Puisque ma première lettre n'a pas été insérée sur un simple dépét, bien que ce soit suffisant 3ux termes de la loi, je tous traiterai cette fois en mauvaise pratique et je vous somme par huissier d'insérer mes deux lettres, celle du douze septembre dernier et celle d'aujourd'hui, en vous prévenant que faute de ce faire, finvoquerai l'auto rité judiciaire pour vous y contraindre, aux termes de l'art. 43 du décret sur la presse. x.e commissaire-secrétaire de la société de la coscorde, (Signé) Ern. MERGHELANCK. EXPOSITION' AGRICOLE ET HORTICOLE DES FLANDRES. RÉSULTAT DES CONCOURS. Liste des agronomes appartenant l'arrondissement d'Ypres qui ont obtenu des prix cette exposition. produits agricoles. 4' concours. -- Froment'roux d'hiver. Médaille d'or Pierre Van Suyt, Zonnebeke. 2* concours' -- Froment blanc d'hiver. Médaille d'or Pierre Delbaere, de Poperinghe; idem de vermeil Ch. Platevoet, idem. 4* concours. -- Froment d'été. Médailles d'argent B. Boone, de Poperinghe, et Bruno De Moor, de Passchen- daele. 5* concours. -- Seigle d'hiver. Médaille d'argent au no taire Christiaens, de Passchendaele. 42« concours. -- Pois. Médaille d'argent Van Renyn- ghe, de Poperinghe. 43* concours.--Féveroles. Médaille de vermeil L. Lava, de Poperinghe. 59* concours. - Lin non roui. Médaille d'argent k P. Van Suyt, de Zonnebeke. 43* concours. -- Colza d'été. Médaille d'argent J. De Heegher, Watou. 4'* concours. -- Pavot oléifère. Médaille d'argent Ed. Vandermeersch, de Watou. 48» concours. --Garance. Médaille de vermeil au no taire Christiaensde Passchendaeleet idem d'argent Comyn, médecin, ibidem. 49» concours. -- Houblon. Médaille d'or a François Boucquey, de Poperinghe. Idem de vermeil Mathieu, ibidem. Par arrêtés royaux du 45 septembre 4849 Le sieur C.-J.-A. Hansscns, receveur des contributions directes etaccisesk Lisseweghe, (Flandre occidentale) est nommé en la même qualité k Waereghem, mémo pro vince. Le sieur C.-L.-F. Slosse, receveur des douanes k Lom- mel, (Limbourg) est nommé receveur des contributions directes, douanes et accises Nicuport, (Flandre occi dentale). Le sieur J. Vandervcnne, receveur en disponibilité ci-devant k Elvcrdinghe, (Flandre occidentale) est nommé receveur des contributions directes et accises k Haringhe, même province. Le sieurE.-J.-M.Blanquaert, receveur en disponibilité, ci-devant k Beerse, (Anvers) est nommé receveur des douanes et accises kl'Abeele, (Flandre occidentale). M. le ministre de l'intérieur a mis h profit sa présence dans les Flandres pour se rendre compte de la suite qui avait été donnée plusieurs mesures importantes prises par le gouvernement. Il a quitté Gand lundi matin, en compagnie de MM. les gou verneurs dé la Flandre orientale et de la Flandre occidentale, de M. le commissaire de l'arrondisse ment de Gand, et de MM. les chefs des divisions de l'agriculture et de l'industrie au département de l'intérieur. M. Rogier et les personnes qui l'accom pagnaient se sont d'abord dirigés vers Aellre, au hameau dit Aeltershoeksken, où l'on va élever une église, un presbytère et une école, l'aide de fonds alloués par le gouvernement et du produit de sous criptions particulières. M. le ministre de l'intérieur a examiné le plan et l'emplacement de ces construc tions, autour desquelles une nouvelle population ne tardera pas venir s'agglomérer. Après s'être reposé quelques instants dans l'habi tation que M. Julien, de Bruges, possède Aeltre, M. Rogier s'est rendu Ruysselede, où l'on a fondé une école agricole de réforme pour les jeunes indi gents. M. le ministre a été reçu Ruysselede par M M. Peers DucpétiauxKervyn et Verbrugghen, membres de la commission directrice de l'établisse ment. La propriété de Ruysselede était occupée autrefois par une fabrique de sucre de betteraves. I.es terrains ont une étendue de plus de no hectares. Les bâti ments sont réguliers et bien construits. On achève de les approprier leur nouvelle destination, d'après lesplansde l'architecteDumont. L'école de réforme, lorsqu'elle sera entièrement organisée, aura une po pulation de 5oo enfants. Aujourd'hui elle n'en con tient encore que îao. L'établissement est placé sous la direction de M. Pool, ancien directeur de la prison des Petits-Carmes Bruxelles, qui apporte dans ses fonctions beaucoup de tact et d'intelligence. Lorsque M. le ministre de l'intérieur est arrivé, les jeuues colons de Ruysselede étaient occupés aux travaux de culture. Les enfants ont un costume uniforme qui se rapproche de celui des colons de Mettray. Ils sout conduits militairement. Appelés au son du cornet, ils sont venus se ranger dans la grande cour de l'établissementet ils ont exécuté plusieurs mou vements de marcheet de gymnastique avec une discipline et une régularité parfaites. M. le ministre de l'intérieur a visité les dortoirs, le ré