AVIS.
la tribune pour exposer la question préjudicielle qu'il a
soutenue.
On lit dans le Moniteur universelA l'issue de la
séance de l'assemblée nationale, M. le ministre de l'in—
ii térieur a déposé sa démission entre les mains de M. le
président de la république. Nous pouvons ajouter
que la démission de. M. L. Faucher a été acceptée. On ne
fait pas encore connaître le successeur de M. L. Faucher;
on dit ce malin que la démission du ministre de l'inté
rieur entraînera la dislocation complète du cabinet. Il ne
resterait plus dans le ministère que MM. Od. Barrot, H.
Passyde Tracy et Drouyn de Lhuys.
Il paraît que les hommes du National ne se contentent
pas d'avoir forcé M. Faucher a donner sa démission. Ils
voudraient maintenant provoquer une mise en accusa
tion contre lui, c'est ce qui résulte du passage suivant du
National.
Il y a un article de la loi électorale qui a été cité
la tribune par M. Guichard et qui doit trouver ici son
application. M. Faucher a voulu fausser les élections par
une manœuvre coupable. Il y a réussi peut-être, il ne
doit pas échapper la vindicte légale.
MM. Thiers, Molé, Berryer ont été appelés dans la
soirée d'hier, l'Elysée-national, par M. le président de
la république.
On assure que la nouvelle est parvenue au gouverne
ment que le général Oudinot s'était opposé l'occupation
de la ville de Rome par les troupes du roi de Naples.
PAYS-BAS. La Hâve, 14 mai. Le roi fera
son entrée solennelle dans cette résidence demain après-
midi mais S. M. a fait savoir qu'elle partirait dans la
soirée pour Rotterdam en conséquence et sur les désirs
que le roi en a manifestél'illumination générale a été
ajournée au mercredi 15.
Alex. Dumas et son fils sqnl arrivés aujourd'hui dans
cette résidence, venant de Paris.
ANGLETERRE. Lox nnE.t14 mai. Les nou
velles qui arrivent de l'Ouest de l'Irlande deviennent plus
inquiétantes de jour en jour. Un journal rapporte que
dans le comté de Mayo, les cadavres de neuf personnes
mortes de faim ont été trouvés sur la route. Cinq per
sonnes ont été trouvées mortes dans leur pauvre cabane.
En présence de cet état de chosesles populations des
campagnes commencent h reprendre une attitude alar
mante et sur plusieurs points on remarque de nouveau
des signauxau moyende grands feux alluméssur les mon
tagnes. L'expérience a prouvé que ces feux sont ordi
nairement les avant-coureurs de quelque mouvement
insurrectionnel.
Aujourd'huiau commencement de la séance de la
chambre des Lordslord Beaumont a adressé au cabinet
l'interpellation qu'il avait annoncée au sujet de l'interven
tion des puissances catholiques dans les affaires des états
romains. L'orateur a flétri cette intervention comme ayant
pour objet le rétablissement du gouvernement sacerdotal
Rome; gouvernement qui est, dit-il, souverainement
antipathique aux populations italiennes.
Au départ du courrier, le marquis de Lansdowne, pré
sident du conseil, se levait pour répondre.
ITALIE. Rome, 5 mai. II entre des gardes na
tionaux et des volontaires qui viennent au secours de la
ville. Des armes et de l'artillerie se réunissent aux nôtres.
Une colonne de Napolitains est arrivée ce matin Velletri.
Une autre est arrivée hier Frosinone. La première co
lonne est forte de 8,000 hommes, la seconde de 6,000
hommes.
Du 6 mai. La capitale est tranquille; il parait que
les Napolitains approcheront demain de nos murs. La
commission des barricades de Rome invite les forgerons
préparer des chausse-trappes de fer pour s'en servir
contre la cavalerie ennemie. La concentration des troupes
sur les divers points de la ville est déjà arrêtée pour le
moment où l'ennemi approchera. Les triumvirs en an
nonçant la prochaine arrivée des Napolitainsexhortent
le peuple romain défendre sa souveraineté jusqu'à toute
extrémité. [Gazette piémontaise.)
