Les dépéceurs, après avoir retiré la peau de cet animal, en livrent les chairs quelques femmes qui s'empressent de les faire cuire et de s'en nourrir. Quelques jours après, deux de ces femmes sont atteintes au bris par des pus tules qui présentent le caractère d'une affection char- boneuse. Les médecins consultés, après avoir examiné les restes putréfiés de la vache si imprudemment con sommée, reconnaissent que cet animal est mort de la maladie connue vulgairement sous le nom de charbon. L'une des malades, conduite l'hospice de Mnrlaix, v a reçu le traitement nécessaire et se trouve aujourd'hui convalescente; l'autre, moins gravement affectée, a été guérie au bout d'une semaine. AUTRICHE. Viesve, 28 octobre. Avant-hier l'empereur a reçu en audience particulière l'envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de la Porte, Constantin Musserus qui a eu l'honneur de remettre la lettre autographe du sultan S. M. S'il fallait en croire une lettre de Semlin, du 14, l'ex tradition de Kossuth aurait lieu dans le cas où il ne vou drait pas consentir embrasser l'islamisme, dit la Gazette de Presbourg. D'un autre côté le Lloyd dit que, d'après des nouvelles directes de Widdcn, il n'y a jusqu'ici que 6 réfugiés hon grois qui ont abjuré le catholicisme. Enfin la Gazette de Vienne a ajouté que deux ex-offi ciers impériaux le comte Florestan Bozwadowsky et le lieutenant-colonel Flainm viennent d'embrasser l'isla misme. HONGRIE. Prsth, 24 octobre. Le baron Signiund de Perenyi, ancien président de la table des magnats, a été exécuté aujourd'hui, ainsi que l'oblégat Szacavay, qui était Debreczin secrétaire de la diète et l'a présidé en cette qualité, et Czernalory, premier ré dacteur du Marczius Tinodotodile, petit journal dans le genre du Charivari de Paris. On n'est pas sur cependant que ce ne soit pas, au lieu de Czernatory, un conseiller au ministère sous le gouvernement républicain du nom de Czernus. D'un autre côté, cette nouvelle est confirmée par une dépêche télégraphique de la Gazette de Cologne, ainsi conçue: Vienne, 2G octobre. On nous écrit de Pesth que le vieux baron Perenyi, président de la table des magnats, et deux autres ont été pendus avant-hier, le conseil de guerre a prononcé, en outre, quinze arrêts, condamnant la mort par strangu lation. A Vienne, l'autorité militaire a signifié tous les libraires qu'ils eussent soumettre toute espèce d'écrit la censure avant de l'imprimer. ESPAGNE. Itl.iikisiu, 24 octobre. On lit dans la Espana Sœur Patrocinia est la fameuse religieuse des Plaies. Elle prétend avoir eu, ces jours-ci, plusieurs apparitions lui annonçant la nécessité de renverser le cabinet Narvacz, et autres histoires du même genre. Le célèbre chef carliste Marsal{Don Marcelin Gonfans), après avoir fait sa soumission au gouvernement d'Isabelle, a accepté la place de directeur d'une fabrique aux portes de Gérone. t 11 B-aîls divers. On écrit de Fécanip Un phénomène des plus rares a été remarqué jeudi der nier dans notre port. A trois heures de l'après-midi, la mer qui était encore deux heures monter, a baissé tout- à-cou;) d'environ 53 centimètres, elle a repris ensuite assez doucement le niveau qu'elle avait quitté, et a con tinué de monter jusqu'à près de cinq heuresheure laquelle elle a atteint sa hauteur habituelle. Le vent était alors sud-ouest, bonne brise. Un braconnier se trouvait l'affût le 18 octobre der nier, sur le territoire de Lapeyrouse (Ain) il était sans permis de chasse. Un gendarme de la brigade de Villars survient, le surprend en contravention et s'avance pour lui déclarer procès-verbal. A cette déclaration, le chas seur riposte par un coup de fusil bout portant qui at- ils prêteront serment de fidélité et d'obéissance; ils