2 EXTÉRIEUR. achat, et qu'elle pense qu'il n'y a pas lieu d'émettre un avis quelconque sur les disposi tions réglementaires soumises son appré ciation. Quel fut le motif de ce refus de concours? Pourquoi la chambre voulut-elle agir seule? Pourquoi pensa-t-elle que le subside de l'état était inutile? Nous l'ignorons, ou plutôt pour répondre ces questions, il faudrait se livrer des considérations qui nous placeraient sur le terrain des personnalités, terrain que nous chercherons éviter toujours. Quoiqu'il en soit, le conseil ne partagea pas l'avis de la chambreil se passa de son con cours, arrêta le règlement, accepta le subside, sauf en faire ultérieurement l'usage que les intérêts de la classe ouvrière lui prescriraient. Après cet exposé, nous demandons, en celle affaire est-ce la ville qui a entravé les bonnes intentions de la chambre ou bien la chambre qui a entravé les bonnes intentions de la ville? Est-ce la ville qui a refusé son concours la chambre ou la chambre qui a refusé son con cours la ville? Qui a eu tort? est-ce la ville? est-ce la chambre de commerce? Du reste, nous aimons croire que toute cette affaire, ce conflit n'a été amené que par lin malentendu de la part de la chambre, mal entendu que quelques ennemis de la régence cherchent méchamment exploiter contre 1 ad ministration communale. La mesure qui permet la commune de Walou de se procurer en France, cinq mille hectolitres de chaux en franchise de droit, pour l'amendement des terres, avait été accordée par arrêté royal du 128 Mai 1828, mais elle avait été annullée tacitement en 181-4, nous ne savons sous quel prétexte. Un arrêté royal du tS novembre porte que le bu reau des douanes lAbeele est ouvert 1 importa tion annuelle en franchise de droits, de cinq mille hectolitres de chaux non éteinte, destinée l'amen dement des terres de la commune de Watou. Le jour consacré la sainte la plus poétique du martyrologe, Ste-Cécile, a donné lieu cette année comme toujours des solennités artistiques dont nous citerons particulièrement celle qui a eu lieu dans la soirée de jeudi l'établissement de S'-Laurent. MM. les gagistes du 10e régiment de ligne s'y étaient réunis pour offrir un banquet M. Zulch, leur directeur, dont plus d'une fois nous avons eu l'occasion de signaler l'admirable talent. A I issue de cette fête de famille, M. Zulch a reçu, de la part de ses artistes, et comme un témoignage de leur gratitude, un superbe bâtonnet dorchestre, véritable bijou d'orfèvrerie dont le travail lait le plusgrand honneurà M. Ceriez de notre ville Nous aimons donner du retentissement une pareille ovation, persuadés que nous som mes, qu'elle sera agréable au public qui aime le talent et le zèle de M. Zulcb. C'est le Précis de f Histoire universelle, par M. H.-G. Moke, professeur de littérature et d'his toire l'universilé de Gand, qui forme le deuxième volume de l'Encyclopédie populaire, que publie, en ce moment, la Société pour l'Emancipation intellec- mouvement. Quand ces mille formes grotesques s'agi taient, bondissaient, se croisaient travers la place, on les distinguait peine l'une de l'autre; c'était une confu sion de couleurs qui amusait cl qui fatiguait à-la-fois. Mais un personnage figure de dauphin, assis devant une limonade; une tête d'âne sur un corps d'enfant, se rafraî chissant au moyen d'un éventail plus haut que celui qui le portait; une jeune femme tête de perruche, rejetant les assiduités d'un arlequin; un polichincl savourant lentement une glace, composaient un tableau piquant dont tous les détails avaient leur prix. La plaisanterie en repos est bien plus amusante et plus incisive que la plai santerie mobile et animée. Vers le dernier jourdu carnaval, on transforme la salle de l'Opéra en salle de bal, et tout ce que Venise a de dis tingue ne manque pas de s'y rendre. Dans le cercle borné de la société vénitienne, tout le monde se connais sait- la conversation était nécessairement piquante, et l'incognito du masque, sous lequel on n'aurait pas osé se présenter, donnait lieu plus d'une scène pleine d'inté rêt et de comique. J'allai l'un de ces bals, revêtu du domino de rigueur; et charmé de me mêler ce tourbillon de la société de tuelle. La réputation de savoir et de mérite que l'auteur s'est acquise depuis longtemps