Faits divers.
siste vouloir revenir en France. On parlait aussi du gé
néral Magnian pour ces fonctions.
La Presse pose en ces termes la candidature du prince
de Joinville la présidence de la république:
Quel sera, en 1852, le candidat sur lequel la France
porterait le plus volontiers ses vois?
n Le nom incontestablement le plus populaire est celui
du jeune amiral qui est allé chercher Sainte-Hélène les
restes du glorieux vaincu de Waterloo, du glorieux vain
queur d'Austerlitz
Nous ne proclamons pas une préférence nous consta
tons un fait.
C'est trop tôt, entendons-nous dire autour de nous.
Nous répondrons Il est souvent trop tard pour re
garder devant soi, il n'est jamais trop tôt.
M. de Falloux estattendu Paris mercredi ou jeudi pro
chain. On le dit complètement rétabli de sa récente ma
ladie.
La Patrie confirme en ces termes la nouvelle de la
rupture de la Russie et de l'Autriche avec la Porte:
derméres nouvelles.
Affaires de Turquie.
On assure que le gouvernement a reçu la nouvelle
officielle que le cabinet de Vienne aurait remis ses passe
ports au ministre turc la cour d'Autriche; d'un autre
côté, un courrier extraordinaire arrivé de Constantinople
Vienne, le \T octobre, y a apporté la nouvelle officielle
qne les ministres de Russie et d'Autriche auprès de la
Porteavaientdemandé leurs passeports. La rupture serait
ainsi complète.
Nous n'avons pas revenir sur le sens du projet de M.
Bonaparte dont l'adoption, ainsi que nous l'avons dit dans
notre journal d'hier, serait pour le moment une menace
et un danger. Ce vrai dire, nous le croyons même peu
sincère et nous croyons que M. Napoléon Bonaparte a
voulu seulement jeter une pierre dans la charrette de son
cousin. Que ce n'est là qu'une simple machine de guerre
dont les princes aiment parfois se servir quand il s'agit
de se disputer un riche héritage.
On lit dans l'Événement:
On annonçait aujourd'hui dans les couloirs qu'un
coup d'état était sur le point d'éclater Turin. On par
lait de la dissolution de la chambre et de la révision de la
Constitution.
On lit dans la Patrie:
Des nouvelles importantes sont arrivées aujourd'hui
de Turin. On assurait l'Assemblée que le gouvernement
avait reçu une dépêche de la capitale quien l'informant
du rejet par la chambre des 15 millions destinés payer
la première partie des frais de guerre l'Autriche, lui
faisait connaître la résolution de M. d'Azeglio, de dis
soudre immédiatement l'Assemblée actuelle, et de provo
quer la révision de la Constitution.
On lit dans un journal
Une dépêche de M. de Corcelles est arrivée hier de
Rome M. de Tocquevillc. M. de Corcelles regarde la
situation présente comme offrant une amélioration mar
quée; toutefois il ne fait connaître aucun résultat positif
des efforts nouveaux que la diplomatie française a dû faire
auprès du saint siège pour arriver, soit des garanties
politiques plus sérieuses, soit de plus larges concessions
en matière d'amnistie.
On remarque depuis quelques jours des figures étran
gères en assez grand nombre Paris. On dit que les
rouges des départements obéissant un mot d'ordre se
rendent dans la capitale l'occasion du procès de Ver
sailles. Dans les départements même les agitateurs re
commencent l'œuvre de trouble qu'ils avaient poussé
avec tant d'activité avant la journée du 13 juin. Les
correspondances sont très-explicites sur les mouvements
et sur la recrudescence qu'on remarque dans l'agitation
socialiste. Plusieurs journaux des provinces la signalent
avec inquiétude.
inspection, je vois là neuf gaillards dont l'attitude s'é
carte furieusement de cette ligne droite si agréable l'œil,
qui est la première condition d'une belle tenue militaire.
C'est une irrégularité que ne se permettraient pas des
soldats de Sa Majesté, s'ils n'avaient la moitié des mem
bres perclus ou au moins quelques côtes enfoncées. Si je
joins cela les cinq hommes qui vous manquent, je.suis
forcé de supposer des événements plus graves que xle
simples accidents de voyages, quoique, je l'avoue, la
chose me paraisse peu vraisemblable.
