EXTÉRIEUR. la demande de tous les renseignements désira bles sur le nouveau système de fabrication Ce serait travailler contre ses propres inté rêts il ne consentira donc pas de pareilles conditions. EU! bien, ce que le chef d'un établissement particulier refusera de faire, tombe dans la mission spéciale des directeurs d'ateliers-mo dèles. Dans ces écoles non-seulement on forme des élèves au tissage de toutes sortes d'étoffes, mais les particuliers y ont encore un libre accès et peuvent y recueillir des renseignements utiles pour l'établissement de nouvelles fabriques. El certes ces avantages ne sont pas de mince valeur. En procurant aux particuliers la facilité d'apprendre sur les lieux les meilleurs et les plus nouveaux procédés de fabrication; en te nant leur disposition des ouvriers formés et habiles, on éveillera l'attention des spécula teurs. Des essais seront tentés et s'ils réussis sent ils engageront d'autres hommes entrepre nants imiter leur exemple. Voilà ce qu'on peut attendre avec fondement de la création d'un atelier-modèle, tandis que l'adoption d'un ou de plusieurs établissements particuliers ne pourra jamais avoir que des ré sultats fort restreints, sinon nuls. Par arrêté royal du tt Décembre, le sieur J. Malou, premier candidat, est continué dans ses fonctions de di recteur de la Société générale pour favoriser l'industrie nationale. Cette honorable sinécure lui donne droit des émoluments de 3,500 flor., soit fr. 7,407-40, sans compter une part dans les bénéfices. Nous disons sept mille quatre cent sept francs quarante centimes. C'est cependant en guise d'apothéose de ce désintéressé personnage, qu'on fait passer cer taines personnes comme des ogres des deniers publics, des accapareurs, des cumulards, quand tous les émoluments ensemble de tous les mem- bresde cette famille, charges déduites, ne peu vent équivaloir au produit d'une seule sinécure de M. Ajaiou, rétribuée comme un canonicat. La section centrale du budget de la guerre s'est réunie aujourd'hui sous la présidence de M. Ver- haegen. Elle a décidé qu'elle ne s'occuperait pas de la discussion des détails du budget. La section centrale doit se réunir de nouveau de main pour s'occuper de l'examen des questions de principes qui se rattachent l'organisation de l'ar mée. Une question neuve et assez singulière a été sou levée Liège, celle de savoir si les familles des offi ciers de L'année sont tenues d'acquitter la taxe imposée par la loi sur les familles aisées dont aucun membre ne fait le service de garde civique. Se fon dant sur ce que la loi n'a pas fait d'exception pour les officiers de l'armée, la députation permanente du conseil provincial a cru pouvoir résoudre affir mativement celte question. Nous croyons pouvoir nous dispenser de revenir sur la question des Petits-Frères qui se décide au- eueillait avec tendresse. Rendons grâce cette inexpli cable contradiction, qui nous a conservé les vieilles annales de la Perse. Mahmoud choisit donc dans le Baslan-Nameh sept his toires ou romans qu'il partagea entre sept poètes de sa cour pour qu'ils les missent en vers; il voulait, on le voit, juget' du mérite de chacun c'était un concours poétique qu'il ouvrait. Le poète Onsouri, chargé de l'histoire de Rustera et de Sohrab, remporta le prix, et aurait com posé le Châh-Nameh entier si Ferdoussi n'avait paru. Dès l'heure de sa naissance, il fut annoncé au monde comme une merveille; son père le vit en songe la figure tournée vers l'occident, et élevant la voix que l'écho ré péta des quatre points du ciel. Puis il eut une enfance prodigieuse; sa mémoire était étendue et puissante, et il était déjà doué d'une inébranlable force d attention. A Tous, en Kborazan, sa ville natale, il cultivait avec as siduité et succès ses talens poétiques, quand il entendit parler dans sa retraite de l'essai tenté par Dekiki pour mettre en vers les chroniques de la Perse, et de la dé termination qu'avait prise le roi régnant de protéger une entreprise qui promettait d'illustrer son siècle et son règne. Ferdoussi ne songea point se présenter au concours. Dans l'orgueil de sa conscience de poète, il n'admettait point de concurrent possible, si, sans vouloir d'autre encouragement que cette voix forte qui lui criait du fond de l'âme va il alla. 11 écrivit en, vers le combat jourd'hui l'hôtel de ville. Il nous paraît impos sible que le conseil communal se déjuge et se déconsidère au profit du parti clérical. Eh quoi, dans l'étal présent de nos finances, après les dates jamais mémorables de juin 1847 et de février 1848, nous aurions, ici Namur, un acte aussi honteux, aussi insultant pour lescontribuables, inscrire dans nos annales! Cela ne doit pas être, cela ne peut pas être, cela