JOIRML D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. teacqmleunjo, Jcu<3l, 22 Novembre 1849. INTÉRIEUR. Vcnisc el l'Archipel. 1r ai^®(gQir55ir—1 ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. I Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. YPRES, te 21 Novembre. La discussion de l'adresse promet de mar cher rondement la Chambre des représen tants quatorze paragraphes sur.dix-neuf, sont déjà votés. La discussion générale a été close après un discours de M. Le Lièvre. Les aveux les plus naïfs ont été faits concernant les Flan dres. Les représentants qui, il y a un an, voulaient des remèdes héroïques, des choses impossibles, sont arrivés convenir que la si tuation s'est améliorée. Il y en a qui croient devoir attribuer cet aspect plus favorable la fécondité du sol qui pendant deux ans a donné d'abondantes récoltes. Mais si la vie animale est meilleur marché, elle n'est pas pour rien, et encore faut-il que l'ouvrier travaille et gagne quelque chose pour pourvoir sa subsistance. Le travail qui, l'aide des modifications dans les conditions de la fabrication des étoffes, a repris partout, donne l'ouvrier une rémuné ration convenable et lui permet de suffire aux besoins de sa famille. C'est cette malheu reuse obstination du gouvernement et du clergé de ne vouloir que le maintien de l'ancienne in dustrie linière, qui a aggravé la misère des Flandres. Aujourd'hui, sans moyens héroïques, on est arrivé arrêter le paupérisme et si l'on continue les efforts que l'on fait actuellement, nos ouvriers retrouveront peut-être leur an cienne aisance. Il s'agit de bien pénétrer nos populations de la nécessité d'avoir, en matière de lissage, plu sieurs cordes son arc et si I on peut exécuter plusieurs espèces d'étoffes on a la chance d'en trouver une qui permettra de gagner un salaire convenable. Les représentants qui actuellement confessent l améliorationil y a un an déses péraient de trouver un remède des maux qui paraissaient incurables. Le conseil provincial de la Flandre occidentale adans sa session extraordinaire de 1848, exprimé l'espoir qu'avec une meilleure répartition de la population l'intérieur, et de nouvelles industries introdui tes parmi nos tisserandson parviendrait arrêter le flot du paupérisme. Celle assemblée a vu juste et sans millions que des soi-disant amis des Flandres voulaient gaspiller, sous prétexte défaire renaître la prospérité, leministèrelibéral appuyé dans ses projets par le conseil provin- [Suite.) Je me livrais sans réserve ce prestige. Mon plan de voyage, tel que je l'avais tracé en quittant l'Angleterre, embrassait la plus grande partie de l'Asie, que je m'étais promis de parcourir mais, fasciné paV la beauté solitaire de Venise, par ce mélange singulier de contemplation et de volupté, je pensai que, dans aucun autre lieu de la terre, mes heures ne pouvaient s'écouler avec une succes sion plus douce et une harmonie plus paisible. J'oubliai donc entièrement mon premier projet: devenu Vénitien par l'âme et la pensée, je louai sur le grand canal un pa lais en ruines, dans lequel je m'installai. Ma famille elle- même était vénitienne; mes ancêtres avaient habité Venise, ils avaient fait partie de cette aristocratie commerçante et guerrière, dont le souvenir s élève dans l'histoire, aussi majestueux que celui des praticiens romains._Jc n'ignorais pas que quelques-uns des tombeaux qui contenaient leurs cendres se trouvaient rassemblés dans une vieille église située dans un quartier peu fréquenté j'allai rendre vi site ces aïeux pleins de gloire, dont je portais obscuré- cial de la Flandre occidentale, a notablement amélioré la situation des Flandres qu'on s'em pressait déjà de mettre sur la même ligue que l'Irlande. ENCORE EA MÉDAILLE ÉGARÉE DE L'EXPOSITION DE GAND. Nous devons encore revenir sur celte affaire, car la Chronique de Courtrai quimieux iuspirée, eut bien fait de se taire dans l'intérêt de Mlle Pringiers, a donné dans son N° du 18 novembre, de nouvelles explications toutes aussi erronées que ses premières assertions. Plus que jamais, nous pouvons dire que sa religion a été surprise et qu'elle verse dans une erreur pro fonde. La réfutation qu'elle croit présenter des faits allégués dans notre article, ne prouve nullement que 1 intrigue attribuée la demoi selle Palmyre Pringiers ne soit pas vraie, mais elle tend faire dégénérer un aote inqualifia ble en une rivalité de boutique. Ni M. Raemakers ni M. Hammelrath ne se sont rendus, sans qualité, chez la demoiselle Palmyre Pringiers. Membre du jury, M. Ham melrath a été délégué par ses collègues pour tirer au clair cette substitution de personne, et l'on doit convenir que le fait en valait la peine, car il faut une certaine dose d'effronterie pour exécuter un plan aussi bien combiné que celui de M"0 Pringiers. Il importait de mettre ordre ce que de pareils faits deviennent dé sormais impossibles, car il n'y aurait plus de justice ni de mérite être récompensé, si le premier venu, sous un nom supposé, pouvait s'approprier une médaille. M. Raemakers, comme membre du jury, fut invité accompagner M. Hammelrath; les au tres membres du jury étaient absents de la ville. Ces Messieurs, en se rendant tîhez M11* Prin giers, n'avaient d'autreintenlion quedeconnaître le nom et la demeure de la personne qui était avec elle Gand et qui s'est fait décerner la médaille sous le nom de Virginie