EXTÉRIEUR. Code civil, dans les ventes ou échanges des chevaux, âne», mulets ou autres animaux domestiques appartenant l'espèce ovine, bovine ou porcine, les maladies ou dé fauts qui seroi»t"désignés par le gouvernement, avec les restrictions et conditions qn'il jugera convenables. Art. 2. Le gouvernement déterminera aussi le délai dans lequel l'action sera intentée, peine de déchéance. Ce délai n'excédera pas trente jours, non compris le jouriixé pour la livraison. Art. 3. Si la livraison de l'animal a été effectuée hors d lieu du domicile du vendeur, ou sidans le délai fixé pour intenter l'action, l'animal a été conduit hors du même lieu, le délai pour intenter l'action sera augmenté d'un jour par cinq miriamètres de dislanccdu domicile du vendeur au lieu où l'animal se trouvait ou jour de l'as signation. Lorsque l'acheteur a revendu l'animal, et qu'il est lui- même assigné en rescision de vente, il pourra intenter line action en garantie contre son vendeur, si le délai pendant lequel il aurait pu agir par action principale contre celui-ci n'est pas expiré. Ce délai pour l'action en garantie sera, dans ce cas augmenté d'un jour par cinqmiriamètrcsdedistanceenlre le domicile de l'acheteur primitif et celui d'un vendeur primitif. Art. 4. Dans le délai qui sera fixé conformément l'art. 2, pour intenter l'action l'acheteur sera tenu, peine de déchéancede provoquer la nomination d'ex perts chargés de vérifier l'existence du vice rédhibitoire et de dresser procès-verbal de leur vérification. La requête sera présentée au juge de paix du lieu où se trouvera l'animal. Ce juge nommera immédiatement, suivant l'exigence du cas, un ou trois experts qui devront opérer, dans le plus bref délai, après serment prêté devant ce magistrat et sans aucune autre formalité de procédure. Le procès-verbal d'expertise sera remis en minute la partie. Néanmoins lorsque dans le délai déterminé pour in tenter l'action, l'animal sera abattu par ordre de l'autorité compétente, pour cause de l'une des maladies donnant lieu rédhibition, le procès-verbal dressé dans ce cas, tiendra lieu de celui d'expertise. Art. 5. La demande sera dispensée du préliminaire de conciliation, et l'affaire instruite et jugée eoinmc urgente Art. 6. Si, pendant le délai fixé conformément l'art. 2 l'animal vient périr, le vendeur ne sera pas tenu de la garantie, moins que l'acheteur ne prouve que la perte de l'animal provient de l'un des vices rédhibitoires spéci fiés pn vertu de la présente loi. Art. 7. L'action an réduction de prix autorisée par l'art. 1644 du Code civil, ne pourra être exercée dans les ventes et échanges d'animaux qui font l'objet de la pré sente loi. Art. 8. Les dispositions de la présente loi ne sont pas applicables aux animaux destinés être abattus, pour être livrés la consommation. Bruxelles, le 28 novembre 1849. On écrit d'Oslende, la Patriesous la date do 19 décembre La tempête continue toujours avec la inéme violence; depuis longues années, nous n'avons entendu rugir la mer avec autant de fureur; nous craignons fort la haute marée de ce soir. On vient de trouver sur la grève, Wcndune, les ca davres de quatre des malheureuses victimes du naufrage de rEmilie l'un est celui d'un père de famille, qui laisse une veuve et cinq enfants. Celte nuit la tempête a été plus forte encore que la nuit précédente; un schooner anglais, sorti du port de Dunki rque et se rendant Anvers, a péri a la hauteur de Nieuporl le bâtiment a été mis en pièces, mais l'équi page est parvenu se sauver dans le eanot; il vient d'ar river en notre ville. La malle de Douvres vient d'arriver elle nous apporte la nouvelle d'un grand navire qui coulait au moment où elle quittait le port. Le bruit court ici que le bateau vapeur anglais Sir Edward Banks, qui a quitté notre port cette nuit deux heures, a fait côte àNieuport. Rien n'est venu confirmer cette triste nouvelle. et