EXTÉRIEUR.
cendants de l'artiste illustre qui nous devons le
plus beau, le plus sublime monument de style
ogival quarlaire que possède l'Europe, l'admirable
église de Sainte-Waudru. Et dire qu'il ne faudrait
pour cela que l'abandon pendant deux années des
appointements alloués au collège écbevinal litre
d'indemnité! Jean Dethuin et Roland de Lattre
revivant en quelque sorte l'un par l'autre et disant
aux générations futures
Allez, et faites de même.
Deux dames anglaises, venant de Ixindres, étaient
arrivées, il y a quelque temps,h Oslende. Elles sont
restées là pendant plusieurs jours pour y prendre
des bains et continuer ensuite leur voyage pour
Bruxelles et de là en France, se rendant Metz pour
y voir leur famille.
Pendant leur séjour Ostende, elles avaient fait
tant de dépenses, qu'au moment de partir, après
avoir tout payé, il leur resta peu d'argent; elles
eurent recours une personne qui prête de l'argent.
Après quelques explications, l'affaire se fit; une
somme d environ 1,000 francs fut donnée ces
deux dames, qui étaient comtesses, de vraies com
tesses d'après leurs papiers, et avaient donné
une reconnaissance payable chez leur banquier
Londres.
Les deux comtesses se mirent en route pour
Bruxelles la semaine dernière, et comme elles se
rendaient la station du Midi, pour aller eu France,
elles furent arrêtées par la police, avertie que les
deux comtesses étaient accusées d'abus de confiance
envers la personne d'Oslende, chez laquelle elles
avaient reçu des fonds.
La prêteuse arriva U Bruxelles, une confronta
tion eut lieu, et il lut reconnu qu'il n'y avait pas
ombre d'abus de confiance. Les dames anglaises
lurent relâchées, mais elles exigent une réparation
pour l'outrage qui leur a été fait.
C'est la justice qu'elles l'ont demandée. U11
procès va avoir lieu en dommages-intérêts.
On écrit de Canelle,arrondissement de Tournay,
que la femme de M. Frappez, brigadierdes douanes,
vient d'accoucher pour la douzième fois de trois
enfants mâles demi-terme. La mère se porte bien.
M! VA CE. Paris* 19 Octobre. Le Journal des
Débuts raconte en ees termes la rencontre qui a eu lieu
hier entre MM. Thiers et llixio:
Dans la séance d'aujourd'hui, après l'assertion pro
férée haute voix, et de son liane, par M. llixio, en con
tradiction avec le démenti que M. Thiers venait de donner
aux paroles de M. Mathieu (de la Drôme), M. Thiers a
chargé deux de ses amis, M. Piscalory et M. Heeckcren,
d'aller demander satisfaction M. llixio. Ilétait alors trois
heures et demie environ.
M. llixio a répondu qu'il était prêt, et a désigné sur-
le-champ MM. Jules Favrcau et Victor Lcfranc pour lui
servir de seconds.
Les quatre témoins sont tombés d'accordsans dis
cussion, qu'une réparation par les armes était nécessaire,
et l'on s'est immédiatement rendu sur le lieu choisi pour
le combat, au bois de Boulogne.
Placés vingt pas, les deux adversaires ont tiré
chacun un coup de pistolet sans qu'aucun d'eux ait été
atteint.
Alors, les témoins qui jusque-là avaient conduit
absolument toute l'affaire, et sans que les parties se
fussent même adressé une seule paroleont déclaré que
l'honneur était satisfait et que le combat devait s'arrêter
là. C'est seulement alors que quelques paroles ont été
rcurs la marche des ennemis et leur nombreils furent
saisis d'une inquiétude d'autant plus vive qu'ils allaient se
trouver pour la première fois en présence de forces aussi
imposantes.