Les journaux et correspondances que nous recevons
aujourd'hui ne nous apprennent rien de nouveau relati
vement aux événements de Rome. Seulementchacun
d'eux continue publier des détails sur les combats du
30 avril, mais tellement contradictoires qu'il est impos
sible de démêler la part de vérité qu'il y a dans chaque
récit. Les uns parlent de guet-à-pens, les autres d'impé-
ritie du commandant en chef des troupes françaises,
d'autres encore de faux rapports. La seule chose sur
laquelle ils s'accordent tousc'est que la perte a été im-
- portantede partet d'autre,et surtoutdu côtédesFrançais.
P On écrit de Civita-Vèechiale 4 mai: Il est reconnu
que la résistance aux Français Rome, a été surtout di
rigée par Garibaldi et Avezzano. Il est arrivé hier et
aujourd'hui 4,000 hommes et 200 chevaux on en attend
encore un bon nombre. La ville de Civita-Vecchia est
tranquille sous le gouvernement militaire français. Le
préfet républicain a été arrêté; il devait être conduit en
France. On ne permet plus aux Lombardsqui arrivent
sur des bâtiments vapeur, de se rendre Rome. Le par
lementaire Bertorelli a été autorisé passer.
6 mai. Le Contemporaneo de cette dateannonce
d'après des dépêches télégraphiques, que l'avant-garde
de l'armée napolitaine, forte de 1,000 hommes, a été
surprise et taillée en pièces par Garibaldi dans les envi
rons de Marino.
Le triumvirat romain déclare que des désordres rares
mais graves ont eu lieu Rome. On a volé des chevaux
et d'autres choses. Un conseil de guerre permanent ju
gera sévèrement les coupables. Mazzini a déclaré que
l'échange des prisonniers devait se faire Palopoint
intermédiaire entre Rome et Civita-Vecchia.
Le Conciliatore prétend que le général Oudinot aurait
pi'otesté contre l'intervention napolitaine.
Dépêche du général Oudinot.
Le général Oudinot au ministre de la guerre.
Palo, le 8 mai.
Depuis mon dernier rapport, la date du 4 mai, je
n'ai eu exécuter aucune opération importante. Il a été
procédé dans le plus grand ordre au débarquement non-
seulement de la 3e brigade, mais encore du 16e léger et
de la 16e batterie du 8e régiment d'artillerie (personnel).
Ayant acquis la conviction que le port de Fiumicino
pouvait nous offrir cet avantage, qu'il facilitait nos rela
tions avec Rome, je m'en suis emparé, et le 20e de ligne
y est fortement établi.
Je crois vous avoir dit que, dans la journée du 30,
deux cents et quelques hommes du 20*, sous les ordres
du commandant Picard, et quelques officiers emportés
par leur ardeur et attirés aussi par des paroles de conci
liation, étaient entrés par la porte Saint-Pancrace dans
Rome, et s'y étaient laissé prendre. (Le rapport du 4 mai
n'en fait pas mention.)
Us viennent de rentrer avec le décret que je joins ici.
J'ai cru que la France ne pouvait pas rester en retard
de générosité. J'ai, en conséquence, donné l'ordre au
gouverneur français de Civita-Vecchia, de rendre la liberté
au bataillon de chasseurs romains qui était retenu prison
nier dans cette ville.
J'ai fait dire au gouvernement delà république romaine
qu'en retour de ce procédé, j'entends que nos nationaux
et même les étrangers de tous les pays reçoivent des
saufs-conduits pour sortir facilement de la ville.
Noire situation militaire est très-bonne; nous sommes,
sous le rapport numérique, plus forts qu'il n'est indis
pensable de l'être pour avoir sur les événements ulté
rieurs une très-grande action.
La situation politique est très-complexe sans doute;
cependant il est facile de prévoir que le moment n'est
pas éloigné où la capitale et le gouvernement lui-même
prendront la France pour arbitre.
Les sacrifices faits par notre gouvernement tourneront
donc, en définitive, au profit de l'humanité et accroîtront
encore l'ascendant de la France.
