de la nuit avec leurs pompes incendie. Au départ de la
personne qui nous communique ces détails, on ne s'était
pas encore rendu maître du feu. Chronique de Courtrai.)
L'exemple de la commune d'Ixelles va être imité
Tournai, pour la construction d'une cité ouvrière. MM.
Henri Leschevin et Sliénon ouvrent une souscription pro
visoire laquelle tout ce que Tournai compte d'hommes
considérables a déjà donné son adhésion. Nous citerons
parmi ceux-ci: MM. Dumon-Dumortier, Loui- Dumorticr,
Alphonse de Rasse, de Betlignies, le comte de N'édonchel
et M. Georges de N'édonchel, le colonel Stienon, M. An
toine Doignon, M. Henri LeschevinM. Jules Sliénon,
Mme la comtesse de Wignacourt et M. de Caulaincourt.
En portant la connaissance du public les dispo
sitions de la nouvelle convention postale avec la
France, le ministère des travaux publics en annon
çant qu'elles seraient mises exécution partir du
i" octobre courant, ajoutait que des timbres-postes
de 4o centimes allaient être fabriqués pour faciliter
l'affranchissement des lettres de Belgique pour la
France.
Depuis lors aucun avis n'est venu indiquer que
les nouveaux timbres fussent prêts, mais nous sa
vons qu'aux bureaux de poste on a répondu offi
cieusement que l'apposition de deux timbres-postes
20 c., sur une simple lettre pour la France, suffi
rait pour rendre l'affranchissement valable.
En attendant l'avis officiel, nous croyons devoir
porter cotte réponse officieuse h la connaissance du
public, afin de faire cesser l'état d'incertitude dans
lequel ou se trouvait sur cette question. (Indépend.)
Expédition en Californie.
Hier est sorti de notre bassin le beau troîs-mâts
BoyeiScherman, capitaine Cuskins, en destination
pour la Calilornie.
Ce navire avait il bord plusieurs passagers. Il em
portait une belle et riche cargaison de nos produits.
On remarquait entre autres des maisons en fer et
des constructions diverses confectionnées en Bel
gique et qui n'auront plus besoin que (l'être fixées
là-bas, par des ouvriers qui ont été engagés cet
effet.
Les expéditions vers cette contrée ont pris ici un
développement très-important, et déjà un navire
américain le Zioantor, de 1,200 tonneaux, est en
charge et va prendre, sous peu de jours, la même
direction.
11 esta souhaiter pour la Belgique que de sem
blables expéditions s'étendent; nos fabriques y trou
vent les plus grands avantages, et la réussite de ces
entreprises ne peut qu'engager plusieurs jeunes
gens il aller s'établir l'étranger, ce qui doit im
manquablement tendre lier des affaires avanta
geuses pour nous. (Précurseur, d'Anoert.)
FRANCE. Paris, 3 Octobre. Le doyen d'âge,
peut-être de toute la France, le nommé Jean-Baptiste
Robillard, habitant la commune de Fontenay, près Paris,
s'est éteint Lundi, lr octobre, l'âge de 113 ans, 4 mois
et 2 jours; jouissant jusqu'au dernier moment de toutes
ses facultés. Ii était né en juin 1736.
Le journal de M. Proudhon tranche la question romaine
en ces ternies: Nous ne voyons qu'un moyen honorable
pour nous de nous laver d'un crime, c'est en cas de
refus de la papauté, de tourner contre elle les annes
qui nous ont servi tuer la liberté du peuple romain.
On attend avec impatience de Vienne des dépêches de
M. de Beaumont, notre ambassadeur, pour savoir quoi
pert, pour démêler sur leurs mines allongées les signes
d'un mécontentement que traduisaient d'ailleurs de fré
quentes exclamations peu flatteuses pour les autorités du
chef-lieu.