D. Gaspar seul ne parut point ému et la fermeté de
sa contenance rendit bicnlùl la confiance aux plus ti
mides. Mais le calme qui paraissait sur sa figure n'était
point dans son esprit; il avait passé en revue les noirs et
visité leurs fortifications. Chaque soldat, pris individuel
lement, ne manquait ni d'adresse ni de résolution; con
sidérés en masse, ils n'avaient ni celle obéissance, ni cet
ensemble, ni cette précision qui font qu'un régiment de
troupes régulières avance, tourne, s'arrête, se meut enfin
comme s'il n'avait qu'un corps et qu'une âme. Quant aux
ouvrages de défense, bien qu'ils dussent exciter l'admira
tion pour avoir été construits par des hommes inexpéri
mentés, c'eût été une grave imprudence que d'y compter
pour soutenir un siège.
Avec du temps, D. Gaspar ne se fût pas grandement
inquiété; six semaines lui auraient suffi pour former ses
soldats et pour mettre la place en état. Malheureusement
1 ennemi était là et ne paraissait pas disposé lui accorder
un seul jour de trêve.
Yambo, demeuré seul avec lui, la suite d'une der
nière inspectionremarqua que sou visage prenait tout-
à-coup un air soucieux cl lui en demanda la raison. D.
Gaspar réfléchit quelques instants avant de répondre;
échangées entre MM. Thiers et Bixio. A six heures ils
étaient tous deux de retour avec leurs amis au palais de
l'assemblée.
Le Dix Décembre qui passe tort ou raison pour l'or
gane particulier de l'Elyséeproteste avec une grande
énergie non-seulement contre le discours de M. de I'oc-
queville, mais encore contre les pièces diplomatiques lues
par le ministre la tribune. Il émet ce sujet, la singu
lière affirmation qu'on va lire:
Non,le gouvernement ne peut cire solidaire de telles
incapacités et de telles faiblesses, le présidentnous le
savonsa donné des instructions toutes différentes des
instructions honorables, énergiques, qui sont en rapport
avec sa lettre M. Edgard Ncv, d'abord, et aux cir
constances nouvelles qui sont venues compliquer le dé
bat.
Nous lisons dans un journal de Paris:
Le parti violet.
Nous avions, il y a quelque temps, au sein de l'Assem
blée nationale, autant de partis qu'il y a de couleurs
dans le drapeau de la France, les blancs (légitimistes),
les bleus (Orléanistes), et les rouges (démocrates socia
listes); aucune nuance intermédiaire ne s'était assez
signalée pour être prise en sérieuse considération.
Maintenant, grâce la question romaine, nous avons,
entre les bleus et les rouges, le parti violet, inauguré par
MM. Cavaignac et Victor Ilugo.
On lit dans YEvénement:
Hier au soir, l'issue de la séance, M. le président
du conseil et M. le ministre des affaires étrangères ont
été mandés l'Elysée, où ils se sont rendus huit heures.
On parlait l'assemblée d'une scène qui se serait
passée dans cette conférence. M. Louis-Napoléon Bona
parte aurait déclaré que le ministre des affaires étrangè
res n'avait en aucune façon rempli son but, et qu'il
maintenait d'une manière irrévocable les termes de sa
lettre M. Odilon Barrot, et dont la publication dans le
Moniteur n'a été ajournée que sur la promesse formelle
de faire triompher dans la discussion sur les crédits de
Home la politique du président de la République.
M. Dufaure est resté ce matin plusieurs heures en
conférence avec M. le président de la République.
Quelques personnes rattachent cette entrevue la
formation d'un nouveau ministère.
On disait hier que l'aidc-dc-camp de l'Empereur de
Russie, arrivé Paris ces jours-ci, avait déclaré, au nom
du ezar, que 1a flotte française ne pourrait franchir les
Dardanelles sans que la Russie considérât cet acte comme
un cusus bclli.
Évidemment, il y a erreur dans cette assertion. Tout
le monde sait en cITet que, par les traités de 1840 et de
1841, les Dardanelles sont interdites aux pavillons mili
taires de toutes les puissances, et il est bien évident que
c'est seulement au cas d'une rupture ouverte et de guerre
déclarée que la France et l'Angleterre pourraient faire
mouiller leurs flottes sous les murs de Constantinoplc.
