EXTÉRIEUR. communes environnantes. A Molenbeek-Saint-Jean, par exemple, il a été journellement constaté plusieurs cas de l'épidémie régnante. Nous devons ajouter que cette com mune se trouve dans des conditions de salubrité défavo rables: il y a des agglomérations de maisons, et ce qu'on appelle des bataillons carrés, qui devraient être nettoyés, lavés la chaux de fond en comble. La grande-duchesse de Bade est arrivée lundi soir Bruxelles. Elle a été reçue la station du Midi par M. Drachcnfels, ministre du vicaire de l'empire. La duchesse est descendue l'hôtel de la Grande-Bretagne. M. Van Praet, ministre secrétaire de la maison du Roi, s'est rendu auprès de la duchesse de la part de S. M. Les garnisons de Bruxelles de Malines, de Louvain et de Vilvorde, ont fait Lundi la promenade militaire annoncée. Le point de réunion était entre Nosscghcm et Cortenbcrg. Un bataillon du I" de ligne, trois bataillons du 5e, quatre du régiment d'élite, le 1" lanciers, les 1er et 2' batteries cheval, les 6e et 15e batteries montées et la 5' compagnie du régiment du génie se sont trouvés réunis 10 heures au lieu du rendez-vous, sous le com mandement du général Prisse. Le ministre de la guerre est arrivé aussitôt après, ac compagné de MM. les généraux de Liem, Anoul,Dupont et Trumper, suivi de tous les officiers du corps de l'état- major général, de plusieurs officiers supérieurs de 1 artil lerie, du génicet de l'intendance, en résidenceà Bruxelles. Il a passé la revue de ces troupes et les a fait défiler de vant lui. La chaleur était trop forte, néanmoins le défilé s'est opéré d'une manière satisfaisante. Un incident qui heu reusement n'a pas eu de suite fâcheuse, a signalé cette revue. Le cheval du ministre de la guerre s'est emporté avec une fougue telle que pendant quelques instants, il a été impossible M. Chazal de le maîtriser au premier abord. Il s'est trouvé complètement séparé du reste de l'état-major par un intervalle de. dix minutes environ. Le cheval s'est la fin calmé et la revue a repris son cours. Toutes les troupes sont rentrées dans leurs garnisons respectives entre 5 et 6 heures du soir. Elles étaient mu nies de vivres, et le temps nécessaire pour se restaurer sur les lieux leur avait été accordé. A Eerneghcm, il est né le 28 mai dernier, deux enfants du sexe féminin attachées l'une l'autre d'une manière, étroite et sur une surface assez étendue. Les deux corps se confondent par le flanc l'adhérence commence quel ques lignes au-dessous du sein droit de 1 un et du sein gauche de l'autre, et elle se continue jusqu'au nombril qui est commun aux deux jumelles, mais qui, formé en guise de bouche, est douéede quelque élasticité. De sorte que les enfants ne se regardent pas en face mais sont tournées l'une vers l'autre dans une position oblique. tante se vit enlever le plaisir de la méchanceté. Bientôt l'ennui de la solitude la gagna. Marie n'était pas seule eaptiveet, décidément, le séjour de l'entresol, entre les murs duquel Mllc Aubert amassait de la bile depuis vingt ans, était plus agréable encore que cette campagne muette et solitaire, où toute espèce de société lui était interdite; elle avait cent fois parcouru la maison de la cave au gre nier; tous les détours du parc lui étaient connus... Une grille s'ouvrait sur le bois de Boulogne: M11" Aubert la franchit un jour et permit sa nièce de l'accompagner dans cette excursion défendue. Le retour de la belle saison rendait au bois tous ses promeneurs habituels, et de riches équipages sillonnaient les avenues. La vieille fille prit goût au spectacle animé qui se déroulait sous ses yeux. Les sorties devenaient de plus en plus fréquentes, lorsque le hasard jeta Hyacinthe sur les traces de Marie et de la duègne laquelle on avait confié