tardé par suite d'un article de recette qui concernait le produit du Mont-de-piélé, d a- près un règlement non approuvé encore par le Conseil. Comme annexe ce budget, le compte du fonds spécial d'assurances contre les risques d incendie est approuvé. En dernier lieu, M. le conseiller Belce, tou jours comme organe du comité de comptabi lité. donne lecture des rapports sur le compte de 1848 du Bureau de bienfaisance et sur le budget pour l'exercice 18.50 de la même insti tution charitable. Les conclusions favorables sont adoptées par le Conseil. Le Conseil épuise son ordre du jour public, en décidant qu'un projet de légende, graver sur le revers du jeton de présence des conseil lers, pour 1848, spra soumis son approbation une prochaine réunion, et la séance est con tinuée en comité secret. restera déposée au secrétariat de l'iiôtel—de—ville, jusqu'au Mardi, 11 Décembre. Le receveur des contributions directes de la ville d'Ypres, prie les contribuables qui sont en retard de payer les termes échus de leurs contributions, de vouloir bien les acquitter avant le i5 de ce mois, en les prévènant que, passé ce délai, il commencera les poursuites contre tous ceux qui auraient négligé de le faire. A l'occasion de la S1*-Barbe, la demi-balte- Tie d'artillerie de la garde civique a organisé une série de fêtes brillantes. Après avoir assis tés une messe solennelle, en l'honneur de la patronne, une réunion des membres de celte compagnie spéciale a eu lieu I Estaminet cYAnvers. lieu désigné pour la réunion, quand la garde civique est appelée sous les armes. Un dîner splendide a suivi, et vers les six heures du soir, le tir d'nn oiseau d'artifice a commencé Les autorités civiles et militaires étaient invi tées y assister et tirer les coups d'honneur. Avant que la lutte ne se soit établie entre les concurrents artilleurs, quelques pièces d arti fices ont été tirées et ont parfaitement réussi malgré I humidité de la température. Vers huit heures du soir et comme aucune fusée n'était parvenue mettre le feu l'oi seau, on s'est décidé le faire éclater au moyen d'une mèche, mais un fâcheux contretemps est venu faire languir les nombreux spectateurs qui encombraient la Place, malgré un temps détestable, l'humidité a empêché la mèche de communiquer le feu I oiseau et il a fallu un certain temps avant de parvenir rétablir le moyen de conduire le feu la pièce d'ar tifice. Enfin on a réussi, et cette fois I oiseau de feu s'est présenlé dans toute sa magnificence. L'artificier peut être satisfait. Ce qui a rate, ne peut lui être reproché il faut s'en prendre la saison peu favorable aux feux d'artifice. Cette journée si bien remplie, a été terminée par un bal en la salle de I estaminet du Par nasse, anciennement occupée par les Frères d'armes de l'Empire. Il a été brillant, très- animé et a duré jusque vers cinq heures du matin. Le collège des Bourgmestre et Echevins a l'hon neur de prévenir les personnes qui désireraient as sister au banquet qui sera offert le Dimanche, 16 Décembre 1849, par les membres du Conseil com munal de cette ville, aux fabricants ouvriers et ou vrières qui ont obtenu des récompenses ou distinc tions la suitede l'exposition industrielle des Flan dres,qu'une liste, destinée recevoir les inscriptions Alcestc, vous me voyez genoux ici, devant vous. Je ne suis rien; je suis inconnu la gloire; mais je suis jeune, et ma pensée n'est pas morte et ma vigueur n'est pas éteinte. Je sens en moi une force qui peut encore, si tu le veux, relever et mouler sur les plus nobles types! la fortune et la renommée de notre race commune. Il y a là un cœur capable de grandes choses, et ce cœur ne bat que pour loi, et dans le désert de ta vie présente, une source peut en jaillir qui te rende l'espoir, la vie et le bonheur. Que le lien commun d'un, amour vulgaire ne se mêle pas des transports qui, alliés la vertu, ont quel que chose de sublime. Une imagination ardente, un cœur plein de feu, un esprit amoureux de toutec qui est grand, voilà ce que je te consacre. Je suis perdue, s'écria-t-clle, mais je suis toi Elle était dans mes bras, clic était sur mon sein; et ses pleurs, qui coulaient avec abondance, c'était moi qui les tarissais. Il fallut la quitter brusquement. Dans notre émotion mutuelle, nous ne pensâmes jneme pas aux moyens de nous revoir. En vain pendant tons les jours suivans la cherchai-je au palais Albrizzi cl l'Opéra; en vain par mes assuidilés auprès de la comtesse, tentai-je d'obtenir quelques reuseignemens sur celle que j'avais perdue. La croisée magique était fermée et obscure; rien ne pouvait m'apprendre si une indisposition subite s'é tait emparée d'elle, ni même si elle était encore Venise. Mon inquiétude commençait se changer en désespoir. On nous écrit de Foperinghe, le 4 décembre: Dans son n" du premier courant, le Propa gateur-, ce journal de la nature des porcs-épics qui nuisent même en dormant, se permet l'aide d'un malicieux mensonge, une de ces méchantes et grossières boutades que nous lui connaissons depuis longtempspour lancer un trait un négociant de cette ville, dupe de sa trop grande confiance en un homme auquel il avait créé une modeste position. Un trait aussi maladroitement décoché, doil comme toute calomnie tomber dans la fange qui rejaillira sur son auteur. Conr d'assises de la Flandre occidentale. Audience du ir Décembre. 