L'adjudication publique des barrières a eu
lieu et une augmentation d'environ 6.000 francs
en a été le résultat Pour les roules de la pro
vince. il v a une différence en plus de fr. 1,090.
VILLE D'TPRES.-f.#vSEiL (•■■IUL.
Suite et fin de la séance publique du Mercredi, 2 4
Octobre i8ig.
A l'heure indiquée de neuf heures et demie, les
conseillers sont en nombre. Sont absents M \I. Beke,
Pierre; Vandermcersch, Gérard, et Boedl-Lucien.
On continue l'ordie du jour.
On s'occupe de la demande du sieur Nuylten,
tendant oblenirsur le fonds pour l'encouragement
de la bâtisse, une somme de 2,000 francs, rem
bourser par dixième, sans intérêt, titre de subside
pour la reconstruction d'une façade de maison en
bois, sise rue des Fripiers. Comme d'après le plan
déposé par lui, l'étage sera peu élevé, 011 propose
de lui allouer 700 francs, s'il exécute le plan sou
mis au Conseil et 1,000 francs s'il cousent ajouter
un second étage, de manière mettre la nouvelle
façade, quant la hauteur, au niveau pour ainsi dire
de la maison qui lui est juxtaposée.
Après avoir discuté une question huis-clos, le
Conseil s'occupe de l'examen du budget de la ville
pour l'exercice i85o. Le premier chapitre, recettes
extraordinaires, n'offre rien de remarquable; la
recette du collège communal est diminuée de 600
francs, par suite de la diminution du miner val pour
le cours industriel et commercial, qui est en même
temps l'équivalent d'une école primaire supérieure,
la rétribution n'est fixée qu'à deux francs par mois,
six francs par trimestre.
Nous voyons figurer 2,000 francs comme subside
de l'État, jiour la construction d'égoûts, et une
somme de fr. i3,340-i7 pour la construction des
forges, maréchalerie et salle de voltige.
Les travaux de dévasement pour l'étang de Zille-
beke ont coûté l'année dernière fr. i5,207-51 et
un crédit de i5,ooo francs pour i85o est alloué au
budget. Le 2* de ce chapitres'élève fr. (19,529 1
Le chapitre 11 contient les recettes ordinaires. Le
produit des taxes communales est estimé 102,000
francs; les chiffres présentent peu de variations
avec ceux du dernier budget, cependant une dimi
nution de 5,ooo francs se fait remarquer sur l'in
demnité du casernement. Le produit de ce chapitre
est de fr. i58,Hg6-a6.. Total Jes recettes du budget
fr. 128,425-43.
A la division des dépenses, peu d'observations
sont faites, car presque tous les crédits ne sont
portés qu'en vertu d'un vote antérieur du Conseil.
Les frais d'administration sont peu de choses près
lesmêmesqiiel'an passé. Un crédit de 12,000 francs
se trouve porté pour literies militaires. Au 2'
l'éclairage public exigera, par suite de la cherté des
huiles, une allocation de 10,000 francs.
Au chapitre 2, une somme de 10,000 francs est
allouée litre de subside au bureau de bienfaisance.
Le Conseil revenant sur une demande de cette insti
tution charitable portée l'ordre du jour, décide
qu'il n'y a pas lieu de fournir un crédit supplémen
taire et qu'elle veuille procéder la confection du
compte de 1 8, sans que l'insuffisance de ressource
présumée ail été comblée. On verra après la pré
sentation du budget, quelle sera la situation finan
cière de cette administration, et dans le courant de
l'année, on prendra alors telles mesures que de
besoin.
Le Conseil fait huis clos le partage de la somme
de 2,5oo francs portée au budget sous le titre de
subside de jeunes artistes et encouragement des
beaux-arts.
Les dépenses imprévues sont considérables pour
i85o et on y remarque entre autres, la construction
d'uu manège provisoire, pour 3,aoo francs. Le total
de la 2* division est de fr. 168,2 10-01.