seront soumis aux lois et règlements qui régissent les Anglais, et leurs magistrats, choisis parmi les blancsseront la nomination du gouverneur. Yambo prit quelques minutes pour réfléchir: Les lois qui donnent aux Anglais le bonheur et la sécurité ne sauraient être mauvaises pour les noirs, lors qu'ils seront, comme les Anglais, des hommes libres; j'accepte. Quant aux esclaves restés dans le devoir, reprit M. Trelaunay, le fait seul de leur soumission et de leur fidé lité indique suffisamment que les planteurs auxquels ils appartiennent, ne se sont point écartés, leur égard, des lois de l'humanité. Cependant je ne te cacherai point que ta demande en ce qui les concernes'accorde trop bien avec mes sentiments personnels, pour que je refuse de la prendre en considération tu peux donc compter que le bon vouloir et le zèle ne me feront point défaut pour faire disparaître complètement des abus que je n'ai cessé de déplorer. J'y compte. Ai-je répondu convenablement toutes tes exi gences? Je me déclare satisfait. Mais, moi, je ne le suis pas encore, reprit M. Tre- teint le malheureux gendarme au bas-ventre et la main gauche. 11 n'a pas succombé mais sa blessure est exces sivement grave il est marié et père de quatre enfants. Le coupable a été arrêté et a fait l'aveu de son crime. Les époux Manning. A la sortie de l'audience de la cour criminelle centrale, Maria Manninga conservé toute son effervescence: elle déclamait avec rage contre son défenseur qui n'avait pas fait entendre tous les témoins décharge. On lui a offert quelque nourriture, elle a re fusé. Manninga refusé également, mais avec douceur. Il a fallu presque la faire monter de force dans la voiture, tandis que Manning a pris place tranquillement dans une autre voiture. Les voitures ont pris aussitôt la route de la prison de Horsemonger Lane. Une fois en voiture, elle disait: Je n'ai pas voulu dire un seul mot Manning, ce misérable qui m'a perdue. En disant cela, elle frappait du poing sur les coussins de la voiture. Aperçevantsur les murs de larges pencartes qui annonçaient la publication de tout ce fameux procès, elle s'écriait, grinçant des dents: Manning est un lâche 1 Lorsqu'elle est entrée dans la prison et qu'elle s'est vue entre les mains des gardiennes, elle a fondu en larmes et elle frappait souvent du pied. Manning, arrivé dans sa cellule, s'est laissé tomber sur une chaise, et la tête appuyée dans ses mains, il parais sait se livrer aux plus sombres réflexions. On dit que l'exécution aura lieu au 12 novembre. L'affaire ne pourrait être portée devant la chambre des lords pour une revision que sur un fiât du procureur- général, qui n'en délivrera pas certainement. Le chape lain de la prison prodigue ses consolations aux deux condamnés. Toutes les précautions sont prises dans la prison pour empêcher Maria Manning d'attenter ses jours, tout étant craindre canse de sa violence excessive. Manning, beaucoup plus résigné, semble disposé faire des aveux. La première fois que le chapelain s'est présenté auprès de Maria Manning elle a refusé de l'entendre, disant qu'elle avait été condamnée injustement. On dit que le chapelain, M. Roe, a reçu des aveux très- importants des deux condamnés. Il est probable qu'ils ne seront connus qu'après l'exécution, attendu que le révérend chapelain considère ces aveux comme étant tout fait confidentiels. AIcuHrc d'un mari par sa frnune. Une jeune femme de dix-neuf ans, aux traits presque enfantins, comparaissait samedi devant la cour d'assises de la Seine sous l'inculpation de meurtre dans des cir constances déplorables. Voici les faits relevés par l'accu sation. Le nommé Blé, ouvrier cordonnier, âgé de vingt-trois ans, habitait avec Joséphine Chatin