EXTÉRIEUR. F.n conséquence sont proclamés pour la présidence du tribunal de Courtrai, premier candidat, M. DeWylge, substitut du procureur du roi Gand; second candidat, M. Landas, juge au tribunal de Coudrai. Pour la présidence du tribunal de Furnespremier candidat, M. YandeVelde, procureur du roi Fûmes, deuxième candidat, M. De Cae, avocat Furnes. 4* Le conseil a entendu le rapport sur la proposition de souscrire au nom de la province pour une somme de 500 fr. en faveur du fonds crée dans 1 intérêt de la pein ture historique et de la sculpture. La commission conclue de majorer la somme et de la porter 700 fr. Ces conclusions sont adoptées. 2° Le rapport sur les propositions tendantes ce que l'indemnité qui est accordée pour abattage de bestiaux soit négociéeet ce que la liquidation des mêmes in demnités ail toujours lieu dans un bref délai. La commis sion a conclu ce qu'il soit apporté quelques modifications au tarif existant. 5° Le rapport sur la demande de la ville d'Ypres, ten dant pouvoir faire au premier lundi de chaque mois la foire aux bestiaux, qui se tient actuellement en cette ville le premier samedi. La commission a conclu au rejet de cette demande. La discussion de ces derniers rapports est renvoyée la prochaine séance. 4° Le rapport relatif la confection d'une carte de la province. La commission approuve le travail qui a été fait jusqu'ici et conclut l'approbation des avances, faites par la députation permanente. Ces conclusions sont adop tées séance tenante. Parmi les dispositions transitoires comprises dans la loi sur l'enseignement supérieur que la Chambre des re présentants vient de confirmer par son vote approbatif figure la suivante Les brevets, diplômes et certiGcats de médecin militaire, d'ofiieier de sauté, de chirurgien de ville et de campagne, délivrés en Belgique, en conformité des lois et arrêtés en vigueur avant le 1' Juillet 1835, sout assimilés aux diplômes de candidat en méde- eine, pour Ici cas où les titulaires voudraient acquérir le grade de docteur. Le 2 de l'article 39 de la loi du 27 septembre 1835 ne leur est pas applicable. Nous ignorons par quelles influences cet article faisant partie du projet de loi primitivement élaboréne figura plus dans le projet de loi du gouvernement; mais cette élimination n'a pu tenir contre l'avis unanime de la plu part des hauts fonctionnaires, de deux sections de la chambre et de celui de l'Académie royale de médecine, qui fût de rendre justice une catégorie nombreuse de praticiens honorables, et de les tirer de la position anormale où les avaient mis des lois surannées et celle de 4855. L'article ci-dessus énoncé fut reproduit dans le projet de loi amendé par la section centrale. C'est cette œuvre méritoire que contribua puissam ment notre intelligent et habile représentant M. Alphonse Vanden Pcereboom, malgré l'opposition qu'il rencontra en section de la part de l'élément doctoral. L'uniformité scientifique et titulaire étant un des progrès réels de la présente loi sur l'enseignement supérieur, c'est par ses généreux efforts qu'il est permis d'espérer qu'elle prendra toute son extension désirable"; il a compris que pour être fructueuse une loi ne peut être exclusive, mais libérale et profitable tous ceux que l'objef concerne. Ce sont des actes de ce genre qui caractérisent le véri table homme de bien, et qu'on range avec plaisir côté de ceux qui le distinguent déjà dans la carrière législative. Il est dans notre bon pays, dit la Tribune, une foule d'associations religieuses autorisées par le gouvernement de M. d'Ancthan, lesquelles ont pour but tout autre chose que les actes de bienfaisance déterminés par le décret de 1809 et qui revendiquent bien hautement le droit d'acquisition. Ces prétentions donnent naissance des contestations sur lesquelles la cour de Bruxelles et la cour de cassation ont eu plusieurs fois statuer, en dé- Merci, maître. Oh! merci, dit Jehanne en portant avec exaltation ses lèvres, une petite croix bénite qui pendait son cou. Par cela meme qu'il avait fait des simulacres d'évoca tion Jacques Moulu consacra quelques secondes des simulacres de louanges son Dieu. Cela fait, il redevint homme comme tous les hommes, avec ses manies et ses passions et sous cette enveloppe froide, il V avait un volcan qui bouillonnait il y avait quelque chose qui tenait de la nature de la lave dans son sang napolitain. Jehanne se disposa sortir. L'œil démesurément ouvert de Jacques Moulu l'enve loppa toute entière les veines déjà grossies de son cou se tendirent comme un réseau de nerfs; sa respiration courte et brève trahit en lui un combat intérieur qui, par sa violence devait être une souffrance. La fougue brutale était arrivée chez lui son paroxisme. Si j osais murmura-t-ilen jetant un regard sur une petite porte au milieu de laquelle était un vasistas. Et il fit un pas vers Jehanne. Ses genoux tremblants se dérobaient sous lui. Jehanne occupée a rattacher le collier de Rapidene vit rien de cette scène. Jacques Moulu, dont le front ruisselait, murmura de nouveau J'ai besoin de prendre d'abord mes mesuresGol- cidant que l'ex-membre du ministère défunt avait été sans droit pour constituer en personnes civiles ces asso ciations religieuses. 