MINÉRAL SECCmiAEUM,
POSE DE DENTS OSANORES SANS LIGATURES.
qu'il lui portait. Plusieurs fois la baleine s'élança au-
dessus de l'eau cherchant éviter l'espadon qui lui la
bourait les lianes le loup de mer, dont la longueur était
d'environ 20 pieds, bondissait plus haut qu'elle et lors
qu'elle échappait un ennemi, elle rencontrait l'autre. La
mer était rougie au loin par les Ilots de sang qui s'échap
paient des blessures de la victime de celte alliance offen
sive. Il parait qu'après avoir tué une baleineses deux
redoutables adversaires se repaissent avec délices de sa
langue, dont ils sont très-friands, abandonnant la car
casse d'autres monstres màrius, moins gasironomes, ou
quelque fortuné pécheur.
Garibaldi a écrit sa mère, Nice, qu'il est sain et sauf
Venise avec ses attidés et sa famille. Il est faux qu'un de
ses fils soit venu sa rencontre avec un bâtiment améri
cain. Son fils ainéqu'il fait baptiser sous le nom de
Menotti Garibaldi, n'a que 8 ans. Il était avec lui ainsi
qu'un plus jeune enfant nommé Riciotti Garibaldi, sa
petite fille Tcresila et sa femme en état de grossesse;
pendant sa marche de Rome Venise, qui est d'environ
400 milles, il s'est battu une fois contre les Français et
4 fois contre les Autrichiens. La majeure partie des
hommes qui l'avaient suivi, n'a pas pu résister de telles
fatigues; ils ont été rejoindre leurs familles, ou ils ont
déposé leurs armes sur le territoire de S'-Marin.
Mais ils avaient eu soin de protéger rembarquement
de leur chef, en attirant sur eux toute l'attention des
autrichiens, faisant des évolutions sur les monts environ
nants. Garibaldi n'a gardé que 200 hommes déterminés
vivre ou mourir avec lui. Il a fait sortir de prison
tous les détenus partout où il a passé il leur a fait
prendre les uniformes rouges de ses soldats; il les a fait
embarquer Cesenatico sur les gros bâtiments qui ont
singlé vers la haute mer. La marine impériale a sur-lc
champ donné la chasse, s'éloignant de terre; Garibaldi
pendant ce temps filait sur les barques les plus légères
dans les bas-fonds. Trois fois il a fallu qu'il sautât terre
pour reprendre ensuite ses embarcations et il est arrivé
ainsi traverser mille périls, jusqu'à Brendolo.
I.cs Vénitiens prévenus avaient envoyé quelques petits
bâtiments sa rencontre. Pendant sa marche, il a fait
observer une discipline très-sévère, 10 hommes ont été
fusillés pour avoir été trouvé ayant dans leurs sacs des
objets enlevés aux gens de la campagne. Garibaldi défen
seur de la riche Montevideo et sans fortune et il s'en
soucie peu c'est un véritable italien de race antique.
Suivant un rapport du colonel Dorsnel au général
Haynau sur les opérations en Transylvanie, la forterressc
de Carlsbourg, assiégée depuis quatre mois, a été déblo
quée, le 13, par le général Luders. On lit dans ce rap
port, au sujet du combat qui a précédé: Les houlans et
les cosaques, après la retraite de l'ennemi, se sont em
parés de 10 canons, de plusieurs voitures de munition,
des bagages et de 1 ,!i00 prisonniers. Pendant cette attaque,
la garnison de la forteresse a fait une sortie qui a réussi
et coûté aux ennemis 300 prisonniers. Les pertes des
impériaux ont été insignifiantes.
D'après ce même rapport, la forteresse est approvi
sionnée de nouveau de vivres et de munitions. Les
Magyars sont près de Dewa.
Un terrible drame a jeté l'effroi dans la ville de Ber-
thoud (Suisse). Voici des détails circonstanciés:
Jacob Moser, de Gondischweil, district de Kulm (can
ton d'Argovie) était âgé de quarante-cinq ans. Depuis fort
longtemps il habitait la ville de Berthoud (canton de
Berne), où il était généralement aimé et estimé.
11 était veuf et père de six enfants; sa conduite était
régulière, et il entretenait sa famille en exerçant son état
de musicien dans les bals publics et en donnant des
leçons. L'aîné des enfants est une fille âgée de dix-huit
ans, qui dès l'âge de six ans dénotait un tel talent pour
la musique qu'elle se faisait déjà remarquer dans les
concerts; elle se trouve depuis quelque temps dans la
Suisse française où elle donne des leçons de musique.
