JOlItYlL dïpres et de f/irro\disseue\t. .V 845. 9* Année. Dimanche. 10 Juin 1849. Vires acquint eundo. Société <le lTiiion libérale IHTÉRIEUK. DEUX ELEVES DU CONSERVATOIRE. ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes.Réclames, la ligne 50 centimes. Le Progrès parait le Jiudi être adresse l'éditeur. Mar. DF. L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. Les membres de l'Association libérale sont invités assister l'asscmblce générale convoquée pour Mardi, 12 Juin 1849, cinq heures du soir, au Grand Salon d'Apollon. ordre du iol'r Choix d'un candidat définitif pour l'élection d'un sénateur. Ct 9 Jain 1849. POUR LE COMITÉ, Par ordonnance le vice-président, le secrétaire, HEIVGMERT DE GHELEVELT. F.. Merehelvack. et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit dié au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. SGSM -àtS&L. l'PRES, le 9 Juin. La Chambre vient d'être appelée examiner un projet de loi qui accorde au ministre de l'intérieur, un crédit d'un million et l'emploi d'une somme de neuf cent mille francs, prove nant d'une économie faite sur le crédit de deux millions voté l'année dernière, pour le soutien du travail, l'assainissement des quartiers popu leux des villes, la colonisation l'intérieur et la création de comptoirs pour faciliter l'ex portation des marchandises dans les régions transatlantiques. C'est une détermination loua ble du ministère que de faire tous ses efforts pour procurer de l'ouvrage aux classes ou vrières, et l'on doit y applaudir moins qu'on ne soit amateur de voir l'émeute et le désordre remplacer la tranquillité dont jouit le pays. Mais le parti catholique qui, depuis quelque temps veut jouer de nouveau un certain rôle, s'oppose l'allocation de ce crédit et l'on ne dévinerait jamais sous quel prétexte? Sous prétexte de socialismes'il vous plait parce que le gouvernement intervient par des subsides dans des travaux qui sont uniquement du domaine de l'industrie privée ou charge des communes. C est une preuve de plus que les éternels ennemis du libéralisme cherchent tous les moyens pour rendre odieux les projets du ministère, même les plus opportuns. On ne peut qu'expliquer ainsi cette mauvaise foi du parti cléricalsinon ne devrait-on pas se de mander ce que le socialisme allait faire dans celle galère Suite et fin. IV. En effet, c'était Marie: Hyacinthe ne se trompait pas. Le lendemain de la fête que Mrao de Verneuil avait donnée au milieu de l'hiver, le vicomte de Rocbchrunc, après une longue conférence avec Paul, s'était transporté, rue de TÉelnquier, au domicile de M'le Aubert. Entendant frapper Fa porte de son entresol, celle-ci courut ouvrir et fit une profonde révérence ce monsieur bien m>s, qu'elle ne connaissait en aucune façon, mais qui se présentait avec une politesse et des manières aux quelles les hommes ne l'avaient pas habituée. Le vicomte amena, sans préambule, la conversation sur Marie. Mais peine eut-il prononcé le nom de la jeune fille, que M11" Aubert se prit dérouler un effrayant chapelet de malédictions contre sa nièce et déclara formellement qu'elle ne la reverrait de sa vie. .Ceci n'était point l'affaire de Rochebrune. Il laissa passer la tempête et n'essaya pas d'opposer une digue ce violent courroux. Au contraire, il excita la rancune de la tanteblâma sévèrement la conduite de Marie, ne trouva pas de termes assez forts pour qualifier son ingratitude, enchériten un mot, sur les récpimina- Demain dimanche10 juin, la musique des Sapeurs-Pompier» se fera entendre au jardin de la société de la Concorde, 6 heures de relevée, si létal de la température le permet. VILLE D'YPl&EW.COTNEIL CMMCRAL. Séance publique du LundiIl Juin 1819, deux heures et demie de relevée. ordre illi jol'r 1° Communication de pièces. 2° Modifier le règlement établissant un concours de bes tiaux en cette ville le Lundi qui précède le premier Dimanche d'Août. 5° Émettre un avis sur la demando du bureau des mar- guillicrs de l'église S1 Jacques, tendante être autorisé accepter une donation entre vifs. 4* Approuver, s'il y a lieu, la convention provisoire faite avec le propriétaire de la salle de spectacle cl indiquer de quelle manière il sera pourvu aux dépenses ré sulter de cet arrangement. 5° Examiner les dispositions d'un règlement nouveau pour la police des marchés au beurre, fromage et œufs. C" Déterminer le chiffre de l'allocation destinée couvrir les frais des divertissements publics qui auront lieu l'occasion de la fête conunpnalc. 7° Approuver le compte de la commission administrative du collège communal pour F 848. 8° Émettre un avis sur le procès-verbal de la location de quelques biens ruraux appartenants aux Hospices civils. l'n arrêté royal du 4 juin porte Voulant récompenser les services rendus la chose publique, par le sieur de Langhc (F.-X.