calion de la correspondance confidentielle d'un ministre
et de quelques Français de distinction dévoués la pa
pauté, lui ont causé une vive émotion, dont les signes
extérieurs ont frappé tout le monde. IL parait décidé
retourner Gaëte.
Le saint-père vient de consulter le sacré collège sur
l'opportunité de sa rentrée Rome. La discussion a été
longue: commencée le 6, elle a été reprise et terminée
le 7. La majorité a décidé que le séjour du pontife
Rome était désirableet qu'il fallait qu'il s'installât au
Vatican pendant que l'année française occupait Rome.
Cette résolution est le contraire de celle qu'on avait
prise il y a quelques semaines.
11 se confirme "que l'effectif de l'armée sera diminué
partir du lr janvier. On ne laissera dans la ville que la
garnison nécessaire pour assurer la tranquillité publique.
Le retour du pape, moins de nouvelles complications
diplomatiques, aurait lieu dans le courant de décembre.
Le général Rcgnault Saint-Jean d'Augely a quitté Rome
et retourne Paris.
faits divers.
On lit dans le Courrier de la Gironde du 14 octobre:
Un bien triste événement est venu jeter, avant hier
soir, la consternation dans une commune voisine de Bor
deaux.
Une jeunefille, mademoiselle Félicie C..., vivant avec
ses parents, s'était éprise depuis longtemps d'un jeune
homme du voisinagedont les assiduités empressées
avaient encore encouragé son amour. Les parents de la
jeune Félicie, qui avaient vu avec regret commencer une
liaison qu'ils n'étaient pas dans l'intention de réaliser plus
tard, avaient fait leur fille de fréquentes remontrances,
dont celle-ci n'avait tenu aucun compte, et qu'elle écou
tait toujours avec déplaisir. Enfin, mercredi soir, il fut
convenu entre les deux jeunes gens qu'un dernier effort
serait tenté sur les parents de Félicie pour les emmener
consentir au mariage. Félicie voulut elle-même en faire
l'ouverture mais prévoyant qu'une scène ne manquerait
pas d'éclater au sein de sa famille, et en craignant pour
elle les suites fâcheuses, clic recommanda son amant de
se tenir aux alentours de sa maison, afin qu'il put la se
courir, si besoin était.
Il fut ainsi, et ce qu'avait prévu la jeune fille, arriva:
un refus répondit sa demande. Félicie n'y tint plus, elle
invectiva violemment ses parentsleur reprocha leur
obstination vouloir entraver son bonheur; enfin elle
déclara que, s'ils ne donnaient, sur l'heure, leur consen
tement au mariage, elle irait se noyer. L'effet suivit de
près la menace la jeune fille sortit précipitamment de la
maison et eourut dans la direction du fleuve... Le jeune
homme, soupçonnant un funeste projet, se lance sa
poursuite. Emportée par la rapidité de la course, et peut-
être épuisée, Félicie tombe quelques pas de la rive;
encore deux secondes et elle était sauvée; mais au
moment où celui qui la suivait allait l'atteindreelle se
relève et se précipite dans le fleuve! Le jeune homme
s'y jette aussi et la saisit au fond de l'eau mais tous ses
efforts sont vains pour la ramener sur la rive elle veut
mourir, et demande son amant de mourir avec elle
deux fois elle a touché la rive et deux fois elle s'est re
plongée obstinément sous l'eau, entraînant celui qui veut
inutilement la sauver. Épuisé d'efforts, le jeune homme
se dégage alors avec peine des étreintes de la jeune fille
et parvient regagner la rive, où il tombe exténué. En
ce moment, le Ilot emportait le corps inanimé peut-être
de Félicie. Le père arrive, il se jette aussitôt dans le
fleuve; mais toutes ses recherches sont inutiles, et le
malheureux père dut se résigner rentrer chez lui sans
avoir pu retrouver le cadavre de sa fille.