Et pourtant elle est vraie; oui, capitaine, ce sont
les nègres qui nous ont mis dans cet état.
Le lieutenant Edinunds fit au capitaine Ivy une relation
circonstanciée de son expédition et du combat nocturne
qu'il avait eu soutenir contre les rebelles.
Que vous disais-je? fit Stevcns en s'adressant au
capitaine lorsqu'Edinunds eut achevé son récit; vous
voyez que l'uniforme ne fait pas peur ces peaux noires,
et que vous n'avez pas plus que nous le privilège de leurs
égards.
Je vois, monsieur, répondit le capitaine avec dignité,
que le lieutenant Edmunds, surpris par des forces triples,
s'est vaillamment conduit et est demeuré maître du champ
de bataille. Que vos révoltés ne s'effraient point, soit;
ANGLETERRE. Londres, 5 octobre. On lit
dans YUnited service Gazette:
Nos prévisions en ce qui concerne la mise en commis
sion d'un plus grand nombre de navires se sont réalisées.
Le Gange de 84 canons De von port a reçu l'ordre de
porter son équipage de 500 750 hommes. Aucun ordre
n'a encore été donné au Superb, de 80 canons Spithead.
Les bâtiments voiles Léandre, de 50 canons Serpent,
de 12; les steamers FirebrandSpiteful et Conflit ont
reçu ces jours-ci leurs commandants. La mise flot de
ces bâtiments exigera 1,370 officiers et matelots. Nous
croyons cependant qu'en présence des événements de
Constantinople il eut fallu mettre en commission au moins
cinq navires de haut bord.
AUTRICHE. On écrit de Vienne, le 1e' octobre,
la Gazette nationale de Berlin:
Je m'empresse de vous communiquer la nouvelle
positive que les ambassadeurs de Russie et d'Autriche,
près la Porte, ont quitté Constantinople le 17 septembre,
par suite du refus de livrer les réfugiés hongrois.
Le journal officiel, la Gazette de Vienne, dit seulement
que les ambassadeurs autrichien et russe, Constanti
nople ont réellement suspendujusqu'à nouvel ordre,
leurs relations diplomatiques avec la Porte, et que le
prince Radziwill s'est embarqué dans la nuit du 16 au 17
septembre sans avoir pris congé ni du Sultan, ni de ses
ministres.
Le Llogd dit qu'une partie de la flotte autrichienne va
être dirigée vers les Dardanelles.
On écrit de Vienne, le 2 octobre, la Gazette natio
nale de Berlin
J'arrive de la Bourse, les bruits les plus contradic
toires y circulent. On dit que le différend entre l'Autri
che et la Turquie est aplani. La première, cédant aux
pressantes représentations du cabinet S'-James, n'a pas
insisté pour l'extradition des réfugiés, mais elle a de
mandé que les réfugiés hongrois, polonais et italiens fus
sent dirigés soit sur l'Angleterre, soit sur l'Amérique, ce
qui a été accordé par la Porte. On craint qu'il n'en ré
sulte une rupture avec la Russie, et cela fournit un nou
vel aliment la cause ministérielle, la partie du cabinet
favorable la politique moscovite, s'étant prononcée
contre cette mesure. Cette nouvelle a fait fléchir les fonds
de '/s P- la fin de la bourse.
Nous n'avons pas encore des détails officiels sur la capi
tulation de Comorn. D'après des nouvelles particulières
de Prcsbourg, le feld-maréchal Nobili a d'abord porté
dans la forteresse les dernières conditions, et plus tard le
baron Haynau s'y est rendu cheval et accompagné d'un
seul aide-de-camp. C'est pour dédommager la garnison
de la perte essuyer par suite de l'annullation des billets
de banque de Kossulh en circulation dans la place, qu'on
lui accorde une somme de 600,000 florins, laquelle sera
d'ailleurs largement compensée par les immenses appro
visionnements en céréales.
Francfort, 5 octobre. L'interpellation de M. Am-
mon la première chambre prussienne, au sujet de la
flotte allemandeinspire les réflexions suivantes une
plume assurément plus que semi officielle. Ce serait mal
défendre les droits et les intérêts de l'Allemagne que d'ex
poser la flotte de tels dangers.
