FÊTE MILITAIRE nous rappeler la fin du provisoire la suite de la révolu tion de 1850 et l'admission du peuple belge parmi les nations constituées de l'Europe. A L'ÉCOLE D'ÉQUITATION. Le 18' anniversaire de l'inauguration du Roi a été bril lamment célébré l'École d'équitation de notre ville. Des réjouissances de toute espèce l'ont marqué. C'étaient des jeux de bagues, des figures de manège, exécutés par MM. les sous-olficiers de l'école, avec une dextérité, une élé gance, un tact et an aplomb qui émerveillaient les con naisseurs; c'étaient de brillants quadrilles, qui rappe laient les anciens tournois. Des luttes au fleuret et l'espadon mettaient ensuite en relief l'art parfait et l'agilité des compétiteurs. Puis venaient, pour les soldats, des courses dans des sacs, le jeu de l'oie, le jeu de l'anguille, qui excitaient la joie et provoquaient le rire des spectateurs. Rien n'avait été négligé par M. le colonel Ablay, pour donner la solen nité du jour Téclat et la verve du meilleur gout. Le ma nège principal de l'école et les salles d'escrime étaient ornés de fleurs, de drapeaux aux couleurs nationales et de trophées d'armes. Deux cravaches magnifiques, un très-joli nécessaire de bureau, offerts par M. le colonel commandant l'école d'équitation, é'aient destinés par lui récompenser l'a dresse des vainqueurs aux jeux de bagues. Des éperons en argent, des fleurets ornementés, des masques, un superbe étui cigares, des porte-monnaie et divers autres objets, également dûs la munificence de M. le colonel Ablay, furent décernés aux concurrents qui avaient mé rité des prix aux autres jeux. M. le colonel Ablay, M. le major Lugers, entourés de tous les officiers de l'école, excitaient par leur présence l'entrain de cette fête. Les autorités civiles et militaires y assistaient et fai saient acte d'adhésion. Des dames charmantes avaient eu la gracieuseté de venir l'embellir de leur présence. Un banquet a réuni ensuite Messieurs les officiers de l'école. La santé du roi y a été portée et accueillie avec •chaleur. C'était une véritable réunion de famille qui ne cessa un seul instant de s'inspirer de franchise et degaité. Liste «les Jurés. Troisième trimestre. Première série. 1 Tytgat, Charles, secrétaire communalMeulebeke. 2 Sibille, Bernard, receveur communal, k Staden. 3 Pattyn, Henri, chirurgien, Comines. 4 Willcms, Robert, propriétaire, Dixmudc. K Jooris, François, propriétaire, Bruges. 6 De Necker, Justin, meunier, Messines. 7 Roelcns, Kmanucl, conseiller com1, Oostrooscbcke. 8 Claeys, Henri, Oostcamp. 9 Simoens, Martin, rentier, Courtrai. •10 Syoen-Modeste, notaire, Mcrckem. 11 Minnc, Charles, secrétaire communal, Thourout. 12 Jacobsen, Louis, propriétaire, Beernem. 13 DeSchieter de Lophcm, Laurent, propriét®, Bruges. 14 Bayart, Ferdinand, notaire, Beeelaere. 1!) De Meulenaer, Félix, notaire, Coolscamp. 16 VanOoteghem, sccrétairccomniunal,àIngelmunster. 17 Cannaert, Auguste, propriétaire, Harlebcke. 18 Verboye, Charles, secrétairecomm1, Ruddervoordc. 19 De Smet-Savage, avocat, Bruges. 20 Bonduc, Pierre, négociant, Ostende. 21 DePla,Quirin, chirurgien-accouch', Ruddervoordc. 22 Lordic, Jean, conseiller communal, Staden. 25 Denys, Bernard, chirurgien, Bevercn. 24 Maes, Alexandre, receveur communal, Furnes. 25 VanElslande, Charles, secrétaire communal, Mcnin. 26 Caytan, chirurgien, Westcapelle. 27 Nutens-De Slovere, brasseur, Courtrai. 28 De Roo, Henri, particulier, Thielt. 29 Roelens, Conrad, médecin, Liehtervelde. 