On lit dans le Journal de Bruges: Le monde civilisé
ne peut envisager sans frémir la conduite de l'Autriche:
hier c'était une noble femme, une digne mère de famille,
la femme d'un gouverneur hongrois, qui était publique
ment fouettée de verges par des soldats. Aujourd'hui c'est
le comte Louis Bathyani, le plus important des madgyarcs
après Kossulh qui vient d'être assassiné juridiquement.
Si c'est par de tels actes que l'Empereur compte rétablir
son autorité en Hongrie, il se trompe étrangement; il ne
fait que préparer une nouvelle et plus terrible explosion.
Il est indigne d'un souverain qui a dû recourir aux armes
étrangères pour réduire un peuple noble et courageux de
se venger de la sorte et de ne révéler sa force que par
l'assassinat de soldats désarmés. De telles victoires sont
faciles, mais elles coûtent toujours bien cher ceux qui
s'en jiassent la cruelle satisfaction. Il y aura maintenant
en Europe trois peuples dont les cruels et légitimes res
sentiments seront toujours une menace pour la royaulé.
La Pologne, la Hongrie et l'Italie auraient pu reprendre
le joug, si la clémence l'avait rendu moins lourd; aujour
d'hui elles le subiront jusqu'à ce que la force nécessaire
pour le briser leur soit revenue.
Depuis la jours le choléra sévit Grammont avec une
intensité alarmante.
Le Roi a nommé le général-major Petithan, ancien
commandant militaire du Brabant, commandant supé
rieur de la garde civique de Bruxelles.
On vient d'écroucr Liège deux épouxfabricants de
bonbons, accusés d'avoir mis le feu leur maison qui
n'a été préservée, ainsi que tout le voisinage où se trou
vaient des magasins inflammables, que par de prompts
secours.
A l'exposition de Gand il y avait du maïs dont les épis
étaient longs de plus de 50 centimètres (1 pied); nous
ne pensons pas qu'en Espagne ou en Italie il soit possible
de rien voir de plus parfait en ce genre. Il y avait aussi
des févcroles, très-chargées de siliques, dont les tiges
n'avaient pas moins de 2 mètres de long.
Le Journal de Namur dit aujourd'hui A propos des
vues secrètes qu'on prête la Russie, il paraîtra peut-
être intéressant de constater que le gouvernement russe
fait des approvisionnements de céréales dans ses ports de
la Baltique et de la mer Noire, et qu'il se procure autant
de matelots étrangers que possible pour la marine im
périale. La haute-paie qu'il leur fait offrir en a engagé
beaucoup, depuis six mois, se rendre dans les ports
d'armement de la Baltique. Nous ajouterons que le
départ de la flotte française de Toulon pour les Darda
nelles est annoncé ce matin.
A dater de lundi prochain, dans fous les bureaux de
poste, on vendra des timbres-postes 40 centimes, des
tinés l'affranchissement des lettres pour la France et
des lettres pesantes pour l'intérieur de la Belgique.
Réduire les dépenses publiques est le point de départ
de tout bon système d'administration et de gouverne
ment. Qu'on le veuille ou non, il faut alléger les charges
publiques ceux qui ne voient pas cette nécessité sont
aveugles; ceux qui la voyant la méconnaissent sont cou
pables, car ils nous conduisent des abîmes.
On dit que Milan ne sera plus la capitale de la Lom-
bardie; c'est Vérone que serait le siège du gouvernement
et qu'habiterait le vice-roi.
Samedi dernier, la station de Whitehavcn, du chemin
de fer de Furness Whitehavcn, a été le théâtre d'un
très-grave accident. Un convoi arrivant toute vapeur a
défoncé la cloison qui ferme la station et a pénétré dans
une maison voisine occupée par un maître d'école. Sa
fille a été renversée et tuée sur le coup, auprès du foyer
de la cuisine, où elle était occupée préparer le déjeûner
de la famille. Un autre enfant qui se trouvait dans une
pièce de derrière, a été gravement blessé par la chute
du second mur que la locomotive a fait écrouler.
Les rails du chemin de fer étant extrêmement glissants
par suite de la gelée, le mécanicien n'avait pu arrêter
temps le convoi; de là cel accident, qui aurait pu avoir
des conséquences encore plus malheureuses.
