voor on* maekte. Als er imant nu ook uw zoude sprekcn
van werk met zilver gemackt, zegt s tout en frank dat gy
noit zoo geen werk gczien en heeft, en loogent muer stijf
af dat gy nooit acn de voilette gevrogt en heeft, zegt zelfs
dat het uwe nooit genoeg miskoomen heeft dat gy de
werkingen van Popcringhe most naer zien.
Mr Amelraet zal ons al interest doen waer dat liy
koont, maer wy en geeven daer niet om, voor zoo veele
als dat wy nu in geene alîronten en koomen, want ik ben
zelfs bezig acn een schoon werk en als het wel uitvalt
het geene ik uw verzoeke ik zal het uw toen regt uyt
zenden of zelfs koomen en ik rckenc op uwe goedheid.
Met vele haeste,
PniNGIEDS rSoEL'US.
Acn Joufrrovw Legon, Tkourout-straet,
patronn werkinge. tut Ypre.
On allègue pour justifier la conduite de
Mlle Pringiers, l'envoi, son adresse, des let
tres de convocation et d'une médaille avec prière
de les transmettre ses ouvrières A Courtrai,
comme ailleurs, les lettres ont été adressées par
le jury aux autorités communales, avec invi
tation de les distribuer aux ouvrières des
exposants de leur localité. Comme il a été im
possible de découvrir Courtrai des dentel
lières ayant nom Lucie Legon et Virginie
Braeml'administration s'est adressée la
fabricanle et c'est ainsi que la Demoiselle
Pringiers a eu en sa possession les lettres de
convocation. Quant la médaille, elle a été
elle-même Gand avec une fille du nom de
Thérèse Braeye ou Breye pour la faire décer
ner, au moyeu d'une substitution de personnes,
celle-ci qui, d'après son aveu, ne travaille plus
pour elle, tandis qu'elle a renvoyé Ypres
Virginie Braem qui s'est rendu avec Marie
Legon Courtrai, dans l'espoir de recevoir
une décoration l'exposition de Gand. Nous
croyons donc qu'il appartenait au jury de dé
couvrir une rouerie aussi adroite et de déléguer
un ou plusieurs de ses membres, pour empê
cher que ses décisions ne soient audacieusement
violées.
Du reste, M. Hammelrath est en celte occasion
entièrement hors de cause, n'ayant pas pris part
l'exposition. D'ailleurs la conversation qui a
eu lieu le jour de l'ouverture de l'exposition avec
un personnage qui porte le plus intérêt l'an
cienne industrie linière et zélé prolecteur de
Mlle Palmyre Pringiers, au point de s'être
vanté de lui avoir fait obtenir le brevet et un
subside de 5,000 francs, a eu pour interlocu
teur un des exposants de la ville d Ypres et non
point M. Hammelrath comme 1 indiquepar
erreur, la lettre précitée.
Nous bornons ici l examen des allégations du
journal de Courtrai, en répétant une fois de
plusque la défense de l'acte posé par Mlle
Pringiers est loin d'être concluante et que la
lettre du 11 Novembre, postérieure la distri
bution des récompenses de l'exposition de Gand,
corrobore tout ce que nous avons allégué con
cernant la fabrication des dentelles exposées par
M"e Pringiers. Sans vouloir relever les nom
breuses inexactitudes dont cette missive four
mille, qui dépasserait les bornes d'un article de
journal. Nous croyons devoir faire observer
qu elle est loin d'offrir un cachet de spontanéité.