30 DeWitte, Auguste, avoué, Bruges. Jiaés supplémentaires 1 Monstrey, Jean, aubergiste, Bruges. rable magicienJacques Moulul'alchimiste réprouvé Jacques Moulu l'exorciste impuissantJacques Moulu l'odieux lourinenteur-juré. Et comme il regrettait de n'avoir pas mieux su com primer son ambition, il se laissa une seconde fois tomber sur son fauteuil. Après un moment de complète absorp tion, qui ressemblait de l'inertie, il se releva impétueu sement. Sa physionomie dénota un autre sentiment tout de passion, tout de délire. Ah Jehannc d'Oisys'écria-t-il d'une voix caver neuse celui qui te diraiten ce moment que tu te livres aux caresses d'Arcliainbaud, celui qui te dirait que ce soir, dpns une heure, ici, au milieu de ce capharnaiim re poussant, tu m'appartiendras, tu seras moi, parce que personne ne pourra se placer entre nous. Celui qui te dirait que demain, après demain, et encore... et toujours tu seras moi, avec moi constamment, celui qui te dirait tout cela, tu répondrais qu'il en a menti, n'est-ce pas Jebanne?... et le poignard de ton comte Archambaud achèverait l'œuvre Eh bien! pourtant il dirait vrai celui-là, et ton comte Archambaud ne lui aurait enfoncé au cœur son poignard jusqu'à la coquille que pour le punir d'avoir été trop vrai. 2 Van fleerswinghels, Jean, avoué, Bruges. 3 Perneel, Jean, avocat, Bruges. 4 De Bay, Eugène, négociant, Bruges. Les hommes passent souvent d'une extrémité l'autre. Sous le gouvernement hollandais, M. d'Omalius était partisan du monopole de l'enseignement dans les mains du gouvernementalors même que celui-ci expulsait brutalement, en 1826, des professeurs de 1 enseignement privé. Aujourd'hui, M. d'Omalius ne laisse plus aucune attitude au gouvernement et lui envie même 1 enseigne ment public. Éclaireur On lit dans l'Émancipation On annonce qu'on vient de découvrir et de conduire a l'hôtel-de-ville le sergent Rallier, représentant du peu ple. 11 était arrivé hier de Franee avec un Anglais, dont il se disait le domestique. Le sergent Rallier n'a pas été arrêté, mais aussitôt que son identité fut reconnue, hier Bruxelles, où il venait d'arriver de France, une feuille de route lui a été délivrée, pour Ostende et il est parti par le chemin de fer dans cette direction. Aujourd'hui, le sergent Rattier a dû s'embarquer pour l'Angleterre. Dimanche soir, entre huit et neuf heures, un violent incendie a complètement réduit en cendres sept habita tions d'ouvriers, situées hors la porte de Menin, et ap partenant M. Goemacre, Courtrai, et M. Goemaere, Meulebeke. Les locataires ont eu le temps de sauver leur chétif mobilier. On se perd en conjectures sur les causes de ce sinistre. On lit dans le Modérateur Un bruit très-grave est répandu dans le monde politi que. On assure que les fabricants d'allumettes (d'après l'ancienne méthode) ont résolu de se réunir en assemblée généralel'effet de s'adresser au gouvernement pour en obtenir des subsides en faveur de leur gouvernement presque anéanti depuis l'invention des allumettes chimi ques auxquelles il leur est impossible de faire la moindre concurrence. Cette idée pourra devenir fertile en bons résultats, surtout si elle est appuyée par quelques pro tecteurs qui s'intéressent l'ancienne méthode de fabri quer des allumettes. 11 est bien entendu que par cette nouvelle, vraie ou fausse, on ne veut nullement faire allusion aucune, autre industrie qui réclamerait les douceurs du budget de l'état. l'Vrô&aaxis. FRANCE. Pabis, 18 juillet. On se rappelle que M. Thiers faisant partie, sous l'assemblée constituante, du comité des finances, avait déjà déclaré positivement qu'il n'y avait rien changer dans l'équilibre des impôts et dans les finances du pays, et que tout le mal ne pro venait que du manque de confiance qui avait tari toutes les sources de l'impôt, M. Thiers a renouvelé cette opi nion dans les bureaux de l'assemblée qui avaient hier nommer la commission permanente des finances. Il pense