A la 5* division,on remarque avec satisfaction que
la dette ancienne ne figure plus au budget. Au cha
pitre 4, (dépenses facultatives et d'agrément), la
restauration des halles, les travaux l'étang de Zil-
lebeke et la construction d'uneécolede marechalerie
enlèvent la plus forte part de la partie disponible
de ressources de la ville. La restauration de la salle
de spectacle y intervient pour 3,000 francs, moitié
de la totalité des dépenses présumées.
Une somme de 1,000 francs pou rachat de métiers
reste disponible pour fournir une facilité aux ou
vriers qui voudraient se livrer la fabrication dts
tissus. Si le crédit ne peut s'utiliser ainsi, 1111
membre propose de le considérer comme première
mise de tonds pour la création d'uu atelier d'ap
prentissage, et le Conseil autorise le collège faire
les démarches nécessaires pour parvenir doter la
ville d'un établissement aussi utile.
O11 s'occupe aussi de la création d'une institution
de jeunes filles qui servirait en même temps d ecole
modèle pour la fabrication des dentelles. Ces ques
tions seront mûrement examinées et feront sous
peu l'objet de l'examen du Conseil. Le total de la
3* division s'élève fr. 5g,85g-56, et le budget est
volé avec un excédant de fr. 355-86.
La séance est levée.
Société d'Agriculture de Fnrnes.
M. Bortier assistait la dernière séance de la société
d'agriculture de l'arrondissement de Furnes; il était ques
tion de la protection accorder l'agriculture différentes
opinions y ont été émises par les membres présents après
une discussion assez confuse dont le Furnes-Ambacbt
rend compte, la réunion allait formuler une opinion en
faveur d'un droit de protection percevoir pour 1 agri
culture, lorsque l'honorable M. Bortier a émis les propo
sitions suivantes
1° La démolition des fortifications de Nieuportforti
fications qui en moins de vingt années, ont dévasté, deux
fois, toutcsles terres du Furnes-Ambacht par des inonda
tions
2° Diminution de l'impôt foncier;
5" Augmenter et faciliter l'écoulement des eaux du
Furnes-Ambacht
4" Création du crédit de l'agriculture, afin que le cul
tivateur puisse lever de l'argent raison de 2 p. c.
5° Abolition des droits de barrière, ponts et écluses
en faveur des matières employées amender les terres
G" Octroi de baux long terme
7° Eriger la culture en science
8° Créer Bruges une école d'agriculture.
Toutes ces propositions ont été accueillies avec une ex
trême faveur: M. Lcplaeseu! a combattu celle de raser les
fortifications de Nieuport: .Mais M. Leplae, qui en avait
fait la critique un peu la légère, s'est empressé de se
rendre aux bonnes raisons développées par M. Geerbrant,
de Nieuport; la démolition sera bientôt l'ordre du jour
dans toute la Belgique, parce que chacun commence
comprendre la parfaite inutilité de conserver des forte
resses qui ne servent qu'à ruiner le pays et faire le
malheur des villes qui en possèdent.
ACTES OFFICIELS. instruction primaire.
Ont été admis au serment, les instituteurs désignes
ci-après, dont la nomination a été reconnue régulière
ment faite, aux termes des 2" et 5" alinéas de l'art. 10 de
la loi du 23 septembre 1842, savoir
Dans la province de la Flandre occidentale
Le sieur Vanden Amccle (Louis), nommé, avec l'au
torisation du gouvernement, le 48 mai 1849, aux fonc
tions d'instituteur cummuual Vlainerlinghc, en rem
placement du sieur Dezutterdécédé. Arrêté du
gouverneur, en date du 5 juin 1849.
Le sieur Van Biesbrouek (Charles), nommé, avec
l'autorisation du gouvernement, le 19 juillet 1849, aux
fonctions d'instituteur communal Langhemarcqen
remplacement de son père, Van Biesbrouck (Jean), dé
cédé. Arrêté du gouverneur, en date du 24 août 1849.