Si l'esprit court les rues, il ne passe pas pour
hanter les bureaux; voici cependant une anecdote qui
tiendrait faire croire qu'il peut colore parfois au milieu
des cartons, sur la poussière malsaine des registres et des
dossiers.
Un haut fonctionnaire d'une de nos administrations
publiques fesait dernièrement une tournée dans les bureaux
de sa division. Tout en interrogeant un employé sur ses
attributions, il se coupa avec un canif qu'il remuait
machinalement entre ses doigts.
Une toile d'araignée, vite une toile d'araignée dit
le chef qui l'accompagnait, la vue du sang de son
supérieur.
Chacun se mit aussitôt en campagne pour chercher le
topique demandé, mais vainement, car les garçons de
bureaux, prévenus de la visite du haut personnage,
avaient promené la tête-de-loup dans les coins les plus
secrets du bâtiment.
Survient enfin un jeune surnuméraire, qui, plus heu
reux que ses collègues, rapportait triomphalement une
toile d'araignée magnifique.
Où diable avez-vous trouvé cela, mon petit lui
demanda le chef de bureau, du haut de sa grandeur.
Monsieur, sur votre encrier, répondit l'adolescent
avec une feinte naïveté.
On devine la confusion du chef et la joie des commis
ce mot mais ce qui étonnera peut-être, c'est que le chef
de division, en homme d'esprit qu'il est, a voulu, dit-on,
récompenser le jeune auteur de cette franche réponse en
lui faisant donner douze cents francs d'appointements.
sixiiide. Marché aux grains du 22 Octobre 1849.
les divers portefeuilles M. Thorbecke l'intérieur, M.
Nedermeyer-Van Rosenthal la justice; M. Van Hons-
beeek aux colonies; M. Storm Van'sGravenzende la
guerre; M. Terbruggen-Ilugenhollz la marine et .M.
Van Bosse aux finances. Les cultes sei'airnt partagés entre
les ministères de l'intérieur et des affaires étrangères: le
titulaire de ce dernier ministère n'est pas connu.
AXGLETEtiRF. - loxdrbs, 19 octobre. Hier
le comte et la comtesse de Neuilly, accompagnés du prince
de Joinville, du duc d'Aumale, du prince Alexandre et
du prince Philippe de Wurtemberg, se sont rendus
Windsor et ont passé une partie de la journée avec la
reine et le prince Albert. LL. MM. et LL. AA. RR.
sont retournées, dans l'api-ès-midi, Claremont.
Le baron de Brunow, ministre de Russie, a eu hier une
conférence avec lord John ltussell.
AUTRICHE. On dit que le baron Neumann ex
envoyé Florencesera chargé du poste d'envoyé
Bruxellesen remplacement du comte Woyna, qui se
retire pour des l'aisons de santé. On dit que le comte Col-
loredo a l'intention de se retirer de son poste d'ambas
sadeur Londres.
llO.\(«ltlE. pestii13 octobre. Hier après-
midi est arrivé de Vienne un courrier portant l'ordre de
ne plus exécuter de condamnations capitales. Nyory,
Pérengic et Sluller, condamnés mort n'ont pas été exé
cutés aujourd'hui.
Treize généi'aux magyars ont été pendus Arad le 6
comme Batlhyani a été fusillé Pesth. C'est aussi infâme
que le meurtre hideux du ministre de la guerre Latour
dont on a voulu ainsi cÉi.énrieit l'anniversaire!
ITALIE. Kane, 9 octobre. Depuis trois jours 1
le général espagnol Cordova est Rome, logé l'Hôtel de
la Minerve. Le général Rostolan a été le voir avec plu
sieurs auti-es ofliieiers d'état-major, mais en habit bour
geois, parce qu'on n'avait pas permis au général espagnol
d'entrer Rome en uniforme. Les français l'ont conduit
la porte S' Pancrace pour lui faire voir leurs exploits.
