convaincre leurs élèves de cette nécessité, c'est de prêcher d'exemple, de se soumettre eux-mê mes la loi. de professer un respect réel pour elle et pour ceux qui est confiée la tâche dif ficile de veiller son exécution et qui sont nos supérieurs dans l'ordre civil, comme les di gnitaires ecclésiastiques dans l ordre religieux. Placés ce point de vue, nous dirons a>ec le Propagateur: Heureuse la jeunesse qui sait mettre sa joie dans un respect affectueux envers ses supérieurs. Il nous aurait été facile d'appliquer nos ad versaires les expressions peu bienveillantes qu'ils adressent l'autorité; nous aurions pu dire qu'en toute cette affaire, nous ne voyons rien de plus étrange que les attaques injustes; rien de p'us intempestif que la menace écrite la fin du compte-rendu rien de plus pitoyable enfin que l'accusation de tracasserie, dintolé rance dirigée contre ceux qui ne tolèrent pas la violation des lois et règlements qu'ils sont chargés de faire observer. Mais nous n'avons pas voulu suivre cette voie des déclamations exagérées, nous avons opposé des raisonnements calmes. A nos raisons, on répondra par des injures, chacun sa méthode; l'opinion publique déci dera laquelle est la meilleure. Pour le fond comme pour la forme, nous nous en rapportons l'appréciation conscien cieuse du public. Un arrêté royal vient d'accorder la ville d'Ypres une avancesans intérêts, de 13,346 francs, remboursable en ciuq années et ce afin de mettre la dite ville même de faire construire proximité des bâtiments mili taires occupés par l Ecole d'équitalionun vaste édifice qui se composera d'une école de maréchalerie, d'un gymnase, d'une salle de théorie pour les sous-officiers-élèves, et de plu sieurs logements. Ces constructions auxquelles on mettra sans doute la main bientôt, fourniront du travail durant l'arrière saison, un assez grand nombre d'ouvriers de divers états. Un arrêté royal du 17 Juillet, alloue un nou veau subside de 3,200 francs I administration communale d'Ypres, pour l'aider couvrir les frais de restauration du bâtiment des Halles en cette ville. Dimanche dernier, vers midia eu lieu la revue du bataillon des gardes civiques actifs de la ville d'Ypres et de la demi-batterie d'artil lerie. Les soldats-citoyens étaient au complet, chacun avait considéré sa présence celte ins pection comme un devoir. En l'absence de M. le commandant d'armes, Jacqmin, indisposé, et de M. le lieutenant-colonel Gauchincom mandant le 10e,en congédepuisquelques jours, pliant; veux-tu la guerre, maintenant? Goldussarina réprima un mouvement de colère. Tout- coup elle tressaillit imperceptiblement comme si l'on eût touché le vif d'une plaie saignante. Ah se dit-elle, je comprends tu veux abuser des secrets que tu as surpris pour me perdre. Tu veux me livrer la vengeance de cet homme auquel il a fallu sacrifier ma liberté, de cet homme qui, loin de me protéger, me fait son esclave. Ali! toi, qui es la cause de ma faute, tu ne recules pas devant un acte aussi infâme que celui de révéler nos relations! Bien. Tu as un but atteindre, moi aussi... ne perdons pas une minute: Jacques, ma vengeance sera complète, et au même instant elle sortit mais l'alchimiste courut après elle. Et ma clef, lui demanda-t-il. Tiens, la voilà. Maintenant, s'écria-t-il en rentrant par le trou qui donnailaccèsau laboratoire, maintenant, je suis maître ici. Puis il reprit en marchant grand pas, les bras croisés derrière le dos: Cependant, elle m'aimait! Mais, comme s'il eût eu honte de ce retour ses vieilles habitudes, il ajouta: Bah! pourquoi regretter la pierre fausse quand on va posséder le diamant. Un coup de marteau, suivi de deux autres moins forts, résonnèrent dans les échos de la longue allée. Jacques Moulu prit sa lampe et se dirigea vers la porte, en disant avec une fierté étincelante: Vois-tu bien, comte Archambuud du Donjon, que ta maîtresse te laisse en ton hôtel, pour venir au nécroman cien, et qu'on eût pu te le dire ce soir sans blasphème! c'est M le lieutenant-colonel Ablaycomman dant de l'école d'équitation. qui seul a passé la revue et a témoigné au major commandant la milice citoyenne, sa satisfaction sur la bonne tenue des gardes et le degré d instruction au quel ils sout arrivés. M. Hammelrath, membre de la chambre de commerce des arrondissements d 4 près et Dix- mude, est nommé membre du jury de 1 expo sition de Gand. Monsieur le rédacteur, Le Journal des Papelards sert ses lecteurs, dans son numéro de samedi dernierune tartine de son crucar cette fois il est question des jésuites et de leurs mirobo lantes vertus. Ce morceau ne peut rester sans pendant, et quoique