gyulai. Il quittera ce soir notre rade.
KUSS1E. L'empereur de Russie vient par un
ukase récent de renouveler et d'étendre le privilège de
la compagnie. d'Amérique, fondée en 1791, dont dépen
dent les établissemens de l'Amérique russe. Cette compa
gnie, qui a son bureau principal la nouvelle Arkhangel
l'extrémité de l'Amérique septentrionale fait avec le
monde entier un commerce immense de pelleteries et de
produits de toute nature. Elle a des comptoirs nombreux.
Legouvernementrusse, en lui renouvelant son privilège,
a mis pour clause expresse, qu'elle fonderait un grand
nombre de factoreries dans les deux Amériques pour les
besoins du commerce russe, il lui a imposé en outre, la
charge d'établir une ligne de bateaux vapeur transatlan
tiques, pour laquelle, elle recevrait une subvention de 4
millions de roubles. Ces faits sont intéressants connaitre
pour l'appréciation de la politique Moscovite.
Failli divers.
On écrit de Gilly:
11 y a quelque temps, un ouvrier mineur de notre
commune maria sa fille, et par acte passé devant le no
taire Vandamme, de Charlcroy, il lui constitua en dot
20,000 fr., qui furent payés comptant. Tout le monde
s'étonna de cette largesse, mais on fut encore plus surpris
S'exposer la mort c'est vous qui le dites vous y
aviez donc bien pensé, et vous le laissiez partir, vous con
sentiez au sacrifice
Si David, par un miracle, accomplissait sa mission,
nous étions sauvés pour toujours.
Et s'il succombait?
S'il succombait, dis-tu; ne valait-il pas mieux le
voir mort que ruiné, méprisé, avili, exiléperdu
mieux le voir mort enfin, que le parent, presque le frère
de Mandrin?
C'e6t une ironie du sort, dit le prisonnier avec un
paisible sourire, d'avoir fait naître si près l'un de l'autre,
et lié par le sang, l'homme qui offre le fanatisme de l'o
béissance l'ordre établi, et celui qui devait porter au
dernier degré l'ardeur de l'affranchissement. Aussi, nous
nous retrouvons en ce moment fatal, l'un et l'autre,
comme il y a seize ans nous nous sommes quittés.
L'enceinte des caveaux funèbres, les murailles noires,
ténèbres épaisses, la rare lueur de la lampe tout rappe
lait ces deux hommes le lieu où ils s'étaient vus pour
la dernière fois et rendait plus saillant leur mémoire
l'événement qui les avait séparés et les reportait cette
scène terrible.
Ouidit Marillac, c'était dans un lieu semblable
celui-ci... Une tombe s'éleva entre nous... Elle devait
nous séparer jamais par le froid de la mort.
La tombe de la pauvre Madeleine!
Que nous avons creusée ensemble, moi par trop de
sévérité peut-être, vous par l'amour fatal que vous lui
aviez inspiré.
Ob respect sa mémoire.
quant on apprit que cet ouvrier qui pourtant n'était
échue aucune successionvenait de placer une somme
considérable chez MM. Brichon frères, et avait l'intention
d'acquérir les usines de la société anonyme de Couvin.
On se perdait en conjectures. Les ouvriers avec qui il
travaillait faisaient force commentaires sur cette fortune
subite. On le suiviton épia ses démarches il ne cessait
pas de travailler aux fosses des Ardinoises, et souvent il
se séparait de ses camarades sous prétexte d'aller fumer
une pipe dans un coin. Il y a peu de jours, ceux qui l'é
piaient le surprirent détachant de la veine, avec un mar
teau, un morceau de roc qu'il cacha dans son sein. Son
exemple fut imité, et le lendemain plusieurs ouvriers rap
portèrent au jour des morceaux de minerai dont un chi
miste a extrait 20 p. c. d'or, 15 p. c. d'argent, et 1 1/2
p. c. de platine. Des recherches actives sont dirigées vers
le côté où a été faite cette magnifique trouvaille qui émeut
tout le bassin de Charleroy.
On nous annonce que la compagnie d'artillerie de la
garde civique de Mons se propose d'inviter une fête qui
aura lieu le mardi de la kermesse de cette ville, les corps
de la même arme des différentes villes du royaume.
Un quadruple assassinat a mis en émoi tout un quartier
de la ville de Liverpool (Angleterre). Un inconnu qui dit
se nommer Wilson s'était présenté la veille chez M. Hin-
richson pour occuper une chambre qui était louer dans
sa maison. 11 y passa la nuit.