ne sera pas. Ecluireur de Namur.) En adressant nos abonnés un bulletin de sous- cripiion la publication que la Société pour VÉman cipation intellectuelle vient d'entreprendre, en leur recommandant tout particulièrement celte collec tion, notre unique but a été de les invitera prendre part au mouvement progressif des connaissances humaines, aux éludes des grandes questions sociales qui tendent remuer aujourd'hui, et si profondé ment, les institutions des peuples modernes. De semblables travaux méritent de fixer l'atten tion du pays, et la presse quotidienne manquerait sa mission en refusant son patronage la société qui les accomplit avec le concours des hommes les plus distingués de la Belgique par leur savoir et leur moralité. Onécrit de Londres: Il n'y a pas d'exemple d'une évasion aussi audacieuse que celle qui vient d'avoir lieu la geôle de Worceslre. Le gouverneur fut averti, cinq heures du matin, par les gardes de police que des serviettes nouées les unes au bout des autres en formant une échelle de corde, étaient sus pendues depuis le toit de la prison jusquesdans la rue. Recherches faites, on reconnut qu'un fameux voleur nommé Evans, et qui devait être jugé aux assises prochaines pour divers vols qualifiés, s'était évadé pendant la nuit. Ce malheur n'était pas le seul pour le concierge, car, avant de sortir de la prison, Evans avait songé se procurer les moyens de vivre dès qu'il serai! en liberté. Il avait forcé la porte de l'appartement du gouverneur, et s'était em paré de toute sou argenterie d'une valeur considé rable. On ne saurait se faire une idée de la patience et de l'habilité avec lesquelles Evans a mis exécution son entreprise. Il a été obligé de dévisser les écrous de quatre serrures autant de portes placées aux extrémités des corridors. Arrivé dans la cour des femmes, il a grimpé d'é- tageen étagejusque sur le toit,l'aide deson échelle de corde, composée de serviettes que sans doute des prisonniers lui avaient fait parvenir, après les avoir détournés sans qu'on s'en aperçut, cause du grand nombre de serviettes qu'on leur avait données ourler. Pénétrant de là chez le gouverneur, Evans prit toute son argenterie qu'il enferma probable ment'dans une des serviettes, et il gagna enfin la rue. On a envoyé tous les orfèvres et brocanteurs de Londres l'indication des objets volés chez le gou verneur. FRANCE. Paris, 12 décembre. L'ordre du jour de l'assemblée législative appelait hier en premier lieu la discussion du projetde ioi sur l'impôt des boissons. Mais cette discussion a été primée par un iucident des plus tumultueux qu'a provoqué une demande d'interpel lations au ministre de la guerre, déposée par M. Baune, au sujet de la circulaire du général d'Ilautpoul, qui tend transformer en quelque sorte tous les officiers et sous- du tyran Zohak et du vertueux Feridoun. Cet ouvrage fut tellement admiré, que des foules de peuple se pres saient vers la résidence du poète pour l'entendre réciter ses vers, et le bruit ne tarda point en arriver aux oreilles du roi. Tout aussitôt il l'invita venir Ghazna. Le poète avait attendu que le roi l'appelat, il obéit. Il était aux portes de la ville royale quand un incident qui est bien dans les mœurs d'un peuple poétique, l'an nonça d'une manière brillante la cour. Il vint passer près d'un jardin où Onsouri, Asdjedi elFarrokhi étaient assis sous de verts ombrages, comme on en voit dans le riant Caboul. Les poètes, ayant aperçu de loin Ferdoussi, convinrent entr'eux que si l'étranger avait quelque goût pour la poésie, ils l'admettaient leur amitié ils appe lèrent donc l'illustre passant pour le mettre l'épreuve. Onsouri commença par un vers improvisé d'une beauté remarquable; Asdjedi en dit un son tour qui ne le cé dait en rien -à celui d'Onsouri, Farrokhi avait peine ajouté un troisième vers, et tout aussi beau ceux de ses illustres amis, quand Ferdoussi répliqua par un vers qui les fit tous trois tomber dans une admiration muette. Dès cet instant, ils le traitèrent avec l'amitié la plus tendre. J'ai rapporté cette anecdote, parce qu'elle peint, ce me semble, merveille, toute une société, une société belle, colorée et naïve, non point une société détruite, blasée, effacée comme la nôtre. Arrêter sur la route un passant pour lui parler peéeie, cela scrail-il possible dans notre officiers de gendarmerie en agens de la police secrète, cir culaire dont nous avons reproduit une partie. Le ministre de la guerre s'est abrité derrière une autre circulaire du général Lamoricière, ce qui a appelé la tribune M. le général Cavaignac qui s'est attaché faire ressortir la différence des deux documens. En résumé, après un long et tumultueux débat, la majorité qui M. le général d'Hautpoul avait