sa garde. Le jeune comte venait de disparaître dans une avenue étroite et détournée, où la calèche de sa mère ne pouvait le suivre. Les deux femmes avaient pris cette avenue... Quelques pas encore, il allait les atteindre. Au bruit de sa course, Mlle Aubert se retourna brus quement, et Marie, l'aspect de Hyacinthe, poussa un cri de surprise joyeuse. Quoi! c'est vous, monsieur le comte. Marie!... je ne suis pas le jouet d'un rêve c'est elle c'est elle, mon Dieu Hyacinthe, en disant c:s mots, tombait deux genoux FRANCE. Paris, 5 juin. On lit dans l'Évé nement: C'est demain, dit-on, sans aucune remise, que le message sera porté l'assemblée nationale et lu la tri bune par M. le président du conseil des ministres. Le président de la République a passé une partie de la nuit modifier quelques parties du message après ce travail de révision, il a été lu en conseil des ministres. Il parait qu'il a été approuvé cette fois sur tous les points. Trois cents membres du parti de la résistance se sont réunis hier soir dans la grande salle d'audience du con seil d'État. L'objet indiqué de cette réunion était la réfonte du règlement de l'Assemblée législative. La question d'amnistie a été très-succincte. Nous regrettons d'avoir dire que M. Dcsmousseaux de Givré a été le seul l'appuyer. Le retard mis l'envoi du message a donné lieu une discussion animée. M. Roger (du Nord) a attaqué vivement la composition du ministère, qu'il considère comme, insuffisant. Son opinion a été combattue par M. Thiers, qui a ma nifesté son étonnement de voir M. Roger (du Nord) pren dre parti contre ses amis les plus dévoués. M. le maréchal Bugeaud s'est exprimé avec la plus grande réserve sur la pensée qui a présidé la forma tion du ministère. M. Proudhon a été arrêté hier, huit heures du soir, au moment où il arrivait Paris par le chemin de fer du Nord. Soit que sa prochaine arrivée Paris lût annoncée, soit qu'il ait été tout simplement reconnu au moment où il mettait pied terre dans le débarcadère, il est cer tain qu'il a été suivi par un officier de paix jusqu'à la porte de la caserne du faubourg Poissonnière. Arrivé là, l'officier de paix, qui était vêtu d'une blouse, s'est fait reconnaître par l'adjudant de service et l'a requis de lui prêter main-forte. L'officier de paix a déclaré alors M. Proudhon qu'il était son prisonnier, et l'a invité entrer dans la caserne, afin de lui épargner le désagrément d'une arrestation sur la voie publique. M. Proudhon a compris que toute résistance, serait inutile; une voiture a été appelée, et il y est monté avec l'officier de paix, de l'adjudant et de deux sous- officiers. M. Proudhon a été aussitôt conduit la préfecture de police, où il a été remis entre les mains de M. Carlier. Les chaleurs des quatre derniers jours ont singulière ment contribué faire grossir la recrudescence déjà signalée dans la marche du choléra. La mortalité a été excessive dans les journées de samedi, dimanche et lundi. Les pompes funèbres n'ont pu suffire aux nécessités de leur triste service. Nous avons vu des morts porlés au cimetière dans des cabriolets de place, ou placésau nombre de trois ou quatre ensemble, sur des voitures de déménagement. On assure que, dans la journée de lundi, les déclara tions de décès faites aux mairies dépassaient le chiffre de G00 il est vrai que quelques-unes de ces déclarations remontaient la veille, jour férié. Aujourd'hui la température s'est de beaucoup abaissée, et l'on dit que le caractère de l'épidémie est devenu beaucoup moins alarmant. 