Je vous remercie M. le ministre, des moyens que vous
avez mis ma disposition pour atteindre ce but. Je m'es
timerai très-heureux si je parviens réaliser les généreu
ses intentions du gouvernement et celles du président de
la république française.
Je suis avec respect, etc.
Deux bateaux vapeur chargés de blessés sont arrivés
Bastia.
On faisait courir le bruit que le roi de Naples avait été
battu Velletri, nous croyons celte nouvelle au moins
prématurée. Ce qui est positif c'est que la reine a accom
pagné le roi jusqu'à Terracine et que là, larmes, prières
ont été vainement employées pour l'arrêter dans son en
treprise, il a tout repoussé et a juré de périr ou de réta
blir le pape par la force.
Nous recevrons sans doute bientôt le résultat de cet
engagement.
IMÉMON'T, M moi. Le nouveau président du con
seil, M. d'Azeglio, a adressé ses électeurs une profession
de foi, déclarant que suivant lui, il faut l'union des sou
verains de l'Italie entre eux et des peuples sous le régime
constitutionnel.
Le général de division s'est rendu auprès du général
Tamorino, qui avait d'importantes communications
faire.
On dit qu'un corps de 25,000 hommes doit être réuni
au camp d'instruction sous les ordres du duc de Gênes.
Vevise, 3 mai. Le blocus a commencé le Ier avril.
Dans les premiers joursla force ennemie était insuffi
sante, mais aujourd'hui les bâtiments autrichiens sont en
vue du port, et les croiseurs repoussent tous les vaisseaux
qui viennent Venise vers Trieste. Les bâtiments autri
chiens s'élèvent dix-sept. Malgré la réunion de toutes
ces forces, le courrier a réussi passer.
A l'arsenalon fait de grands préparatifs. On arme de
petites barques canonnières, qui pourront attaquer les
gros vaisseaux autrichienssans courir le danger d'être
coulés. Les vénitiens espèrent que cette escadre sera
bientôt en mesure de repousser l'ennemi et de délivrer
la ville du côté de la mer.
Du côté de terre, les choses vont autrement. Depuis
sept jours, l'ennemi manœuvre contre le fort de Malghera;
mais le canon vénitien répond sans désemparer.
Depuis Mestre jusqu'au pont de la Rana les troupes
autrichiennes ont fait une grande barricade. Les artilleurs
vénitiens les empêchent de poursuivre leurs opérations.
Le général Laolucciqui commande la division militaire
est l'idole des soldats. A Mestre et son rayon, on compte
20,000 Autrichiens; mais la jeunesse vénitienne ne
compte pas l'ennemi, elle va au combat avec un enthou
siasme merveilleux. On dit qu'aujourd'hui quatre cinq
mille Croates sont partis pour la ligne du Pô.
PRESSE. Berlix, 14 mai. Ordonnance
concernant le rappel des députés prussiens d rassemblée
nationale de Francfort.
Nous Frédéric-Guillaume, par la grâce de Dieu, roi de
Prusse, etc.
Ordonnons, sur la proposition de notre ministère d'Etat
1Le mandat des députés prussiens élus l'Assem
blée nationale allemande, sur la base des résolutions de la
diète germanique des 30 mars et 7 avril 1848, et de
notre ordonnance du 11 du mois dernier, est expiré.
2. Le plénipotentiaire prussien Francfort est chargé
de communiquer cette ordonnance nos députés, afin
qu'ils y aient égard et qu'ils s'abstiennent de toute parti
cipation aux délibérations ultérieures de cette assemblée.
Donné Charlottenbourg, le 14 mai 1849.
frédéric-guillaume.
Comte de brandebourg, de ladenberg, de manteuffel,
de strotha, von der heydt, de rabe, suions.
Dresde, 8 mai. Les combattants prétendent tou
jours qu'ils n'ont pas de tendances républicaines, qu'ils
ne combattent que pour la cause allemande et sont prêts
déposer les armes dès que le roi aura reconnu la consti
tution de l'empire.