ne manquant pas d'une sorte de poésie. Ils se mon traient par les beaux côtés de la nature de l'homme, l'amour dudanger,de l'inconnu, du merveilleux, sans que rien de mauvais se méiàt cela, ni cupidité, ni intérêt, ni ambition même; car dans notre temps, dans ce siècle de lumières, comme nous disons, Duguesclin, qui fut pourtant un assez rude compagnon, et dont la main ne laissait pas que d être pesante l'ennemi, Duguesclin ne pourrait aspirer l'honneur d'être caporal. Or, nos jeu nes conscrits se trouvaient pour la plupart dans le même cas que le bon connétable: ils ne savaient pas lire. Lorsqu'après le tour des hommes arrivait eclui des chevaux, la scène changeait. C'était pitié comme ces pauvres animaux, aussitôt que nous étions parvenus les faire entrer dans les bèlraux qui devaient les conduire bord, se montraient inquiets et troublés. Ils trépignaient, ils ruaient, ils se battaient entre eux. A mesure que nous nous éloignions ensemble du rivage, ils fixaient sur nous un œil de plus en plus attristé. Baissant ensuite la tête avec découragement, ils ne la relevaient plus jusqu'au moment où des mains vigoureuses, au moyen d'un sys tème de cordages et de larges sangles qui leur passaient sous le ventre, les hissaient bord alors, en quittant Hier, quatre navires sont entrés ici parmi eux se trouve le Jupitercapitaine Lievens, qui a une partie de ses bastingages enlevés et quelques autres avaries. Le trois mâts belge Princesse Charlotte, ca'pitainc De- bast, parti d'Anvers pour Valparaiso et la Californie, est entré dimanche," 16 courant, Falmoulh avec des avaries ses pompes. On sait que c'est bord'de ce navire que se trouvent nos cinq compatriotes qui se rendent en Californie. Le bruit courait hier en bourse, Anvers, qu'un na vire trois-màls-barque s'était perdu l'embouchure de l'Escaut. On lit dans la Patrie: Nous sommes heureux d'avoir annoncer que décidément la catastrophe que l'on disait avoir eu lieu sur nos côtes en vue de Heyst, n'a pas de réalité. Les paitvrcs pêcheurs que l'on assurait avoir péri, sont parvenus prendre terre près de Blankenberghe mercredi un peu avant le soir, après une absence de cinq jours. On sait que les pécheurs de Blankenberghe et de Heyst ne tiennent d'ordinaire la mer que pendant vingt- quatre heures. C'est ce retard de quatre jours qui avait répandu avant-hier Ilcysl et aux environs le bruit généralement accrédité d'un déplorable naufrage, et les renseigne ments que nous avions publiés ce sujet avant-hier, nous avaient clé fournis par des personnes honorables qui pour leurs affaires ont avec la côte des relations directes et incessantes. Ce malheur heureusement imaginaire nous a prouvé encore une fois tout ce qu'il y a de charité dans l'âme de nos concitoyens: en quelques heures l'appel que nous avions fait la bienfaisance avait produit plus de cent francs. Aujourd'hui quelques souscripteurs ont déjà re tiré leur offrande nous invitons les autres en faire autent. sur les boissons. Cette mesure par son importance, par les manifestations courageuses auxquelles elle a donné lieu, méritera d'être citée en première ligne dans les actes de cette assemblée. L'opposition est ordinairement de 190 200 membres. L'influenee des départements vinicoles de la France n'a donc grossi de chiffre ordinaire que de 4b 55 membres. C'est beaucoup moins qu'on ne s'y attendait. On est satisfait Paris; la confiance renaît. On se flatte d'avoir enlevé au socialisme une de ses plus dangereuses machines de guerre. Néanmoins les affaires industrielles et commerciales de la Franee ne se rétablissent qu'imparfaitement. Le porte feuille delà banque le prouve par la diminution successive de son importance. Il est tombé cette semaine encore d'un million de francs. Le vo£e du 20 décembre 1848 sur les boissons a été accueilli en France par les journaux rouges et socialistes avec une colère calculée. Le 20 