EXTERIEUR.
Il reste un déficit combler par la caisse communale de
fr. 1,028-05, qui seront imputés sur les frais imprévus.
On se rappellera qu'une avance a été demandée au gou
vernement pour la construction d'un second manège et
de forges-modèles. Le conseil avait cru qu'une somme de
40,000 fr. était indispensable pour ces deux nouvelles con
structions. 11 parait que l'école d'équitation pendant quel
ques années peut se suffire l'aide du manège provisoire.
On a donc écarté cette nouvelle dépense, quitte la de
mander plus tardsi la nécessité s'en fait sentir, mais les
forges doivent être reconstruites, car elles sont pitoyables
et cet effet le gouvernement a permis de prélever sur
l'avance faite la ville, une somme de fr. 13,000, rem-1
boursablc par cinquième chaque année, mais sans inté
rêts. Le conseil autorise le collège en faire usage et
prendre les dispositions nécessaires pour cette améliora
tion des bâtiments militaires mis la disposition de l'é
cole d'équitation.
Le collège fait rapport que la grue du bassin du canal
est en très-mauvais état et qu'il devient même dangereux
de s'en servir pour la décharge des bateauxquand il
s'agit d'enlever des fardeaux très-lourds. Des informations
ont été prises sur la dépense qu'il faudrait faire pour l'a
chat d'une grue fixe d'une force de cinq mille kilogrammes.
On estime que celle amélioration exigera une dépense,
pose comprise, de 3,G00 4,000 francs. Le collège est
autorisé par le conseil prendre les dispositions néces
saires pour remplacer la machine actuelle par une grue
fixe en fer de fonte du plus grand modèle.
M. l'échevin Iwcins donne lecture d'un rapport de la
commission du contentieux sur la validité des retenues
faites sur les droits de minque ou profit de l'église Sl-
Martin et des hospices. Cette question sera portée l'or
dre du jour de la prochaine séance.
M. l'échevin Iwcins fait rapport sur des négociations
entamées avec madame Vande Vyvcr pour la location
long terme, de la salle du théâtre. Il est donné lecture des
conditions du bail h conclure pour le terme de 27 ans,
avec option tous les ueuf ans au gré de l'autorité commu
nale seulement. Les grosses réparations resteraient
charge du propriétaire et le prix de location serait de
450 francs. Mais la reprise d'une certaine partie du mo
bilier, le renouvellement des décors et la décoration de
la salle exigeraient une somme de 5,000 francs environ.
L'nc condition de cette convention ne peut être admise et
devrait être rayée. Le Conseil parait en grande majorité
disposée ratifier pareil contrat qui mettrait la disposition
de la ville une salle de balde concert et de spectacle
décente, tandis qu'aujourd'hui c'est une grange dans un
état de délabrement complet. Le conseil aborde son ordre
du jour et arrête l'étatdcsdépensesimprévues la somme
de 1,799 francs 17 centimes. Le crédit porté au budget
était de 1,800 francs.
L'association agricole de l'arrondissement d'Yprcs pro
pose au conseil d'introduire quelques changements au
règlement pour le concours provincial des bestiaux quel
ques articles sont modifiés et le conseil, avant de prendre
une décision, renvoie ce nouveau projet h l'examen d'une
commission composée de MM. l'échevin Iweins-Fonteyne,
Ern. Merghelynck et Annoot, conseillers.
Sur la demande faite parla commune de Walou, ten
dant ce que la ville d'Ypres veuille intervenir par un
subside-dans la construction de la route de Watou
l'Abeelc, le conseil est d'avis qu'aucun intérêt ne peut
être allégué qui pourrait engager la ville d'Ypres voter
des fonds pour la confection de cette route pavée. On fait
1 observation que, si une partie de la province a intérêt
voir établircette nouvelle communication, ce serait Fumes
et son arrondissement qui verraient s'ouvrir une voie nou
velle sur la France par la route de Poperinghe Casscl,
sans devoir faire le détour de passer par celle première
ville.
