Chambre dans l'espoir que le renouvellement de son mandat réagirait sur sa conduite futurenous ne nous sommes certes pas attendus au mutisme absolu de celui que nous voulions démasquer en l'attaquant si ouverte ment. Quelque accablants et quelquedécisifsque fussent les arguments que nous avons déjà fait valoir contre lui, nous lui supposions néanmoins assez d'amour-propre pour qu'il cherchât se justifier quelque peu aux yeux de ses commettants, li n'eu a rien été. Sur chaque accu sation que nous lui avons lanece, il a passé condamnation. Cependant pourquoi ce silence et celte résignation de sa part A cela la réponse est facile. En interrogeant soigneu sement son passé administratif, notre adversaire s'est bien vite aperçu que la discussion sur ce terrain ne lui serait pas favorable, et la seule fois qu'il a hasarde de se dé fendre contre une attaque qui le serrait de trop près, il a ■dû se retirer de la lutte blessé et meurtri. Mais ce qu'il n'ose faire par la voie des journaux et pour cause, il essaie de le faire d'une autre manière. Il provoque, avec intention préméditée, des scènes de ca baret où se posant en victime et se fondant probablement sur le talent oratoire qu'il a dû acquérir aux Chambres il croit avoir triomphé de ses ennemis lorsqu'il a gesticulé le plus et crié le plus fort. Nous lui dirons que nous ne sommes pas dupes de cette ignoble tactique, et s'il espère compromettre, par ces scandales publics, des personnes qu'il ne peut pas réfuter autrement, qu'il sache que nous ne le suivrons pas dans cette voie nous lui laisserons volontiers le monopole ue ces récréations amusantes dont il régale ses auditeurs et avec lesquelles il paraît s'être si bien familiarisé. A l'entendre ainsi en public, et parlant de lui-mêmec'est le plus parfait honnête homme de Poperinghe, le personnage le plus intact, le plus sincère, le plus loyal et le plus inlègrel'homme le plus consé quent et le plus ferme dans ses opinions, enfin l'admi nistrateur le plus éclairé de toute la Belgique. Si les finances coinmuuales ne sont pas dans un état prospère, selon lui la faute en doit être imputée au temps calami- teux dans lequel nous vivons; si le paupérisme et la mi sère font Poperinghe des progrès incessants, notre ville ne partage en cela que le sort des Flandres si nos insti tutions libérales s'écroulent, c'est une crise inévitable qui n'empêchera pas de les faire revivre puisqu'elles ne sont pas complètement mortes, etc., etc. Non certes, la musique entre autres, n'est pas ce qu'on appelle morte. Au contraire, n'a-t-elle pas fait acte de vie lorsque sur l'invitation du bourgmestre son président, elle a donné une sérénade M. Vrambout alors présent Poperinghe, l'occasion de sa nominatiou comme mem bre de la députation permanente? Nous serions curieux ■toutefois d'apprendre ici quel a pu être le motif qui a engagé notre chef communal ce témoignage extraordi naire de sympathie et de politesse envers son ennemi •d'autrefois. Sentirait-il par hasard la nécessité de ménager un homme dont la position commence lui faire ombrage? Voudrait-il chercher un appui près de celui qui, comme membre de la députationsera appelé contrôler ses actes? Ou veut-il par là donner le change l'opinion publique? C'est ce que nous n'éclaircirons pas mais nous croyons que .M. Vrambout ne sera pas dupe de ces adu- latious et de ces avances hypocrites; qu'il se tiendra en garde contre celui qui, lorsqu'il n'était que conseiller communal de cette ville, le conspuait, le vilipendait et le traitait, cause de son opposition franche et éclairée conçue dans un intérêt générai, de brouillon de l'admi nistration contre celui quipour se soustraire aux vues judicieuses qu'il apportait aux délibérations, mit tout en œuvre pour l'écarter des séances communales