11 serait assez intéressant de faire le relevé de ces nombreuses associations constituées illégalement en per sonnes civiles, par M. d'Anethan. La commission nommée par M. le ministre de I inté rieur pour la préparation d'une loi sur le système général d'institutions de prévovancc en faveur des classes labo rieuses, a terminé la première partie de sa tâche un projet sur l'établissement d'une caisse de retraites fondée avec la garantie de l'État dirigée et administrée par une com mission nommée par le gouvernement. Cette caisse est créée spécialement pour servir aux classes laborieuses en leur permettant de se préparer de bonne heure et au moyen de versementsune pension viagère pour la vieillesse et le temps des infirmités. M. le ministre de l'intérieur présentera vraisemblable ment ce projet la chambre des représentants avant la clôture de la session. FRANCE. Paris, 5 juillet. Une dépêche télégraphique de Civita-Vccchia en date du lr Juillet annonce que l'Assemblée constituante de Rome a déclaré qu'elle cessait une défense désonnais inutile. La municipalité romaine s'est rendue au camp du général français pour demander capituler. La dépêche que le président du conseil est venu lire a la tribune a produit sur l'Assemblée une vive sensation. On a remarqué qu'après cette communication les minis tres se sont rendus dans un des bureaux de l'Assemblée pour y délibérer sur une seconde dépêche qui venait d'arriver. On dit que cette dépêche annonce que la municipalité de Rome est arrivée au camp français et qu'elle est dé signée comme devant être l'intermédiaire entre le trium virat et le général en chef. On ignorera it jusqu présent les bases sur lesquelles la capitulation serait traitée. On assure que le général Oudinot a l'ordre de ne rece voir les députés du triumvirat qu'autant que les assiégés se rendront discrétion. Quelques journaux ont paru croire que l'état de siège serait levé Paris avant les élections du 8 Juillet. Mais on s'attend qu'il continuera au moins jusqu'à la fin du mois de Juillet, afin de permettre l'autorité judiciaire de poursuivre activement toutes les perquisitions rela tives aux affaires du 13 Juin. Nous avons sous les yeux la dépêche du général Oudinot, datée de Santucci le 24 juin. En voici le résumé Les travaux du siège sont pénibles et avancent lentement. La défense est énergique. Un nouveau siège semble commencer contre le rétranche- ment aurélien. Les deux dernières journées coûtent aux assiégeants vingt tués, dont trois capitaines et soixante blessés. Dernières nouvelles de Paris. La dépêche télégraphique de Rome qui annonce que les assiégés demandent capituler, a produit une vive satisfaction dans le public. Les amis les plus dévoués du gouvernement n'osaient plus prendre sa défense au sujet de cette malheureuse affaire et l'on était heureux d'ap prendre que les hostilités avaient enfin cessé et qu'on allait rentrer dans la voie des négociations. Malheureusement tout n'est pas encore fini par suite de l'ouverture faite par l'assemblée constituante de Rome au général Oudinot et M. de Corcelles. On ne croit pas que rien ait été terminé Rome avant qu'on ait reçu de nouvelles instructions de Paris et des dépèches ont été envoyées hier M. le générai Bedeau qui arrivera sans doute Rome avant que les négociations soient terminées. dussarina me gêne. Puis, il ajouta tout haut, au moment où Jehanne s'inclinait pour le saluer: Il y avait autre chose d'écrit dans la flamme. Jehanne s'arrêta pour écouter. Quelque chose de grave! poursuivit le tourmenteur- juré. Quelque chose qui doit vous intéresser puissamment. Dites!., dites!., fît la jeune femme ramenée sa perplexité. Je ne puis le faire savoir que demain la même heure; acheva Jacques Moulu en se mordant la lèvre jusqu'au sang pour modérer ses sensations. Je reviendrai dit Jehanne. Un éclair fauve illumina la paupière du magicien. Prenant la même lampe dont nous l'avons^déjà vu se servir pour introduire Jehanne, il se dirigea vers l'orifice du trou par lequel ils étaient entrés; fit jouer le secret du même bahut qui le masquait du dehors, et ils repri rent ensemble le même chemin qu'ils avaient primitive ment suivi. Au moment de sortirJehanne eut peur et raconta Jacques Moulu, la rencontre qu'elle avait faite. Si ce n est quecela, fitavec indifférence le magicien vous n'avez rien craindre. Après une courte pause, il ajouta Si par hasard, vous trouviez sur votre route quelque cul-de-jalte mal intentionné, dites-lui ce seul mot Goldus- On assure que M. le général Bedeau a reçu des instruc tions très-sévères l'égard des étrangers qui combattaient Rome. Mais le point important de la mission de M. le général Bedeau est tout fait diplomatique, et de rapport d'abord la future position du pape, Rome, et ensuite aux pré tentions