Braem. Mais il leur a été répondu, par la Demoiselle Prin giers qu'il n'y avait pas de Virginie Braem Courtrai, que celle qu'elle a engagé l'accom pagner Gand pour recevoir la médaille en litige, était une nommée Thérèse Braeye ou Breye, qui ne travaillait plus pour elle. Du reste, la médaille était en possession de MlloPrin- giers et l'indication demandée fut refusée par ment le nom jadis si respecté. Je me plus les contempler, sous leur dais de pierre ciselée et taillée jour comme la plus fine dentelleles mains religieusement jointes sur leur poitrine, et reposant des deux côtés de l'autel. En face de l'église, au milieu d'une petite place, laquelle conduisent des degrés que baignent les eaux d'un canal, s'élève la statue colossale de l'un de ces vieux héros. Lorsque je descendais de ma gondole, le vieillard, le cas que en tête et l'épée la main, semblait me saluer et m'accueillir. Si**1 piédestal les mots suivants sont inscrits: a la mémoire d'andré contarini (i), qui défit les génois', en 1380. Le jour anniversaire de cette victoire, les prêtres de la petite église chantent une messe pour le repos de l'âme du triomphateur; ce jour-là, je ne manquai pas de. m'y rendre. C'était un beau souvenir qui charmait ma pensée, et qui, en dépit des observations de la philosophie et de la démocratie modernes, me faisait sentir tout ce qu'il y a de poésie et de beauté dans l'institution de la noblesse j'aimais venir retremper, pour ainsi dire, mon âme dans elle qui avait ses motifs pour ne pas vouloir que la fille Braeye ou Breye fut en contact avec les membres jlu jury autrementque chezelle, où elle a été appelée. Ainsi donc, ces MM. n'ont usé d'aucune autre autorité morale que de celle de recevoir la médaille des mains de la Demoiselle Pringiers, quand elle fut bien convaincue qu'elle avait commis une erreur au moins très-sujette caution. Pour avoir l'air d'excuser M11" Pringiers, le journalCourlraisien invente une erreur de jury que nous pouvons assurer n'avoir jamais existée. Les noms gravés sur les médailles étaient ceux des ouvrières qui méritaient d'être décorées d'ailleurs aucune erreur n'était possible l'égard des dentellières de MUe Pringiers, car aucune n'avait été désignée par elle au jury comme méritant une distinction, abstention qui était forcée chez cette fabricante, puisqu'elle n'avait pas voulu faire connaître où les objets exposés avaient été exécutés. C'est sur l'initiative du j ury même, qu'une récompense a été décernéeà Lucie Legon et Virginie Braem, parce qu'on a ap pris indirectement, que ces ouvrières avaient travaillé aux fabricals en soie noire et blanche exposés par M11" Pringiers qui, elle, au con traire, les engageait nier toute participation la confection de ces œuvres, comme le prouve la lettre ci-jointe Kortryk, 22» Joly 1849. Joefvrouw Legon, Ik schry ve uw met veele haestc om tiw te laeten weeten aïs dat er een groot disput geweest heeft met Mr Amelraet voor zync werkingen hy pretendeert als dat wy zyne werkingen afgedaen hebben om aen de voilette te werken ik hebbe liet af geloogent ik hebbe gezeyd als dat er 3 werkingen *van Popcringhc naer uwen gekomen waeren om aen de voilette te werken en daj. gy de piquere gc- maekt hadde van het werk, dat deze werkingen mosten onder uwe oogen zyn om dat zy niet en hadden gemist van parkement. Nu schryvc ik u om dat gy zoude willcn om de werkingen seffens zenden om hun wel te zeggen dat gelyk is wie hun vracgt of zy aen de voilette gevrogt hebben dat zy zouden zeggen om dat zy uwe kennisse waeren dat zy al te inits een handje toegesteken hebben om de werkingen van Poperinghe te helpen, om dat zy altyd vreesden dat zy hun werk niet af en zouden gehad hebben tegen de expositie. Er zy différente heeren die espres naer Ypre koomen om te zien als ik niet geloogen en hebbe in het disput, en zy zullen al aile kanten gaen informeren om de waerheyd te weeten, ziet togs dat ik in geene affronten en koome en de werkingen van Mr Amelraet zouden ook konnen zeggen tegen Mr Amelraet of tegen andere dat zy uw geljolpen hebben aen parke- menten te steeken van patroonen die gy binst dezen tyd cette atmosphère de gloire antique. Un soir, le soleil avait conservé sa force et dardait d'a plomb, sur les marbres et les pierres de Venise, ces teintes pourpres et oranges que l'horizon des autres pays n'offre jamais. Je pénétrai dans la petite église de grands tom beaux rangés autour de l'autel lui servaient, pour ainsi dire, de rempart, et la lumière ardente qui flamboyait travers le vitrage allait tomber sur la grande croix, étin- celante au milieu de l'obscurité. Les tombes étaient voi lées de ténèbres: la croix seule apparaissait lumineuse. Pendant que l'on psalmodiait dans le chœur, je me tapis dans l'ombre que projetait un immense tombeau. Peu peu cette masse de clartés se mouvait dans l'église, et je suivais d'un œil attentif sa marche fantastique. Bientôt la tombe placée vis-à-vis de moi se trouva baignée dans un torrent de clarté douce qui semblait animer la physionomie du patricien de Venise, et rendre un funèbre sourire ses lèvres de marbre. Du fond de l'église jaillissaient des voix mélodieuses, des accens religieux qui priaient pour Contarini, et qui, glissant le long des voûtes noires, ve naient frapper mon oreille. La musique cessa je regardai autour de moi. Une fem-

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