qu'il n'y a rien ou presque rien faire dans ces temps-ci qu'à résister aux passions. Nous pouvons, a-t-il dit, opérer quelques changements dans l'impôt, mais sans autre résultat que de retourner le malade sur son lit de souffrance. Il s'est appliqué surtout faire ressortir l'impossibilité de toute réduction dans le budget de la guerre, surtout depuis l'intervention de la Russie dans les affaires de l'Autriche; M. Thiers ne peut nier que pendant 18 ans qu'a duré le règne de Louis-Philippe, les dépenses ne se soient sans cesse augmentées et n'aient fini par s'élever d'une manière permanente au-dessus des recettes. On a sans cesse obvié ce surcroit de dépenses au moyen d'emprunt. Le mal a encore empiré par suite de la révolution de février, et du manque de confiance qui en a été la suite. Mais, croit-on, qu'en rétablissant cette confiance, la république puisse arriver équilibrer i les l'ecettes et les dépenses plus facilement que le gou vernement de Louis-Philippe, si elle ne se décide pas entrer dans la voie des réformes administratives, de la La respiration de Jacques Moulu paraissait plutôt ex halée de la poitrine d'un lion que d'une poitrine humaine. Il y a deux ans, poursuivit l'alchimiste en essuyant son front, d'où découlait une sueur brûlante, je te vis passer pour la première fois, Jebanne c'était un diman che de Noëlje jurai de te posséder un jour. J'avais de puis oublié et ma passion éphémère et mon serment... quand toi, Jebanne, tu es venue, par ta présence, rap peler le vœu du parjure tu es venu te livrer, toi, faible colombe, la serre puissante du vautour! En ce moment le bahut, qui fermait du dehors l'ouver ture du laboratoire, glissa bruyamment sur ses roulettes. Une femme entra, avec une connaissance parfaite des localités, et, après avoir ramené le gros meuble la place première qu'il occupait, elle dit l'alchimiste en souriant: Bon soir mon beau seigneur. Avant d aller plus loin nous tracerons en deux mots le portrait de cette femme. Elle était maigre et d'une taille moyenne. Sans qu'il y eut en elle rien de précisément remarquable, on la regar dait cependant avec étonnement: sa physionomie, loin détre correcte, exprimait un je ne sais quoi de hardi, qui voulait suffisamment dire que, pour elle, les senti ments ordinaires n existaient pas qu'elle ne savait éprou- modification de l'assiette des impôts et des économies financières. Déjà, il est vrai, on est parvenu introduire quelques économies dans certaines parties du budget. Mais elles ont été largement compensées par l'augmenta tion de l'effectif de l'armée et par la réduction de plu sieurs impôts, tels que l'impôt sur le sel et sur les lettres. Au reste, M. Thiers ne paraît pas rencontrer beau coup de financiers de son opinion, même parmi les con servateurs les plus slationnaires de la chambre. On re connaît généralement qu'il faut chercher de nouvelles sources "d'impôts. C'est l'opinion de MM. Gouin, Daru, Berryer, etc., etc., de quelques autres. On a signalé parmi les nouvelles mesures praticables, l'impôt du tim bre sur les effets de commerce, le droit de mutation sur la rente et sur les revenus de toute nature, le second décime de guerre sur les contributions indirectes et l'augmentation temporaire de l'impôt mobilier. On se rappelle que M. Goudchaux, lorsqu'il était mi nistre des finances, avait fait prendre Londres des renseignements détaillés sur la manière dont l'income tax était assise en Angleterre. On a reconnu plus tard que cet impôt ne pouvait être introduit en France qu'avec de grandes modifications et depuis lors on n'a cessé d'étudier les moyens de l'appliquer la France. Il ne parait pas douteux qu'un impôt de cette nature ne soit bientôt