S 'a fête, et après avoir fait ressortir la communauté d'in térêts qui nous unit la France, il exprima l'espoir que nos voisins, en rentrant dans leurs foyerspourraient dire leurs concitoyens qu'ils avaient retrouvé sur la terre hospitalière de la Belgique les mêmes sentiments d'affection et d'estime. Ces paroles furent accueillies par d'unanimes applau dissements; M. le commandant de la Garde nationale de Bcrguesremercia l'autorité Belge, de l'accueil bienveillant que ses confrères et lui venaient de recevoir, il .ajouta que quoique régie par une autre constitution, la Garde nationale comprenait que l'ordre était la première ga rantie pour les principes écrits dans la constitution et il finit en exprimant l'assurance que les Belges rencontre raient dans son pays les mêmes sentiments d'amitié et d'estime. Cette réponse fut vivement applaudie elle devait exprimer cette fête une franchise et une cordialité dif ficile décrire. Vers trois heures arriva la musique des pompiers d'Ypres, elle se rendit la maison commune et y fut reçue avec les mêmes honneurs. Vers cinq heures, le cortège se mit en marche dans l'ordre déterminé par le sort. Rousbrugge, Loo, Rex- poede, Avelghem, ilondschote, Bergues et Ypres. C'était un spectacle, charmant, car rarement l'on a vu une réu nion aussi brillante d'uniformes. Rcxpoede portait une tenue militaire do fantaisie Ilondschote et Bcrgues celle de la Garde nationale, la musique de Bergues était d'ailleurs accompagnée de tout l'état-major de la Garde nationale et d'une compagnie d'artillerie enfin la musique des Pompiers avait son brillant uniforme et était accompagnée d'une section de pompiers. Le cortège parcourut ainsi tout le bourg de Rousbrugge au milieu d'une foule nombreuse qui lui témoignait les plus vives marques de sympathies et il arriva vers six heures au pied de l'estrade la fête fut ouverte par la musique de Rousbrugge les autres se firent successive ment entendre dans l'ordre désigné par le sort. L'on nous dispensera de porter un jugement sur le mérite de cha cune de ces musiques, nous nous bornerons dire que toutes ont rivalisé de zèle et ont diverses reprises ex cité les applaudissements de cette foule compacte qui était accourue pour les entendre. Nous osons ajouter toutefois, parce que notre jugement a été confirmé par les applaudissements frénétiques de tous les assistants, que lu dernier morceau joué parla musique des Pompiers, le pot-pourri de Van Calck, a été exécuté avec une pré cision et avec un entrain qui ont éleclrisé tous les audi teurs. A onze heures le festival était terminé. Des médailles commémoratives ont été distribuées aux différentes sociétés qui avaient pris part la fête. Des médailles de tenue ont été accordées chacune des trois musiques d'Ypres, d'flondschote et de Bcrgues; toutes les trois avaient rivalisé pour relever l'éclatde cette fête et toutes les trois avaient bien mérité leur récom pense. Aussitôt la fête terminée, la foule a envahi les divers établissements et elle était si compacte qu'il était impos sible d'y péuétrer; ce n'est que vers une heure qu'elle a commencé s'écouler. Rousbrugge gardera pendant longtemps le souvenir de cette fête qui n'a été marquée d'aucun incident fâcheux. Monsieur l'évêque de Bruges a fait aujourd'hui son entrée solennelle en la ville d'Ypres, vers onze heures du matin. Il a été conduit processionnellement jusqu'en l'église S* Martin,où il aconféré auxadultes desdeuxsexes le sacrement de la confirmation. Des médailles en nombreseront décernées aux vain queurs. Nous espérons que les amateurs s'empresseront de se rendre cette fêtenous leur assurons d'avance bon ac cueil et beaucoup d'agrément. Un journal de Bruxelles a annoncéces jours-cile prochain mariage d'un des comtes de Mérode avec la fille de M. le prince A. d'Arenberg. C'est de la fille du prince P. d'Arenberg, frère du duc, qu'il s'agit. On écrit de Gand, 17 août: La police locale a arrêté hier un individu de cette ville qui s'étant pris de querelle dans la rue avec une femme, a exercé sur elle des sévices graves qui ont occasionné la mort de la victime. Il paraît que le choléra fait encore des ravages Ver- viers, car l'état-civil de trois jours (14, 15 et 16) accuse 2 naissances, 4 mariages et 97 décès. Au printemps dernier nous avons annoncé, dit l'Organe, de Huy, qu'on enlevait pour l'Angleterre dans toute la Ilesbaye, de très-grandes quantités de pommes de terre. Maintenant ce sont des fruits qu'on achète pour y en voyer. Voici les prix auxquels on les enlève: Reines claudcs, les 30 kil. 1,75 Prunes, 1,50 Poires, les 100 kil. 2,25 Le tout pris sur les arbres. On n'y met qu'uue conditionc'est que ces fruits ne soient pas murs. Ainsi se confirme de plus en plus cette opinion que la Belgique est destinée devenir le jardin de l'Angleterre. C'est d'autant plus avantageux cette année que par suite de l'épidémie régnante ces fruits ne sont nullement re cherchés. Les fruits achetés en Hesbaye sont dirigés sur Landen et de là sur Anvers où ils sont embarqués pour l'Angle terre. On nous écrit de Roulers Un grand malheur a contristé toute la ville de Roulers. Hier soir vers les six heuresle nommé Ferdinand Cracco, père d'une nombreuse famille, occupé peinturer une porte en fer en a été écrasé. 