EITÉBUEUR. Faits divers. BHM1 I II—CM la commission générale de l'exposition provin ciale agricole Forrest, éclieviiç, Wcrvicq; Behague, bourgmestre, Warnélon; Moslaerl, fermier, Watou, et membre de la commission de la Société agricole de l'arrondissement d'Y près, demeurant Watou-Abecle; Alexandre, Jac ques, fermier, Rousbrugge. La Nation nous apprend que le ministère fait une question de cabinet de l'adoption pure et simple du budget de la guerre tel qu'il a été présenté par le baron Cbazal. Nous avons lieu de croire l'exactitude de cette nouvelle. Ce n'est jamais eu vain que nous sollicitons le coucours de nos abonnés' pour une œuvre utile. L'appel que nous venons de leur adresser en faveur de la Société pour l'émancipation intellectuelle a été écouté avec intérêt, et nous voyons avec plaisir le retour de nos bulletins revêtus de leur signature. C'est un devoir honorable que la presse accomplit eu prêtant son appui de pareilles entreprises. La section centrale propose d'admettre dans la loi sur les faillites et le sursis la revendication telle qu'elle est reçue en France. Il est vraisemblable que le budget de la guerre ne pourra être voté avant le i*r janvier. Un crédit pro visoire devra en ce cas être accordé pour un mois. Le conseil communal de Natnur n'est pas seul se déjuger eu faveur de l'intérêt clérical: On lit dans le Journal de Bruges; «Le conseil communal d'Ostende, dans sa séance du 22 sep tembre, avait décidé, par 6 voix contre 5, qu'il re tirerait au collègeépiscopal le subside de 1,000 fr. qui lui avait été accordé jusque-là, un excellent discours de M. le conseiller Lauwers, dans lequel il avait été démontré l'inutilité de ce collège où les élèves ne pouvaient terminer leurs humanités et qui d'ailleurs ne jouissait pas de la confiance du pu blic, avait entraîné la majorité; mais, depuis lors, l'évêque ayant fait un voyage Ostende et les con seillers ayant été vivement travaillés, l'affaire a-été menée avec tant d'adresse que le conseil vient de se déjuger: dans sa séance de samedi, revenant sur son premier vote, il a accordé le subside l'unanimité de douze membres présens. Nous ténors constater que M. Lauwers n'était pas du nombre des conseil lers qui se sont ainsi souffletés. Cette conduite du conseil communal d'Ostende a produit le plus mauvais effet en ville, chacun se demandait quelle était l'indépendance des adminis-' Dateurs qui cédaient ainsi des influences étran gères?» On écrit de Tournay, i3 décembre: Hier, M. le procureur du roi, accompagné de mé decins légistes, a fait exhumer, du cimetière du Nord, le corps de la nommée Cécile Choisez, épouse de Louis Herrainetouvrier bonnetier, rue des Ca chets, enterré la veille et dontia mort subite avait étécausée, disait—on, par une attaque d'apoplexie foudroyante. La rumeur publique ayant attribué au mari la mort de cette femme enceinte de six mois M. le procureur du roi a fait faire l'autopsie du cadavre. A la suite de cette opération, un mandat d'amener toute l'amertume du mérite insulté. Il remit cette satire Àyasé, un de ses amis, le chargeant de la présenter, vingt jours seulement après son départ, Mahmoud, quand il le verrait de bonne humeur. Ayasé fut fidèle la pro messe qu'il avait faite Ferdoussi on ne raconte pas quel en fut le résultat. Le poète s'était enfui aussitôt de la cour. Il passa quel que temps dans la Mazindernn, et se réfugia ensuite Bagdad, la cour du calife Elkadcr Billah, près duquel il jouit de la plus grande faveur. Il ajouta mille distiques au Châli-N'anieh en honneur de ce prince, qui le vélit d'une robe splendide et le gratifia de soixante mille dinars: pendant son séjour en cette illustre ville, il écrivit aussi un poème intitulé Joseph. Enfin Mahmoud apprit la perfidie de son viziret le bannit immédiatement de sa présence. Il vit d'un coup d'oeil l'étendue du mal que lui faisait son ministre dans la prospérité en le chargeant du blâme éternel d'injustice et d'ingratitude, envers un homme qui avait placé si haut son trône sur la poésie. Il se hâta d'envoyer Bagdad un présent de soixante mille pièces d'or, une robe d'honneur, avec une lettre contenant toutes les exeuses que pouvait désirer la fierté du poète. Il n'était plus Bagdad. Il n'avait pu résister au désir de revoir ses amis et sa pairie, et rompant son exil volontaire, il était retourne Tous, son berceau; c'était comme un pressentiment d'une fin prochaine. Uti jour, l'illustre viellard se promenait sur une des places de Tous, respirant avec délices l'air de son enfance, a été lancé contre Herminet, qui a été arrêté hier son domicile et conduit la prison des Carmes. Plusieurs versions circulent sur celte mort. La plus accréditée fait commettre le meurtre la suite d'une altercation entre les deux époux. Herminet aurait tué sa femme coups de broche de fer appli qués sur la tête et sur le ventre. Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que la santé de M. le baron Osy est tout fait rétablie. L'honorable représentant d'Anvers se propose de reprendre sa place dès lundi prochain la chambre des représentants. Cette nouvelle sera, nous n'en doutons nullement, accueillie avec fa plus vive sa tisfaction par les concitoyens de M. Osy. FRANCE. Paris, 16 décembre. On disait que M. Thicrs ayant été sollicité de présenter quelques-unes des considérations qui lui font repousser l'abolition de l'impôt sur les boissons, avait déclaré que si son indispo sition le lui permettrait, il parlerait probablement lundi. C'est en réponse M. Mauguin que M. Thiers serait entendu. On parle de nouveau d'un voyage dans le midi que M. le président de la république entreprendrait après les élections partielles qui vont avoir lieu, c'est-à-dire vers le 25 janvier. Le Moniteur publie aujourd'hui le décret qui licencie la garde mobile. On sait que la commission de l'assemblée repoussait le projet de loi qui l'incorporait dans la légion étrangère. C'est encore une des créations de février qui s'en va. La garde mobile avait une origine contraire aux règles protectrices de l'armée, mais elle avait conquis de meil leurs titres par sa conduite courageuse lors de l'insurrec tion de juin. La plupart des soldats de ce corps pourront entrer dans l'armée régulière. Le dernier eonvoi des transportés de BcIIe-Isle qui viennent d'être graciés par le gouvernement, est arrivé hier matin la Conciergerie. Après les formalités préala bles, ils ont été succefsivement mis en liberté et se sont répandus dans la ville avec le plus grand calme, sans que leur présence ait donné lieu aucune manifestation parmi les groupes de curieux qui stationnaient sur le'S quais et dans les rues avoisinant la Conciergerie. Lili/e. Un individu fort bien vêtu, accompagné d'une dame très-élégamment mise, était descendu, avant- hier soir, dans un hôtel, au moment de l'arrivée du der nier convoi de Paris; les voyageurs s'é aient fait servir souper dans leur chambre. Hier, vers midile proprié taire de l'hôtel, élonné de ne pas les voir descendre, en voya un de ses garçons, sous prétexte de leur demander s'ils n'avaient besoin de rien; le garçon frappa en vain, la porte resta close; mais il y a toujours dans les hôtels quelques doubles clefs; on pénétra dans l'appartement, et grande fut leur surprise de n'y plus trouver personne le couple avait quitté i'hôlel on ne sait trop comment, emportant plusieurs couverts d'argent, une courtepointe, deux draps de lit et un tapis. Le plus fâcheux, c'est que l'aubergiste volé n'ose même pas porter plaintedans la crainte de s'attirer un procès-verbal pour défaut d'inscrip tion sur son livre de ces funestes clients, qui probable ment, du reste, auront gagné la Bolgique par le premier convoi ESPAGNE. Kaduid, 7 décembre. On va pré senter aux cortès une proposition relative la dette étran gère ou anglaise portant que le 5 p. c., sur lesquels on pave actuellement un dividende ce taux, soient réduits quand il entendit un jeune garçon qui répétait un de ces vers. Au retour d'un exil si long, entendre ses poésies chantées par un enfant de sa ville, c'était un trop vio lent bonheur! Il s'évanouit, et fut porté dans sa maison où il mourut de ce saisissement, qui était presque une inspiration. Las envoyés de Mahmoud l'avaient suivi Tous, et le cortège pompeux qui portait les présens du roi entrait par une porte de la ville, pendant que Fer doussi dans son cercueil sortait par une autre porte. Il était mort quutrevingts ans, sans avoir eu la consola tion de voir son souverain revepir lui, le remercier de sa gloire, edmme autrefois il était venu la lui demander. Une fille était la seule héritière du poète: elle n'accepta les prégens que pour remplir les intentions de son père, qui avait destiné les produits de ses glorieux travaux fonder d'utiles établissements dans sa ville natale. Il fut satisfait: il légua son pays utilité et gloire. Ainsi le Baslan-Nainch et Ferdoussi eurent, on le voit, une for tune pareille. Le livre et le poète furent persécutés et bannis, et tous deux rentrèrent dans leur patrie après un vagabond exil: le livre revint sur la terre natale pour être vêtu d'une robe d'honneur par le poète; le poète son tour aurait reçu du monarque une robe d'honneur, si la mort ne lui eut donné la sienne, un'gloricux linccuil. Après avoir rapporté brièvement l'histoire du poète, il convient de dire quelques mots du caractère général de son œuvre. Elle est prodigieuse. 