fectoire et lesautres pricipaux locaux, dont la tenue et la propreté ne laissent rien désirer. A côté de l'établissement,et dans la direction de Bloemendael, l'on construit une roule macadamisée, avec les pier res dites veld steen que l'on trouve en très-grande quantité dans les champs de celte partie des Flan dres. Cet essai est un des premiers, sinon le premier, qui ait été tenté. En quittant Ruysselede M. Rogier s'est rendu Deynze, afin de visiter l'atelier d'ap prentissage pour la fabrication des tissus de soie, fondé sous la direction de M. Ricard, industriel très-habile. M. le ministre a examiné tous les dé tails de celte fabrication importante qui est en pleine voie de succès. Au moment où M. Rogier allait se retirer, les ouvriers se sont avancés en groupe et une jeune ouvrière a pris la parole, au nom de ses camarades, pour remercier le gouver nement du bien qu'il avait fait en encourageant la création de l'atelier. M. Rogier a répondu par quel ques mots qui ont fait une vive impression. Le mi nistre et les personnes qui l'avaient accompagné dans cette excursion sont ensuite rentrés Gand, où M. Rogier a visité une seconde fois l'exposition d'agriculture et d'horticulture. M. le ministre de l'intérieur a pu s'assurer dans cette tournée que l'on appréciait dans les Flandres les efforts faits par le gouvernement en faveur de ces provinces. Indépendance On lit dans le Moniteur: Nous apprenons que M. de Lannoy vient de re mettre sa démission de gouverneur des princes. Dimanche matin, un bataillon de la garde civique de Schaerbeek était dans la rue des Palais, se diri geant vers le pont de Laekenlorsque M. le colonel De Lannoy, gouverneur des princes, arriva en cabrio let derrière la coloune et voulut se faire ouvrir im médiatement un passage. Plusieurs versions circulent sur les actes de M. le colonel De Lannoy et les expressions dontil se serait servi dans cette circonstance, mais toutes s'accor dent sur ce point qu'il a des torts graves se re procher, quelle que soit la part qu'on veuille faire un premier mouvement de vivacité. Du reste, les personnes les plus calmes et les plus impartiales, considèrent cet incident comme étant extrêmement fâcheux. Une plainte a été remise hier au gouverneur du Brabant, par les officiers du bataillon. Indép Un événement qui est arrivé la semaine dernière Namur, prouve combien il est dangereux de pro céder la vidange des lieux infects. Aucun cas de choléra ne se produisait plus lorsque le curage du ruisseau de Houyoux en détermina l'instant deux sur les personnes employées h cette opération. Dans la nuit du 42 au 43 de ce mois, la ferme occupée par Dominique DeConinck, k Munte, arrondissement de Gand, est devenue la proie des flammes. On évalue les dommages de ce malheur, dont la cause est inconnue, 3,000 fr. La ferme-était assurée. EYTÉBtlEXIl. FRANCE. Paris», 43 Septembre. L'inquiétude des esprits est loin de se calmer. Elle augmente au con traire; mais las de se reporter sur la lettre du 18 août, ils retombent sur les causes auxquelles nous devons le provisoire qui enfante difficultés sur difficultés. La ky rielle en est longue. Elles sont morales et politiques. Au point de vue politique, on reconnaît que si la Constitu tion avait mieux dessiné et équilibré les conditions de la responsabilité des députés, des ministres et du président, une simple lettre de ce dernier ne risquerait pas de trou bler l'union des conservateurs en France et de compro mettre la paix de l'Europe. Ainsi se trouve incessamment provoquée la question constitutionnelle, laquelle se su bordonnera la stabilité gouvernementale et la confiance publique. Un conseil de cabinet a été tenu aujourd'hui. 11 s'a gissait des interminables affaires de Rome. Le gouverne ment a reçu des dépêches que l'on dit meilleures que les dernières. Toute chanche d'arrangement ne serait pas abandonnée et le gouvernement voudrait obtenir ce ré sultat favorable, avant la réunion de l'assemblée. Ces prévisions honorables sembleraient confirmées par une communication cjui nous est personnelle. Nous recc- vons en effet, d'un de nos amis, qui se trouve k Terra- cine, petit port de mer, situé presque sur la frontière des États de Rome et de Naples, une lettre du 10 septembre, d'après laquelle il se faisait en ce moment un retour vers la France, dans les conseils de Pie IX. Les mauvais effets produits par la lettre du président, tendraient k s'effacer. Les avis du roi de Naples, qui tend k l'absolutisme, auraient moins d'influence auprès du Souverain Pontife et les observations réunies des ambassadeurs d'Autriche et d'Espagne le rapprochaient de notre gouvernement. Le pape ne demande qu'une condition pour assurer une liberté convenable aux peuples de ses États et pour leur donner des institutions sagement libérales: il veut qu'on