Le Conseil émet un avis favorable la radiation d'une
inscription hypothécaire prise au profit du bureau de
bienfaisance et sur la demande d'un avis motivé concer
nant la direction du tracé de la route projetée de Pope
ringhe Oostvleteren par le Kortckeer, le Conseil émet
l'opinion qu'il est d'une haute importance pour l'intérêt
de l'arrondissement en général et dans l'intérêt des rela
tions commerciales des communes de AVcstvleteren et
médisance se chargeait uniquement des frais de l'entretien.
Je t'assure, mon cher vicomte, que Hyacinthe de
Verneuil est amoureux fou La petite Stadrella des bouffes
est furieuse... Non-seulement on la délaisse, mais encore
on ne lui donne plus, chaque mois, le billet de mille
francs de rigueur. Aussi juge comme sa langue doit tour
ner! Hyacinthe est un maladroit... Quand on veut rompre
avec ce genre de femmeson leur tire d'une main sa ré
vérence, et, de l'autre, on leur offre un contrat de rentes...
Mais pourquidonc a-t-il abandonné Stradella?Chut,
messieurs Ne parlez pas en mat'du fils de la maison...
Voilà sa mère, M"* la comtesse de Verneuil, qui vient
recevoir ses invités.N'importe! reprit en baissant la
voix le premier interlocuteur: écoutez tousL'anecdote
est curieuse. Parle! dit celui qu'on avait appelé vi
comte, espèce de lion débraillé, qui prenait sur le divan
les poses les plus excentriques et tranchait du jeune hom
me, bien que ses cheveux grisonnants annonçassent qu'il
était au-dessus delà quarantaine. Voici l'histoire... Il y
a huit mois environnotre héros, en passant rue»Saint-
Georgeseffleura de la roue de son tilbury le bras d'une
jeune femme, laquelle poussa des cris aigus et finit par
s'évanouir. Hyacinthe, croyant l'avoir blessée grièvement,
s'empressa de descendre de voiture et de voler son se
cours. 11 la fit transporter chez clic... au cinquième étage,
d'Oostvleteren en particulier, que les agglomérés de ces
villages soient traversés par une voie pavée et reliés la
grande roule d'Ypres Furnes.
Le conseil émet un avis favorable la demande faite
par M. DeWilde, tendant pouvoir établir une fonderie
de suif. L'enquête de commodo et incommodo ayant été
faite et aucune opposition n'ayant eu lieu de la part des
voisins, la demande sera transmise l'autorité provinciale
afin d'obtenir l'autorisation.
Le transfert de crédit demandé par le bureau de bien
faisance afin de pourvoir l'insuffisance des fonds alloués
sur le budget de 1848, pour l'entretien des orphelins et
pensionnés, est approuvé sans discussion.
Enfin le conseil épuise son ordre du jour public, en
invitant le collège vouloir lui soumettre un projet
pour l'organisation des fêtes communales a l'oecasion de
la kermesse au mois d'août. Il est question de donner un
subside la société de S'-Sébastien, et d organiser un
festivalsans compter les fêlesréjouissances et jeux
populaires qui n'auront jamais été aussi nombreux.
Le conseil se constitue en comifé secret et la séance
continue.
ÉLECTION D'UN CONSEILLER PROVINCIAL
le *8 Cliil 1849.
1" bureau, 2e bureau. total.
Nombre de votants 289 78 567
Majorité absolue184
RÉSULTAT DU SCRUTIN.
M. Beke, Piebre,
candidat libéral
M. Beke, Joseph,
candidat omnicolore
Voix perdues
Bulletins blancs
248
77
325
16
4
17
12
12
13
n
13
Total. 367
Par arrêté royal du 23 mai, un subside de 200 francs
est accordé la commune de Wulverghem Flandre oc
cidentale), pour l'amélioration de la voirie vicinale.
M. le ministre de la justice a, depuis quelque temps,
pris diverses mesures pour mettre exécution les dispo
sitions légales qui nous régissent, en matière de donations
faire aux établissements de bienfaisance et aux corpo
rations religieuses qui ont été instituées en personne ci
vile, par M. d'Anethan, en foulant aux pieds les lois du
pays. Lesultramontains ont dépensé beaucoup de science,
pour combattre M. le ministre de la justice, mais tous
leurs arguments porteit faux, ils ne sont parvenus qu'à
donner des coups d'épée dans l'eau.
