DTÏPRES FT I)K i;Altlt(>\IHSSi;«E Vr. r Jeudi, 4 Juillet 1SSO. - -tfc *i r. ySt Vii -, "nx, qui se«\l '.if dé la rûi Careme. ^fsïnande du conseil corn t pouvoir tiaysléier au Vires acainnt eawk Yr-rrs (franco), par trf,è sbrtc d "'bv<;tes, la ligne 11» (Jrirhe ou J !faisDnt'rel 4 la ics 30 c. *»-pâôvincesy4francsp- Le Progrèsçaraît'lef t'inli cl le Dimanche., To«*ce qui concerne le journul doit "■xLA^ïeS, la ligfie 30 ienttines. j étre'adressé r éditeur, Marché au Ben V - a - pi-°- ■.anrS es et le la Hon- t la Beljji— ure calme, nationalité, une élreinle rs dissentiments, et v coiiiimuin l'orage qui menaçait la pairie. Certes, il nous est permis (dire avec orgueil, la Belgique, en ces rs. se montra digne de la liberté, et mérita, attitude, les sympathies des autres les. Cet élan spontané de1 la nation ne pfouve-t-il pas, comme nous le disions d'abord, qu'elle veut être, ei.le, et qu'elle n'entend marcher vers le progrès qu'en suivant la voie sure que lui a tracée sa charle constitutionnelle Il n'est point de force qui puisse désormais la détourner de cette roule, et tous les efforts tentés dans ce but viendront infailliblement se briser contre son bon sens et sa volonté iné branlable} les élections du môis de Juin dernier en ont été un exemple. Une caste qui, faute de mielix, exploite par le temps qui court la liberté elle-même, et s'en fait un marche-pied, pour arriver la domina tion de la société, caste égoïste et ennemie de toute émancipation, rêva un moment le renver sement de la majorité qui siège au parlement, de par la volonté du peuple, et crut qu'il lui serait possible encore de supplanter, au limon des affaires, les hommes qui ont su guider sagement le vaisseau de l'état, au milieu des circonstances les plus critiques. Wl dl'IJ r* ■Cntômrtiesfmenjonges.-diffamatiôns, ri§*i n'a été épargné pjtiur -susciter uné erei^ade contre les sommi-lés libérales; on a dépeint fîos amis pollïi'qagi cbmme des enjriemis dTe la religion, comme^sngrenés tîe socialisme, comme ernie- mis,dxi«péuple mais hélas! la généralité desci- r 'U tayemi, n'a .rien cru de tout cela, elle est restée ro_ j.,e, iné^'raniahle dans ses convictions, et l'urne r éicÀOraie a-fendu presque tous les noms que le IfbéVàlfjspe avait inscrits sur son drapeau. Que ^quelques-uns des nôtres ont succombé dans jjf lutte, ce n'a pas été sans honneur, et il "faut l'attribuer la pression extrême exercée parles pasteurs sur un certain nombre d élec teurs timorés, ou encore trop peu soucieux j des intérêts du pays Cette classe est, comme? on sait, la campagne surtout, encore nom breuse, mais ses rangs s'éolaircissenl de jour en jour, et déjà elle marcherait aux comices avec nous, si les desservants s'abstenaient de prendre une part active nos luttes politiques. Concluons que nous pouvons légitimement avoir confiance dans l'avenir, qu'un jour vien dra.où il n y aura en Belgique qu'un seul parti, le parti libéral, ou national, et que la liberté ne périra'pas. reçoit que les lettres affranchies. LU ©Éy®ÂTÂOi^lE, (Suite.) Dervillc la conduisit jusqu'à la porte de l'antichambre et lui baisa la main, et elle descendit légèrement I csca- lier. 11 écoula le dernier frôlement de sa robe avec un peu d'émotion, puis il rentra et se laissa tomber dans un fauteuil, en murmurant: Quel dommage! je retrouvais près d'elle toutes mes illusions de vingt ans. et..., Il fut interrompu dans ses réflexions par le bruit de la porte qui s'ouvrit brusquement. Cette fois, on n'avait point frappé cette fois, ce ne fut point un jeune et frais visage qui s'offrit sa vue, ce fut une figure longue et pâleaux lèvres tremblantes, l'œil furieux, un mari trompé en un mot. Dervillc pensa qu'il avait dû les épier de l'escalier, et que bien certainement il n'avait pas eu d'explication avec sa femme. Il fallait donc qu'il agit avec prudence: qu'il évitât de se fourvoyer et de contredire ce que dirait une heure plus tard la belle voisine. M. Dcsbuissnns, car c'était lui, vint M. Dervillc: Monsieur, dit-il d'une voix pleine de colère, vous êtes un fat! Je l'ai pensé plus d'une fois, mais je n'ai jamais souffert qu'on me le dise. Vous êtes un misérable séducteur! A mon âgeMonsieur, c'est un compliment bien flatteur. Correspondance. (Suite. Voir notre N° 933). Poperinghe, le 27 Juin 1850. Mais si cet étal de choses est préjudiciable poul ies pauvres en général, il l'est encore davantage pour ceux particulièrement qui sont accablés d'in firmités, de vieillesse, ou atteints de maladie. Or, c'est surtout ici que nous voyons le plus d'apathie et de négligence de la part de nos administrateurs. Soit l'effet d'une économie mal entendue,soil parce qu'il ne peut résulter pour eux aucun bénéfice de l'argent dépensé pour le service sanitaire, nous avons signaler une parcimonie des plus inhu maines l'égard de cette portion malheureuse de la population. Au lieu qu'une répartition équitable des revenus annuels du Bureau de bienfaisance devrait être établie entre les besoins sanitaires des indigents et leurs besoins matériels, il semble que nos admiiiislrateursybnr»iii*e«rj ne se soucient que de ces derniers, tout en oubliant la part la plus importante de leur mission. Cependant, si le pau^te. manquant momentanément de travail, ou