et qui, ne pouvant y parvenirfinit par ne plus assembler le con seil que pendant son absence et pendant ses jours d'em pêchement contre celui enfin qui plus tard, aux élections provinciales, touten promettant d'appuyer sa candidature, ne fit aucun pas en sa faveur et parut devoiren sa qua lité de bourgmestrerester neutre dans les luttes électo rales, de même aux élections communales, malgré ses promesses formelles de soutenir les candidats libéraux, gneur, vous n'hésiterez pas sans doute l'accorder Je le donnerais aussi vite que si l'on en exigeait le double dit Archambaud. Puis 8près une courte pause, il reprit Mais, parle... parle! Monseigneur, dit Goldussarina, nous sommes dans un vestibule et un de vos valets nous écoute. Archambaud lui fit signe de le suivre, et monta dans un cabinet du premier étage. Quand Goldussarina se fut assurée que la portière de cette pièce était bien baissée et éteignait le bruit de la Toix, elle dit avec émotion Je ne vous demanderai ni la moitié de votre fortune ni dix ans de votre vie, monseigneur; mais il me faudra autre chose, plus grave pour moi, inoins important pour vous. Parle, parle!... répéta Archambaud, arrivé au comble de l'impatience. Elle retourna vers la portière de brocard d'or, la sou leva, prêta un moment l'oreille, et quand elle eut acquis la conviction que personne me rôdait aux écoutes, elle revint vers le comte Je ne réclame que l'appui de votre nom, si j'en ai besoin, monseigneur, lui dit-elle; avant midi vous aurez retrouvé Jehanne, jusques là vous ne me devrez rien. Mais après, quand je vous aurai fourni les inovens de la tirer de* griffes de celui qui ]a tient sous sa puis sance, alors, monseigneur, ce ne sera pas vous qui vous il resta neutre en travaillant dans l'ombre contre le succès de leur élection. Tel estMonsieur, l'homme que nous voudrions faire connaître aussi bien que nous le connaissons. Son admi nistration locale est appréciée ici sa juste valeur, et pour ce qui regarde sa conduite parlementaire, vos lec teurs doivent être assez au courant des travaux de la Chambre pour savoir quoi s'en tenir ce sujet. D'ail leurs, le temps n'est pas loin où les électeurs seront con voqués de nouveau pour se prononcer là-dessus, et nous croyons qu'alors son compte ne sera pas long régler. Agréez, etc. le comité libéral. Par arrêté royal du 25 Juillet, elle nommé dans la cavalerie, lieutenant, le sous-lieutenant A.-C.-F.-X.-M.- G. Hynderick, du régiment des Guides. Par arrêtédela même date le lieutenant F.-J. Chantai- ne du 1er régiment de Cuirassiers, passe au corps de la gendarmerie. On doit cette justice de dire que le ministère libéral cherche faire disparaître les abus légués par l'adminis tration catholique. Cette tâche sera longue et pénible, car ces abus sont nombreux et invétérés. C'est ainsi qu'un arrêté royal vient de supprimer le tantième, que M. Flc- minckx, inspecteur-général du service de santé de l'ar mée, percevait sur le montant de la valeur des médica ments fournis aux prisons. Voici donc un des scandales de l'ancienne administra tion détruit: Nous espérons que le ministère ne s'arrêtera pas là et qu'il fera justice des cumuls qui font M. Flc- rainckx un traitement plus élevé que celui d'un ministre et qu'il perçoit sur cinq budgets. Journal de Bruyes.) Le conseil communal de Tournay a décidé qu'une belle fête serait offerte l'an prochain la famille royale et il a chargé le collège de s'occuper dès présent de préparer les éléments de cette solennité. On lit dans le Journal de Tournai: Une candidature cléricale qui vient de surgir inopiné ment Thielt occupe la presse depuis plusieurs jours. Catholiques et libéraux discutent avec une animation marquée cette question électorale. Le parti catholique relève la tête; il n'apprendra jamais rien. A-t-il su pro fiter des leçons de tous genres que l'opinion publique lui a faites? Non. Son but unique et connu, c'est la domina tion. Pour parvenir réaliser ses espérances rien ne lui coûte. Braver l'opinion et se moquer des enseignements de la marche des événements politiques qui se sont ac complis, telle est la tactique habituelle du parti clérico- politique. 