La chambre a donné raison au ministre et la cour
suprême; un organe catholique, en désespoir de cause,
menace le pouvoir d'une forte opposition composée de
MM. Coomans, Deschamps, De Haerne, De Merode, Du-
morticr et Rodcnbach. Garde vous, MM. les ministres,
tenez-vous bien, les foudres catholiques vous menacent.
(Tribune.)
Les électeurs de l'arrondissement de Tournai qui avaient
élire deux représentants, par suite du décès de M.
Gilson et de la promotion de M. le comte Visart de Bo-
carmé, ont nomméM. Auguste Dumon,filsde M. Dumon-
Dumortier, président du sénat, et M. le comte Visart de
Bocariné.
On lit dans Y Émancipation
Depuis quelques jours, le gouvernement français a exa
miné toutes les éventualités qui peuvent résulter de l'in
tervention d'une armée russe dans les affaires intérieures
de l'Autriche. Il a été reconnu peu près sans contra
diction que si une lutte devait s'en suivre, éventualité
d'ailleurs encore fort incertaine, elle serait précédée d'une
déclaration très-formelle l'Europequi donnerait toute
garantie aux petits états contre la crainte d'une invasion
et d'une incorporation la république.
La France commencerait par repousser toute idée d'an
nexion, ou volontaire, ou forcée, d'une portion de terri
toire étranger son territoire.
messieurs!.. Voilà, j'espère, un trait digne de louange.
Or, devinez quel était le mari de la jeune femme?.. Un
ancien camarade de collège de Hyacinthe, Paul Derville.
Quoi! s'écria le vicomte, Paul Derville. est marié?
Tout ce qu'il y a de plus marié. C'est impossible
Il n'avait pas achevé ces mots que la porte du salon
s'ouvrit et un domestique annonça
Monsieur et madame Derville! Bon! voici qu'il
arrive propos pour te convaincre. Par le diable, ce
petit pianiste me le paiera cher! je lui couperai les oreilles,
aussi vrai que je suis le vicomte Ernest de Rochebrune.
Pourquoi cela?C'est une histoire que je te raconterai
peut-être un jourEn attendant, fais-moi le plaisir
d'achever la tienne.L'héroïne est devant vous, mes
sieurs, continua le narrateuren montrant Marie que la
maîtresse de la maison venait de recevoir avec une ama
bilité charmante. 11 faut vous dire qu'elle n'avait pas,
l'époque dont je vous parle, une toilette aussi splendide.
Paul Derville était loin de rouler sur l'or comme aujour
d'hui. Son père, ayant spéculé sur les fonds d'Espagne...
De grâce, mon cher, point de divagation. Je reviens
au fait. La jeune femme n'avait qu'une simple égratignure,
et la peur seule avait été la cause de son évanouissement
Donc les deux camarades de classe purent se livrer sans
trouble la joie de se revoir. Frappé de la gêne qui se
Ce matin, 27 mai, Paris jouit de la tranquillité la plus
profonde. On ne dirait pas, en parcourant la capitale, que
l'on est arrivé au jour fatal, désigné par la Montagne,
comme ayant été choisi pour un coup d'état. L'autorité
s'est contentée de consigner une partie des troupes, mais
il est probable que cette précaution sera tout fait inu
tile. Nous persistons croire qu'il n'y a jamais eu dans la
partie prépondérante des conseillers de M. le président
de la république, la moindre velléité de coup d'état. Mais
il est bien vrai qu'il se trouve autour de lui certains indi
vidus qui poussaient cette mesure extravagante. La pu
blicité donnée leurs desseins par les dénonciations de la
Démocratie Pacifique et de la Presse et par les débats de
l'assemblée constituante ont rendu désormais toute tenta
tive de ce genre impossible. La Presse, qui l'on repro
che souvent avec raison son pessimisme habituel et ses
tendances critiquer le pouvoir que lui-même a tant con
tribué établir, fait ce matin une réflexion fort juste,
lorsqu'elle a peut-être rendu Louis-Napoléon un aussi
grand service, en dénonçant ces jours derniers les projets
de coup d'état, qu'en contribuant au 10 décembre le
faire nommer président de la république.