Voici une autre victoire par laquelle les romains peu
vent consoler un peu leur amour-propre national blessé
de tant de manières. Le 7 courantle maître d'armes
Napoléon Parise, donna un assaut d'armes au palais Sini-
baldi; un tambour-maitre, sept sergents et deux soldats,
tous français et maîtres d'armes dans les régiments se
présentèrent, et ont été tous battus par Parise et par le
brave Cerotti.
On s'entretient beaucoup d'un courrier extraordinaire
russe qui vient d'arriver Naplesavccun ultimatum, mais
on ne sait quel propos. Il parait qu'il s'agit d'un arran
gement général des affaires d'Europe.
Le canon, qui avait cessé, depuis quatre nuits, de don
ner le signal de la retraite, s'est fait entendre hier l'im-
proviste11 heures et demie du soir. Beaucoup de
personnes qui se trouvaient éloignées de leur domicile
furent arrêtéesce qui causa de nouvelles dissentions et
de nouvelles colères.
Ce malin a paru un décret, signé Le Rouxau préfet
de police, qui défend de jouer et de chanter dans les rues.
Il parait que nous avons deux préfets de police, un
Français et militaire l'autre Italien et prêtre. Cela a
pi^bablement pour but de nous embrouiller davantage.
Le général Rostolan s'est rendu hier dans les plaines
d'Acquacctosa où il a passé en revue le. corps de l'artil
lerie et du génie. En passant sur le Corno, accompagné de,
son état-major, il a été salué par quelques sifflets. Il était
précédé par huit chasseurs cheval, la carabine au poing.
Il était défendu sur les côtés par une file de chasseurs et
suivi par une arrière-garde de 80 hommes la crosse de la
carabine sur la poitrine et le doigt sur la gâchette.
Le vicaire intendant du palais du Vatican, a donné la
permission aux ouvriei-s qui préparent les appartements
du Souverain Pontife, de travailler les fêtes et dimanches.
On écrit au Statuts):
Vous savez quelle terreur règne Naples. Le soupçon
et la peur s'en prennent aux hommes les plus pursles
plus célèbres, les plus haut placés par leur capacité. Scia-
loga et Savarcse sont au nombre des nobles napolitains
qui fuient les haines implacables. Ils sont, comme tant
d'autres, coupables de leur fidélité au serment qu'ils ont
prêté aux institutions constitutionnelles.
Dans la cour romaine, l'intrigue du palais a complète
ment triomphé pour le moment le palais est la discré
tion de ceux qui sacrifient aux passions d'une secte cupide
et vindicative, le pape, l'avenir de son pouvoir temporel,
l'influence de l'Église catholique. On ne veut plus en
tendre parler du retour du pape Rome, et par un calcul
mondain on laisse dans l'abandon le siège de Saint-Pierre
on méprise les conseils de la France, qui n'a gagné sa
faiblesse qu'une résistance toujours croissante.
Les membres de la cour pontificale ont été pendant
quelques jours dans de graves appréhensions, la nouvelle
étant venue de Rome que la diplomatie française, irritée,
voulait prendre en main toute l'administration. Mais
comme on a bientôt vu que ce n'était là qu'une menace
en l'air, une bravade sans effet comme la lettre du pré
sident, les conseillers de la résistance ont relevé la tête
et vantent plus que jamais l'efficacité de leur politique.
Le saint-père est toujours très-préoccupé. La con
versation qu'il a eu ces joui's derniers avec des hommes
recommandables et de bons ecclésiastiques, la communi-
Un prix de 5,000 francs sera décerné l'auteur du
plan (qui aura été jugé le meilleur) du monument
ériger Bruxelles eu commémoration du Congrès na
tional.
A Tournai on est la 4e représentation de l'abonne
ment, et l'opéra même n'attire pas le public. Le direc
teur a fait venir les Divinités aériennes qui donnaient
des représentations Bruxelles.
sorte
NOMBRE
prix
de gbaixs.
d'hectolitre.
PAR HECTOLITRE.
FR. C.
FR. C.
103
16
18
52
9 25
10 50
116
8 96
9 48
Avoine
106
5 44
6 55
14
9 50
10
18
8
8 25