nous dispense de tout commentait e et de tout éloge. Brillamment écrit, rédigé d'après un plan tout fait nouveau, ce résumé sera réellement précieux pour tous ceux qui se livrent avec intelligence h l'étude de l'histoire. Indépendance belge.) Le colonel commandant la place de Bruxelles, M. Stroykens, est mort subitement hier en cette ville. Le colonel St roykens était né Louvain en 1788 et avait servi sous l'empire; il était encore dans les rangs de l'armée française Waterloo. II fut décoré de la légion d'Honneur par l'Empereur Monte- reau. et promu graud'eroix de l'ordre de la Tour et de l'Épée du Portugal; il était chevalier de l'Ordre de Léopold Cet officier distingué avait été nommé colonel commandant de 1" classe, le 2i juillet iS4a. On écrit d'Anvers, 10 novembre: Un journal de celte ville annonçait hier la sortie de prison du général Mellinet; c'est une erreur. L'état maladif du général ne permet pas son trans port et même l'on a des inquiétudes sérieuses pour ses jours; on craint qu'il ne puisse plus jouir de la liberté qui vient de lui être accordée. Le général a reçu ce matin h 1 1 171 heures les secours de la religion, qui lui ont été portés dans la prison par M. Vissohers, curé de S' André. On écrit d'Anvers, ai novembre: L'état de M. le baron Osy ne s'est point amélioré depuis hier; devenu un peu plus grave vers le soir, ces symptômes alarmans ont en partie disparu ce matin toutefois, nousdevons ajouter, pour rassurer les nombreux amis que compte l'honorable repré sentant d'Anvers, que la faculté conserve l'espoir de le sauver. On apprendra avec plaisir que l'état de l'hono rable M. Osy s'est quelque peu amélioré, et que l'on a l'espoir de le conserver sa famille, ses amis et au pays. D'après le Messager de Gandla grève des ou vriers touche son terme; déjà plusieurs fabriques ont repris leurs travaux, et, sans l'obstination qu'y mettent les meneurs, la grève serait déjà totalement iinie. Jusqu'à présent, néanmoins, la police malgré toute sou activité, n'a pas réussi appréhender un de ces dangereux instigateurs dedésordres. Un jour nal flamand de Gand fait la remarque que les ou vriers se rendent encore journellement l'église pour y assister la messe, mais que leur zèle subi tement venu paraît aussi avoir subitement diminué; il est bien craindre qu'avant peu il aura disparu entièrement et que l'ouvrier gantois, revenant ses anciennes habitudes de travail, aura également oublié qu'il a été un moment liès-i eligieux, par ex ception. L'Organe nous fait connaître que M. Heymati a pris la campagne des tisserands pour faire mar cher sa fabrique, et que ceux-ci ayant été at taqués par les ouvriers tisserands de Gand, une lutte s'en était suivie;que les pompiersel les artilleurs avaient dû intervenir pour rétablir l'ordre. Cet exemple prouve une fois de plus qu'il y a beaucoup plus de moralité parmi les ouvrieis de nos campagnes que parmi ceux de no» villes, et que ce n'est pas dans nos villages que les apôtres du socialisme commu niste pourraient espérer beaucoup de succès, ni même de taire quelques prosélytes. La Chambre a eu bien raison de dire que l'exposition de Gand n'avait pas révélé l'énergie de nos populations flamandes, mais Venise sans être reconnu de ceux qui la composent, je marchais au hasard dans un corridor, lorsqu'une femme masquée me salua. On ne t'attendait pas ici, me dit-elle. Je m'estime heureux d'y être venu, puisque je t'ai rencontrée. Tu passes pour un sauvage, et cependant tes paro les sont celles d'un homme civilise. Ma chère, le monde est rarement charitable. On te dit très-amoureux? Regardes-tu l'amour comme une merveille? A ne voir que ta taille et ta démarche, tu devrais être accou tumée l'inspirer. Admirable! Mais, vraiment, cette chevalerie de ton langage contraste si fort avec l'idée que l'on s'est faite de toi, que je ne puis imaginer que ce soil toi-même. Tu me traites d'homme sauvage; je serais ravi que tu consentisses 111'apprivoiser. Mais cet amour profond qu'on te suppose? Pour qui Pour un personnage assez digne d'estime, pour toi-même. Ah! un amour de Narcisse, qui se reflète et se con- qu'elle avait montré que nos ouvriers avaient gardé toute leur énergie traditionnelle. Conr d'assises de la Flandre occidentale. Audience du 19 