4 heures après-midi. Le combat continue avec achar
nement et sans interruption. Les prussiens ne font aucun
pardon, et ils passent par les armes tout individu pris les
armes la main.
Les dégâts dans la ville sont terribles.
4 heures 1/2. Le bruit est généralement répandu,
que Heintze a été condamné en vertu de la loi martiale.
Mais ce bruit a besoin de confirmation.
Du 9, 5 heures. Le feu a recommencé depuis une
heure dans la Vieille-Ville. Dresde est cernée militaire
ment dans un rayon de deux milles. Si la ville ne s'est pas
rendue d'ici 2 heures de l'après-midi, on emploiera l'ar
tillerie de siège.
On lit dans le Moniteur prussien, du 10:
D'après les nouvelles parvenues Berlin 2 '/2 heures,'
les troupes continuaient le combat avec succès dans les
rues de Dresde.
La poste, position très-importante, où les insurgés s'é
taient fortement barricadés, venait d'être prise d'assaut
par les troupes saxonnes et prussiennes réunies. La pertes
du côté des troupes a été insignifiante, celle du côté des
insurgés est très-considérable.
AUTRICHE. Vienne8 mai. Notre capitale a
été agréablement surprise par l'arrivée inattendue de
S. M. l'empereur, Scbœnbrunn. On apprend que le séjour
de S. M. ce château ne sera que de courte durée, S. M.
continuant sa route dans la direction de l'Est.
Le Wanderer ajoute que l'empereur de Russie est éga
lement attendu Schœnbrunn et qu'immédiatement après
son arrivée, les deux majestés se rendront au quartier-
général des troupes; qu'une proclamation sera adressée
aux insurgés, les sommant de se soumettre, faute de quoi
l'attaque commencera avec les forces combinées des deux
États.
IflAiirnÉ ii'Yprem, du 19 Mai.
Les prix du froment ont monté de 20 centimes l'hec
tolitre. 342 hectolitres ont été vendus de fr. 17-60
19-20, en moyenne fr. 18-40.
Le seigle s'est vendu avec une baisse de 20 centimes
l'hectolitre. 70 hectolitres ont été vendus de fr 10-60
11-60, prix moyen fr. 11-10 l'hectolitre.
Une diminution de 12 centimes s'est produite sur les
prix de l'avoine au marché de ce jour. 32 hectolitres se
sont écoulés aux prix de 6-50 7 fr.en moyenne fr.
6-75 l'hectolitre.
Les prix des fèves ont baissé de 40 centimes l'hecto
litre. 77 hectolitres se sont écoulés au prix de fr. 10-80
l'hectolitre.
Les pommes de terre se sont vendues raison de fr.
10-50 les lOOkilogrammcs, différence avecle prix moyen
du marché précédent 1 fr. 1,800 kilogrammes ont
été exposés en vente.
État-civil d'Vpres, du 13 Mai au 19 inclus.
Naissances: sexe masculin 7. Sexe féminin 8.
Total 15.
Mariages. Legrou, Jean-Adolphe, âgé de 25 ans,
journalier, et Labit, Marie-Thérèse, âgée de 22 ans, den
tellière. Leroy, Louis-Charles, âgé de 28 ans, journa
lier, et Allaer, Cécile, âgée de 29 ans, dentellière.
Décès.WarlopJeannette-Thérèse, âgée de 58 ans,
religieuse, rue de Weninck.VanDaele, Jean âgé de
28 ans, journalier, célibataire, Marehé-aux-bêtcs.Fer-
eruysse, Julie, âgée de 14 ans, dentellière, S* Jacques,
lez Ypres. Gelein, Marie-Thérèse, âgée de 31 ans, den
tellière, célibataire, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin, 3.
Sexe féminin, 4. Total 7.
l'n portefeuille contenant des papiers a
été perdu, il y a dix jours, sur la route de
Warnéton Comines. Celui qui l'a trouve,
est prié de le remettre l'Hôtel des Messa
geries h AVaruètonoù il recevra une ré
compense.