EXTÉRIEUR. J»IW m. I. Il Ul— port et ainsi de suite, en ajoutant deux fois le port simple de quarante en quarante grammes. Art. 2. Il sera perçu, en sus des taxes progressives établies par l'art. 1er. x 1" Pour les lettres non affranchies, une taxe de dix centimes. Lorsque la valeur représentative des timbres que l'en voyeur aura appliqués sur une lettreen exécution de l'article 4 de la loi du 24 septembre 1847, sera inférieure au prix d'affranchissement déterminé par l'article 1" ci- dessus, le complément du port progressif, majoré de la taxe fixe, sera perçu du destinataire; 2° Pour les lettres recommandées ou chargées, une taxe fixe de vingt centimes. Le port des lettres recommandées ou chargées conti nuera être payé d'avance. Art. 5. La taxe par voie de mer, laquelle sont assujet ties les lettres de et pour les pays d'outre-mer, trans portées par d'autres voies que celles indiquées dans les conventions postalesest réduite deux décimes par lettre simple, non compris le port interne. Cette taxe augmentera en raison du poids des lettres suivant l'échelle de progression déterminée par l'art. 1", sauf la restriction admise en faveur de paquets autres que les lettres missives, par l'art. 8 de la loi du 29 dé cembre 1835. Art. 4. Les échantillons de marchandises sont soumis la taxe des lettres. Art. 5. Les billets de banque ou autres objets de valeur trouvés dans les lettres tombées en rebut, et qui ne pourront être remis au destinataire ou l'envoyeur, se ront acquis au trésor, s'ils n'ont été réclamés dans un délai de cinq ans, partir du jour de leur dépôt la poste. Art. 6. Le gouvernement est autorisé régler la taxe des lettres originaires ou destination de l'étranger, se lon les circonstances et selon la nature des conventions. Art. 7. Le droit percevoir pour les envois d'articles d'argent confiés la poste, sera calculé d'après le tarif suivant: Pour toute somme jusqu'à 10 fr. inclusivem' 10 cent.; de 10 20 fr. 20 de 20 30 fr. 30 et ainsi de suite en ajoutant 10 centimes de dix en dix fr. Art. 8. Indépendamment des timbres 10 et 20 centimes créés par l'art. 4 de la loi du 24 décembre 1847, le gouvernement pourra introduire d'autres timbres pour l'affranchissement des lettres pesantes, de celles destination de l'étranger et de tous autres objets dont le transport est confié la poste. Art. 9. Les personnes qui renfermeront des lettres dans les colis expédiés par les chemins de fer ou dans les paquets de journaux et d'imprimés affranchis la poste, seront poursuivies et punies conformément aux disposi tions de l'arrêté du 27 prairial an ix. Art. 10. Le gouvernement est autorisé appliquer aux lettres transportées une distance excédant 50 kilomè tres, la taxe de 10 centimes par lettre simple, dès que le produit net de la poste aura atteint la somme de deux millions de francs par année. Art. 11. Sont abrogées toutes les dispositions contrai res la présente loi, qui deviendra obligatoire le l"r juil let 1849. Promulguons la présente loi, ordonnons qu'elle soit revêtue du sceau de l'État et publiée par la voie du Moniteur. Donné Bruxelles, le 22 avril 1849. Léopocd. Hier, mercredi, 2 heures et demie, est mort Tour nai, M. Gilson, membre de la Chambre des représentants, dont il était membre seulement depuis deux ans, et laquelle il avait déjà rendu de grands services par ses lumières. Cette perte sera vivement sentie par tous les hommes qui aiment la prospérité du pays, laquelle M. Gilson, encore dans la force de 1 "âge, était destiné con tribuer, et laquelle il a voué toute son existence. L'instruction du complot contre l'État, qui devait être terminée prochainement, ne touche pas encore sa fin. De nouveaux témoins ont été entendus ces jours derniers; d'autres doivent encore être interrogés. C'était près d'une route. Sur ce chemin détourné