A l'élection communale qui vient d'avoir lieu
Bruxelles, sur 5,394 électeurs inscrits, 1,8 19
me était agenouillée devant l'autel elle ne semblait pas
me voir. Sa ligure était couverte d'un voile, qu'elle re
jeta sur ses épaules; ses yeux étaient attachés sur la terre;
ses mains s'élevaient, jointes ensemble, dans l'attitude de
la prière. Jamais créature si belle ne m'avait apparu dans
ee inonde; elle était très-jeune, blanche, pâle: une rou
geur passagère semblait révéler de temps autre les élans
d'une piété vive. Les traits de la jeune fille étaient déli
cats; leur contour avait cette précision finement arrêtée
et comme sculptée qui appartient spécialement aux fem
mes de Venise. Ses longs cils venaient toucher ses joues
transparentes, et sa chevelure noire, partagée sur un front
blanc, retombait des deux côtés en tresses dont l'éclat et
la dimension étaient peu ordinaires. A cet aspect, je res
tais surpris, oui, c'était bien là l'idéal de la beauté véni
tienne. Elle finit sa prière; elle passa la main sur son
front. Les chants recommencèrent, et ses grands yeux
noirs se levèrent vers le ciel avec une expression de mé
lancolie que je n'oublierai jamais.
Alors cette clarté éblouissante et mystérieuse du soleil
couchant, cette mélodie sainte, la solitude du lieu et la
beauté de l'apparition, produisirent sur moi un effet
étrange que je n'ai éprouvé qu'une seule fois. Il me sem-
seulement ont pris part au vole. M. Jules
Bartels a obtenu 1,040 suffrages; M. Gustave
Allard, candidat de Association libérale, seu
lement 757. M. Bartels, ancien conseiller com
munal, le même qu'on n'a pas voulu réélire en
1848, parce qu'on lui soupçonnait des tendances
républicaines, a été élu. L'Indépendance ajpute
qu'il a été patronné par le bourgmestre de
Bruxelles qui s'est mis eu opposition avec l'As
sociation libérale.
Jeudi, 22 Novembre jour de Ste Cécile, la
Société des Chœurs, en l'honneur de la patronne
de la musique, chantera le salut en église de
S* Martin, 5 heures du soir. Une quête sera
faite au profit des pauvres.
Après cette solennité un grand nombre de
membres de la Société des Chœurs se réuniront
en un banquet, qui aura lieu I Hôtel de la
Tête d'or.
Nous avons trouvé dans le Moniteurmen
tion d'une pièce présentée la Chambre par le
sieur Sjiaelen, avocat, Ypres, sur laquelle M.
Jacques a fait son rapport. Elle est assez excen
trique pour ne pas l'enterrer sans lui donner
le retentissement qu'elle mérite.
Voici le passage des Annales parlementaires
Le sieur Smaelen, avocat Ypres, présente des con
sidérations chaleureuses sur les événements de Rome: il
demande 1° que la chambre interpelle le gouvernement
sur la ligne de conduite qu'il se propose de suivre 2° que
la chambre manifeste sa sympathie pour le souverain
pontife; 5° que la chambre examine s'il n'y aurait pas
lieu d'accorder un corps de dix mille hommes et des se
cours en argent pour aider au triomphe de la religion des
Belges et de son chef opprimé.
Ces diverses demandes nous ont paru inadmissibles.
Quoique les Belges appartiennent presque tous la reli
gion catholique, et qu'ainsi l'on ne puisse pas en Belqique
voir avec indifférence l'exil du souverain pontife, on doit
cependant reconnaître que la Belgique n'a aucun droit
d'intervenir dans le gouvernement intérieur des États-
Romains.
La commission croit donc devoir proposer l'ordre du
jour.
Adopté.
Le rapport aux chambres par M. le ministre de l'in
térieur, sur l'enseignement moyen depuis 1842 1848,
vient d'être publié.
Comme anrtexeles documents principaux des écoles
d'horticulture et d'agriculture sont joints ce rapport.
L'ensemble de la publication forme un gros volume de
.000 pages. La plus grande partie est extraite du Moniteur
des correspondances officielles, des programmes et pros
pectus.
Grève des ouvriers Garni.
Nous lisons dans le Messager de Gand:
Nous croyons utile de comparer le salaire des ouvriers
d,e nos fabriques avec celui des autres catégories d'artisans
de la ville, pour leur faire voir qu'ils ne sont pas le plus
mal partagés. Les charpentiers, le peintre en bâtiments
et d'appartements, le tapissier, le maçon, etc., etc., ga
gnent en apparence.un salaire moyen de 2 fr. 20 c. par
jour, mais en réalité, ce salaire n'est que de I fr. 00 e.