11 se confirme aujourd'hui que le ministère, comme je le pensais hier, n'a reçu aucune nouvelle qui annonce l'entrée des français Rome. Mais il parait que l'ordre qui a été envoyé en Italie la suite de la formation du nouveau ministère, aurait été de faire toutes les conces sions raisonnables et honorables pour entrer Rome pacifiquement, cet ordre ajouterait qu'au cas où l'entrée et soulevait vers la jeune fille des mains suppliantes comme s'il eût craint de voir s'évanouir une apparition céleste. Son visage, si pâle, avait repris un éclat subit et ses yeux exprimaient la fois l'angoisse et le bonheur. Va-t-onm'expliquer unescèneaussi ridicule? s'écria la duègne, en sécouant avec colère le bras de Marie. En vérité, je n'y comprends rien moi-même, répondit-elle tout émue. De grâce, revenez vous, monsieur le comte. Mais c est odieux c'est intolérable reprit la tante, qui voyait Hyacinthe saisir avec transport la main de Marie et la couvrir de baisers hrûlans. Vous aurez me rendre compte de votre conduite... Rentrons, mademoiselle Ce mot de mademoiselle fut pour Hyacinthe un trait de lumière. Il se leva précipitamment et s'écria Marie! Marie vous n'êtes pas la femme de Paul Que vous importe, monsieur? dit la duègne furieuse. Ellese mit en devoir d'entrainersa nièce, et poursuivit, en se retournant vers le jeune homme Si elle ne l'est pas encore, elle ne tardera pas le devenir. Mensonge i indigne mensonge!... Arrêtez, il faut ra'entendre... Il le faut, vous dis-je En même temps, Hyacinthe forçait M11" Aubert lâcher le bras de Marie. Monsieur le comte... c'est ma tante Eh bien, dit Hyacinthe, si elle n'est pas d'accord avec l'infâtne qui vous trompe, elle sera la première me remercier tout- a-1 heure. Marie, continua-t-il en tirant un papier de sa poitrine, lisez cette lettre. pacifique serait refusée, l'honneur de la France voulait qu'on passât outre. Le message du Président de la République française, qui devait être communiqué Lundi l'assemblée natio nale, ne lui a pas été apportéet il est probable qu'il ne le sera pas avant Mercredi. Ce retard a causé une assez vive sensationpar suite des motifs auxquels on l'attri buait. Suivant les uns, il ne s'agirait que de prendre le temps de développer davantage quelques points du mes sage; suivant d'autres, le gouvernement attendait Lundi, de l'extérieur, d'importantes nouvelles qu'il voulait con naître avant de livrer la publicité le document officiel; mais d'après le bruit le plus généralement répandu, car toutes les correspondances générales et particulières- en font mention, le retard serait dù surtout un désaccord qui aurait éclaté entre les nouveaux et une partie des an ciens ministres, sur la question extérieure. S'il faut en croire le témoignage des newsmen de Paris, la vente du journal le Peuple aurait baissé de moitié depuis huit jours, de 70,000 elle serait descendue 36,000 exemplaires environ. Faut-il expliquer ce résultat par la hausse du prix de vente, ou par le changement de front de M. Proudhon qui, de révolutionnaire, s'est fait constitutionnel On écrit de Toulon, le 1er juin Le bâtiment vapeur le Ténare, parti de Civita- Vecchia le 29 mai, est arrivé ici sur notre rade, avec des dépêches pressées pour le gouvernement. Ce bateau avait bord un secrétaire d'ambassade qui est parti immédia tement en poste pour Paris. L'armée française était sous les murs de Rome. Le général en chef paraissait attendre les instructions do Paris. Dans la nuit du 29 au 30, le bateau vapeur la Vedette a été expédié précipitamment avec des plis pour M. de Lesseps et pour le général de division Oudinot. Il y a lieu de croire que la Vedette porte la réponse aux dépêches que M. de Forbin-Janson a dù remettre au gou vernement, dès son arrivée Paris. On s'attend recevoir d'un jour l'autre des nou velles importantes des États-romains. Des renforts considérables sont encore envoyés l'armée d'Italie. La frégate vapeur le Christophe-Colomb est parti hier matin pour