Les escadres française et anglaise n'ont donc pu rece
voir l'ordre de passer les Dardanellas mais elles ont mis
la voile pour s'en rapprocher et être prêtes tout
événement.
On écrit de Toulon, 10 octobre
L'escadre a cherché appareiller mais elle a été re
tenue par le mauvais temps. Le Culon est venu hier
apporter des lettres de l'amiral Parscval-Dcschéucsil
est reparti immédiatement pour rejoindre l'escadre.
Le Tenarequ'on disait parti pour Civita-Vecchia,
est allé Constantinoplc avec un pli pour notre ambas
sadeur.
Le Chimière part aujourd'hui pour Civita-Vecchia
avec des passagers.
Demain, VOrénoque fera route pour Alger.
en fin cédant u necon viction que rien ne pouvait plus ébran
ler, il se décida dévoiler au nègre le fond de sa pensée
lu l étonnes Aambo, de cette inquiétude que j'ai
dissimulée aux yeux de tes frères et qui se manifeste
ouvertement devant toi tu veux en connaître la cause,
je te la dirai sans détour. Les Anglais sont cette heure
arrives sur le plateau ils feront pendant la nuit tous leurs
préparatifs d'attaque demain, au point du jour, leur
canon commencera gronder; midi, ils seront maîtres
de Nauny.
A cette révélation inattendue, Yambo recula d'un pas
en poussant un cri, comme s'il avait senti pénétrer dans
sa poitrine la lame aiguë et froide d'une épée.
Oui, poursuivit D. Gaspar, selon moi, Nauny est
une ville perdue; nous devons dès présent renoncer h
l'espoir de la conserver.
L œuvre de tant d'hommes et de tant d'années!
s'écria douloureusement Yambo.
Tu me donneras deux mille bras et je m'engagerai
a bâtir dans six mois une ville imprenable, pourvu que je
sois maitre d en choisir la position.
Et, pendant six mois, nos vieillards, nos femmes,
nos enfants, privés d asile, seront réduits errer dans les
forêts, s'abriter dans les cavités de la montagne! Non,
il n en sera pas ainsi, dussions-nous demain être ensevelis
jusqu'au dernier sous les débris de ces murailles que nos
mains n ont pas su faire assez fortes
Le Narval et le Solon sont entrés dans le port, ce
matin, venant d'Italie.
Le Cacii/ue est arrivé d'Alger et a été mis en qua
rantaine. Il a bord M. Rességuier, représentant du
peuple.
1. Tous les bâtiments qui viennent de l'Algérie sont
mis au Lazareth jusqu'à ce que la décision de la com-
inission sanitaire ait révoqué un décret qui impose la
quarantaine l'égard de toutes les provenances des pays
où règne le choléra.
M. de Sartiges, ministre plénipotentiaire de France
Téhéran, et qui se trouvait Constantinoplc depuis
quelque tellips, par suite de la rupture des relations en
tre la Perse et h République française, se disposait le 5
octobre revenir Paris.
La veille était arrivée Constnntinople la frégate
anglaise YOdin, de l'escadre de Cortou, avec des dépê
ches pour sir Strafford-Canning, ambassadeur d'Angle
terre près la Porte Ottomane.
En ce qui concerne la démission de M. de Falloux, elle
est démentie eu ces termes par une de nos correspon
dances
Plusieurs journaux annoncent que M. de Falloux a
donné sa démission. Le fait est inexact. L'honorable
ministre n'est malheureusement pas encore près de se
rétablir, car il est alité, et les médecins lui ont prescrit
le repos le plus absolu. 11 lui est impossible de s'occuper
des affaires publiques.