Mais celui qui donnait le plus haut et le plus souvent
un libre cours sa mauvaise humeur, était sans contredit
le capitaine Ivy, aux lamentations duquel répondait, par
des lamentations d'une autre nature, un gros homme;
empourpré, suant, soufflant et blasphémant, lequel n é-
tait autre que le planteur Stevens.
Rude métier pour un homme de guerre, monsieur
Stevens, que celui d'être soumis aux caprices de l'autorité
civile! Dieu me préserve de m'élever en aucune façon
contre l'administration de M. Trelaunaysurtout en ce
qui concerne les affaires commerciales de la colonie et ses
relations avec la métropole! Sa Majesté Georges Ier, que
le ciel nous conserve le plus longtemps possible, en in
vestissant 1 honorable éeuver du gouvernement de la Ja
maïque, a donné certainement une nouvelle preuve de
cette prudence et de celte sagacité qui caractérisent tous
ses actes mais...
Capitaine, hâtons le pas, s il vous plaît; j'apereois
là-bas une masse noire; ce ne peut être qu'un de ines
scélérats.
C'est tout simplement, monsieur une corneille de
l'espèce des Carion-crow, que transforme en nègre votre
s'en tenir sur les dispositions de l'Autriche relativement
aux différens qui se sont élevés entre la Turquie et 1 Au
triche et la Russie au sujet de la demande d extradition
des chefs Hongrois. Toute la diplomatie Paris, continue
de croire que le différend s'arrangera d une manière pa
cifique. Les gouvernements étrangers ne veulent rien
faire qui puisse causer en ce moment des embarras sé
rieux au gouvernement français.
Il v a en ce moment recrudescence d activité 1 hôtel
des Monnaies de Paris. Depuis dix jours que les balanciers
ont été adaptés aux nouveaux coins de M. Oudiné, on a
frappé pour une somme considérable de pièees de cinq
francs, qui ont été immédiatement mises en circulation.
La nuit dernière, une pluie des plus épouvantables n a
cessé de tomber pendant plusieurs heures sur Paris. Ce
matin plusieurs dégâts ont été constatés, principalement
au bas des rues des Martyrs, Roclicchouart et Poisson
nière, dont les caves ont été littéralement envahies par
les eaux.
On lit dans la Gazette des thédtres: L'affiche du théâtre
de la Porte-Saint-Martin annonçait pour aujourd'hui la 4°
représentation de Rome, drame nouveau dans lequel la
vie toute entière de Pie IX a été mise sur la scène. A cinq
heures, et quand déjà une foule assez considérable atten
dait l'ouverture des bureaux, une bande apposée sur l'af
fiche a annoncé que la représentation n'aurait pas lieu,
par ordre de l'autorité.
M. Dufaure fait en ce moment tous ses efforts pour
faire incliner la politique du président de la république
gauche. Il tache de lui faire prendre la droite.
L'autorité surveille avec une excessive attention tous
les établissements des associations ouvrières, ainsi que
certains meneurs qui poussent les ouvriers préférer
l'agitation au travail et les grèves ruineuses la reprise
de l'industrie.
Les continuateurs de l'œuvre du Luxembourg poursui
vent opiniâtrement leur projet de solidarisation des as
sociations ouvrières. On annonce pour demain une réunion
autorisée de délégués de diverses professions dont le
nombre a été réduit assez pour ne pas encourir le veto
de la loi.
Malgré la défense de la préfecture, relativement au
banquet de Croix, hier, vers midi et demi, une certaine
quantité d'ouvriers Lillois, quittaient Lille par la porte
de Rouhaix et se rendaient Croix, où les avaient précédé
une grande quantité d'ouvriers deRoubaix. Nous n'avons
pas entendu dire que des manifestations hostiles aient
eu lieu, mais les troupes avaient été prudemment consi
gnées dans les casernes, et les gendarmes et les chasseurs
avaient reçu l'ordre de tenir leurs chevaux sellés, pour
être prêts tout événement. Écho du Nord.)