je sois peu exercé au maniement de la plume j'essayerai de le fairevous priant d'accorder mes réflexions une place dans le prochain numéro de votre journal. Ou a beaucoup écrit pour et contre les jésuiteset ceux qui, comme moi, se sont donné la peine de suivre, d'un œil impartialce long débatsont frappés de deux circonstances bien propres éclairer et asseoir leur' jugementc'est que les apologistes du jésuitisme sont, pour la plupart, ou des jésuites, ou des afliliés 1 ordre, partant, juges dans leur propre cause, et que leurs plai doyers ne se distinguent en général que par de vaines déclamations et des sophismes. C'est cette tactique peu faite pour détruire les préven tions qui s'étaient élevées contre la société qui accéléra sa chute vers le milieu du siècle dernier. Alors les sou verains, le père commun des fidèles lui-même comprirent que les reproches qui leur étaient adressés étaient mé rités, et qu'il était temps d'expulser une secte qui trou blait la paix des nations et compromettait la sûreté des trônes. Bien que je m'attende être taxé d'irréligion par le socius de la béate feuille qui m'a inspiré cette lettre, je dirai cependant, sans trop me soucier de sa censure, que je partage, avec beaucoup d'hommes dont l'autorité n'est pas suspecte, l'aversion la mieux sentie pour la morale boiteuse d'une congrégation qui, foulant aux pieds les préceptes du divin maître a corrompu la pureté de la croyance et fait de la religion un marche-piedpour monter au faite de la puissance, des hommes et des ri chesses. Les hommes les plus éminents de la chrétiennelé n'ont pas porté un autre jugement sur les successeurs d'inigo. Melchior Camus, évêque des Canaries, l'une des lu mières de l'église, déelara que l'apparition des jésuites était le signe avant-coureur de la venue de l'Antéchrist, qu'ils étaient les précurseurs, et qu'il se croyait obligé en conscience d'avertir ses peuples, afin qu'ils ne se laissas sent point séduire par eux. Jérôme De Lanuza, évêque d'Albarazin et de Balbaslro, homme d'une piété admirable, démontre, dans un ou vrage que la prophétie de sainte llildcgarde doit s'ap pliquer aux jésuites. Travisus, patriarche de Venise, prédit, la main sur les saintes écritures, que leur génie factieux et politique les ferait chasser de l'état, et sa prédiction s'accomplit un demi-siècle plus tard. Toutes les universités, celles de Cracovie, de Louvain, de Padoue, d Espagne et de France, les ordres religieux, les parlements s'élevèrent en masse contre l'établissement des jésuites, comme étant contraire au bien de l'église et la sûreté des états. La faculté de théologie de Paris, en particulier, porta un décret qui déclare cette société périlleuse en ce qui Quelques instants après, Jehanne d'Oisy entrait pour la seconde fois depuis vingt-quatre heures dans le labo ratoire de l'alchimiste. Elle était seule, sans son fidèle levrier, enveloppée, comme la veilled'une mantille au capulet rabattu sa pâleur était effrayante. Comme l'atmosphère chaude de ce réduit n'exigeait plus de précautions, elle détacha l'agraffe de sa mantille qu'elle déposa sur un meuble sa proximité. Il semblait que la grâce de Jehanne n'avait jamais été si vraie. On eût dit une céleste apparition dans un enfer. L'œil de Jacques Moulu étincela. Avant que Jehanne ait eu le temps de placer un seul mot, H s'avança vers la porte sur laquelle nous lui avons vu jeter, le soir précédentun coup d'œil et au milieu de laquelle était un guichet grillé. Cette porte rendit un son criard en jouant dans ses gonds. Suivez-moi dit Jacques Moulu en faisant signe Jehanne d'approcher. La jeune femme obéit passivement. Ils se trouvèrent alors dans un cachot voûté de la forme d'un quadrilatère. C'était comme un caveau disposé pour recevoir un immense cercueil. Pour tout ameublement, il y avait une chaise-longue et une table; pour tout décors, des instruments de torture, accrochés comme des faisceaux d'armes, la muraille. Jacques Moulu s'était enfermé seul avec Jehanne. Sa figure était effrayante; sa barbe, noire et droite, achevait de lui donner un tel caractère de sauvagerie, que Jehanne se sentant faiblir s'appuya en reculant et en chancelant contre la chaise longue pour ne pas tomber. regarde la foi, propre d troubler la paix de l'église, renverser la religion, et née pour (détruire, plutôt que pour édifier. Mais laissons là l'autorité de ces hommes étrangers la société, et voyons comment le juge lui-même le P. Mariana, l'un de ses membres les plus éclairés: selon lui la société était déjà tellement défigurée de son temps, que le fondateur ne l'aurait point reconnue, s'il