JOURNAL DYPRES ET RE L'ARRONDISSEMENT. M* 902. 9e Année. Vires acquint eundo. INTÉRIEUR. DE L'EXPEDITION D'AFRIQUE. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, !a ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. I Ml YPRES, le 26 Décembre. Nous voulons attirer l'attention publique sur les allures des journaux qui nous attaquent continuellement, et qui veulent nous faire passer pour ennemi de l'industrie et du com merce. Une fête a été organisée pour célébrer Te triomphe remporté l'exposition de Gand par nos industriels. Après avoir essayé de l'arme du ridicule, en plaisantant fort agréa blement sur la masse de dindons qui serait consommée au banquetle journal industriel a tâché d'empêcher les fabricants et négociants, l'intention desquels cette solennité devait avoir lieu d'y prendre part en insinuant que ce témoignage de gratitude de l'autoritécom munale était rendu trop tardivement, comme si le jour anniversaire de la naissance de S. M. n'offrait pas une circonstance favorable la cé lébration de la fêle organisée en l'honneur de l'industrie Yproise. La solennité a lieu, malgré le mauvais vouloir du soi-disant organe, du commerce et de l'industrie et l'abstention de la clique envieuse et haineuse dont «lie est l'ex pression. Elle s'est fort bien passée malgré les prédictions tle quelques misérables qui ne cher chent qu'à brouiller ce qui devrait marcher d'accord, dans l'intérêt général delà ville et de ses habitants. Que fait-on?Ne pouvant dénigrer, ne trou-_ vant pas mordre, on s'est décidé ne parler qu'aussi peu que possible de la fête offerte l'industrie et au commerce, en attendant une meilleure occasion d'aboyer contre les soi-disant adversaires du négoce et de la fabrication. Il va de soi que le journal du clergé qui avait eu quelque velléité d'encenser le commerce et l'in dustrie et pour cause, a rendu compte de cette fêle comme sa commère, c'est-à-dire en n'en soufflant pour ainsi dire mot. On ne peut s'empêcher de penser que ce£ deux feuilles forment une drôle de paires d'amies du commerce et de l industrie. Ministère de la Justice. Les subsides suivanlssont accordés Dans la province de la Flandre occidentale 4,000 francs au conseil de fabrique de l'église S'-Martin, Ypres, pour la restauration de (ALGER.) [Suite. Notre division, avec ses armes étincelanles au soleil, ses uniformes variés, avec l'état-major général galopant dans ses rangs, avec une foule de cavaliers, de voitures, de femmes élégantes qui l'entouraient, transportant sur les glacis de Toulon, le boulevard de Gand, présenta déjà un beau coup-d'œil lorsqu'elle fut passée e« revue par le prince; mais ce ne fut rien, comparé l'aspcet qu'offrit la rade pendant la visite qu'il fit au vaisseau amiral. A voir cette mer bleu-clair, unie comme un miroir, réflé chissant en larges nappes d'or les rayons d'un soleil de Provence, ou bien les brisant en milliards de paillettes scintillantes; voir ces vaisseaux de haut-bord, vergues et agrès chargés de matelots en blanc, pavoisés de pavil lons de toutes sortes, au milieu desquels l'embarcation montée par le prince, toute resplendissante de dorures, circulait cà et là, suivie d'une multitude d'autres embar cations; voir tout cela encadré d'un rivage dont le sable, jaune d'or, disparaissait sous un peuple en habits cette église 3.000 francs au conseil de fabrique de l'église S'-Nicolas, Ypres, pour la restau ration de celte église. Passohendàele, 23 Décembje 1849. Monsieur Céditeur du Progrès, Votre collègue de La Commune s'étant abstenu d'insé rer, dans son journal, la réfutation d'un des articles de cette feuille, sur l'atelier-modèle de Passchendaele, je prends la liberté d'avoir recours votre organe, pour donner publicité aux idées qui me sont venues la lec ture de cet article, idées que je ne suis point disposé laisser comprimer par qui que ce soit. Agréez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considé ration. L.-D. Couw, mkd. doct. Passchendaele, 12 Décembre 1849. Monsieur l'éditeur, Quoique votre journal du 1de ce mois ne me soit tombé entre les mains qu'avant-hier, je crois devoir vous faire parvenir quelques réflexions, en réponse l'article qui y est inséré, concernant l'atelier d'apprentissage de Passchendaele, avec prière de leur réserver une place dans les colonnes de votre prochain numéro. L'auteur de cet article, tout en n'ayant l'air que de faire une description topographique de cet établissement, edmmet sur tous les' points les plus inconcevables inex actitudes. Je neveux les attribuer la malveillance, ni la mauvaise foi, je préfère y voir la preuve que son au teur n'a pas la moindre notion des procédés industriels en usage dans les ateliers. Pour réfuter tout ce que cet article a d'inexact, je puis, du reste, me borner dire que l'atelier de Passchendaele a, non pas depuis des semaines, mais depuis des mois, dépassé les espérances du gouvernement que depuis des mois, le nombre de métiers dépasse de beaucoup celui qui avait été primitivement fixé que depuis des mois j'ai enregistré au-delà de cent jeunes sollicitants qui atten dent impatiemment le jour où ils pourront y être admis et enfin que depuis des mois les tissus que l'on y confec tionne sont recherchés par tous les fabricants et peuvent soutenir une honnête concurrence