sa femme un loge ment l'entresol, rue Mouffctard, 26; le logement était composé de deux petites pièces communiquant ensemble; la première servait d'atelier et de cuisine, la deuxième de chambre coucher. Le 2a juillet 1849, Blé sortit le matin. Vers midi, son père et sa belle-mère qu'il avait invités dînerse pré sentèrent chez lui, et, ne le trouvant pas, allèrent le joindre la Montagne-Sainte-Geneviève, chez un mar chand de vin, devant la boutique duquel il jouait au siam. Us revinrent ensemble rue Mouffctard. Cependant Blé n'avait pas d'argent pour faire les frais du repas. Il alla, accompagné de son père, mettre le châle de sa femme au Mont-de-Piété, et revint aussitôt apporter les vivres ré- sultantdu produit'de l'engagement. Pendantque son père apprêtait le repas, il demanda sa femme 10 centimes pour aller acheter quelque chose. Celle-ci accompagna son refus d'injures; et comme son mari s'apprêtait sortir et passait de la chambre coucher dans la chambre de travail Tiens, rosse, voilà ton argent! s'écrie-t- elle, en lui appliquant un vigoureux soufflet. Blé frappa sa femme, qui le frappa lui-même de nou veau. Comme son mari la menaçait de la battre le soir, launay en élevant la voix. Yambo le regarda avec étonnement. Écoute-moi bien, poursuivit le gouverneur dont la physionomie prit alors le même air de sévérité que s'il avait parlé en vainqueur: de toutes ces clauses sur les quelles nous sommes tombés d'accord, pas une seule ne sera ratifiée avant que j'aie obtenu une réparation écla tante. Une réparation Trois cents braves soldats, attirés dans un piège horrible, ont été massacrés; leurs mânes demandent ven geance. J'exige donc, etsur ce point, je suis résolu ne pas fléchir, j'exige qu'on livre ma discrétion le cri minel auteur de la catastrophe de Nauny. Yambo se leva Non, s'écria-t-il d'une voix énergique, non, une pa reille clause ne peut être acceptée, livrer l'homme qui nous devons la victoire ce serait une trahison une lâ cheté mille fois plutôt la guerre! La guerre, soit, dit M. Trelaunay en se levant son tour. Mais le front devenu soucieux de Yambo s'éclaircit tout-à-coup. Il ne sera pas dit, reprit-il avec calme, que j'aurai mis en balance la liberté de tous et la vie d'un seul elle s'écria: Tu ne m'en feras plus d'autres; tu ne me balteras plus. Et se servant d'un tranchet saisi sur l'é tabli, elle le frappa en pleine poitrine. Blé fit deux ou trois pas en arrière, fut reçu dans les bras de son ap prenti, s'assit sur l'éscabeau, s'écouda sur l'établi et ren dit le dernier soupir. Le tranchet avait traversé et divisé l'artère, et une hémorragie considérable avait immédiate ment occasionné la mort. Cette scène a eu plusieurs témoins; la femme Blé est d'accord avec eux sur les points principaux et avoue son crime; seulement, elle a prétendu dès l'abord, qu avant de se livrer des actes de violence, elle avait reçu de son inari un coup de pied qui avait, il est vrai, a peine effleuré sa robe; elle a ajouté que les coups portés par son mari pendant la rixe étaient sans gravité, mais avaient dénoué sa chevelure ces deux déclarations paraissent inexactes, c'est l'inculpée qui la première a frappé son mariet avant de se servir du tranchet elle n'avait pas les che veux en désordre, elle connaissait du reste le danger du tranchet et son intention coupable s'est révélée par les paroles significatives Tu ne m'en feras plus d autres, tu ne me battras plus. A l'âge de quinze ans, la femme Blé a quitte le domi cile paternel pour se livrer au libertinage. La demande en mariage de Blé l'empêcha seule d entrer dans une maison de correction. Elle était enceinte lors du mariage,^ et Blé, qui ignorait cette circonstance, couvrit son pessé d'un généreux pardon. Sa conduite, des plus légère.,, a excité, de la part de son mariune jalousie manifestée par des discussions. Les débats n'ont offert aucun intérêt. La femme Blé a protesté de son répentir. Elle verse des larmes abon dantes. 