11 y a dans cette manière de faire une grave imprudence qui coûtera cher ceux qui la mettent en pratique et qui produira de tristes résultats. La candi dature de M. dAncthan Thielt est un fait fort signifi catif. Si M. d'Ancthan réussit, un nouvel élément de discorde va germer; il ne faut point douter que l'arrivée de cet homme au sénat ne réveille les vieilles animosilés entre les partis opposés. Les libéraux n'ont pas oublié la triste et déplorable carrière de M. d'Anethan. Le parti catholique, en soutenant une telle candidature, jette un défi l'opinion publique. Il parait qu'on exploite le choléra dans les campagnes d'une manière extraordinaireon y vend vil prix les denrées qu'on vient nous revendre des prix cxhorbitanls. Les petits négocians des campagnes leur tour tirent parti des circonstances dans le commerce de détail. 11 en résulte que le campagnard y perd de deux côtés. Nous engageons les habitants des campagnes se rassurer, l'heure qu'il est le mal le plus réel est celui de la peur. (Éclaireur de Namur. On écrit de Marche Les pommes de terre sont partout très-belles, elles ofirent une végétation admirable. Les autres années cette époque les traces de la maladie s'étaient déjà tres- vengerez de lui.... Ce sera moi.... Seulement vous me jurerez votre parole de gentilhomme, de ne jamais laisser peser sur ma tète une pareille responsabilité.... et vous me sauvegarderez sous l'égide de votre puissance A ce prix seulement, monseigneur, vous saurez tout par ma bouche et le bonheur vous sera rendu. En parlant ainsi, la voix de cette femme terrible dans sa haine, tremblait comme une écharpe au vent. Elle avait sa beauté dans le délire de son exaltationdroite, émue, elle attendit la réponse du comte. Archambaud qui l'avait écoutée avidement, prononça ces seuls mots Tout toi! Votre appui? répéta-t-elle. Oui, dit le comte d'une voix ferme. Votre silence et votre protection? Je le jure dit le comte. C'est bien monseigneur, le serment d'un noble est sacré et j'y crois. S approchant davantage encore d'Archambaudelle ajouta voix basse: Elle était allée, hier soir, consulter seul le magicien chez lequel je vais vous conduire. Abusant de sa force brutale, le magicien l'a enfermée dans une cave, pour réduire par les privations et la douleur, la résistance qu'elle lui opposait, mais j'étais là, je veillais et le temps lui a manqué. développés sur plusieurs points de l'Ardenne. Nous avons parcouru depuis peu plusieurs cantons et nous n avons pas reconnu le moindre signe de l'épidémie. On lit dans l'Agriculteur Des centaines de vaches ardennaises ont traversé Marche, se rendant dans l'intérieur de la Belgique. Dans plusieurs localités de la province de Brabant les vaches ardennaises sont maintenant appréciées comme a Thourout. Si nos principaux élèveurs savent profiter de cette disposition générale des agronomes les plus capa bles, les plus éclairés de divers points de la Belgique, ils assurent leurs produits des débouchés très-importants. Nous rappelons ce fait en insistant de nouveau sur la né cessité de multiplier et d'améliorer notre précieuse race bovine. On lit dans un journal de Lille: Pendant l'orage de vendredi dernier, des employés de l'administration des tabacs, se trouvant dans les champs, près de Warnctou occupés l'opération du comptage des feuilles, virent deux ouvriers de ferme chercher se mettre couvert. L'un d'eux s'était