En effet, ne travaillant guères que 9 mois de l'année, ils
doivent repartir le quart des salaires de l'époque du tra
vail sur les trois mois de chômage d'hiver, de la morte-
saison. Ces ouvriers, qui ont souvent une nombreuse
famille sont donc bien plus plaindre que le tisserand
(jui gagne 9 10 fr. et le fileur qui en gagne 18 20, et
dont les enfants, la plupart travaillant dans les fabriques,
ajoutent la fin de la semaine leur part de .gain celui
de leurs parents.
bla qu'une langueur invincible s'emparait de mon être
j'avais peine me mouvoir; tout se confondait mes
yeux; tombes, autels, clartés mobiles répandues dans
l'église, tout, jusqu'à la jeune femme en prière, s'enve
loppait d'un nuage, et mes yeux se voilaient de larmes.
Les doges, endormis sur leurs sépulcres, me semblaient
aussi vivans que la Vénitienne agenouillée devant la
croix je ne sais quels acceus de triomphe, de victoire,
de fête, mêlés des accens religieux et d'antiques
psalmodies chrétiennes, bourdonnaient mon oreille.
Extase incroyable et surnaturelle, qui dura peu de tèmps,
sans doute, et au milieu de la quelle se montrait, bril
lante de beauté, de piété, attendrissante de mélancolie,
la figure de la Vénitienne.
Je m'étais appuyé sur un tombeau quand je sortis de
cet état magnétique, elle n'était plus là. Le crépuscule
s était assombri, les tombes étaient peine visibles ;"tout
se taisait un seul acolyte repliait les vêtemens des prê
tres et les plaçait dans une boite; il me regarda d'un air
surpris, comme s'il eût voulu me demander compte de
Cette stupeur empreinte encore sur (pus mes traits. Je,
sortis; mes gondoliers m'attendaient: je leur demandai
s'ils avaient vu une dame sortir de l'église avant moi.
Nous ne prétendons point par là que la situation ou
vrière ne puisse être améliorée, mais il est évident que
les exigences de l'ouvrier doivent s'arrêter au point où
l'industriel ne pourrait plus soutenir la concurrence.
On lit dans le même journal
Nous apprenons avec une vive satisfaction, que lundi
plusieurs fabriques s'ouvriront sur la demande même des
ouvriers, qui ont répondu d'en entraîner encore beaucoup
d'autres. Nous espérons que puisque les ouvriers rentrent
sans conditionson leur fera les concessions conciliables
avec les nécessités de la concurrence, car là est toute la
question.
Parmi ces concessions, il en est une que nous croyons
les fabricants tout disposés faire, c'est la réduction des
journées 12 heures, mais en supprimant le demi-chô
mage du lundi. Ce travail régulier tournerait au profit des
forces de l'ouvrier, qui le mardi apporte son travail
beaucoup moins d'énergie et d'aptitude que les jours sui
vants. Cette régularité tournemit aussi au profit de la fa-
millî qui l'ouvrier donnerait ce qu'il retrancherait sui
des dépenses faites au dehors. Ajoutons qu'en France et
en Angleterre, le maximum de travail pour les femmes
et les enfants seulement est également fixé 12 heures.
Ainsi les ouvriers ne peuvent pas raisonnablement de
mander davantage.
On écrit de Bruxelles, 17 novembre
Nous apprenons que, pararrêté royal du IC novembre,
le général Mellinet a obtenu la remise entière de la peine
de la détention perpétuelle laquelle il avait été con
damné du chef de complot contre la sûreté de l'État.
Par un autre arrêté de la même date, la peine de mort
prononcée contre les nommés Laurent, Biot et Esselens,
a été commuée en 15 années de réclusion sans exposition.
Ils subiront leur peine Iluy.