Outre l'entretien de sa famille, auquel lui seul devait
pourvoirMoser fournissait encore des secours ses
vieux parents. Toutes ces charges lui avaient fait con-
seule présent; il y aura près de moi un parent, un ami,
devant qui je ne craindrai pas d'exprimer mes sentiments,
mesdésirs. Don Gaspar, vous me parlerez souvent, n'est-
ce pas, de notre pays, de notre famille? En vous écou
tant, je me croirai transportée au milieu des miens, et
dans ces instants d'une douce illusion, nous oublierons
peut-être que tous deux nous languissons sur une terre
d'exil.
Maryle pays où vous vivez peut-il être un lieu
d'exil pour moi?.. Dussé-je rester toute ma vie dans la
servitude, cette servitude ici, près de vous, me parait
mille fois préférable la liberté dans mon pays.
Que dites-vous, don Gaspar?
11 m'est impossible d'imposer plus longtemps silence
aux sentiments qui se pressent dans mon cœur; Mary,
lorsqu'après avoir été exposé sur un marché public, je
me vis amené ici par votre oncle qui m'avait payé comme
une vile marchandisemoi 1 héritier d'une noble fa
mille, un sombre désespoir s empara de mon âme; je
cherchai le moyen d'échapper la barbarie de mon ty
ran, la honte de ma nouvelle conditionet je n'en
trpuvai qu'un la mort J'allais mettre fin ma déplo
rable existence, quand tout coup un ange m'apparut,
qui désarma mon bras en me rattachant la vie; cet
ange, c'était vous, Mary, vous, aussi douce, aussi bonne,
tracter des dettes auxquelles il ne pouvait plus faire face.
Ces embarras pécuniaires, un amour malheureux et le
triste état de la plupart des enfants paraissent avoir été
les causes des actes auxquels cet homme s'est livré.
Les quatre enfants que Moser a tués sont deux fils,
l'un âgé de dix-sept ans et l'autre de treize ans et deux
filles, l'une âgée de quinze ans et l'autre de sept ans
tous les quatre étaient idiots, et, en outre, l'exception
de l'aîné, muets. Le garçon qui a échappé a dix ans.
Cette famille couchait dans deux chambres eontiguës.
Dans l'une couchaient le père Moser, la fille âgée de sept
ans et le fils qui a été épargné: les trois autres enfants
couchaient dans la chambre côté.
Le fils qui a survécu, celui âgé de dix ans, raconte que
pendant la terrible nuit, vers deux heures, il fut réveillé
par ses petites sœurs, et il s'aperçut que son père n'était
pas au lit; l'ayant appelé, le père qui était dans la cham
bre voisine lui répondit en lui disant qu'il écrivait. Peu
après, le père revint auprès d'eux, et il sembla au jeune
Moser que son père tenait sa sœur embrassée. Cependant
trois fois, celle-ci laissa échapper des sons inarlicula-
bles donnant ensuite la main son fils, le père Moser lui
dit: Je vais Berne, porte-toi bien! S'étant ensuite
mis genoux près du lit, il pria haute voix puis il sor
tit de la maison.
Bientôt après, le jeune Moser se rendit dans la cham
bre voisine pour raconter ce qu'il avait vu son frère,
mais celui-ci ne répondant point, il appela la servante et
ils s'aperçurent alors de la mort de quatre enfants. L'au
torité fut immédiatement avertie et on reconnut que ces
enfants avaient été étranglés au moyen d'une petite
corde que l'on a trouvée au cou de la plus jeune fille.
D'après une lettre adressée par Moser sa fille aînée,
c'est le dimanche, 29 juillet, qu'il avait arrêté son sinistre
projet. Ou a aussi trouvé au domicile de Moser un billet
écrit de sa main et contenant ce qui suit Je demande
en grâce et au nom de Dieu, qu'il me soit pardonné.
Plusieurs circonstances malheureuses m'ont amené ne
plus pouvoir supporter la vie, et je n'ai pu me résoudre
laisser derrière moi, abandonnés leur sort, ces pau
vres enfants qui n'étaient pas encore élevés. Ceux qui
m'auront connu auront la conviction que je ne le pouvais
pas. Encore une fois, je supplie qu'il me soit pardonné,
car je n'agis pas par vengeance, ni par avarice, ni par
férocité, mais par désespoir et poussé par des malheurs.