Le sieur Verhille (Edouard), nommé, avec l'autorisa
tion du gouvernement, le 24 août 4849, aux fonctions
d'instituteur communal Neuve-Église, en remplace
ment du sieur Verhille (Hcnri-Désiré), décédé. Arrêté
du gouverneur en date du 5 septembre 1849.
Par arrêté royalen date du 25 octobre 1849, la dé
mission offerte par le sieur Logie (Dominique), de ses
fonctions de juge-suppléant la jnsticc de paix du canton
de NVervicq, arrondissement d'Ypres, est acceptée.
Pendant la foire qui s'est tenue récemment Tcrmonde,
un meurtre a été commis. Un jeune homme des environs,
fils d'un fermier, et d'une conduite très-régulière, a été
trouvé inanimé près du pont. Il avait reçu dans le dos
plusieurs coups mortels l'aide d'un instrument piquant
et tranchant. L'auteur du crime est encore inconuu.
On écrit de Liège, le 27 octobre:
Hier, 11 heures, le roi et l'archiduc vicaire de l'em
pire sont allés visiter les établissements métallurgiques
du bassin de la Meuse: les sociétés des Hauts-Fourneaux
de Sclcssin, des Hauts-Fourneaux et Fonderie de fer
d'Ougréc, de John Cockcrill et de l'Espérance, Seraing,
la belle cristallerie du Val-St-Lambcrt et les établisse
ments de la 4 ieille-Monlagne, Angleur. Les augustes
visiteurs ont tout examiné avec beaucoup d'attention et
se sont fait expliquer les procédés de fabrication dans
leurs plus minutieux détails. S. M., qui n'avait pu visiter
1 établissement du al-St-Lambert, lors de son dernier
voyage Liège, y est restée cette fois avec son hôte im
périal, pendant deux heures, et ils ont examiné avec soin
les produits si nombreux et si variés dont ils se sont mon
trés fort satisfaits.
Lc roi et 1 archiduc ne sont revenus de leur excur
sion qu a heures et demie, et se sont mis table six
heures.
Outre les personnes de sa maison et celles de la suite
de I archiduc, M. Wethnal et sa famille, les chefs des di-
xeis serv ices administratifs de la province, le recteur de
notre université et les officiers supérieurs de la garde ci
vique avaient été invites ce banquet, qui ne comptait,
comme la vieille, qu une trentaine de couverts environ.
Pendant le dincr, la musique du 1' régiment de
ligne n a cessé de se faire entendre.
A 9 heuresles invités ont pris congé du roi et du
vicaire de l'empire, qui sont restés ensemble fort tard, et
ont reçu, vers onze heures, une fort belle sérénade, don
née par la musique des chasscurs-éclaireurs de la garde-
civique.
Ce matin, vers 10 heures, S. M., accompagnée de
son aide-de-camp le général Goblet, de M. le général
Capiaumont, commandant la division territoriale, de M.
le gouverneur de la province, de M. le bourgmestre
Piercot, de M. l'architecte provincial Dclsaux, de .M.
Wettbnal, etc., en simple habit de ville est allée pren
dre l'arehiduc vicaire de l'empire et sa suite et ils sont
partis pour visiter les forts et les divers établissements de
l'État que possède notre ville.
Les augustes voyageurs ont commencé par la cita
delle, et de là ils doivent visiter successivement l'ancien
palais des princes-évèqucs de Liège, la Fonderie de ca
nons, la Manufacture d'armes de l'État et la Chartreuse.
Ce soir, le roi donne un nouveau banquet, auquel
ont été invités divers fonelonnaires civils, les membres
de la députation permanente et les chefs des établisse
ments industriels que S. M. a visités hier.
n On dit que S. M. restera dans nos murs jusqu'à
Lundi.
EÏIIJiBECBS.