5 personnes suffi saient peine pour retirer l'honnête ouvrier et redresser la porte tombée par suite d'un gond brisé. Les soins les plus prompts lui ont été prodigués par MM. Deys, médecin, et Moucqué, chirurgien, de notre ville. L'état du patient inspire toutes les inquiétudes. Le bruit court que le personnel de notre petit sémi naire subira un grand et notable changement. Les expériences pour constater d'une manière complète les résultats des procédés découverts par M. Melsens, concernant l'extraction du sucreauront lieu le 28 de ce mois la fabrique de sucre de betteravede M. Claes Lcmbccq. Elles se feront sous la direction de M. Melsens, en pré sence de la commission nommée par le gouvernement. CONCOURS OE BESTIAUX ET EXPOSITION AGRICOLE 1>E L'ARRONDISSEMENT RE RIXVIU'OE. C'est Dimanche, 26 Août, qu'aura lieu Dixmude le grand concours de bestiaux et l'exposition agricole. Déjà dès présent on a commencé divers préparatifs, l'activité et l'intelligence que déploient MM. les commissaires, nous sont un sùr garant de la bonne organisation de la fête. Sur la Grand'Place, dans une vaste enceinte qui pourra contenir un millier d'individus, l'on admirera le noble bœuf, la vache lait et la belle génisse que nourrissent nos gras pâturages non loin de là seront placés nos chevaux forte encolure et aux formes nerveuses, tant renommés l'étranger. Immédiatement après le concours s'ouvrira l'exposition agricole; tout ce que produit notre pays si riche et si beau y figurera avec honneur, et notre beurre si renommé, n'y fera pas défaut. A deux heures de relevéeil sera servi sous des tentes pavoisées aux couleurs nationales dans le beau parc de M. Bortier, un banquet de 200 couverts que M. Rogier ministre de l'intérieur, M. le baron De Vrière, gouverneur de la province, ainsi que plusieurs autres grands person nages de la Belgique, de la France et de l'Angleterre, ont promis de venir honorer de leur présence. La journée se terminera par une illumination générale et un bal magnifique dans les vastes salons de l'Hôtel- de-ville. Le 4* district agricole, qui s'est déjà fait connaître d'une manière si avantageuse au grand concours de Bruxelles, ne restera pas en-dessous de sa vieille réputation et les produits qu'on exposera, ne laisseront rien désirer tant sous le rapport de l'élevage que de l'engraissement du bétail. FRANCE. t'tms, 19 août. La liquidation des créances de l'ancienne liste civile, poursuivie avec activité sous la direction de M. Vavin, est arrivée aujour d'hui un point qui permet de donner sur la gestion financière de cette administration quelques détails qui seront d'autant mieux reçus de nos lecteurs, qu'ils dé mentent en partie les mille et un bruits qui courent de puis nombre d'années sur les revenus du roi Louis- Philippe. La gestion des affaires du domaine privé a permis d'éta blir d'une façon fort précise la valeur des immeubles et propriétés territoriales appartenant au roi Louis-Philippe et sa sœur Madame Adélaïde d'Orléans. Il résulte des évaluations, que cette valeur peut être portée 250 mil lions de francs. Cette somme considérable, appliquée des propriétés, prend des proportions infiniment res treintes en ce qui concerne les revenus ou rentes qui en résultent ainsi il a été démontré que ces propriétés et immeubles ne rendaient en moyenne que 1 1/2 p. ce qui constituait une rente de 5 millions de francs pour toute la famille royale. Les créances auxquelles les opérations de la liquidation avaient affecter les fonds et revenus des propriétés du roi depuis le 24 février, se montent une somme d'en viron 30 millions. Ce chiffre est peu de chose près exact les dettes de l'ancienne liste civile ne dépassent pas 30 millions Par un sentiment de délicatesse que chacun a su ap précier, le roi a dirigé tous ses efforts pour que ses créan ciers reçussent, dès l'abord, une somme en a-compte sur la totalité qui leur était due, et c'est ce qui a eu lieu. Afin d'activer ensuite le paiement intégral de toutes ces dettes, il a été convenu, d'un commun accord, qu'il serait fait une vente d'un certain nombre d'hectares de bois d'un bon rapport et d'une