des Autrichiens qui veulent occuper Romede moitié avec les troupes romaines. La tâche diplomatique dont M. Bedeau s'est chargé auprès des romains et du S' Père est fort difficile. Pie IX a formellement déclaré qu'il voulait rentrer Rome sans autre condition que celle d'apprécier lui-même. Ce que les besoins du peuple peuvent appeler de réformes et qu'en cas de conditions révolutionnaires, il préférait se retirer Bologne et y établir son pontificat. Le Pape est appuyé dans ses prétentions par les Autri chiens les espagnols et les napolitains. Mais d'un autre côté nous avons solennellement déclaré que nous n'al lions Rome que dans le but d'y confirmer toutes les libertés déjà accordées par le Pape. Ce serait maintenant, le comble de la honte pour le gouvernement français que d'abandonner le programme que nous avons solennelle ment adopté en envoyant des troupes en Italie. Il paraît cependant qu'une partie du cabinet se pro nonce ouvertement pour le rétablissement du Pape avec ses pouvoirs absolusmais nous ne pouvons pas croire que M. le général Bedeau soit disposé accepter une telle mission qui couvrirait la diplomatie de la France de honte et de ridicule. Nous croyons plutôt pouvoir affirmer que, si l'on a continué expédierdes troupes de Toulon et de Marseille, de manière réunir près de 50,000 hommes dans les états-romains, si nous avons expédié de nombreuses pièces de campagne au lieu d'envoyer simplement des pièces de siège, si enfin, M. le général Bedeau, dont les capacités militaires sont regardées comme bien supé rieures celles de M. Oudinot, a été envoyé subitement sur les lieux, c'est que le cabinet français a compris qu'il ne pouvait plus reculer et qu'il devait exécuter ses pro messes et garantir aux Romains l'exercice de toutes les libcrtésque le Pape leur avait accordées avant son départ pour Gaëte. ITALIE. Les journaux de Rome du 22 disent que les bombes et les grenades n'ont cessé de pleuvoir toute la journée sur la ville et pendant la nuit. Elles ont encore augmenté l'exaspération de la populationen faisant quelques victimes des femmes et des enfants ont été at teints. Le corps d'un enfant a été promené dans la Traus- tavèrre. I'iïmh'ivo le 23. Une frégate française a tiré le 22 des coups de canon sur un brick portant le pavillon sarde. C'était ce qu'on assure le résultat d'une méprise, le navire français voyant le sarde se diriger la côte chargé d'hommes et de soldatscrut que c'étaient des lombards qui allaient Rome. Il tira, coup sur coup, 3 coups de canon. Le brick vint parlementer. Il était chargé de Siciliens quisur les conseils du gouvernement pié- montais rentraient dans leurs foyers, profitant de l'am nistie du roi de Naples. Le capitaine français se montra satisfait et le navire sarde continua sa route. Cependant nous entendons dire que ces prétendus Siciliens n'étaient autres que des lombards qui se sont fait débarquer Porto d'Anzio. HONGRIE. On litdansla Gazette de Vienne du 29 La ville de Raab a été prise d'assaut hier 28, par les troupes impériales, après un violent combat. S. M. l'em pereur y est entré 4 heures aprè s-midila tête du premier corps d'armée. Venise, 13juin.Depuis l'abandon de Malghera par les Vénitiens, les Autrichiens dirigent constamment leurs attaques contre le pont de la Lagune, qui est parfaitement en état de résister. Toutes les tentatives de l'ennemi contre le fort deBrandoloont été inutiles. Le blocus de mer n'est pas plus heureux. Malgré l'activité des bâtiments impé riaux et la côte de l'Adriatique occupée par les troupes autrichiennes, depuis Comacehio jusqu'à Aneône, il ne se passe presque pas de jour que nous ne recevions des vivres. sarina et il vous fera bonne garde si vous le lui demandez et il se fera tuer plutôt que de souffrir qu'on touche un seul de vos cheveux. Merci! maître; dit Jehanne, en répétant tout bas, pour se la mieux rappeler la formule convenue. Ils étaient arrivés la porte qui s'ouvrit doucement. Jacques Moulu passa d'abord sa tête par l'entrebâille ment afin de s'assurer que personne ne rôdait l'entour; puis il s'inclina respectueusement devant Jehanne qui sortit tremblante la fois de frayeur et de froid. Le nécromancien referma la porte sur elle, en pronon çant ces mots au milieu d'un sourire de triomphe Je la tiens! Pendant ce temps, Jehanne qui avait peine maintenir auprès d'elle son fidèle levrier avait déjà parcouru la rue de la Grande-Truanderie. Elle s'apprêtait en tourner l'angle pour gagner la place des Innocents lorsque le même homme qui l'avait une première fois accostée lui apparut tout meurtri, et se posa devant elle. Rapide attendait un signe de sa maîtresse pour recom mencer l'attaque. Jehanne laissa tomber de sa bouche le mot mystérieux. Le truand stupéfait, replaça dans son fourreau le poignard qu'il tenait la main et après avoir repris ses béquilles, il gagna la rue Montorgueilen grommelant: Nous avions pourtant un compte régler {La suite au prochain n").

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2