établi. M. le général Lamoricière paraît compter beaucoup sur la faveur du grand-duc Constantin, qu'il a reçu avec les plus grands honneurs lorsque ce prince s'est rendu Oran, dont M. le général Lamoricière était alors gou verneur. Il paraît certain qu'une nouvelle expédition va avoir lieu contre Rosas et que des armements considérables vont avoir lieu dans ce but Brest et Cherbourg. C'est tort qu'on a annoncé l'arrivée de M. Guizot au Val-Richer Lisieux. M. Guizot a débarqué hier soir au Ilâvre, où il passera 48 heures; puis, avant de se rendre au Val-Richer, il restera quelques jours Paris. AA&LETEHRE.Loxukks 16 juillet. La cité de Londres va être de nouveau appeléeàélire un membre de la chambre des communespar suite de la inort de M. Pattison,décédé samedi dernier. On parle de plusieurs candidats qui se mettraient sur les rangs, et notamment de sir James Duke, lord-maire, et de M. Bevan, candidat conservateur évincé aux dernières élections, et enfin de M. Salomons, israélite, qui est déjà membre du conseil des aldermcn. On écrit d'Aylesbury (comté de Buekingham) en Angleterre, le 8 juillet L'une des plus puissantes locomotives de notre che min de fer, destinée spécialement aux grands trains des marchandises, se trouvait lundi dernier au soir toute préparée pour partir, lorsque, au moment même où on allait l'atteler au train, elle se mit en marche on ne sait comment, traversa, en la brisant, une porte en treillage de bois, cl courut sur les rails, où bientôt elle disparut. Ce n'est que le lendemain matin que cette locomotive, a été retrouvée elle s'était arrêtée Lcighton, distant de quatorze lieues de l'embarcadère d'où elle était partie. Son fourneau était éteint faute d'aliment. Par bonheur, aucun accident n'a été causé par cet événement, dont il n'y a guère d'exemple. AUTRICHE. Le bruit d'une nouvelle victoire de l'armée impériale sur les insurgés devant Comorn, était répandu la bourse de Vienne du 14. On disait aussi que les troupes Russes s'étaient réunies près de Pesth au corps du lieutcnant-feldmaréchal llamberg. Les Russes ont occupé aussi Ilermannstadt. Le gros de l'armée russe, aux ordres du prince Paskicwitsch était Hatvan le 12, et entrera le 15 Pesth. Le major de Ilcnriquez, commandant du cinquième bataillon de troupes (les confins, a entrepris le 29, de Bélie où il se trouvait, une expédition Mohacs, sur le Danube, où il a pris aux Hongrois trois vaisseaux con tenant, entre autres objets, 550 mesures du meilleur vin. ver que les sensations les plus fortes, ou d'amour ou de haine, selon les circonstances qui les faisaient naître. Malgré ses vêtements grossiers, on distinguait dans toute sa personne un certain cachet de dignité et il était aisé de comprendre, la vivacité de ses yeux, qu'elle était de beaucoup supérieure, par la vie morale, aux autres femmes de sa condition. Jacques Mouluqui n'avait pas paru remarquer son arrivée, retourna silencieusement le sablier qui lui ser vait d'horloge, et reprit son attitude de souffleur. Eh bien! mon haut seigneur, reprit la femme, est- ce que votre pensée ne sait pas quitter ce méchant alambic? Jacques Moulu ne répondit pas. Si cela dure, poursuivit la femme, jé vais croire la pétrification. Laisse-moi, répondit enfin l'alchimiste, feignant toujours de porter son alambic la plus grande attention. Goldussarina,qui ne doutait pas de l'empire fascinateur qu'elleétaitsusceptibled'exercersurl'àme de l'alchimiste, pencha sa tête sur les fourneauxet de ses yeux elle chercha la rencontre des siensen même temps qu'elle lui dit Je resterai là, sous la réverbération du brasier, comme ce mauvais vase, jusqu'à ce que tu aies même levé

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2