Le lendemain, tandis que M. Hinrichson était au mar
ché, le nouveau locataire, sur quelques observations que
lui faisait le fils ainédela veuve, se rua sur lui et lui porta
la tête plusieurs coups violents du fer tissonner. Le
jeune homme fut terrassé; la servante, étant accourue
ses cris, fut aussi assommée par ce furieux au même
instant ce misérable entendant le plus jeune enfant de M.
Hinrichson qui descendait au salon, se précipita de ce
côté et coupa la gorge au malheureux enfant.
La veuve rentra chez elle au milieu de cette scène af
freuse; Wilson l'attaqua son tour avec le fer dont il
venait de faire un si terrible usage, et, après l'avoir ter
rassée, il s'enfuit précipitamment.
Lorsque les voisins pénétrèrent dans la maison, le plus
jeune des enfants ne donnait plus signe de vie. Les trois
autres victimes étaient dans un état désespéré.
Lemenrtriern'avaitdérobéaucun objet dans la maison.
On se perd en conjectures sur les motifs qui ont pu armer
sa main pour cette horrible boucherie. Son signalement
a été envoyé par le télégraphe Londres et dans toutes
les villes du royaume.
Le comte et la comtesse de Neuillyacccompagnés du
duc et de la duchesse de Nemoursdu prince et de la
princesse de Joinville, du du# et de la duchesse d'Aumale
et de leurs jeunes enfants, sont partis Samedi dernier de
Clarciuent pour se rendre St-Léonard-sur-Mer, pour y
refaire leur santé. Le comte et la comtesse doivent y sé
journer environ six semaines. Les nobles exilés y ont été
accompagnés par quelques personnes de leur suite.
Nous recevons ce matin un supplément extraordinaire
du Portafnglio de Malta, du 10 avril, qui nous apporte la
nouvelle de la prise de Catanc par les napolitains, le C
avril. Après un bombardement par la mer et une attaque
simultanée par terre, les siciliens ont été obligés de céder
des forces supérieures. Les assaillans ont perdu près
de 700 hommes.
Le vapeur anglais le Bull-dogarrivé Malte le 10
venant de Syracuse, a aussi annoncé la reddition de cette
dernière ville. Le général polonais Wuerensky, qui com
mandait Syracuse était bord du Bull-dog, ainsi que
plusieurs officiers siciliens.
Je n'ai jamais oublié qu'elle était la mère de David.
David... oui, je m'en souviens, c'était 1e nom de cet
enfant que je trouvais tant de bonheur voir passer des
bras de sa mère entre les miens. Cette femme, cet enfant
ne sont jamais sortis de mon cœur Et quand j'ai revu
David après seize ans, sans le reconnaître, je l'ai aimé.
En ce moment on entendit comme un faible soupir qui
eût passé sous la voûte.
Mandrin tressaillit; il lui sembla que Madeleine venait
le remercier de sa tendresse pour son fils.
Le froid Marillac pensa profiter de cette douce et
tendre émotion qui venait de pénétrer dans l'âme du pri
sonnier, pour en obtenir ce qu'il désirait.
Louisreprit-illes moments se passentet je vous
ai dif en entrant que j'avais une grâce vous demander.
C'était l'homme puissant qui venait implorer le con
damné aussi le fermier-général tremblait intérieurement,
et celui qui attendait dans si peu de jours une mort affreuse
était calme, imposant.
Parlez, monsieur, dit Mandrin.
Je viens vous demander, lorsque nous serons tous
deux demain au tribunalvous sur le banc des accusés,
moi sur celui des témoins, de ne voir en moi que M. de
Marillac.
Mandrin sourit amèrement.
Vous voulez dit-il, que j'impose silence la voix
delà nature... En effet, n'ayant pu vous défaire de moi
en secret, cette grâce que vous venez implorer est votre
dernière ressource.
Me l'accorderez-vous?
Quand même j'aurais cette pitié pour vous, elle se-
VILLE DTPRES.
Le collège des Bocrgmestre et Échevins porte la
connaissance des habitants, qu'aux termes de l'article 8
de la loi du 5 Mars 1831, de l'article 14 de celle du 30
Mars 1S36 et de l'article 5 de celle du 1" Avril 1843, les
listes des électeurs pour les Chambres, la Province et la
Commune, formées sur les rôles des contributions payées
en cette ville, se trouveront affichées sous le péristyle de
la Halle Nieuwwerkdater du Dimanche, 22 du
courant.
Toute personne qui croirait avoir des réclamations
former, soit contre sa non-inscription, soit contre une
inscription indue, est invitée s'adresser, dans le délai de
quinze jours, l'autorité locale.