décembre 1848, M. Louis- Bonaparte dit 1' un d'euxfut proclamé président de la République et il promit de soulager les maux du peuple généreux et inltelligcnt qui venait de lui donner en té moignage éclatant de sa confiance. Le 20 décembre 1849, sur la proposition de M. Louis-Bonaparte, l'impôt sur les boissons a été l'établi. Ainsi, le président de la république subit en ce moment les inconvénients de son gouvernement personnel. Ses ministres, l'assemblée législative elle-même sont désormais sur le second rang. Tous les coups s'adressent la per sonne du président. D'ailleurs ce n'est un mince honneur pour lui d'avoir su encourir la haine des anarchistes et d'essuyer bravement le feu de leurs attaques. La conséquence fatale 'des ouragans de ces derniers p •- 1 J>'\ j I 11 y UUCIUUCS IUUIOa UII cio t-ua uiai labdlia atilll jours se fa. deja sentir dans, les rapports nantîmes que ^J^Élysée^ et avait groupé autour de nnns annoWent nos pnri'psnnnnan^ps. I.pc cmiclppc ennf 1 J r nous apportent nos correspondances. Les sinistres sont nombreux, il faut le craindre, et ne sont que le prélude de ceux qu'il nous reste apprendre. Les derniers avis de Flessingue reçus au pilotage d'Anvers sont datés de mercredi midi. Jusqu'à ce mo ment, on n'avait connaissance d'aucun sinistre ou acci dent, survenu l'embouchure de l'Escaut ou en rivière. Voici une petite anecdote qui n'est peut-être pas sans i quelque signification. On remarque dans Paris le retour de ces charlatans en voilure qui séjournent sur les places publiques, en débitant beaucoup de drogues et de discours. Il y a quelques jours, un de ces charlatans stationnait sa voi ture un assez grand nombre de citoyens. Après avoir vendu une certaine quantité d'eau de Cologne et de re cettes contre les maux, notre Fontanarose s'écria Maintenant, mes amisparlons politique. Quelle est Ivoire opinion sur la situation? Vous ne la trouvez pas bonne? ni moi non plus. Je vous demanderai Etes-vous T républicains? mais ne me parlez pas tous a la fois, s ein- ious les bruits qui ont couru a cet esard paraissent1 ,f 1 1 v a r presse de dire le charlatan sans attendre la réponse de ses sans fondement. r r - j, auditeurs et en singeant certains gestes de M. Dupin dans Le temps s est tout-a-faitcalme aujourd hui. (J. d Anv.) 0 r- r ies jourg de Seances orageuses;, puis notre orateur ajoute Tout ira mal, lant que le petit qui est là (montrant Les malheureuses victimes qui ont péri dans l'incendie de la maison rue d'Isabelle, sont au nombre de huit, comme nous l'avons annoncé lors du sinistre. L'inhuma tion a eu lieu avant-hier dans la soirée, au cimetière de Saint-Josse-ten-Noode. Les noms des personnes qui ont péri victimes de l'in cendie, sont: Marie-Elisabeth Van Vieren, âgée de 38 ans, épouse Maheu Catherine, 14 ans; Jeannette, 12; Constance, 10; Marie, 8; Isabelle, 6; Pierre, 4; tous six enfants de Malieu l'Elysée) n'aura pas mis la porte les petits q'ui sont ici (montrant l'Assemblée nationale). J'ignore si M. Carlier est dans le secret de pareils dis cours, nrais il est averti qu'il y a des charlatans qui se mêlent de faire de la propagande en faveur d'un nouvel absolutisme impérialiste. Il pourrait bien en être de ce remède politique comme des recettes du charlatan de» Champs-Elysées contre toutes les maladies. La mésintelligence qui avait éclaté entre le ministre et le président, au sujet du désaveu de la circulaire du gé- Egide Demunter, 41 ans, facteur des messageries Van n^rald Hautpoul, cette mésintelligence a momentanément Gend, demeurait en quartier au deuxième étage. 