11 a été reconnu qu'à peine le coup frappé, elle s'est jeté éperdue sur le corps de son mari, et l'a em brassé plusieurs reprises en sanglottant. L'extrême jeu nesse de l'accusée contraste avec les faits incriminés. L'accusation a été soutenue par M. l'avocat-général Meynard de Franc, et la défense présentée par M0 Cadillan. Le jury a rendu un verdict affirmatif sur toutes les questions, en accordant l'accusée des circonstances atténuantes. La femme Blé a été condamnée dix années de réclusion Dlim iii: u'Vi'iii s. du 3 Novembre 1849. Les prix du froment ont monté de 40 centimes l'hec tolitre. 345 hectolitres se sont vendus de fr. 15-20 17-60; en moyenne fr. 16-40 l'hectolitre. Le seigle s'est vendu avec une hausse de 80 centimes l'hectolitre. 38 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 10-40 11-20; prix moyen fr. 10-80 l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans les prix de l'avoine. 24 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 6-50 7 fr.; prix moyen fr. 6-75 l'hectolitre. Il y a eu 50 centimes de hausse sur les prix des fèves qui se sont vendues raison de fr. 10-40 l'hectolitre, en moyenne. 42 hectolitres ont été exposés en vente. Les prix des pommes de terre n'ont point changé. 1,900 kilogrammes se sont vendus raison de fr. 5-75 les 100 kilogrammes. État-ci vu. iiTpres, du 28 Octobre au 5 Novembre. Naissances sexe masculin 2. Sexe féminin 4. Total 6. Mariages: Verfaillie, Désiré-Jean, âgé de 58 ans, com mis d'inspection, et Van Iluutte, Marie-Adèle-Jeanne, âgée de 31 ans, particulière. fyteca, Charles-Louis, âgé de 25 ans, journalier, et Durnez, Rosalie, âgé de 25 ans, dentellière. Décès DeJonghe, Pauline, âgée de la ans, dentellière, célibataire, rue de Menin. LecontcJeanne-Thérèse, âgée de 69 ans, journalière, veuve de Thomas Treve, rue de Menin. Bourg, Joseph-Constantin, âgé de 58 ans, journalier, époux de Jeanne-Thérèse Lagasrue des Chiens. Poupart, Jean-Baptiste-Émile-Alphonse, âgé de 35 ans, écrivain, célibataire, Marché au Bois. Vlae- mynck, Sophie-Mélanie, âgé de 8 ans, S1 Jean-lez-Ypres. Enfants au-dessous de sept ans Sexe masculin 5. Sexe féminin 1. Total 6. donne-moi ta parole; je te donne la mienne; dans deux jours, pareille heure, nous t'attendrons au pied de la montagne, 1 entrée de la plaine; là, en échange de l'acte qui.consacrera notre affranchissement, les prison niers que nous avons faits se reront rendus, et l'auteur de la catastrophe de Nauny sera remis en ton pouvoir. Yambotoujours accompagné du colonel, eut peine pris congé de M. Trelaunay et quitté Santiago de la Véga pour retourner auprès des siens, que la nouvelle de la conclusion du traité de paix se répandit dans toute la ville. La conduite du gouverneur, généralement approu vée, rencontra cependant quelques détracteurs: Quelle faiblesse! disait l'un d'eux et quelle honte pour la colonie de se laisser imposer des conditions par une poignée de nègres révoltés Permettez, monsieur, répondit un officier qui por tait son bras en écharpe, je ne vois en aucune façon que, dans tout ceci, il y ait honte pour la colonie ce n'est pas nous qui avons été demander la paix aux rebelles; ils sont, pardieu, bien venus eux-mêmes nous l'offrir. Nous ne la subissons donc pas, mais nous l'acceptons ce sont deux choses essentiellement distinctes. Nous croyons inutile d'ajouter que l'auteur de ce subtil raisonnement était notre ancienne connaissance, le capi taine Ivv, la suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 3