On ne peut non plus penser faire "passer l'hiver
la flotte dans un port d'un état, qui comme l'Angleterre
et la Prusse, ne reconnait pas le pouvoir central allemand.
Nous apprenons que le ministère de l'empire semble
avoir dessein de faire passer l'hiver la flotte dans un
port belge.
ITALIE. Rome, 29 septembre. Un brigandage
affreux s'est développé dans nos campagnes. Nous ne
ferons pas de commentaires sur les causes de ce nouveau
fléau. Il paraît que le ministère de l'agriculture et du
commerce a donné ordre de couper les raisins au plutôt,
ne pouvant pas prévoir ce qui arriverait dans le cas d'un
passage de troupes. L'on continue parler de l'arrivée
du pape Velletri comme d'une chose certaine et on in
dique que le 1er ou 15 octobre comme jour de son entrée.
Il paraît certain aussi qu'il ne restera Rome que 16
18,000 français et 2,000 espagnols.
mais qu'ils battent des soldats anglais, jamais! Ce sont
deux chosesessentielleraentdistinctes... Ainsi, lieutenant,
poursuivit-il en se tournant du côté d'Edmunds, vous leur
avez donné une leçon qui leur ôtera pour longtemps, je
1 espère, la fantaisie de se frotter des hommes comme
nous. II est fâcheux toutefois que vous n'ayez point ra
mené de prisonniers; quelques perches plantées sur les
cimes de ces montagnes, avec le corps de ces drôles en
guise de drapeau, n'auraient pas mal fait pour assurer la
tranquillité de la colonie.
Vous avez raison, capitaine; mais, au milieu de
l'obscurité, ces diables de peaux huileuses glissaient entre
nos doigts comme des anguilles. Cependant nos efforts
n'ont pas été tout-à-fait sans résultat; nous avons réussi
leur enlever cette jeune créole qu'ils emmenaient pri
sonnière.
Ma nièce s'écria Stevens dont le regard s'était porté
du côté qu'avait indiqué le lieutenant.
Mary, assise quelques pas du détachement, la tête
appuyée sur ses deux mains, absorbée par ses pensées,
était jusqu alors restée complètement étrangère ce qui
se passait auprès d elle. Mais l'exclamation de Stevens la
tira tout-à-coup de sa rêverie elle leva la tête, aperçut
son oncle, et jeta involontairement un cri d'effroi en le,
enfant tué par son père. suicide. On écrit de
Bisseuil (Marne) samedi dernier:
Un événement bien triste a plongé notre commune
dans la stupeur. Le nomméJacob C...revenait des champs
avec son fils, âgé de six sept anslorsque, arrivés sur
le pont suspendu de la Marne, le père prit son enfant au
milieu du corps et le lança dans le canal. Peu après, soit
par le remords, soit qu'il ait voulu sauver son fils, le père
se précipita dans l'eau et disparut. On n'a retrouvé que
deux cadavres.
On ignore la cause qui a pu porter ce malheureux
une telle action.
On écrit de Vannes, le 1" octobre
Samedi dernier, il s'est passé Sarzeau (Morbihan) un
fait d'une cruauté sans exemple. Le nommé Guéméné
attendit sa femme qui était absente; son arrivée, il lui
tira un coup de pistolet chargé balle qui l'atteignit dans
le sein, mais une côte ayant arrêté la balle, elle est re
tombée dans la poche de sa femme après avoir lacéré les
chairs; aussitôt l'assassin tire un second coup, chargé
balle, qui étend la femme sur la rue. Lorsqu'un gendarme
vint pour saisir Guéméné, il avait eu le temps de re
charger son arme, et il s'est fait sauter la cervelle. La
femme n'est pas mortemais on désespère de ses jours.
Cet homme, d'une cruauté sans pareille, avait déjà fait
de la prison pour avoir, comme le sergent Bertrand, dé
terré des cadavres, en avoir pris les tètes pour jouer aux
boules dans des cabarets; il poussait la cruauté jusqu'à
mettre du pain et du cidre dans la bouche de ces tètes,
disant qu'elles avaient bien bu étant en vie, qu'il leur
payait boire étant mortes.