aliénation facile, dont le pro duit serait immédiatement réparti entre les créanciers. Aujourd'hui il a été aliéné une partie de la forêt de Pacy-sur-Eure, la forêt de Baequeville, la forêt de Mon- trichard, près d'Amboise, la forêt de Sivry, aux environs de Dreux, une partie des bois de la Ferté-Vidame, plu sieurs parcelles de bois situées près de Saint-Didier et de Joinville, la forêt de Bruadan, près de Romorantin. Il est question de vendre outre Neuilly, le Raincy, la forêt de Bondy et la forêt de Gisors. Le général Excelmans est nommé grand-chancelier de la Légion d'honneur en remplacement du général Molitor décédé. L'Ordre, qu'on peut considérer comme l'organe im médiat de M. Barrot, déplore aujourd'hui la déplorable situation que nous ont faite Rome les derniers événe ments, il demande en conséquence que la France re prenne dans cette ville le pouvoir qu'elle avait remis aux cardinaux, que l'expédition ne soit ni rappelée ni réduite, et que les conférences de Gaëte ne soient pas continuées. La Revue de Genève annonce que M. Boichot n'a pas l'intention de se fixer dans cette ville, et qu'il choisira un séjour plus éloigné de la frontière. On lit dans la Gazette des Hôpitaux: La recrudescence que nous craignions dans notre der nier numéro, et qui heureusement ne s'est point réalisée encore, continue néanmoins de nous menacer. Depuis cinq jours, le nombre de cholériques n'a cessé d'augmenter, quoique d'une manière peu marquée, dans les hôpitaux civils; ce nombre est resté peu près stationnaire dans les hôpitaux militaireset il paraît en être de même en ville. A la terre de Millv, dont la vente forcée est annoncée depuis quelques jours, il faut annoncer celle de Monceau, appartenant aussi M. de Lamartine. Milly et Monceau donnent un revenu de 54,000 francs. ITALIE. Boeogxe, 8 août. Ce matin a eu lieu au tribunal du Saint-Office la déconsécration du père Bassy, qui, après, a été fusillé par les Autrichiens. Ses dernières paroles ont été celles-ci Je meurs con tent, je pardonne tous mes ennemis. ,c Republicano de Lugano confirme la nouvelle de rivée de Garibaldi Venise. Il annonce même que dès Le l'arrivée de Garibaldi Venise. Il annonce même que son arrivée, le fameux partisan, bord d'un navire, a attaqué et réduit un bâtiment autrichien. La Gazette officielle de Milan, du 12 août, publie une proclamation du feld-maréchal Radetzky qui permet tous les sujets Lombardo-vénitiens, absents l'étranger par suite des bouleversements politiques, de rentrer librement et impunément dans le royaume jusqu'à la fin du mois de septembre prochain, l'exception des individus désignés dans lu liste qui se trouve la proclamation. Cette liste comprend quatre-vingt-sept noms. Toutes les premières familles de la Lombardie et des provinces vénitiennes, toutes les illustrations y ont un ou plusieurs représentants. Passé le mois de septembretous les amnistiés non rentrés seront considérés comme exclus de l'amnistie par leur propre fait. Faits divers. Nous trouvons dans le Lloud autrichien des détails intéressans sur la femme de Garibaldi et sur Garibaldi lui-même: On dit que la femme de Garibaldi a un courage et une résolution extraordinaires. Quelquefois elle est restée vingt-quatre heures a cheval près de son mari, dont elle était l'aide de campet elle galopait dans les rangs pour donner des ordres. Quelques instans avant la capitulation de Rome, Gari baldi envoya sa 4" et sa 5° légion dans la montagne pour couvrir sa retraite. Sa femme était capitaine dans la 4". Lorsque le moment arriva où lui-même, étant battu, fut obligé de se retirer et de profiter de la position des deux autres légions pour couvrir son mouvement, la légion do sa femme forma l'arrière-garde. Pendant la marche travers la montagneon lui an nonce tout coup que la 4" légion est attaquée, et que Leonta (c'est le nom de sa femme) est au feu: Eh bien dit-il, l'ennemi est plaindre; depuis que ma femme comraandcla 4° légion, ils combattent comme des lions. Quelques minutes après, M"" Garibaldi arriva le sabre nu la main, en annonçant que la légion s'était fait jour et avait rejoint les autres sans perte notable. Les deux fils de Garibaldi font leurs études militaires Nice, sa patrie. Garibaldi est âgé de 45 ans. Il a un extérieur chevale resque qui lui gagne tous les cœurs. Sa sollicitude pour ses soldats lui avait attiré leur sympathie qui avait pris la place de la subordination et produit une discipline suffisante. Dixhide. Marché aux grains du 20 Août 1849 SORTE DE GRIIXS. SOMBRE d'tsClo'jttE. PRIX PAR HECTOLITRE. FR. C FR. C. 107 19 50 20 50 29 9 50 10 160 8 45 8 76 60 6 26 7 35 18 11 12 25 9 11 50 12

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3