lui laisse l'indépendance nécessaire pour faire ces conces sions. Il ne veut pas que les partis malintentionnés et exagérés, avancés ou rétrogrades puissent se prévaloir de la pression, exercée par la France en cette occasion, pour dire les uns qu'ils ne savent gré au Pape de ses actes li béraux, et aux autres qu'ils ne doivent pas s'y soumettre, parce que la France les aurait imposés au Pape et qu'ils n'expriment ni ses opinions, ni ses sympathiesni ses volontés, et si on laisse le Pape libre, ses peuples le se ront. Mais le point essentiel c'est que, quoiqu'on disent quelques personnes intéressées k grossir les difficultés et irriter les deux parties, ces difficultés et cette irritation ont considérablement diminuées. Que le gouvernement mette un peu de bienveillance filiale dans ses relations avec le Pape; qu'il ne parle pas en vainqueur, mais en ami qu'il invite le général Bonaparte Campo-Formio et non l'empereur Napoléon en 1808 et tout s'aplanira, car Pie IX a un cœur d'ange. On répandait hier au soir une nouvelle venue, dit-on, d'Outre-Manche. Les amis de M. Ledru-Rollin, auxquels le tribun de la Montagne aurait déféré de décider, s'il devait ou non se présenter devant la haute-cour, sont d'avis que tous les prévenus doivent se présenter, et pour couper court tout débat, déclarer que dans leur pensée, leur droit de faire une manifestation s'étendait jusqu'à la résistance armée, contre une violation manifeste de la constitution. L'intention de M. Ledru-Rollin serait, non de se défendre personnellement, mais de produire une apologie politique de sa conduite et de forcer la haute cour k se prononcer sur la question constitutionnelle. M. Béranger (de la Drôme), président de la liaute- cour, qui doit se réunir k Versailles, le 10 octobre, a pro cédé hier k l'interrogatoire d'un certain nombre de pré venus du 13 juin. On assure que les formes tout fait paternelles de M. Béranger ont produit le meilleur effet sur tous les montagnards avec lesquels il s'est trouvé eu rapport. L'aspect de la capitale est favorable. Le travail se ré veille sérieusement. Personne n'est rassuré sur l'avenir, et cependant, le calme renaît dans les esprits. Tel est l'ensemble général des choses. Sur ce point la correspon dance du ministère de l'intérieur, comme dit le Courrier du Hdvre, a raison, mais le socialisme ne s'en agite pas moins. Il ne tient aucun compte du besoin de repos qu'éprouvent toutes les consciences, et il se manifeste par des faits nouveaux. La Réforme a provoqué une sous cription sous prétexte de défendre la cause de la liberté individuelle. Cause évidemment respectable, digne de toutes les sollicitudes, mais qu'il ne faut pas confondre avec les intérêts de la société qui réclame trop souvent, l'exercice d'une répression sévère. M. O. Barrot a pris l'initiative de réforme qui protégeait la liberté individuelle un peu mieux que ne le fera l'agitation dont la Réforme songe k devenir le pivot. Quelques malveillants commençaient aujourd'hui k blâmer tout haut la décision de l'autorité, d'après laquelle les arbres de la liberté, dont Paris avait été hérissé en février, et qui n'ont pas pris racine, doivent être arrachés; mais la destination donnée au bois qui provient de ces arbres et qui doit être distribué aux pauvres, ferait taire les murmures de ces individus, qui d'ailleurs, ne trou vaient aucune sympathie dans la population parisienne. La corvette k vapeur le Lamisier, arrivée le 14 sep tembre de Civita-Vecchia Toulon, a donné peu de nouvcllesdeRome. Ce steamer avait quitté Civita-Vecchia dans la journée du 41. On disait que le pape était toujours k Naples et que les négociations au sujet de la question romaine n'avaient pas fait un pas. Les conseillers du pape montrent de la résistance dans la voie où il s'est engagé, et il est craindre que le 1 gouvernement français n'éprouve de grandes difficultés pour établir un ordre de choses selon ses idées dans les états romains. La position de nos troupes Rome s'améliore de jour en jour. L'armée sera sous peu installée convenablement; elle est déjà dans de meilleures condi tions que par le passé. ANGLETERRE. Londres, 47 septembre. La reine quittera Balmoral et viendra habiter son château de 1 île de Wight la fin du mois de septembre. Hier dans toutes les églises de Londres on a célébré un service divin, l'intention prescrite par l'évêque du diocèse, c'est-à-dire pour demander Dieu la cessation des ravages de l'épidémie. Le 14 septembre il y a eu Londres, d'après le relevé officiel, 272 nouveaux cas de choléra et 234 décès. Le relevé pour le reste du pays donne 694 nouveaux cas, sans indiquer le nombre de décès. Samedi,,17 wagons contenant en poudre d'or, en es pèce ou en lingots, une valeur de plus de 5 millions de

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2