surcha rgé r Vous avez apporté le trouble dans un ménage heureux; vous avez abusé de la confiance que j'avais en votre âge et en votre caractère. C'est une infamie! La terre ne peut plus nous supporter tous les deux. Elle est assez forte pour cela, cependant. Non, non, vociféra le mari exaspéré du sang-froid de Derville; j'aurai votre vie ou vous aurez la mienne. Cela prend une mauvaise tournure, pensa Derville. La charmante Mélanic n'a pas prévu cet incident là. A la bonne heure, reprit-il avec calme: mais si avant de nous battre je vous prouvais que je n'ai touché en rien votre honneur?... Je ne vous croirais pas, hurla le mari. Alors n'en parlons plus, et demain matin... A l'instant, l'instant même. j Pardon, pardon, mon cher monsieur, il faut de j l'ordre dans toute chose. Avec les dispositions que vous j avez, il est possible que je ne sois plus au monde demain, et j'ai bon nombre d'héritiers qu'il faut que je mette d'accord. Eh bien! monsieur, demain six heures du matin, au bois de Boulogne. Au bois de Boulogne, soit! Je vous salue. Lorsque Derville fut seul, il prit une plume pour écrire, puis il la rejeta avec humeur. Dans tout cela je suis pris pour dupe, murmura-t-il Ma belle voisine a voulu tout simplement reporter le» d'une jiombi—isc famille, a besoin d'être secouru par îfc bienfaitrice publique, il faut avouer que, lorsqu'il est Sw lionne santé, il lui reste encore quel ques ré^rfûreps dont il est totalement privé étant malade, que. dans cet état, il est doublement digne d'intérêt et dexqinpassion. Vlalheureusement ce n'est'mas démette manière qu'on raisonne ici, car cha'quêTois que fq nécessité des économies s'est lait sentir, c'est sur les fonds affectés au srvice sanitaire qu'on les a opérées, et toujours ici les sommes allouées ce service figurent au budget comme la plus minime des dépenses. C'est ainsi qu'il n'y a pas longtemps encore, l'administration sous pré texte d'une mesquine économie, a spéculé sur la santé des pauvres, en mettant au rabattis traite ment des malades, lors de la nomination d'un nouveau médecin da bienfaisance. Figurez-vous que le service médical de plus de 4,000 indigents, a été adjugé au moiiit offrant, comme s'il s'agissait d'une vile marchandise, pour une somme de SOO fi*, par an, cé qui équivaut un abonnement annuel de moins d'un sou par tête Que doit-il résulter decetle allocation au rabais, de celte exploitation de la santé du pauvre? Bien qu'un surcroît de charges auxquelles l'administration ne songe guère, et qui doit doublement absorber toutes les économies qu'elle prétend par là réaliser. E11 effet,qu'un père de famille soit affectéd'une maladie grave; naturellement, comme il est le gagnê-pain de tous, la famille devra avoir son recoursau Bureau de bienfaisance, et êt'-e secourue, quelque nom breuse qu'elle soit, pour aussi longtemps que durera la maladie. Si, comme dans toute autre ville où l'on prend cœur le sort du pauvre, le malade était confié aux soins d'un praticien honorablement ré tribué, la guérisoti aurait lieu le plus lot possible, et cet homme rendu sa femme et ses enfants en deviendrait de nouveau le soutien, tandis qu'avec le système d'économie de bouts de chandelles suivi par l'administration, un médecin peu soucieux da ses devoirs et de son honneur, trafiquera avec sa conscience pour 11e donner aux pauvres que des soins proportionnés au salaire qu'il reçoit, et celui qui, eu acceptant les susdites fonctions, n'aurait écouté que son dévouement, se sentira bientôt forcé de renoncer ses engagements, s'il ne se voit récom pensé équilablement d'après son mérite et ses tra vaux. Il doit donc en résulter un préjudice notable pour les malades, et, comme nous l'avons dif plu» haut,une aggravation toujours croissantededépenses pour le bureau de bienfaisance. soupçons légitimes de l'un sur l'autre. Peut-être songeait- elle seulement prouver un alibi, et me voilà avec un duel. Quand c'était pour mon compte, la bonne heure: j'avais pour me consoler le souvenir ou l'espoir, mais ici... jouer vis-à-vis d'elle le rôle d'un niais!.... Triste position que celle d'un célibataire de quarante-cinq ans Ah! que ne me suis-je marié! Derville se mit enfin écrire plusieurs lettres, et, depuis une heure, il était fort attentif lorsqu'il entendit la voix d'un de ses meilleurs amis: Derville est-il ehez lui? Entre, entre donc, cria Derville sans quitter sa place. Son ami s'approcha. C'était Durier, l'homme le plus élégant cl le plus distingué de Paris. Quoiqu'il fut de dix ans plus jeune que Derville, il y avait entre eux plus d'un rapport de goût, de caractère et d'esprit. Comme Dervillc, il avait juré de rester célibataire; mais il finit par changer d'idée, et trois ans avant l'époque où nous sommes, l'ambition l'avait poussé se marier. Il resta un moment immobile derrière le fauteuil de son amisans mot dire. Celui-ciétonné de ce silence, «e hâte de mettre l'adresse la derrière lettre qu'il venait d'écrire, et se tourna vers Durier. Ah! mon Dieu! qu'est-ce que tu as? lu es d'une pâleur..-. Est-ce que tu es malade. Non. C'est donc tafemme? Pas dnvanta g. C'est donc ton fils?

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Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1