s'avançait un religieux, la besace l'épaule et le bâton blanc la main. La quête, ce pèlerinage continuel de la pauvreté, pous sait incessamment le père Gaspard travers les campa gnes et la Providence ou l'instinct de son bon cœur le guidait souvent vers les malheureux que, tout mendiant qu'il était, il trouvait encore le moyen de soulager. C'était lui que le ciel envoyait en ce moment vers Isaure. Il re connut la malheureuse enfant avec une douleur impos sible exprimer, la prit évanouie dans ses bras, et la porta ainsi jusqu'au village voisin. Quelques jours d'un égarement d'esprit complet ôtè- rent la jeune fille le sentiment de ses malheurs et per mirent son corps de reprendre quelque force. Au bout de ce temps, le religieux ne fut pas dans la cruelle obli gation de lui apprendre la perte inévitable de son amant elle connaissait ce malheur par intuition les angoisses déchirantes de son cœur le lui avaient assez appris. Elle voulait se déclarer complice du brigand pour le suivre en prison et mourir avec lui.... Mais pour cela, il eût fallu pouvoir se lever, marcher, affronter les regards des offi ciers d'une brigadedes magistrats d'une ville, et Isaure ne pouvait faire un pas sans l'appui du relgieuxni re garder le jour sans fondre en larmes.... Le père Gaspard, On écrit du Borinage Avant-hier, 23 avril, une ex plosion des plus terribles a eu lieu la fosse de Sainte- Cathérine, des charbonnages des Chevalières et Midi de Dour réunis, par suite de l'inflammation du gaz hidrogène carbonné. Heureusement, aucun accident n'est regretter qua tre ouvriers étaient restés dans le fond de la bure, pour arracher ces malheureux une mort certaine, des traits inouis de courage et de force ont été déployés par plu sieurs personnes accourues sur le lieu du sinistre. L'ad ministration de même, ne manquera pas de les signaler la reconnaissance publique. M. L. Malengreaux, déjà décoré pour son dévouement dans de pareillea circonstancess'est de nouveau distin gué: descendant rapidement une profondeur de 150 mètres avec un porion, ils trouvèrent de ces malheureux entièrement privés de connaissance mais arrivés avec des peines infinies au terme de leur ascension, la corde qui retenait un ouvrier et que M. Malengreaux lui avait passé en guise de bretelle»: pour le mieux porter, vint casser et cet ouvrier retomba une hauteur de près de quinze mètres sur le porion qui portait son compagnon heureusement que des secours arrivés de tous les côtés permirent de les remonter tous les quatre évanouis. Les deux autres ouvriers furent sauvés l'aide du euffat qui put encore fonctionner; l'un d'eux avait au bras et sa poitrine de fortes brûlures que sa lampe lui avait faites en retombantsurluipendantsonasphyxie. (Le Hainaut.) Hier matin, vers les 9 heures, des jeunes miliciens partant pour Bruges pour se faire incorporer, ont attaqué une femme de Cuerne, marchande de pains, et lui en ont pris plusieurs qu'ils ont jetés dans la boue et dans les fos sés. La fille, qui accompagnait sa mère, et qui voulut s'opposer ces brigandages, a été empoignée et terrassée par un nommé Mulle, un des conscrits. 11 s'est jeté sur elle et s'est porté des actes que la pudeur nous,empêche de décrire. La mère, venue son secours, a été égale ment maltraitée par ce forcéné, qui lui a appliqué force coups de poing, ainsi qu'un marchand de pommes de terre intervenu. La justice qui informe ne saurait être trop sévère pour punir de tels actes. (Chron. de Courtrai.) On écrit de Dinant, le 20 avril: il existe dans cette ville une femme âgée de 106 ans depuis le 20 mars de cette année. Marie-Josèphe Collin, veuve de Jacques Lebrun, cou vreur en ^ardoises, demeurant sur la Place de Meuse, Dinant, a atteint le 20 mars de cette année sa 106° année elle est née le 20 mars 1743, fille de Sébastien 'Collin et de Marie-Josèphe Serrisiat, tousdeux domiciliés àDinant. Elle s'est mariée en l'année 1762 et est restée veuve en 1793. De ce mariage sont issus: 7 enfants, dont 3 du sexe masculin et 4 du sexe féminin. 