FR ANCE. Paiiis, 28 Octobre. Les journaux
de Paris publient la dépêche télégraphique suivante,
reçue hier Paris, et qui confirme, sans entrer dans les
détails, la nouvelle que notre correspondant de Vienne
nous a transmise dans le post-scriptum de la lettre que
nous avons reçue hier matin.
Le général de Lamuricière M. le ministre des affaires
étrangères.
Saint-Pétersbourg, le 18 octobre.
Le comte de Ncsselrode a notifie hier l'envoyé ot-
toman que l'Empereur, prenant en considération la
lettre du Sultan, se bornait demander que les réfu-
giés fussent chassés de Turquie.
Fuad-Effendi regarde l'affaire comme arrangée.
M. de Falloux est arrivé hier Paris pour faire les dis
positions du départ que l'état de sa santé rend indispen
sable. Avant de quitter Slors, M. de Falloux a reçu la
visite de M. de Pcrsigny, envoyé par le président de la
République pour s'informer de la convalescence du mi
nistre et lui exprimer le désir et l'espoir d'un prompt ré
tablissement. Les prescriptions impérieuses des médecins
obligent M. de Falloux s'éloigner momentanément des
affaires. Ce matin il s'est rendu chez M. le président de
la République pour lui remettre sa démissionqu'il lui
avait déjà fait annoncer par M. de Pcrsigny. Demain il
quittera Paris pour s'acheminer vers le Midi. (Patrie.)
On lit dans la Presse:
Au moment de mettre sous presse, nous apprenons
que M. le général d'IIautpoul, trouvant insuffisante la
note du Moniteur de ce matin, qui ne l'investit des pou
voirs diplomatiques que lorsque le temps de la mission
de M. de Corccllcs sera expiré, refuse de partir s'il n'est
immédiatement investi des doubles pouvoirs de général
en chef et de négociateur.
Des dépêches ont été envoyées hier matin M. de
Rayneval. Il doit annoncer au Pape le résultat des dé
bats de l'Assemblée législative sur les affaires de Rome,
et l'engager revenir au plus vite Rome, pour que les
troupes françaises puissent quitter Rome la fin du mois
de décembre prochainsans qu'il y ait danger pour le
gouvernement pontifical.
On annonce que le gouvernement a donné ses con
suls et agens en Italie l'ordre de ne point délivrer des
passeports aux Français qui avaient combattu dans les
rangs des troupes romaines lors du siège de Rome, et de
les prévenir que, s'ils rentraient en France, l'ordre était
donné d'instruire contre eux sous l'inculpation d'avoir
porté les armes contre leur pays.
11 n'y a pas lieu d'être surpris d'une sorte de temps
d'arrêt dans le développement du crédit de l'Étal. La
lloursc sort peine d'une crise avortée qui avait fait naî
tre de graves inquiétudes, heureusement dissipées pour
le moment, mais qui peuvent se reproduire chaque
instant. Il est donc assez naturel qu'il y ait un peu de
défiance et de retenue dans la conduitc'des capitalistes
qui n'osent se livrer franchement la hausse.
Nos fonds semblent avoir grand'pe.ine franchir le
cours de 88 qui semble devoir jouer le rôle que le cours
de 90 fr. a rempli avant le coupon.
C est une bien belle chose, sans doute, que la répu
blique assiégée par le socialisme, le communisme, le
cabétisme, le fourriérisme et autres idées qui se disent
nouvelles, mais toutes ces grandes choses ne sont point
sans inconvénient au point de vue du crédit et de la for
tune publique.
La France était naguère la tète du crédit européen
1 Angleterre seule lui disputait la première place. Au-
jourd hui nous marchons en cinquième ou même en
sixième ligne.
L'Autriche elle-même, dont les provinces viennent
d'être ravagées par la guerre civile, l'Autriche voit ses
fonds publics cotés 9'i, tandis que les nôtres atteignent
grand peine le cours de. 88 fr. C'est une grande et belle
chose sans doute, nous le répétons, que laliberté, égalité
et fraternité, mais nous ne sommes pas Lieu sûrs que
cela vaille ce que cela coûte.