Civita-Vecchia, donnant la remorque la gabare le Marsouin. Ces deux bâtiments ont bord du matériel et des munitions de guerre, un escadron du train et 200 hommes du Ior bataillon de chasseurs pied. i) Aujourd'hui les deux bataillons de guerre du 53* régiment d'infanterie de ligne ont été repartis sur la fré gate vapeur l'Orénoque et la vapeur avisso le Naval qui ont pris aussi une quantité considérable de matériel d'artillerie pour l'armée expéditionnaire. n Le 32e régiment d'infanterie de ligne et la compagnie du génie attachée la division Magnansont en marche pour notre port, où ils viennent s'embarquer. Il règne dans nos arsenaux un mouvement extraor dinaire. Plusieurs bâtiments vapeur sont attendus des ports du Nord, et il est question de faire quelques armements nouveaux ici. La corvette vapeur le Lavoisier va armer. Nous savons que des ordres sont donnés pour la concen tration dans la Méditerranée de toutes les forces navales dont la France peut disposer en ce moment. îHauxe. On mande de Reims que, dans la journée du 3 juin, un violent incendie que le manque d'eau a empêché de combattre efficacement, a réduit en cendres une vaste ferme appartenant aux hospices de cette ville, et huit maisons voisines, le tout situé Provisieux, can ton de Neuehâtel (Aisne). Une élable contenant 230 moutons a été également dévorée par les flammes. La perte est considérable. Au moment où il la présentait la jeune fille, M"* Aubert voulut s'en emparer; mais elle, recula devant le regard impérieux de Hyacinthe. L'avenue dans laquelle ils se trouvaient n'était pas fré quentée des promeneurs: la duègne eut beau regarder aux alentours, elle ne vit personne qu'elle pût appeler son aide. C'était la lettre de faire part qu'Hyacinthe venait de placer entre les mains de Marie. Cette lettre ne le quittait plus, depuis le jour où elle était arrivée de Florence. Après avoir lu cet odieux papier, Marie jeta sur Hya cinthe un regard indéfinissable, où le doute se mêlait encore la douleur et l'effroi. Vous le voyezje portais votre deuilMarie... car je ressentais pour vous la sainte amitié d'un frère... En recevanteette lettre infâme, j'ai cru que j'allais mourir!... Ne devinez-vous donc pas la raison pour laquelle cet homme a fait répandre le bruit de votre mort? Dites- moi là murmura-t-elle, en le regardant en face avec ce calme qui fait peur et qui touche la dernière limite du désespoir. Paul se marie avec la baronne de Château- neufEst-ce vraicela? Je suis prêt vous en donner la preuve... Voulez-vous me suivre? Marie. Ouije le veux. Et Hyacinthe l'entraîna malgré les cris et la résistance de la duègne. In instant après, la jeune fille se jetait, éperdue, dans les bras de la comtesse. La voiture partit ventre terre et ne s arrêta qu la porte de la mairie du deuxième ar- Leur tète leurs bras, leurs cuisses et leurs jambes sont parfaitement dégagés et elles ont le libre mouvement de tous ces membres. Leur position est telle du reste, que leur mère peut les allaiter tous deux en même temps sans difficulté. COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Audiences du i et 3 juin. Les nommés Ange Lus, fils de Pierre âgé de 36 ans entrepreneur de voitures baignoires, né et domicilié Ostende, et son épouse Sophie Bouryâgée de 50 ans, laveuse, née et domiciliée Ostende, convaincus d'avoir volé l'aide de fausses clefs, au préjudice de M. le baron Adolphe Von Steinacker, son épouse Charlotte Rudiger et leur belle-fille Clémentine Rudclins, alors que ceux-ci avaient leurs appartements dans la maison des époux Lus, une somme de 1400 francs en Frédérics d'or, ont été condamnés chacun six années de travaux forcés l'exposition, et solidairement aux frais du procès.

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2