fait, dans son discours, de nombreux appels, a donné raison au ministre en repous sant un ordre du jour, dirigé contre lui et en adoptant par 57tï voix contre 202 l'ordre du jour pur et simple. Nous ne pensons pas qu'il y ait lieu de féliciter la majo rité de s'être associée par ce vote l'étrange circulaire du ministre de la guerre. La faculté des lettres de Paris a décidé que malgré son remplacement et sa mise la retraite, le nom de M. Guizot figurerait sur tous ses programmes avec le titre de professeur honoraire. Un épouvantable accident vient d'arriver sur le chemin de fer de Strasbourg un peu avant la station de Meaux. Le conducteur Grassicr des Messageries Lafittc, direction Mulhouse, ayant eu l'imprudence de se dresser sur le siège de la diligence au passage d'un pont de communi cation a eu la tête enlevée du troueson cadavre étant alors tombé sur la voie, son corps et ses jambes furent broyées. On ne s'est aperçu de l'événement qu'à l'arrivée Meaux. On écrit de Saint-Etienne D'importantes arrestations viennent d'être faites dans notre ville. Grâce aux mesures prises par les auto rités et au zèle de nos commissaires de police, tout fait espérer que notre localité verra cesser cet hiver les nom breux méfaits que nous avons chaque année déplorer. Les individus arrêtés appartiennent, dit-on, cette bande de chauffeurs dont cinq viennent d'être condamnés la peine capitale. n L'un de ces malfaiteurs, arrêté dans la-commune de Sorbiers, était parvenu s'échapper des mainsdes agents et, pour donner le change, criait: au voleur! plus fort que ceux qui le poursuivaient. Un bois était snr le point d'y trouver un asile, et il allait ainsi se soustraire aux poursuites, l'orsqu'un ouvrier mineur s'est jeté au devant de lui. Il est parvenu l'arrêter en menaçant de le frap per avec sa lampe. Le commissaire de police, arrivé pres que aussitôt, a pu alors le ramener auprès de ses anciens compagnons. La fête offerte M. le président de la république par M. le préfet de la Seine a eu lieu l'Hôtel-de-Ville. Le banquet de deux cents couverts a été suivi dans le grand salon, autrefois nommé salle du Trône, et qui a été magnifiquement décoré pour cette solenité. Le banquet de l'Hôtel-de-ville a eu lieu 7 heures. Il était de 170 couverts. Les personnages qui y assistaient étaient M. le président de la République, le ministre de l'Intérieur et le secrétaire général de ce ministre, l'ar chevêque de Paris, les généraux Changarnier, Perrot, plusieurs représentans, le conseil général, les sous-préfets Sceaux et de Saint-Denys, les maires de Paris, les ingé- nieursenchefdu déparlement, le préfet de police,les chefs de division de la préfecture de la Seine, le préfet de la Seine, etc. Les bruits inquiétants que l'on a fait courir depuis quelques jours sur la santé de M. Thicrs ont attiré hier et aujourd'hui chez lui un grand concours de personnes qui venaient demander de ses nouvelles. Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que ces bruits avaient «té singulièrement exagérés et que l'honorable M. TIhh, après avoir en effet souffert d'une lésion la gorge qui exige seulement quelques jours de repos et de silence, était assez bien remis.atijourd'hui pour que les médecins lui eussent permis de sortir. pays de prose? Fi! le passant rirait coup sûr, ou bien ce serait une mystification de la part de ceux qui l'au raient arrêté. Les Persans sont plus poètes que nous. Quelle scène belle de simplicité antique! Ces trois poètes assis l'ombre de sycomores ou de lentisques, au milieu des roses odorantes et des éclatanlçs tulipes, au bord d'une eau limpide, et parlant poésie devant cette poésie de la terre et du ciel; puis cet étranger qu'ils appellent et dont ils se font un ami parce qu'il est plus poète qu'eux. Il y a là une ravissante primitiveté. C'est l'Odyssée, c'est la Genèse. Ferdoussi fut donc présenté avec honneur la cour, où Mahmoud eut do nombreuses occasions de l'admirer, surtout lors de la publication d'un poème racontant les batailles de Rustem et d'Insfendiar. Cette dernière production enchanta le roi tel point, qu'il le chargea de compléter le Châh-Nameh, ordonna son mi nistre de payer au poète mille pièces d'or pour mille distiques, et en même temps l'honora du surnom de Ferdoussi, parce qu'il avait répandu sur sa cour les dé lices du Paradis. Ferdous signifie en persan paradis, et il est facile d'y reconnaître le mot grec Paradisos. On souri, que le souverain avait précédemment appelé remplir la noble tâche qu'il remettait Ferdoussi, se soumit sans regret et en reconnaissant la supériorité de génie do son successeur. Impossible, dira un poète de nos jours. (La suite au prochain n'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2