FRANCE. Paris, 26 mai. A la fin de la séance
du 2S, l'assemblée nationale a adopté l'ordre du jour pur
et simple sur la proposition faite par M. Ledru-Rollin, de
charger une commission de faire une enquête sur les
ordres qui auraient été donnés par le général en chef de
l'armée de Paris, dans la journée du 22 mai, de n'obéir
qu'à lui et sur tous les faits qui se rattachent une con
juration.
L'esprit public se rassure chaque jour davantage et l'on
s'habitue tous ces bruits vagues que l'on cherche ré
pandre dans les masses et qui ne se confirment jamais.
Les montagnards ont consacré trois séances leur der
nière lutte contre le gouvernement et le vote d'hier a
prouvé qu'ils ne pouvaient plus rien contre la tranquillité
publique.
On se croit donc tranquille désormais jusqu'à la réu
nion de l'assemblée législative.
Il faut maintenant attendre que la majorité de la nou
velle chambre se dessine pour rien préjuger de l'avenir.
On a commencé par s'effrayer beaucoup, lorsqu'on a connu
les premières élections des départements, parce que l'on
s'était attendu n'y voir figurer que des hommes mo
dérés et qu'à chaque instant on apprenait des nominations
socialistes. De là cette panique qui a frappé la bourse et
qui a produit, en si peu de jours, une baisse de 14 fr. sur
le 5 p. c. On a prétendu que les socialistes comptatient
230 250 nominations et les républicains purs une cen
taine de noms. En supposant ces renseignements exacts,
ce serait encore une majorité de plus de 500 voix pour
le parti modérémais peu peu il arrive de tous les dé
partements des renseignements qui contredisent une partie
de ceux qu'on avait reçus dans les premiers moments.
Ainsi, on nous assure qu'il se trouve dans les listes qui
avaient été admises par les socialistes montagnardset
qui se rangeront parmi les républicains de la nuance de
M. Garnicr-Pagès et de M. Cavaignae.
Ainsi le parti intermédiaire des républicains purs qu'on
ne faisait figurer que pour une centaine d'individus sur
les 750 membres de l'assemblée législativeparaît devoir
s'élever près de 200 une soixantaine de ces membres
déclassés seront pris parmi les socialistes, montagnards,
qui se trouveraient réduits de cette manière 170 et les
50 autres auraient été comptés tort parmi les modérés.
Nous apprenons que parmi les représentants nouvelle
ment élus et compris par les socialistes montagnards, il s'en
trouvent trois que leurs créanciers viennent de déclarer
en faillite et dont l'admission la législative sera par
conséquent contestée.
On regardait hier la composition du ministère sous les
auspices du maréchal Bugeaud comme décidée. Mais il
parait qu'hier soir le maréchal Bugeaud hésitait et que
tout était remis en question.
trahissait dans le jeune ménageHyacinthe résolut de
prôner son ami dans le monde. Au bout de huit jours,
Paul avait dix leçons vingt francs le cachet. Plus tard
il donna de brillants concertsqui lui valurent une ré
putation colossale... Enfin, tout récemment, il fit un
voyage en Allemagneet rapporta de cette mère-patrie
de la musique de nombreuses couronnes etce qui vaut
beaucoup mieux, une très-raisonnable quantité de sacs de
florins. Pendant ce voyageil avait laissé sa femme
Paris, et ce diable de Hyacinthe faisait de fréquentes vi
sites rue Saint-Georges... non plus au cinquième étage,
mais au premier Le pianiste, en devenant célèbre, avait
quitté la mansarde. A la première de ces visites, Stradella
vit déserter son boudoir la seconde, Hyacinthe perdit
de vue ses amis la troisième, il négliga ses chevaux
S il n est pas amoureux fou de Mme Dervilleje jette ma
langue aux chiens. Silence! firent les auditeurs, voici
le mari...
Paul se montrait, en effet, l'autre extrémité du salon.
Le vicomte de Rochebrune alla lui frapper sur l'épaule et
1 entraîna dans l'embrasure d'une fenêtre.
Mais, avant d'initier nos lecteurs la conversation
qu'ils eurent ensembleil est essentiel d'entrer dans cer
tains détails qui doivent la rendre intelligible.
(La suite au prochain n'.)