Un arrêté royal du 11 novembre, dispose que la mis
sion l'étranger confiée, par arrêté royal du 25 septembre
dernier, au lieutenant-général baron Chazal, ministre de
la guerre, étant terminée, le ministre de la guerre re
prendra la signature de son département partir du dit
jour 11 novembre.
L'Indépendance annonce qu'une convention postale
vient d'être conclue avec la Suisse. D'après cette conven
tion la taxe des lettres simples échangées entre la Bel
gique et la Suisse serait de 40 centimes.
On lit dans le Journal de Namur: Nos plaintes rela
tives l'impunité de deux meurtres commis dans nos
environs, nous ont conduits l'éclaircissement des faits.
En absolvant l'action judiciaire les renseignements que
nous recevons ce sujet, auront, de plus, l'avantage de
mettre un terme l'anxiété des populations rurales, et
la crainte qu'elles pouvaient avoir de n'être pas suffisam
ment protégées. La publicité est presque toujours le plus
utile intermédiaire entre l'administration et les adminis
trés. Voici, d'après les nouveaux renseignements qui nous
sont transmis, comment les faits se sont produits:
Dans l'affaire de Lesveoù uue femme et un enfant
avaient péri dans les flammes, le corps du délit n'a pu
s'établir, et les recherches d'un homme de l'art n'ont pu
même arriver une conclusion formelle sur la question
de savoir si ces personnes avaient été victimes d'un crime
ou d'un accident.
Les habitants les plus voisins du lieu du sinistre, les
autorités locales, n'ont fourni aucune espèce de rensei
gnement capable de diriger les recherches de la justice;
tout ce qui pouvait donner lieu des soupçons a été
vérifiédeux descentes de lieu ont été faites, on y a en
tendu plus de vingt témoins.
Quant au meurtre du garde de M. Pirmez, les deux
gardes qui accompagnaient la victime, et qui ont été té
moins oculaires du meurtre, nsont pu en aucune manière
donner la justice des renseignements propres la diriger.
Les pas du meurtrier étant encore marqués sur le sol
on les a fait mouler sur plâtre.
Des visites domiciliaires furent faites dans les com
munes de Floreffe, Malonne, Bois-de-Villers, chez toutes
les personnes indiquées par l'autorité locale comme soup-
çonnéesde braconnage; les armes elles chaussures y ont
été saisies, et celles-ci comparées avec les empreintes sur
Non, me répondirent-ils. Le lendemain, je visitai la même
et je questionnai les prêtres. Us n'avaient conservé aucun
souvenir de cette apparition qui m'avait si vivement ému.
Une vision m'qvait-clle déçu? Étais-je le jouet d'une de
ces fascinations mentales, d'un de ces somnainbulismes
accidentels qui traversent notre vie et nous laissent dans
un vague aussi profond qu'impossible expliquer
(1) Sept doges de ce nom, appartenant tous la même famille,
ont gouverné, avec plus ou moins d'éclat, la république de Venise;
mais André Contarmi est surtout célèbre par sou patriotisme et les
éclatants services qu'il rendit sa patrie. En 1379. les Génois, con
duits par Doria, venaient de s'emparer de Chiozza. avant-poste de
Venise; la Hotte du golfe était détruite, les galères génoises croi
saient dans le Levant, l'armée du duc de Carrare bordait les la
gunes; le roi de Hongrie assiégeait Trévise;les vivres manquaient
Venise, et le trésor de S1 Marc était épuisé. Cependant André
Contai ini ne se laisse point abattre par tant de désastres. Le gou-
falou de S1 Marc la main, il se présente sur la place publique il
presse ses compatriotes de suppléer parleurs dotis l'épuisement du
trésor public, et avec les secours qu'il en reçoit il équipe uue Hotte
composée de trente galères, dont il prend lui-même le commande
ment, quoique âgé tic plus de 72 ans. Avec cette escadre, il marche
vers l'ennemi, et ne rentre Venise qu'après s'être emparé de
Cbiozza et avoir fait prisonnières la Hotte et l'armée génoises. (24
juin 1580.)
[La suite au prochain n°.)