bloti sous un toit qui faisait saillie; mais l'autre, trouvant que les gouttières l'éclaboussaient trop fort, s'était mis sous un arbre deux pas de là. Au moment où ce dernier engageait son cama rade l'imiter, la foudre tomba sur l'arbre, tua raide l'ouvrier qui était dessous, et blessa grièvement celui qui était sous le toit. Les employés accoururent pour leur donner des secours, qui étaient devenus inutiles pour le premier, et dont l'autre avait grand besoin. M. le ministre de la guerre vient d'instituer une com mission dans le but d'examiner un nouvel appareil électro magnétique pour la mesure des vitesses des projectiles imaginé par M. le capitaine d'artillerie Navez. Cet ins trument, qui a déjà fonctionné avec succès Bruxelles, Liège et au Polygone de Braeschaet, en présence de plusieurs officiers de l'armée, parait réunir un haut degré les conditions de simplicité etde précision qui manquaient jusqu'à présent aux appareils de l'espèce construit dans plusieurs pays. Cette invention présente un grand intérêt au point de vue de la science. On écrit de Bruges: Jeudi une femme accusée de vol était sur le point d'être condamnée trois années d'em prisonnement. La sentence paraissait imminente eu dépit des efforts éloquents de son avocat. Un employé du Lom bard la reconnaissait formellement pour y avoir reçu d'elle des habillemens soutraits. Dans les protestations que le danger lui arrachait, la prévenue s'écrie tout coup: u Comment pourrais-jc être coupable? l'heure où l'on prétend nvavoir vue au Mont-de-Piétéje rece vais chez moi, une lieue et demie de la ville, un exploit d'huissier. On demande de suite de quel huissier: elle l'ignorait. Fortuitement l'huissier en question était présent l'au dience et, après confrontation, reconnut le fait. Ma tâche est achevée, dit celui-ci, c'est un coup de la Provi dence Dieu n'a pas voulu qu'une innocente fut punie par méprise. L'acquittement fut en effet prononcé l'instant, au milieu de l'émotion visible des magistrats et de l'au ditoire. EXTÉUIEUn. FRANCE. Paris, 31 juillet. Plusieurs journaux avaient annoncé une grande revue pour le 1b août, anni versaire delà S1 Napoléon; d'autres journaux avaient fait remarquer que peut-être cette revue venait inoppor tunément, deux jours après la prorogation de l'assemblée. Un suicide assez singulier par les circonstances au mi lieu desquelles il s'est accompli, a eu lieu il y a quelques jours dans la communed'Escaudœuvres (Nord). Un individu qui veillait, comme c'est l'usage, auprès d'un homme qui Archambaud tira demi son épée du fourreau. Ses yeux lancèrent des gerbes de feu. Or, continua Goldussarina, j'aimais cet homme, moi et je veux maintenant me venger de lui, parce que maintenant je le haïs. Courons! dit Archambaud, pouvant peine con tenir les élans de fureur qui le débordaient. Pas encore, dit-elle en l'arrêtant par un des pans de son pourpoint; pas encore, monseigneur, il vous la tuerait, cet homme, en nous voyant venir... U vous la tuerait, vousdis-je, car il est capable de tout. Comment faire cependant? s'écria Archambaud en frémissant. C est fort simple. Cet homme, la fois nécromancien et tourmenteur-juré, sera appelé dix heures la Con ciergerie, pour devoir de son ministère: dix heures et demie, je vous introduirai chez lui. Oui, oui, c'est cela! approuva Archambaud. Et moi, pendant ce temps, j'irai retenir quatre bras sûrs pour m'aider dans ma besogne: Pour tout cela, je n ai rien demandé, parce que j'aurai ma jouissance, parce que j'aurai mon instant d'ivresse mais les deux truanda voudront de l'or... Vous donnerez de l'or aux deux truands, monseigneur? Va, va! dit Archambaud. Goldussarina souleva la tapisserie et disparut. (La suite au prochain n'.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2