Les lignes suivantes, tracées d'une main tremblante et
presque illisibles, ont évidemment été ajoutées après la
perpétration du crime Maintenant j'ai tout consommé
mais si tout n'était pas exécuté, je ne pourrais plus le
faire. Que Dieu qui est au ciel me pardonne et me soit
miséricordieux
Le corps de Moser a été trouvé sous le pont de l'Emme,
la tète fracassée. A soixante pas au-dessus était une
mare de sang avec une partie de la cervelle et un pistolet
deux coups déchargé. Il paraît qu'il s'était placé de
manière pouvoir tomber dans la rivière après s'être
suicidé.
Une correspondance adressée la Gazelle de Breslau
donne quelques indications sur les négociations suivies
entre Georgey et les Austro-Russes, et sur les motifs qui
ont pu pousser ce général faire sa soumission: Georgey
a des frères employés au service de l'Autriche, il est allié
avec le ci-devant ministre de la guerre, baron Cardou;
des relations pouvaient ainsi facilement s'établir entre lui
et le gouvernement autrichien, surtout quand les parents
du jeune général aperçurent le moyen de donner son
sort une tournure favorable. Depuis deux mois le bruit
courait dans le public que Georgey voulait se rendre aux
impériaux, et dernièrement un officier supérieur autri
chien me rqcontait qu'une proposition de soumission
de la part de ce chef, n'avait été repoussée que parce
qu'il y avait mis des conditions inacceptables. Il aurait de
mandé le rang de général dans l'armée impériale et d'au
tres choses semblables.
Depuis l'intervention russe, l'idée de la soumission
s'affermit de plus en plus dans la tète de Georgey, il
cherchait seulement s'assurer les conditions les plus
avantageusesétant convaincu que la résistance ne pou-
aussicotnpâtissantc que vous étiez belle J'essayai d'abord
de lutter, car je vous croyais du même sang que mes op
presseurs, et il me semblait qu'en vous aimant je com
mettais un saerilége. Mais tous mes efforts furent inutiles,
chaque jour un nouveau trait de bienfaisance commandait
mon admiration, exaltait mon esprit, gravait plus pro
fondément encore votre image dans mon souvenir. Je
cédai enfin ma destinée, je m'abandonnai sans réserve
un penchant que je ne pouvais espérer de vaincre; hu
miliations, mauvais traitements, injures, je me résignai
tout supporter; qu'étaient mes souffrances auprès du
bonheur de vous voir, de vous entendre quelquefois m'a-
dresser une parole consolatrice Jugez donc de ma joie
maintenant Ce n'est point une Anglaise, une ennemie
c'est une Espagnole, une parente que j'aime Cet amour
que je me reprochais, que j'aurais tenu toujours caché au
fond de mon cœur, je puis vous l'avouer hautement et
m'en glorifier!
Don Gaspar
Oh! je vous en conjure ne détruisez pas d'un mot
le bonheur que je m'étais créé dans une adoration silen
cieuse. Je n'ai jamais osé prétendre votre amour; esclave
perdu dans une foule d'esclaves, comment aurais-je attiré
vos regards? Je serais un insensé si je vous demandais
aujourd'hui de partager mes sentiments je ne désire, je
vait aboutir aucun succès, et qu'il ne s'agissait plus que
de sauver l'honneur des armes hongroises.
s 11 se sépara de Kossuthdont l'intraitable caractère
allait bien mieux de pair avec la volonté de fer de Bem.
Il es forma alors dans le camp hongrois deux partis, dont
l'un conduit par Georgeyentra dans !a voie des négo
ciations; dont l'autre voulait pousser la ré-istence la
dernière extrémité, s'appuyaut sur l'exemple de l'Espagne,
qui pendantsept ans, sut résister aux arméesde Napoléon,
victorieuse de l'Europe entière. Kossuth fit même traduire
en allemand et en hongrois un ouvrage anglais sur la
iruerre d'Espagne, pour le distribuer parmi les officiers.
Quand Georgey se trouvait Comorn, l'idée de la sou
mission était déjà même en lui mais il ne croyait pas
encore les chances assez favorables pour l'exécuter.
Marché d'Vpbem, du 8 Septembre.