était revenu sur la terre. McticsVitelleschi sixième général desjésuites reproche ses religieux, dans une lettre adressée toutes les mai sons de l'ordre la facilité avec laquelle ils adoptaient toutes les nouvelles opinions qui allaient corrompre et ruiner la piété des fidèles et causer les plus grands maux dans l'église de Dieu. Je pourrais multiplier les citations, mais je m'en abstiensparce que celles qui précèdent suffisent pour prouver qu'il est téméraire de mettre au ban de l'église ceux qui n'appartiennent pas l'école des jésuites, et ne professent pas pour eux une admiration sans bornes. AgréezMonsieurl'assurance de ma parfaite consi dération. on chrétien qui n'est pas jésuite. VILLE D'YPRES. Coxskil COMHUN.U. Séance publique du Lundi, 23 Juillet 1849. Présents MM. le baron Vanderstichele de Maubus, Bourgmestre, président; Alph. Vanden Peereboom Iweins-Fonteyneéchevins; Théodore Vanden Bogaerde, Pierre Beke Gérard Vàndermeersch Charles Vande Brouke, Boedt-Lucien, Legraverand Martin Smaelen, Edouard Cardinael, Auguste De Giielcke, Ernest Mergiie- Lynck, Boedt, avocat, Louis Annoot, conseillers. 11 est donné lecture du procès-verbal de la séance du 1 1 Juin 1849. La rédaction en est approuvée. M. le président communique au Conseil le résultat de la location des herbages des étangs et de la plaine d'exer cice. Celles de l'étang deZillebeke ont été adjugées pour 542 fr. Celles de l'étang de Dickebusch pour 1,445 fr., et la récolte de la plaine d'exercice, 055 fr., ensemble 2,642 francs. Il est ensuite donné connaissance au Conseil de l'adju dication faite pour la construction d'une maréchalerie pour compléter les bâtiments indispensables l'usage de l'école d'équitation. Le devis s'élevaità environ 13,500 fr. et l'entreprise a été soumissionnée pour fr. 10,785, par MM. Vande Broele frères, et Beele. L'ordre du jour appelle l'approbation du procès-verbal de la location des étaux la grande boucherie. Cette con vention qui aura cours jusqu'au lr Janvier 1850, donnera pour 7 mois, du chef du loyer des étaux, un revenu de 1,342 francs, plus que n'étaient louées les deux halles aux viandes pour une année entière. L'avis émettre sur l'établissement d'un marché au bétail en la ville de Iloulers, le mardi de chaque semaine, est ajourné une prochaine séance, afin de pouvoir prendre des informations préalables. Le cahier des charges, clauses et conditions pour la location de propriétés rurales appartenant aux hospices, est approuvé et sera envoyé immédiatement la députa- tion permanente. L'acte provisoire de bail conclu avec Mm" veuve Monney, pour la location de la salle de spectacle est approuvé et le Conseil autorise le collège procéder la passation d'un acte définitif sur les bases et conditions stipulées dans la convention provisoire. Une discussion s'élève sur la ques tion de savoir, si cet acte de bail fait long ternie, mais par lequel la ville ne se trouve liée que pour le terme ordinaire de neuf années, doit être soumis l'avis de la députation permanente et l'approbation du roi, aux termes de l'art. 76. Le Conseil laisse cette question la S Ses yeux, immuablement suspendus ceux de l'alchi miste, exprimèrent la terreur; ses cheveux demi-défaits, pendirent le long de son corps; elle essaya de parler, mais les paroles expirèrent sur ses lèvres. Cependant, Jehanne rassemblant ses forces dans un dernier élan de fermeté, dit l'alchimiste d'une voix que l'émotion rendait tremblante: Je suis venue pour savoir l'autre prédiction, maître. Le magicien s'approcha d'elle avec plus de respect qu'elle n'en attendait de lui, et s'exprima en ces termes J'ai connu un homme qui, par sa naissance ne tenait ni de la noblesse ni de la roture: cet homme, qui était obligé d'étouffer en son âme des sensations volcaniques, vit un matin passer une jeune fille, et pour l'avoir une fois regardée, il l'aima... Il ne put revoir cette jeune fille, et pourtant il l'aima avec emportement, avec délire. Pendant deux ans il ne dit rien de ses douleurs, de ses déceptions, car il savait qu'elle eu aimait un autre. Ici, Jacques Moulu s'arrêta. Jehanne l'écoutait avec stupéfaction. Il continua Si vous étiez cette jeune femme, et que cet homme, trouvant enfin l'occasion de vous avouer ses impressions de martyr, vous suppliât de laisser tomber sur lui un regard d'amour, que feriez-vous, madame? Je le plaindrais, répondit faiblement Jehanne, car je ne pourrais lui donner que mon amitié en échange de tout cela. Alors, plaignez-moi, dit Jacques Moulu d'une voix lamentable; plaignez-moi, car... Jehanne s'évanouit. [La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2