avec ceux sortant des ateliers ou des fabriques les mieux organisés. En voilà assez, je pense, pour la question matérielle de notre établissement, que l'auteur de votre article appelle le chef-d'œuvre de M. Carton. Quant moi, j'accepte au sérieux l'épithète dont vous qualifiez une institution due au zèle de ce-fonctionnaire, et je suis heureux de trouver cette, occasion pour lui témoigner au nom de no tre commune et de sa nombreuse classe ouvrière, l'ex- de fêtes, où de peti:s monticules s'émaillant de mille cou leurs sous les robes blanches, les châles et les chapeaux de femmes auxquelles la galanterie les avait cédés, appa raissaient, vus d'un peu loin, comme autant d'immenses corbeilles de fleurs qu'une main d'artiste n'aurait pu mieux grouper: voir tout cela, dis-je, c'eût été plus qu'un magnifique spectacle que vous auriez cru avoir devant les yeux, mais vraiment une sorte de tableau fantastique magique. Vous eussiez compris aussicorabien il était naturel que, sous le charme de tout cela, M. le Dauphin répétât plu sieurs fois pendant cette promenade, tantôt au général en chef, tantôt l'amiral: Que vous êtes heureux de commander une aussi belle armée, une aussi belle escadre Le prince s'étant transporté, après avoir pris terre, sur le sommet d'une colline peu de distance du rivage, on lui donna, on lui joua, pourrait-on dire, une réprésen- tation du débarquement, tel que nous dévions l'exécuter en Afrique, et assurément tel que nous ne l'exécutâmes pas. Mais cette répétition, comme c'est assez l'usage des répétitions de tout genre, fut froide, inanimée, presque masquée. Il me sembla que nos grenadiers et nos volti- pression publique de la reconnaissance que lui porte notre population toute entière. Quele gouvernement sous le patronage duquel nous avons établi l'atelier, conserve ^aussi le sentiment du bien matériel et moral qu'il a pro duit dans notre localité, et qu'il ait l'entière conviction d'avoir déjà, par ses premiers efforts, apporté un remède sensible la misère qui rongeait si cruellement nos con trées et dont j'ai pu d'autant mieux apprécier l'étendue que j'en ai été le spectateur et le confident le plus intime. L'ose réclamer de votre impartialité l'insertion de la présente et je vous prie d'agréer l'assurance de ma par faite considération. Le directeur de l'atelier de Passchendaele, (signé) L.-D. COMYN, méd. doct. VILLE D'YPRES. Conseil couhival. Séance publique fixée au Jeudi, 27 Décembre 1849, dix heures du matin. ordre du jour 1° Communication de pièces. 2" Entendre le rapport sur le compte de la Salle syphilitique, exercice 1848, et sur le budget pour l'année 1850. 3° Examen du compte des Hospices civils pour 1848, et du budget proposé pour 1850. 4° Statuer sur une demande formée par le Bureau de bienfaisance l'effet de pouvoir accepter le legs qui lui est fait par le sieur Ernest-Louis-Joseph Bouchery. 5* Délibérer sur une demande du conseil de fabrique de l'église S'-Jacqucs, tendante pouvoir accepter une donation entre vifs de la part de M11" Marie Van Acker. 6* Arrêter les dispositions du règlement sur le Mont de piété de cette ville. 7° Approuver, s'il .y a lieu, le procès-verbal de location de quelques locaux sous la Halle. 8* Approuver, s'il y a lieu, le procès-verbal de l'adju dication du pain pour la Salle syphilitique. Loi sur les vices rédbibiloires. La loi sur les vices lé-lhibitoires, volée par les cham bres, et sanctionnée par le roi le 28 novembre dernier, intéresse trop l'agriculture pour qu'elle ne trouve pas place dans nos colonnes. Ceite loi ne sera véritablement complète, que lorsque l'arrêté du gouvernement aura déterminé les maladies ou défauts qui seront réputés vices rédhibiloires, et fixé le délai pendant lequel l'action en recours devra être exercée; néanmoins nous croyons utile, dès présentd'en faire connaître les dispositions nos abonnés. En voici le texte Art. 1er. Sont réputés vices rédhibiloires et donneront seuls ouverture l'action résultant de l'article 1641 du geurs ne se prêtaient pas de fort bonne grâce se mettre les jambes l'eau. A Sidi-Feruch, au contraire, ils s'y précipitaient l'envi jusqu'à la ceinture, jusqu'aux épau les. Cela me rappela un mot attribué M. de Bezenval. On prétend qu'un jour, gravissant un chemin escarpé, difficile, la tête d'une compagnie de grenadiers, il se retourna pour leur dire u Pardieu, mes amis, il faut couvenir qu'on ne grimperait jamais là-haut, s'il n'y avait pas de coups de fusil gagner. Ce n'est pas d'au jourd'hui que les hommes de toutes les classes aiment être pris au sérieux. Après le départ de M. le Dauphin, qui ne passa que peu de jours parmi nous, nous nous occupâmes aussitôt de transporter bord notre division, hommes et chevaux. Mes fonctions me faisaient une obligation d'assister cet embarquement. Pendant qu'il dura, je ne quittais guère les quais. Ne croyez pas, toutefois, que cela inc fût le moins du monde désagréable. J'y prenais plqisir au con traire. J'aimais voir les soldats se réjouir d'être enfin ce moment du départ auquel ils avaient cru n'arriver jamais. La mer, les pays nouveaux, les champs de bataille qu'ils allaiepl voir, ils parlaient de tout cela en termes grossiers,grivois, mais énergiques, figurés, pittoresques,

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 1