38 petits enfants. 21 arrière-petits enfants. En tout 65 personnes. Cette femme jouit encore de tontes ses facultés physi ques, et mise en présence de son fils aîné, celui-ci parait être plutôt son mari que son fils. Sa Majesté a daigné lui accorder une pension viagère de 50 fr. et ce depuis 1845. FRANCE. Paris, 25 Avril. Voici, dit-on, les noms sur lesquels on est d'accord, quant présent, pour la liste du comité électoral, dit comité du National: MM. Dupont, Arago, Marie, Goudchaux, Arm. Marrast et Carnot, représentant le gouvernement provisoire, Dufaure, Cavaignac, Sénardj et, dit-on le général La- moricière, représentant le gouvernement du 26 Juin. J. Favrc, Billault, Corbon, Guinard Degoussée, Emile Desamaren, H. Rivière, avocat. On parle aussi de MM. Lagrange et Ledru-Rollin. On voudrait honorer dans M. Lagrange un dernier vote dans lequel il n'a pas craint de se séparer nettement de son part?, pour reconnaître contre l'opinion des siens la convenance de ne pas s'abstenir dans la seule vue de la fit renoncer son projet désespérécondition qu'ils suivraient tous deux le condamné Valence, et le ver raient dans sa prison. C'étaient donc le religieux et sa malheureuse compagne qu'enfermait ce char-à-banc attaché au pas de la voiture de détention. Une toile cirée noirehermétiquement ferméeleur ôtait la vue de cette triste route. Isaure était appuvée sur l'épaule de son vieux protecteur, et ses mains pendantes tenaient languissamment le rosaire du moine. Sou profil délicat et pur se détachait en blancheur mate sur la laine brune de l'habit religieux; ses cheveux noirs séparés sur son front suivaient le contours de sa joue amaigrie et se déroulaient sur son sein et sur sa taille affaissée parfois un léger tressaillement rapprochait ses sourcils, une larme coulait lentement de dessous ses longs cils baissés et allait mouiller son sein et ses cheveux; ses lèvres sèches et pâles se mouvaient par instant et laissaient échapper quelques paroles mortes qui ne rendaient aucun son. Le religieux y répondait par un soupir de pitié ou par ces mots doucement murmurés: Pauvre lys de la vallée de larmes urne d'affliction Mystérieux entretien de la pitié et de la douleur, où le cœur parlait seul. rendre impossible un vote de la majorité. Quant M. Ledru-Rollinon regarde comme un devoir de ne pas priver la tribune d'un talent qui grandit toujoursune époque où il faut reconnaître que les talens et surtout les talens qui grandissent sont extrêmement rares. On lit dans la Gazette de France M. Eugène de Genoude, directeur de la Gazette de France, est mort Hyères, le jeudi 19 de ce mois. Cette mort a été presque instantanée; elle a été occasionnée par un épanchement de sang dans la poitrine. La commissionchargée d'examiner le projet de loi relatif au double commandement du général Changarnier, a nommé ce matin pour son rapporteur, M. Grévy, par sept voix contre six données M. Bauchart. A la même majorité, la commission propose l'Assemblée de rejeter le projet ministériel, et de décider que le ministère serait tenu d'exécuter dans des quarante-huit heures la loi sur la garde nationale. La séance de l'Asssemblée nationale de France n'a pas offert, lundi, d'intérêt. L'Assemblée s'est occupée de l'in demnité accorder aux colons par suite de l'affranchis sement des esclaves. Elle a repoussé le système de M. Goudchaux, qui consistait répartir entre les six colonies françaises une somme de 90 millions, payables en dix annuités, et a adopté celui de M. Passy, ministre des finances, qui substitue ces annuités une rente de six millions et six raillions en numéraire. La rente