Il est décidé que le ministère fera ajourner toutes 1 es
interpellations qui pourraient lui être adressées sur la
situation des affaires d'Italie jusqu'à ce que l'on eonna isse
la réponse du pape aux instructions qui ont été envoyées
notre représentant par M. Mercier. M. Mercier a dû
arriver Naples le let ou le 2 octobre. O11 ne pourra
guère connaître le résultat de sa mission avant le 12. Il
paraît que le motu proprio du pape était connu du gou
vernement français avant le départ de M. Mercier et que
M. de Tocqucvilie demande seulement au S1 Père quel
ques modifications insignifiantes qui portent principale
ment sur les conditions de l'amnistie.
Voici les nouvelles que nous recevons de Rome et de
Naples
Le pape tendrait assez accorder le statut, c'est-à-dire
des institutions modérées et libérales ses peuples si on
n'avait pas eu l'air de vouloir violenter et lui imposer des
concessions par une pression politique étrangère. On
prévoit d'ailleurs que dès que Pie IX se croira libre et
désir tout naturel de retrouver vos esclaves. Je disais
donc que ce qui manquait M. Trelaunay, c'était une
connaissance approfondie des choses de la guerre et sur
tout des égards que l'on doit aux hommes qui se sont
voués au culte de cet art si difficile. N'est-il pas contre
toutes les convenances, par exemple, qu'on envoie s'ex
ténuer une troupe d'élite comme celle-ci, par trente de
grés de chaleur, travers des chemins impraticables,
lorsqu'un détachement de la miliee eût été plus que
suffisant pour atteindre le but que nous poursuivons?
La milice, capitaine! mais elle est bonne tout au
plus faire des rondes de nuit dans les rues de Kingston
qui sont bien les rues les plus paisibles de toutes les pos
sessions de Sa Majesté Britannique. Les'brigands que nous
cherchons sont au nombre de quatre cents, songez-y
Je vous demanderaimonsieur, la permission de
vous faire observer d'abord que le but réel de notre ex
pédition est d'explorer les montagnes, afin de nous as
surer si les noirs y sont en aussi grand nombre et s'ils y
ont fondé des établissements aussi importants qu'on a la
sottise de le dire Kingston et de le répandre dans toutes
les paroisses de la colonie.
Cependant l'ordre du gouverneur...
Porte que nous ferons prisonniers tous les nègres
marrons que nous rencontrerons sur notre passage, mais
non pas que nous irons leur recherche. Ce sontmon-
pourra établir son indépendance aux yeux de ses états
et de l'Europe il accordera ces institutions.
Une réunion était annoncée, il y a quelques jours,
grand bruit. Tous les instituteurs et institutrices ayant
quelque souci d élever les enfants dans les principes
socialistes étaient priés instamment d'assister cette
séance importante.
Nous devons dire que l'espoir des promoteurs de la
convocation a été passablement déçu.
Un auditoire peu nombreux mais patient a écouté pen
dant une heure et demie la lecture du manuscrit sur
l'éducation, composé et débité par la citoyenne Roland.
Celte dame, pour ne pas dire autre chose de son œuvre
sans nom, affectionne singulièrement le nombre trois,
l'instar du célèbre montagnard Pierre Leroux.
Trois ans de crèche, trois ans d'asile, trois ans
pour chaque branche de l'éducation, ainsi de suite
jusqu'à 18 ans. Un instituteur de la banlieue voulant de
la meilleure foi du monde profiter de la permission don
née chaque frère de prendre la parole, a essayé de po
ser quelques objections. Qu'allait-il faire, bon Dieu, dans
cette maudite... assemblée? Interrompu, conspué, me
nacé, le pauvre professeur s'est empressé de gagner la
porte. Il se souviendra longtemps des manières frater
nelles de l'université socialiste.
PAYS-BAS. La Haye, 3 octobre. Yoici quelle
serait, s'il faut en croire la rumeur publique, la compo
sition du nouveau ministère
M. Thorbeeke l'intérieur; M. Baud aux colonies;
M. Sevenstern, procureur-général Groningue, la jus
tice, le contre-amiral Vanden Bosch la marine; le
général-major Knol la guerre; M. Van Bosse resterait
aux finances, M. Ligtenveldt aux affaires étrangères et
MM. Van Ileemstra et Mutsaerts aux cultes (catholique et
réformé.)