novembre. Le nommé Ben jamin-Constantin Petyt, fils d'Ange-Albert, âgé de 2!ans,ouvrier, né et domiciliéà Woesten, convaincu d'avoir commis un vol avec circonstances aggra vantes, a été condamné cinq années de travaux forcés, l'exposition et cinq années de surveil lance. Dans la même audience, M. Pierre Vander Mar- liere, propriétaire Brielen, a été condamné, com me juré absent, cinq cents francs d'amende et aux frais. Paret,d'Eaielg lie m, convaincu d'à voir avec prémé ditation, assassiné sa femme, a été condamné la peine de mort. FRANCE. Paris, 21 Novembre. Un cour rier arrivé hier soir de S'-Pétcrsbourg, a apporté des dépêches dont le contenu est fort grave. Le conseil des ministres s'en est occupé. Des ordres ont été envoyés Toulon et dans tous nos ports militaires. Les membres de la Montagne se sont réunis avant-hier, rue du Hasard, pour s'entendre sur les moyens prendre et les candidats présenter aux élections qui vont s'ou vrir bientôt par suite des condamnations prononcées contre les représentants par la haute-cour de Versailles. On assure que les membres de l'Assemblée condamnés seront invités venir purger leurs coutumaces aussitôt que le décret qui convoquera les collèges électoraux aura paru. Un marin embarqué sur la frégate vapeur le Descar tes, qui se trouvait Ourlac (golfe de Smyrne), le G novembre, écrit cette date ce qui suit Partis de Malte le 28, dimanche au matin, nous sommes allés Milo, pointde ralliement,où nousn'avons trouvé que le Caton et le Magellan. Après quatre jours d'attente, la frégate la Psyché est venue nous prévenir, que l'escadre, contrariée par les vents, nous attendait Cervi, où le Magellanle Caton et le Descartes sont allés la joindre le 5. Ces bâtiments sont repartis de Cervi le 4 au matin, ayant chacun la remorque deux vaisseaux, qu'ils ont conduits où ils sont maintenant, dans le golfe de Smyrne. Toute la flotte a mouillé 6 heures du soir. La Psychéqui est restée nous attendre Milo, ne nous voyant pas arriver hier, en sera partie sans doute pour venir nous joindre, où elle sera, tout porte le croire, demain ou après-demain. Nous n'avons pas rencontré ici l'escadre, anglaise, qui doit être aux Dardanelles. Aussi, nous nous atten dons aller la trouver aussitôt que nous aurons fait nos vivres et notre charbon. Le vaisseau anglais que nous avons vu devant Malte, et qui a passé devant Milo le lendemain de notre arrivée, doit être allé directement la joindre aux Dardanelles. Nous plaignons sincèrement le président de la répu blique de la conduite que vient de tenir un des princi paux membres de sa famille et qui a nécessité le décret par lequel M. P. Bonaparte est révoqué de ses fonctions de chef de bataillon de la légion étrangère. Tout le monde connaît les circonstances qui ont amené cet acte de juste sévérité du président de la république l'égard d'un de ses cousins. M. P. Napoléon Bonaparte avait été nommé chef de bataillon de la légion étrangère par une faveur exclusive que l'on pouvait traiter même jusqu'à un cer tain point d'illégalité et de passe-droit, on voulait lui donner ainsi le moyen de conquérir le grade de lieute nant-colonel, par sa conduite devant l'ennemi. M. le commandant Pierre Bonaparte est renvoyé l'attaque de Zaateha, où il assiste pendant 5 jours aux opératioQs du siège. Nous ne contesterons pas les actes de bravoure qu'il prétend avoir exécutés et l'appui des centre sur celui qui l'éprouve? Oui Ce n'est pas indulgent, mais c'est spirituel. En fait d'esprit, tu es bon juge ou tu dois l'être: ton métier de poète et de critique te donne tous les droits possibles nousi/nposer tes sentences comme irrévocables. Tu me cqnnSis donc? Mais, peut-être. Vraiment? N'cs-tu pas ce jeune gentilhomme, moitié Anglais, moitié Vénitien, qui, repoussant les conseils de son père le diplomate, est venu chercher ici la poésie et la solli citude? Cela peut être vrai, mais c'est un peu vague. Te faut-il d'autres détails? Je les écouterai avec le plus grand plaisir. Eh bien retrouvons-nous ce soir chez la comtesse Albrizzi. Impossible; je ne la connais pas. Tu devrais savoir qu'à Venise, pendant le carnaval, un domino entre partout. Adieu, on m'attend ailleurs je te quitte; ce soir. [La suite «m prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2