sera en 5 p. c. L'Assemblée a discuté ensuite l'urgence de la proposi tion relative au bassin houiller de la Loire. M. Jules Favre a défendu l'urgence et a attaqué la compagnie des mines que M. Julien Lacroix a justifiée. Bien que M. le ministre des travaux publics demandàtles trois lectures, la Chambre a déclaré l'urgence renvoyer aux bureaux l'examen de la proposition et fixer dix jours 1e dépôt du rapport. Le projet de loi portant demande d'un crédit de 300,000 fr. destiné subvenir aux premières dépenses que l'inva sion du choléra pourrait occasionner, a été adopté au scrutin de division par 485 voix contre 60. De nouveaux scandales parlementaires sont annoncés ils se rapporteraient toujours la querelle de MM. Goud chaux et Fould, et celle de MM. Ledru-Rollin et Dela- marre, au sujet de la banqueroute et de l'emprunt forcé proposé sur les principaux banquiers de Paris. Ces ques tions seront, dit-on, portées de nouveau la tribune celte semaine. Les troupes françaises, destinées l'expédition des côtes d'Italie, ont été embarquées Marseille dans la matinée du 22. L'escadre a fait route pour les îles d'IIyères, où elle se réunira aux bâtiments qui ont embarqué des trou pes Toulon. Journal des Débats.) On lit dans le Moniteur: Le gouvernement a reçu ce soir (le 25) une dépêche télégraphique de Marseille, datée d'aujourd'hui, qui lui annonce que la flottille expédition naire a quitté (hier soir, 7 heures, le mouillage des îles d'IIyères, par une mer calme et par un très-beau temps. Pierre-Napoléon Bonaparte, fils de Lucien, a pris plusieurs reprises une attitude qui lui a décidément con quis les sympathies du parti démocratique. La candida ture lui a été offerte dans le département de la Seine par le comité de l'Union démocratique. On rapporte que le prince de Joinville est présenté aux élections dans plusieurs départements, les préfets en ont avisé le ministre de l'intérieur, en lui demandant quelle conduite ils devraient tenir dans le cas où cette candida ture viendrait prendre une importance sérieuse. AAltLETEURE. Londres, 25 avril. Ou s'est beaucoup préoccupé la Bourse du sort qui attend le bill relatif aux lois de navigation devant la Chambre des lords. On assurait entr'autres choses, dit le Sun, qu'en cas d'un échec sur cette importante question, le cabinet ferait appel au pays. Une autre, version dit que lord John Russell se retirerait et ferait place sir Robert Peel qui, par suite Le père Gaspard cependant avait trouvé une ressource pour empêcher Isaure de mourir. Il lui avait dit que son amant était perdu pour elle dans les jours passagers de cette terre, mais que si elle pouvait le ramener Dieu, le faire chrétien avant sa mortils se trouveraient réunis jamais dans la vie éternelle; et la jeune fille profondé ment croy ante s'était attachée cette pensée. C'était un espoir qui occupait encore son esprit; il lui restait peine quelques jours voir son amant, et dans ce court laps de tempsle génie du bon père avait su lui créer un avenir. Le conseil du vieux moine était bien désintéressé; il ne souhaitait plus la conversion de Mandrin, pour qu'elle v int le sauver lui-même et le détourner de ses habitudes de péché: sa pauvre âme, lui, était tout-à-fait oubliée dans l affreux malheur où étaient tombés deux êtres qu'il chérissait, il était incapable de faire aucun retour sur lui, et de penser son éternité. Et puis quand il voyait la raison d'Isaure prêt s'é garer il avait encore un autre moyen de calmer son esprit; il mettait entre les mains de la jeune fille son chapelet, dont il avait remplacé la tète de mort par une douce figure du Christ: il la forçait dire ce rosaire, et eette prière lentemonotone empêchait la pensée de se porter trop vivement ailleurs ce narcotique bénit endor-

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2