11 y a lieu de rappeler ici aux intéressés, qu'il ne peut
être tenu compte l'électeur que de la quotité des con
tributions versées an profit de l'état et qu'en outre, pour
avoir droit l'inscription sur la liste des électeurs pour
les Chambres et la Province, il est tenu de justifier du
payement pendant une année avant celle de 1 élection, si
c'est en contribution foncière, et pendant deux années,
s'il paie en impôts directs de toute nature.
Fait l'Hôtel de ville, le 20 Avril 1849.
les bourgmestre et échevins,
B. VANDERSTICHELE.
tAR ORDONNANCE
le secrétaire,
S. ue cout.
Marché d'I'pren, du 21 Avril.
Les prix du froment ont monté de 90 centimes l'hec
tolitre au marché de ce jour. 312 hectolitres se sont
vendus de fr. 17-60 19-20; en moyenne fr. 18-40 l'hec
tolitre.
Le seigle s'est également vendu avec une hausse de 30
centimes l'hectolitre. 63 hectolitres se sont écoulés aux
prix defr. 10-80 12fr. prix moyen, fr. 11-40 l'hectol.
Les prix de l'avoine ont peu changé, ils sont descendus
de 7 centimes l'hectolitre. 46 hectolitres se sont écoulés
de fr. 6-25 7-12, en moyenuc fr. 6-68 l'hectolitre.
Les fèves ont monté de 50 centimes l'hectolitre. 103
hectolitres se sont vendus en moyenne fr. 11-40 l'hect.
Les prix des pommes de terre ont également monté de
25 centimes les 100 kilogrammes. 2,200 kilogrammes ont
été exposés en vente et acquis raison de fr. 9-25 les 100
kilogrammes.
État-civii. d'Ypmes, du 15 Avril au 21 inclus.
Naissances: sexe masculin 5. Sexe féminin 6.
Total 11
Mariages. Vandervist, Pierrc-Jean-Vincent, âgé de
28 ans, tailleur, et Cruyssaert, Fidèle-Rosalie, âgée de
34 ans, domestique. Kiecke, Pierrc-Joseph-Charles,
âgé de 49 ans, journalier, et Lameire, Marie-Philippine,
âgée de 35 ans, dentellière. Melis, Pierre-Jacques,
âgé de 33 ans, domestique, et Ballevier, Cécilc-Cornélie,
âgée de 35 ans, domestique. Goctlialst, Martin-Ignace,
âgé de 35 ans, cabaretier, et Folique, Jeannette-Rosalie,
âgée de 28 ans, domestique.
Décès.Delaire, Adèle-Zoé, âgée de 19 ans, dentel
lière, célibataire, rue des Tuiles. Vandermarlière
Séraphin-Joseph, âgé de 52 ans maréchal-ferrant, céli
bataire, S' Jaequcs-lez-Ypres. Desaeger, Cathérine-
Thérèse, âgée de 68 ans, sans profession, veuve d'Albert
Meersdom', épouse de Pierre-François Mahieu, Marché au
Bois. Deckmgn, Louise, âgée de 62 ans, couturière,
veuve de François-Louis Bossaertrue de Mcnin.
Muyse, Louis, âgé de 57 ans, scieur de long, veuf de...,
domicilié Moorslcde, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin,
Sexe féminin, 1. Total 1.
rait peut-être inutile.
Que dites-vous?
Eles-vous connu dans la province sous le nom de
Jean Durand?
Je l'ai porté jusqu'au moment où j'ai acheté la terre
de Marillac, il y a peu d'années.
Sait-on que vous êtes de Saint-Étienne?
Tout le inonde le sait.
Alors, si demain mon regard ne vous reconnaît pas
au banc des témoins, si dans l'interrogatoire je vous re
ponds comme un étranger, vous n'en serez pas moins
perdu... ce ne sera pas moi qui aurai dit votre secret,
maison le saura après ma mort... Une voix... une voix
plus terrible que la mienne dira la foule Le chef de
brigands Mandrin était le neveu de Jean Durand de Ma
rillac, fermier-général.
Après votre mort?
Oui.
C'est impossible
C'est inévitable.
Les traits de Marillac devinrent d'une pâleur livide.
Et ce coup qui doit me frapper, dit-il d'une voix
étouffée, dépend-il de vous de m'y soustraire?
Oui.
Alors, j'espère encore... car au fond de ton âme,
Louis Mandrinil y avait un instinct de générosité que
tout l'amas de tes Crimesn'aura peut-être pas entièrement
étouffé.
Et de quel droit 1 invoqueriez-vous, cette générosité
Sera-ce au nom de ma mort que vous vouliez aujourd'hui?
Au nom de la piété! (La suite au prochain n°.)