11 est peu de nations qui ne possèdent une collection plus ou moins complète de leurs traditions et des chroniques de leurs premiers 2 p. c. Ce serait la première partie de la dette dont on s'oeeuperait. Les lions actifs et différés seraient ensuite traités aux taux de 55 p. c., respectivement; les passifs seraient réduits un capital moindre de 75 p. c. que le capital nominal, tandis qu'une valeur de 3 p. c. doit être assignée aux bons actifs et différés. On ne doit pas pro poser moins de 25 p. c. pour les fonds passifs. On croit qu'à la fin de ce mois, toutes les troupes es pagnoles de l'expédition d'Italie seront rentrées Mahon. On parle beaucoup moins du projet de former ici une légion espagnole qui serait au service et la solde du gou vernement pontifical. Un décret royal daté du 7 décembre, ordonne la réor ganisation de la banque de Saint-Ferdinand, en exécution de la loi du 4 mai 1849, et nomme pour gouverneur de cette banque M. Ramon Santillan. La Russie et l'Autriche ont renoncé définitivement demander l'expulsion des réfugiés hongrois et polonais de IqTurquie, mais ces deux puissance* entendent exercer *ur eux parleurs représentants des droits de surveillance. Cependant la Porte semble repousser ces justes exigences et se tient prête tout événement. Des troupes sont concentréçsà Cliomla pour défendre le Danube, Constan- tinople et Erzeroum. Les troupes russes Occupent toujours les principautés du Danube. Un diplomate disait aujourd'hui Lord Palmerston au rait bonne envie de troubler les affaires de l'Allemagne, mais il ne réussira pas entraîner la France ni même l'Angleterre la folie d'une intervention même diploma tique dans ces difficultés germaniques. Lord Palmerston a beau 5'agiter, la politique de ces deux puissances res tera la fermeté pour voir passer les phrases de la ques tion allemande, elle ne descendra pas sur le terrain pour s'en mêler. La France surtout ne saurait que perdre cette intervention. i. Les nouvelles arrivées de Portici depuis ma dernière lettre, confirment ce que je vous disais du grand chan gement survenu dans ces derniers jours. Dans une lettre écrite par un diplomate français, il est dit que tout a pris une nouvelle tournure depuis le rappel des troupes espagnoles; que maintenant ce n'est plus la France qui veut rester, mais le pape qui demande qu'elle reste; que l'arrivée du nouvel ambassadeur était attendue avec anxiété, et qu'on s'occupe en ce moment de régler les conditions de la permanence d'une garnison Rome. Il s'agit de savoir si le général Baraguay-d'Hilliers voudra entrer dans tous ces détails, et s'il ne demandera avant tout la rentrée du pape. Je suis sûr que des instructions particulières du pape sont arrivées aux cardinaux pour les engager plus de modération l'affaire de Ceccarelli et les cris des familles privées de tout moyen d'existence, paraissent avoir pro duit la fin une grande impression. On parle toujours- d'un emprunt; ce qu'il y a sûr, c'est que l'on est toujours dans la plus grande pénurie et que l'on ne trouve pas un centime. Voici un triste détail sur les ravages causés par les inondations en Savoie: Le Fier charriait une grande quantité de débris ar rachés aux terres submergées, et les riverains s'efforçaient, suivant leur coutume, d'en arrêter au passage. La femme du sieur Docbe, cantonnier d'Alex, en attirant du bois elle, tomba dans la rivière. Son fils Éti,enne, enfant de douze ans, voyant sa mère entraînée, s'écrie: Ma mère se noie et se jette l'eau pour lpi porter secours. Mais ses foreçs trahirent son noble courage. 11 disparut dans les flots, et son corps ne fut retrouvé que quelques heures après. Sa mère, poussée par le courant, s'accrochant aux buissons d'un ilot, résista la rapidité des eauxet put temps. Les Hébreux ont la Bible, les Grecs l'Illiade et l'Odyssée, les Scandinaves les Iïddas, les Indous le Ma- habharata, les Espagnols les Romanceros, les Écossais leurs ehants traditionnels, nous aussi, nous avons nos livres de chevalerie. J'ai parlé dessein, en dernier, de nos romans cheva leresques, parce qu'ils me ramènent naturellement au Châh-Nameh. Il y a, en effet, une frappante analogie entre l'histoire chevaleresque de l'Europe au moyen-âge, et l'histoire chevaleresque de la Perse telle que l'a con servée le Châh-Nameh, le livre des Rois. Ces immenses collections de chroniques et de poèmes populaires que je viens d'énumérer sont l'édifice de plusieurs mains: bien des hommes et bien des siècles y ont contribué, mais le Chàh-NanJeh est sorti splendide de la seule tête de Ferdoussi: c'est lui qui a affermi tou tes les fondations, taillé toutes les pierres, lancé en l'air les gracieuses colonnes ou les voûtes hardies: seul il a tissé les dentelles de marbre, sculpté les statues, ciselé les arabesques et les trèfles des élégantes fenêtres: son tem ple, resplendissant comme la maison dcdiamansd'AIadin, a paru un jour sur la place, et-des chants admirables s'y faisaient entendre et y retentiront toujours c'est la haute poésie de Ferdoussi, une poésie mâle, abondante, forte et gracieuse, et marchant avec grandeur sous le manteau flottant de cette riche et douce langue persane que, suivant Mohammed, on parlera dans lesjnrdia* da Paradis. Eiinest Fooihet, de la Société Asiatique de Peurtf.

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2