Il y a eu une baisse de 30 centimes l'hectolitre sur
les prix du froment vendu au marché de ce jour. 493
hectolitres se sont vendus de fr. 14-80 19 fr., prix
moyen fr. 16-90 l'hectolitre.
Les prix du seigle sont descendus de 10 centimes
l'hectolitre. 48 hectolitres se sont écoulés aux prix de
9 fr. 10-40; en moyenne fr. 9-70 l'hectolitre.
Aucun changement n'est survenu dans les prix de 1 a-
voine qui ont varié de 7 fr. 7-73, prix moyen fr. 7-37
l'hectolitre. 54 hectolitres ont été exposés eu vente.
Il y a eu baisse de fr. 1-20 l'hectolitre sur les prix
des lèves. 60 hectolitres se sont vendus en moyenne
fr. 10-60 l'hectolitre.
Les prix des pommes deterre ont baissé de 23centimes
par 100 kilogrammes. 2,800 kilogrammes ont été ven
dus raison de fr. 5-30 les 100 kilogrammes.
État-civii. i»'ïi'iii:n, du 2 Septembre au 8 inclus.
Naissances sexe masculin 4. Sexe féminin 6.
Total 10. Un iliort-né du sexe masculin.
Mariages Ro/fiuen, Désiré-Edouard, âgé de 32 ans,
secrétaire de la commune de Brielen, et Smagghe, Sylvie-
Lucie, âgée de 28 ans, particulière. Castryck, Pierre-
Joseph, âgé de 37 ans, maréchul-fcrrantet Vander
Murliere, Sophie-Amélie, âgée de 51 ans.
Décès: Verhelst, Jacques, âgé de 66 ans, journalier,
veuf de Jeanne Bailleul, époux de Françoise Samyn, rue
de Menin. Casier, Barbe-Françoise, âgée de 57 ans,
journalière, veuve de Ferdinand Descamps, épouse d'En-
glebcrt Carrein, rue de Menin. Verdoene, Jean-Bap-
liste-Bruno, âgé de 76 ans, journalier, époux de Liévine
Jolyt, rue de Menin. Danneels, Joseph, vicaire de la
paroisse S' Jacques, Place S1 Jacques. Hersoen, lfor-
teiice-Éinéreneeâgée de 8 ans, rue BaSse. Lapiere,
Jean-François, âgé de 51 ans, marchand de tabac, veuf
de Sophie-Jeanne De Weerdt, rue de Dixmude. De
DuijlschaeverAugustine-Joséphiue, âgée de 69 ans,
sans profession, veuve de Pierre Dubois, épouse de
Dulro, Gratien, rue de Menin.
Enfants au-dessous de sept ans: Sexe masculin 3.
■Sexe féminin 1. Total 4.
POUR TAMPONNER LES DENTS CREUSES,
M. ,lOH\' MALL1.Y, dentiste, n" 19, rue de la
Régence, Bruxelles, continue tamponner les
dents gâtées l'aide de son célèbre sïïjcckuaa'éïjm il
pose îles dents* usanorcs et siliceuses sans
aucune ligature ni fil de métal; raffermit également les
dents ébranlées.
On peut consulter M. Mallan, pour quelque temps,
Y Hôtel de la Tète d'or, Yprès, partir du 8 Septembre
prochain.
ne sollicite qu'une chosec'est que vous me laissiez l'es
pérance.
Mais, au lieu de répondre D. Gaspar, Mary lui fit
signe de se taire. Elle venait de reconnaître l'approche
de son oncleau craquement du parquet ébranlé par la
démarche pesante du planteur.
Stevens parut l'entrée du portique et sou front se
plissa la vue de l'Espagnol.
Que faites-vous ici? qui vous a autorisé quitter
votre travail?
Mary se hâta de prévenir la réponse de D. Gaspar et
dit d'une voix suppliante:
Ne vous emportez point, mon oncle; c'est moi qui
ai fait venir cet engagé pour me donner des nouvelles de
Zami.
Qu'est-ce que c'est que Zami?
Ce pauvre noir que,ce matin, vous avez traité... un
peu... sévèrement.
Ah! oui, je me rappelle; un paresseux qui donnait
le mauvais exemple toute la plantation... Eh bien
la leçon lui a-t-elle profité? ses forces sont-elles re
venues?
Il est mort, fit D. Gaspar d'une voix sombre.
(Lu suite au prochain