On écrit de Paris
Hier, vers minuit, deux habitués de l'orchestre de l'O
péra comique sortaient de voir la représentation de la Fée
aux rosesils regagnaient leur domicile. Arrivés rue Vi-
vienne, la hauteur du n° 28, l'un d'eux heurta un pa
quet assez volumineux qui se trouvait sur le trottoir; il le
ramassa aussitôtet quelle fut leur surprise en aperce
vant un jeune enfant couché au milieu de flots de tulles
et de dentelles qui semblaient lui former un véritable nid.
Les deux bourgeois se trouvaient assez embarrassés de
leur trouvaille, mais apercevant en face d'eux un élégant
magasin de nouveautés qui était encore ouvert, ils y en
trèrent. Toutes les demoiselles du magasin s'empressèrent
bientôt auprès du chérubin qu'on leur apportait, et leur
accueil fut si véhément qu'elles finirent par le réveiller.
L'enfant au lieu de pleurer, se mit sourire, et les caresses
redoublèrent.
Nous l'adoptons, n'est-ce pasmesdemoiselless'écria
tout coup une des jeunes personnes? Un oui formidable
et unanime répondit cette proposition, et le cher petit
ange, ainsi qu'elles l'appelaient, passa tour tour dans
les bras de ses nouvelles inères, dont chacune lui donna
un baiser comme gage de sa promesse.
C'est très-bien mesdemoiselles dit un des proprié
taires, mais il faut un nom cet enfant, et je demande
qu'on l'appelle la Fée-aux-Roses, en souvenir de la pièce
que nous voyons de voir jouer.
Les jeunes demoiselles récrièrent ce nom leur parais
sait trop romanesque, et cette question soulevée, chacune
voulait donner un nom l'enfant. Restons d'accord, s'é
cria l'une d'elles, nous l'avons déjà baptisé, et il s'appel
lera: Petit-Ange!
Cette opinion fut adoptée unanimement, et il fut con
venu que Petit-Ange serait le lendemain présenté et inscrit
sous ce nom la mairie du deuxième arrondissement.
Dernièrement, un gendarme est parvenu arrêter dans
la contrée de Lessen, cercle de Graudens, une bande de
voleurs qui parcourait le pays. Le gendarme, étant d'a
bord parti de Lessen avec un seul homme pour se mettre
a la poursuite de quelques-uns d entre euxa rencontré
une résistance énergique de leur part; il a été griève
ment blesse, ce qui ne la pas empêché de se rendre
Lessen pour faire son rapport aux autorités, qui envoyè
rent du renlort. Uu véritable combat s'est alors engagé
avec la bande, dont deux hommes ont été tués, et le reste
fait prisonnier et conduit Lessen.
voyant s'avancer vers elle.
àoilà, lieutenant, dit le capitaine, un doux épan-
chement de famille que vous devez considérer comme une
precieuse récompense de votre belle conduite. Mais, je
suis, jel avoue, peu partisan de ces scènes attendrissantes
dont le spectacle a toujours l'inconvénient d'amollir l'âme
d un soldat. Mon avis est donc que nous fassions celle-ci
une salutaire diversion. Vos hommes me semblent être
dans un état ne point reculer devant une occasion de
se reconforter; quant aux miens, sans avoir été précisé
ment aussi maltraitésj'imagine qu'ils ont essuyé assez
i c latigue et de chaleur pour qu une halte, accompagnée
de quelques rafraîchissements ne leur paraisse pas tout
lait bois de propos. Or, j ai dans mes approvisionnements
une cinquantaine de bouteilles de rhum dont je suppose
que la dégustation ne saurait avoir lieu plus point qu'en
cette circonstance. ous convient-il, lieutenant Edmunds,
que nous en vidions quelques-unes, d'abord en l'honneur
de Sa Majesté, ainsi que doit le faire tout bon et loyal sujet,
puis en célébration de la victoire que vous avez si noble
ment remportée.
Le lieutenant n'eut garde, on le pense bien, de trouver
une seule objection faire cette offre aussi sortable que
cordiale.