La rechute de M. de Falloux est confirmée par une
autre correspondance; on y lit
Le ministre de l'instruction publique et des cultes,
qui se trouve, comme 011 le sait, au château de Stors, sur
les bords de l'Oise, sur le territoire de l'île Adam, s'est
alité de nouveau.
Il lui est complètement impossible de s'occuper de
quoi que ce soit.
La fièvre l'a repris, sans trop d'intensité il est vrai,
mais elle suffit pour rendre nécessaire, dans l'intérêt de
l'illustre malade, le repos le plus absolu.
n M. le docteur Massé ne le quitte pas d'un instant
afin d'éloigner de M. de Falloux toute visite et toute
affaire.
Le Constitutionnel attribue au pape les paroles sui
vantes que S. S. aurait adressées M. de Corcelles:
Vous autres Français, vous êtes toujours pressés.
Vous voulez toujours aller trop vite. Nous autres Ro
mains, nous prenons notre temps parfois nous en pre
nons beaucoup, je l'avoue; mais ii ne faut pas vous en
effrayer. Je veux, en attendant, vous donner une bonne
nouvelle. J'ai voulu faire quelque chose d'agréable pour
la France.
Notre législation a besoin de révision. J'ai dit hier
qu'il fallait tout simplement prendre pour modèle le code
Napoléon. Nous aurons quelques changements y appor
ter. Mais c'est chose facile que de corriger après coup les
détails des grandes et belles œuvres.
Nous recevons des lettres de S'-Pétersbourg jusqu'au
9 octobre elles nous annoncent l'arrivée du commis
saire ottoman Fuad-Effcndi, qui a eu lieu le 5, et qui a
coïncidé avec l'arrivée de Vienne du ministre d'Autriche,
M. le cointe de Bruhl.
Fuad-Effcndi n'avait pas encore, cette date, été reçu
par l'empereur; le jour de l'audience n'est méinc pas
dit-on, fixé il a remis cependant entre les mains du
comte de Ncsselrode, avec lequel il vient d'avoir une
longue entrevue, la copie de la lettre adresssée par le
sultan l'empereur. Ou n'a aucun détail sur ce qui s'est
passé dans cette entrevue.
PAYS-BAS. La BI va-e 18 octobre. Le Staals-
Courunt annonce que le 15 courant M. Thorbecke a soumis
au roi, par l'entremise de M. Donckcr-Curtius, un projet
de formation du cabinet. Le roi, avant de so prononcer
a demandé le programme de ce ministère, arrêté en com
mun. Le Nieuwe llotterduinsclie Courant ajoute que le
cabinet composé par M. Thorbecke, répartit comme suit
Ce serait perdre follement une partie que nous pou
vons gagner.
Tu désespérais toi-même tout-à-l'heure.
Je disais seulement qu'il était impossible de dé
fendre Nauny. J'ajoute maintenant que noire intérêt bien
entendu nous prescrit d'en faire nous-mêmes le sacrifice.
Je ne te comprends pas.
Écoute, Yambo; lu m'as cédé ton pouvoir dans 1111
moment d entraînement; je l'ai accepté, sans prévoir que
les événements dussent marcher si vite et offrir tant de
gravité. Éclairé maintenant sur notre situation, je ne vois
pour en sortir, qu'un moyen violent, désespéré, qui ne
rencontrera peut-être pas parmi vous une seule voix ap-
probalive. Reprends donc le commandement que tu m'as
confié; ou, si tu veux que j'agisse, fais-moi le serment
solennel que, tous les tiens et loi le premier, vous obéirez
aveuglément mes ordres, quclqu'étranges qu'ils puissent
vous paraître.
A arabo hésita un moment il y eut même dans son re
gard une expression de doute et de défiance; mais re
poussant bien vite le soupçon qui cherchait se glisser
dans son cœur
Nons'écria-t-il je ne puis te croire capable d'une
trahison; sois donc maître d'agir comme tu l'entendras,
quoi que tu fasses, quoi que tu ordonnes, je te jure obéis
sance en mon nom comme au nom des miens.
(La suite au prochain n".