1° Le nommé Pierre-Joseph De Cock, fils de François- Léopold-Joscph, àgéde 20 ans, né etdomiciliéà Courtrai, convaineu d'avoir commis plusieurs vols avec circonstances aggravantes, a été condamné par contumace dix années de travaux forcés et l'exposition. 2° Les nommés Henri-Jacques Maesâgé de 31 ans, cabaretier et marchand de lin, natif de Hooglede et sa femme Marîe-Lucie-Eugénie-Victoire Verhaeghe, âgée de 23 ans, eabaretière, native de Roulers, tous deux domi ciliés Staden, eonvaineus de banqueroute frauduleuse, ont été condamnés par contumace ehacun dix années de travaux forcés, l'exposition et solidairement aux frais du procès. Conr d'assises de la Flandre orientale. Le nommé Jacques-Edouard De Mey, âgé de 33 ans, né Roulers, sans profession, ni domicile fixe, a comparu le 29 novembre dernier devant la dite cour, sous l'aceu- sation de faux en écriture publique et authentique. Les débats de cette cause ont révélé les faits et circon stances qui suivent: En 1838, une première poursuite du chef d'escroquerie fut dirigée contre J.-E. De Mey, et le 13 décembre de la même année il fut condamné par le tribunal correctionnel d'IIazcbrouck (France), un an d'emprisonnement. A l'expiration de cette peine, l'accusé revînt en Belgique et y exerça de recbef sa coupable industrie et fit de nom breuses dupes. Dans le courant de 1843 une foule de délits d'escro querie furent dénoncés la police et une enquête judi ciaire fut instituée eontre l'accusé par le juge d'instruc tion de l'arrondissement d'Anvers. Cette information mit la justiee sur la trace des faux en écriture publique et authentique dont J.-Ed. De Mey s'était rendu coupable S'-Nicolas et Gand. et l'occasion desquels la chambre des mises en accusation près la cour d'appel des Flandres, par son arrêt du 13 janvier 1843, le renvoya devant la cour d'assises. Le 13 mai 1843, l'accusé se rendant de Matines Termonde, par le convoi du chemin de fer, lia connais sance avec le sieur Vanden Broucke-Van Namen, fabri cant S'-Nicolas. Il se fit passer pour un certain De Mey, habitant un château proximité de Poperinghe. Ayant réussi inspirer quelque confiance M. Vanden Broucke, il lui fit connaître que son but était de se rendre Sl- Nicolas pour y terminer des affaires de famille. H pria en Trois jours après on me remit une lettre; je l'ouvris d'une main tremblante et j'y lus ce qui suit toute l'his toire secrète d'une jeune femme de l'Italie moderne. Ayez pitié de moi, Contarini, haïssez-moi', mais oubliez-moi. Je renonce vos projets; nos sermens je les brise notre amour serait funeste et le Ciel le con damne. Vous aimez votre patrie, Contarini, celte Italie si fatale qui m'a livrée au malheur; moi née pour vivre heureuse dans ce beau pays, je suis la vietime de ses coutumes, qui ne sont même plus des croyanecs. Le couvent, vous le savez, est notre seule école. Il nous rend incapables d'entrer dans le monde. Il fait de nous, ou des femmes privées de toutes les affections de famille, ou de misérables récluses. J'ai été élevée dans un couvent de Toscane; ma vie entière s'y serait passée dans les larmes, si je n'avais acheté ma liberté au prix de mon bonheur. Ma famille ne me laissa que le choix entre la prison du monastère et mon mariage avec Gri- mani Dclfini. Je fus fiancée dans le couvent même; Dieu fut témoin de mes sermens, et la sainteté des autels les consacra. Vous voyez que je ne puis être vous, et que la volonté céleste nous a séparés jamais. J'entrai dans le monde, dans ee monde auquel j'a vais si souvent rêvé, qui m'était inconnu. La sphère de mon intelligence s'agrandit, et mon esprit se développa. Bientôt je ne pus contempler sans horreur l'avenir qui même temps celui-ci de lui indiquer un avocat et un notaire de cette dernière localité auxquels il put confier avec sécurité la défense de ses intérêts. A leur arrivée Saint-Nicolas, M. Vanden Broecke indiqua J.-E. De Mey un hôtel, proximité de sa de meure. Celui-ci visita la fabrique de M. Vanden Broecke, fit quelques achats et paya au comptant, lui fesant voir une assez grande quantité de pièces d'or. En quittant M. Vanden Broecke, De Mey se rendit chez l'avocat Tayart et lui dit qu'il venait traiter d'une affaire importante, sur la recommandation de cet hono rable fabricant. La conférence fut remise au lendemain. Ce jour-là l'accusé proposa l'avocat Tayart de vouloir bien se charger de se rendre Middelbourg, en Zélande, dans le but de tenter un rapprochement entre son fils et sa jeune épouse, qui, séparée de lui depuis plusieurs mois, habitait cette dernière ville. Après de longs pour parlers, cette proposition fut agréée et le voyage fixé au jour suivant. L'accusé alla trouver immédiatement le notaire Geerts et se fit passer pour le nommé Pierre-Louis De Mey, pro priétaire Vlamertinghe, près d'Ypres. 