ANGLETERRE. LoxDREi, 2 octobre. Le Wak-
ly Cronicle de Londres se dit autorisé démentir le bruit
suivant lequel le prince de Metternich se proposerait do
se rendre Florence. Le prince passerait l'hiver
Brighton.
Dans le meeting parlementaire des maîtres de forges
du Staffordshire méridional, qui a eu lieu jeudi Dud-
ley, il paraît qu'il y a encombrement de produits dans les
usines.
Un journal écossais le John O'Groat Journal annonce
d'après le rapport des capitaines de la Jane et du Prince
de Galles naufragés dans le détroit de Davis, que les na
turels de ces parages ont trouvé la mer une bouteille
cachetée qui contenait des dépêches adressées par sir
John Franklin l'amirauté. Le contenu de ces dépêches
qui sont entre les mains du capitaine de la Janen'est
pas oonnu; mais elles ne tarderont pas parvenir
l'amirauté.
Le chiffre des décès des cholériques a été pour la journée
de samedi Londres et dans les faubourgs de 67 et dans
la cercle du pays de 619.
ALLE,MAGNE. lïiiACFonT, Ier octobre. Ce
matin l'archiduc Jean a passé une grande revue des trou
pes autrichiennes et bavaroises de la garnison et du ba
taillon de ligne de Francfort.
Le nombre des soldats prussiens blessés dans la soirée
du 29 est évalué 5 et celui des soldats blessés pendant
la semaine dernière 13. On ne sait pas combien de Ba
varois ont été blessés! deux de leurs chasseurs sont au
Lazaret. (Gaz. Allemande.)
ALTRJCUE. Vi xa'E. 29 septembre. La
Gazette de Vienne annonce que les souscriptions au nou
vel emprunt connues dans cette capitale, la veille au soir,
s'élevaient 18,613,400 florins.
D'un autre côté, on écrit de Vienne la Gazette de
Cologne: L'emprunt ne va pas comme on l'aurait désiré.
Dans l'espace d'une semaine, on a souscrit peine pour
18 millions de florins d.ins toute la monarchie. Comme
la souscription sera terminée le 4, on peut s'attendre au
plus voir souscrire pour le double de cette somme. II
reste doncà l'étranger souscrire pour 35 millions mais
les dernières lettres de commerce de Berlin, de Francfort,
sieur, deux choses essentiellement distinctes.
C'est dire, capitaine, qu'on s'en remet absolument
au hasard du soin de me rendre justice. Ainsi les pauvres
planteurs peuvent être volés, pillés, incendiés impuné
ment! leurs esclaves s'enfuient, et au lieu de mettre en
campagne, jour et nuit, toute la garnison comme ce se
rait raisonnable et juste, on se contente de dire voilà un
détachement qui va pousser une reconnaissance dans les
montagnes: s'il rencontre quelqu'un de vos fugitifs, il
vous le ramènera... Dieu me damne! Est-il possible
que nous payions des appointements princiers un gou
verneur pour qu'il prenne si peu de souci de nos in
térêts.
Monsieurinterrompit le capitaine Ivry en s'arrê-
tant et en élevant la voix, vous oubliez que mon devoir
est de faire respecter l'autorité et qu'en poursuivant vos
séditieuses récriminations, vous me mettriez dans la triste
nécessité de sévir contre vous.
Pardieu capitaine, il me semble que vous-même,
vous ne vous gêniez pas tout-à-l'heure.
Je me plaignais, il est vrai, mais en termes me
surés et légaux, comme je suis tout prêt le faire encore,
tandis que vous vous permettez de critiquer crûment et
sans employer les circonlocutions convenables ce sont
deux choses essentiellement distinctes.
(La suite au prochain n'.