1 C13556, s est explique et embrasse. Les campagnes se montrent partout sous un aspect M. le due de Montpensier vient d'acheter deux forets favorable. Les petites gelées qui ont déjà eu lieu ont dé- ^ans Oerryi e' cest un peu malgré lui que ce jeune truit les limaces et les insectes qui pouvaient nuire aux Prince,a Pr's une nouvelle part de propriétés dans un plantes, qui se montrent vigoureuses, et aussi avancées Paysou elle est si violemment ménacée. qu'on puisse le désirer; mais si nous avons une troisième année d'abondantes récoltes, que deviendra le prix des Quand M.le duede Montpensier a épouséll'infante d'Es pagne, Louis-Philippe, plein de confiance dans la stabilité grains déjà si bas aujourd'hui, que le cultivateur ne peut son 'C^ne e' 'a propriété, en France, stipula que la se résoudre vendre que pressé par le besoin d'argent? in'an'c serait employée en achat de propriétés, De toutes parts, on continue se plaindre du prix trop e'c> est ,P0U1' réaliser cette stipulation que M. le duc de élevé de la viande et du pain, relativement au bas prix M°nfpcnsier est devenu acquéreur de deux fôrets. Si le des bestiaux gras et des grains. contrat de mariage était refaire, sans doute l'ex-roï Louis-Philippe eût pris d'autres dispositions. FRANCE. Paris, 22 décembre. - A entendre et lire les apôtres de discorde et de L'assemblée guerre civile, on dirait la capitale en feu la suite de la législative de Erance a dans sa séance d'hier, adopté j décision parlementaire sur les boissons voir l'indifféren- par 418 voix contre 245 le projet qui maintient l'impôt ce refléchie et le ealmeconsciencieux de toutes les classes» terre, ils se débattaient quelques secondes avec fnreur; mais bientôt, s'apercevant qu'ils ne frappaient que le vide, suspendus, balancés au milieu des airs, ils se lais saient aller tête et jambes pendantes, sans plus donner signe de vie. A peine seulement tressaillaient-ils encore parfois comme un mourant au dernier moment de son agonie. C'est dans cet état qu'ils arrivaient fond de cale. Là, tout étourdis, ils se laissaient choir dans la position où ils touchaient terre. Pour les rappeler eux, il fallait un coup léger, une forte caresse mais alors ils se rele vaient vivement, avec de joyeux hennissements, tout prêts s'élancer ils se retrouvaient encore les nobles j compagnons de l'homme. Une fois le dernier homme de l'armée embarqué, le vent, de favorable qu'il avait été jusque-là, devint tout- coup contraire. Bien des jours d'ennui se succédèrent alors pour nous. Nous n'avions absolument rien faire, et pas beaucoup plus nous dire, visages nouveaux que nous étions tous les uns pour les autres. Un jour nous nous amusions suivre les manœuvres d'un bateau va peur qui courait des bordées pour rentrer en rade un jour c'était un bâtiment lévantin avec ses voiles de coton d'une blancheur éblouissante, et faisant honte au gris. sale des nôtres, avec son équipage au teint basané, la calote rouge, aux épaisses moustaches, où nous voulions toutes forces deviner un de ces bricks àventureux, une de ces légères tartanes qu'auraient monté Miaulis ou Ca naris; un autre jour, un matelot, nous montrant la surface de l'eau quelques débris, noircis par le feu, nous racontait comment le vaisseau de haut-bord dont ils étaient les restes, brùlaint peu de distance du port, avait fourni, peu de mois auparavant, la population de Toulon, un magnifique et terrible spectacle, apparaissant tantôt comme un volcan d'où jaillissaient de larges flam mes travers une épaisse fumée; tantôt, en raison delà diversité des^ matières qui brûlaient, comme un fantas tique navire carcasse d'or, mâture de porphyre, aux cordages et aux agrès d'argent; puis enfin comme une iminensa fournaise où la flamme et l'eau se combattirent longtemps avec d'étranges sifflements, d'horribles bouil lonnements te tout cela était autant d'événements dan# la monotonie de notre existence. Un jour arriva cependant où le vent se déclara pour nous. Il était faible, et c'est peine si nous osions esperer. Cependant nous ne quittâmes plus dés yeux le vaisseau aimiral, jusqu'à ce que le pavillon de pcrlancc s'y fut

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2