11 le pria de rédiger une procuration en brevet, destinée être remise en blanc M. Tayart. Pour obtenir ce document, l'accusé fit le récit suivant <1 Mon épouse est décédée fort jeune j'ai un fils, qui, étant encore aux études, fit un voyage aux Pays-Bas et y contracta des relations avec une jeune fille de Middel bourg. Bientôt il fut question de mariage; mais comme mon fils était encore mineur, j'y fis opposition dans le principe, mais la fin j'y donnai mon consentement. Mon fils qui s'était dit la tête d'une jolie fortune, n'ayant pu en subministrer la preuve, ne tarda pas vivre en mésintelligence avec sa jeune épouse et les pa- rens qui exercent avec elle un commerce de détail Middelbourg. Pour faire cesser cette triste position de mon fils, mon intention est de liquider avec lui la succession de sa mère, et provisoirement je voudrais lui avancer un capital de 50,000 francs auquel il semble approximative ment avoir droit,' ou bien lui concéder une pension annuelle de 3,600 francs. Comme les parens par alliance de mon fils se sont très-mal conduits envers lui, il m'a répugné de faire personnellement des démarches pour aplanir toutes les difficultés et M. l'avocat Tayart vient d'accepter cette mission. L'accusé' répondit d'une manière assez satisfaisante au notaire sur les diverses questions qu'il lui fit pour cons tater son identité. M. Geerts, après en avoir conféré avec M. Tayart, consentit délivrer la procuration en brevet. Dans cet actel'accusésous le |faux nom de Pierre- Louis De Mey, veuf d'Antoinette Van Besien, donnait pou voir spécial, l'e/fet de terminer l'amiable avec son fils, Jacques Edouard De Mey, époux de Virginie-Victoire Verraes, toute contestation relative la succession de sa mère, soit l'aide de paiemens en espèces, soit d l'aide d'une constitution de pension de 5,600 francs. Muni de cette procuration, M. Tayart se rendit en Zé lande. L'accusél'accompagnajusqu'à Flessingueet y atten dit le retour de son mandataire, son prétexte qu'il n'en tendait pas se trouver en présence de sa belle-fille, aussi longtemps que toutes les contestations n'étaient pas terminées. La négociation acceptée par M. Tayart n'amena aucun résultat définitif. Les premières offres demeurèrent in fructueuses. La daine De Mey-Verraes fit connaître que son mari avait déjà trop fréquemment fait usage d'actes faux, prétendument émanés de son père, de sorte qu'il lui était impossible de prêter l'oreille de nouvelle^ pro positions, mais enfin, sur les vives instances qui lui fu rent faites, elle accepta de se repdrc au bout de quelques jours Gand, se réservant de prendre alors tel parti que de conseil. Le 19 mai, M. Tayart rejoignit l'accusé Flessingue, lui fit part de tout, et en lui restituant la procuration dont il s'agit, il l'engagea faire choix d'un nouveau con seil Gand, où la négociation devait être terminée. E11 prenant congé de M. Tayart, l'accusé promit de réunir immédiatement ses titres et papiers ainsi qu'un - 11 J m'était réservé; l'idée d'épouser un homme que je n'ai mais pas. Mais comment échapper cette destinée? Je cherchai des délais, j essayai de reculer sous mille pré textes le moment fatal. Vaine lutte, d'une esclave! Ma famille ne voulait rien entendre. Je revins l'alternative qui m'avait été offerte autrefois; et dans un voyage que je fis Florence, je m'engageai secrètement prendre le voile. L'abbesse, qui voyait dans la dot que mes parens me réservaient un riche douaire ët une belle proie, de vint ma confidente. mon retour de Venise, je ne son geai qu'à faire les préparatifs indispensables pour la renonciation solennelle la quelle je m'étais déterminée. Cependant un vague regret de ce mondeque j'avais peine entrevu, agitait mon cœur et y portait le trouble. Alors j'allais prier sur les tombes des Contarini, dans cette église où vous m'aperçûtes pour la première fois; vous savez le reste, Contarini. Nous nous rencontrâmes. Vous me dites que Dieu nous avait prédestinés l'un l'autre; hélas! vous le sentez aujourd'hui, le Ciel ne voulait pas que nos cœurs se réunissent; je vous évitais, vous me suivites. Ma parole vous fut engagée; hélas! de longues prières, de longs jeûnes expieront cette parole fatale. Quand vous recevrez cette lettre, j'aurai passé les Apennins. Toute poursuite est inutile, Contarini si vous m'aimez, vous ne tenterez même pas de me faire mentir ma promesse. (La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2