-J.), ancien membre des étals-généraux, ancien membre du congrès national ct de la chambre des représentants; Le sieur de Langbe (François-Xavier-Joseph) est nommé chevalier de l'ordre de Léopold. Il portera la décoration civile et prendra rang dans l'ordre dater de ce jour. Pour la soeondr fois, le Sénat ne s'est pas trouvé mardi en nombre. A 3 heures et quart, M. le président a fait procéder l'appel nominal qui a constaté la présence de 26 membres. En renvoyant la séance aujourd'bniM. le pré sident a témoigné tout le déplaisir que lui faisait éprouver 1 absence des membres qui pendant deux jours de suite ont empêché le Sénat de commencer ses travaux. Patronage des condamnés liuérés. Comités cantonaux de la Flandre occidentale. Nominations. Le Ministre de la justice, Vu les arrêtés royaux des 14 décembre 1848 art. 2 et 26 février 1849; lions de M11" Aubert, et lorsqu'il eut provoqué chez clic par cette adroite manœuvre, une confiance sans réserve, il lui fit comprendre qu'une occasion se présentait de re prendre sur sa nièce une pleine et entière surveillance. Un méchant sourire parut sur les lèvres de la vieille fille: Rochebrune avait touché le point saillant de son caractère. II lui prodigua les éloges les plus ridicules, et broda sur les relations de Marie avec Paul, sur les projets de C3 der nier pour l'avenir une histoire pleine de vraisemblance. Comme rien ne lui coûtait pour arriver son but, il joignit tout ce verbiage quelques phrases d'une galanterie sur année, qui firent bondir le cœur de M"« Aubert. Enfin, le vicomte surmonta tous les obstacles. Il fut décjdé que la tante habiterait dorénavant avec sa nicce une petite maison de campagne Passy. Derville pouvait rester assez longtemps en voyage; il voulait qu'un Argus sévère eût continuellement les yeux sur les actions de Marie. Pen dant l'absence de Paul, cette dernière ne devait parler personne, recevoir personne. Jamais d'excursions au de hors. Un petit pare aliénait la maison de campagne: tout était prévu. Ces dames n'auraient besoin d'emporter que les choses indispensables leur toilette. Enfinle vicomte termina sa mission diplomatique et salua gra cieusement M"' Aubert, en lui annonçant que le soir même un équipage serait ses ordr« j»our la conduire Vu les présentations faîtes, le 24 dernier, par le gou verneur de la province de la Flandre occidentale Le sieur Vande Brouke (Charles), juge de paix du canton d'Ypres, est nommé président du comité de patronage des condamnés libérés pour les cantons d'Ypres. Le sieur Peckel (Pierre-Louis), greffier du m'ême canton remplira les fonctions de secrétaire do ce comité. Sont nommés membres du comité susdit Les sieurs Welvaert (Christophe), curé, Ypres. D'IIulster (J.)idem. Sartel (Auguste), juge au tribunal civil, idem. De Moucheron (Charles), propriétaire, idem. Iwcins-dc C.odt (Louis), propriétaire, idem. Du Rutte (Emile), propriétaire, idem. Mayeur-Bossaertpropriétaire, idem. D'Houdt (Henri), propriétaire, idem. Pour le canton de ILaringhe. Lefr-slcurs Cousyn, bourgmestre, Hurtsghc. Gravet, curé, Rousbrugghe. Le baron Mazcman bourgmestre, Provcn. Petit, bourgmestre Walou. Floor, bourgmestre, Loo. Vraimnout, bourgmestre, Stavelc. Pour le canton de Hooglilede. Les sieurs Vermeerch (J.)curéIlooghlede. Struye (C.-L.), bourgmestre, Ilooghlede. De Leghere, bourgmestre, Stadcn. Sibylle (P.), membre du bureau de bienfai sance, Stadcn. Pour le canton de Messines. Les sieurs Bchague, bourgmestre, h Warnéton. Dutlioit, desservant, Warnéton. De Neckerc, bourgmestre, Messines. Thcvelin, bourgmestre, Kcminel. Pour le canton de Passcliendaele. Les sieurs BayartbourgmestrePasschendaelc. Comyn, médecin, Passcliendaele. Christiacn, notaire, Passchcndacle. Leclercq bourgmestre, OostnieuAvkerkc. De NeckerebourgmestreMoorslede. Billiau, desservant, Moorslede. Pour le canton de Poperinghe. Les sieurs Vergote (Jean)curé Poperinghe. Van Rcnynghe (Henri), éclievin idem. Vallacys (Eugène), médecin, idem. Ghelein (Auguste), propriétaire, idem. Pour le canton de Wervitq. Les sieurs Leynard (Ignace), curé, Wervicq. Van Elslande (Bernard), bourgmestre, idem. Dcmade (Jean), bourgmestre, Comincs. Vuylsteke (Jean), bourgmestre, Gheluwe. Malgré les chaleurs tropicales qui régnent depuis quel ques jours, l'état sanitaire de la capitale est des plus sa tisfaisants il n'en est malheureusement pas de même des Passy. De son côté, Paul employait, rue Saint-Georges, toutes les ressources honteuses de la ruse et du men songe. Il fit comprendre Marie qu'un rapprochement, entre elle ct sa tante, devenait inévitable. Il lui cita l'article du Code qui lui défendait de contracter mariage sans l'auto risation d'un conseil de famille... M11" Aubert aura dans ce conseil la plus grande influence. Marie, comme on peut le croire, consentit aux propo- sitionsqui lui étaient faites. N'enlrcvoyait-elle pas au bout de tout cela l'objet de ses vœux les plus chers la réali sation de ses plus douces espérances, son mariage avec Paul? Elle se laissa conduire dans la retraite qui lui était assignée, ct l'artiste partit pour l'Italie. En se retrouvant sous le même toit que sa tante, la jeune fillcdevait s'attendre essuyer des reproches pleins d'aigreur, des humiliations continuelles, des avanies sans nombre. M"' Aubert la torturait impitoyablement; mais la douce créatnre supportait les outrages avec une angé- lique patience. Jamais une plainte, jamais la moindre parole de révolte contre le despotisme odieux qui pesait sur elle. La résignation de la victime finit parlasse!- le bourreau. Trouvant Marie toujours calme, toujours respectueuse, quelles que fussent les injures dont elle l'accablait, la

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