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DTPRES ET DE L' A R R0.\ DISSEMENT.
Vires acqmrit eiwdo.
DELPHINE.
Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
in moyen
'la richesse
'rer de
vs par une
o - -
e- aux pro
bes nations. Ce' miyen semble
îl très-logique, mais les peuples
refïT*»'ssayé sont, l'exception de l An-
|erre, tombés au dernier degré de l'appau-
gement.
Si la protection et la prohibition ne suffisent
pas pour faire fleurir (industrie et le commerce,
le parti catholique n'a-t-i! pas l'aumône dont il
sait faire un si brillant usage. Rien de plus apte
faire d'un noble pays un nid de mendiants, que
de» idées économiques de celte puissance. Aussi
était-il temps, pour la Belgique, d'avoir mis un
terme au régne de ces hommes d'affaires qui
n'avaient de principes d'aucun genre, ni poli
tiques ui économiques. Il était temps de chan
ger de voie et d'intervenir efficacement pour
relever le moral des populations découragées
et démoralisées par la mendicité.
C'est un honneur pour le ministère libéral
d'avoir pu porter un remède efficace cette
déplorable situation, etquo:qu'en dise la presse
catholique, tout homme impartial doit avouer
que es ateliers d'apprentissage et l'introduc
tion du tissage de nouveaux tissus ont amené
une amélioration notable parmi la population
industrieuse des Flandres. Si le parti catholi
que avait eu un système économique au lieu
d'avoir de» intérêts satisfaire, nous sommes
t
X. AU RETOUR DU VOTACE. (Suite.)
Étonnés que leur maîtresse pût arriver aussitôt, les
deux jeûnes gens frémirent de ce retour subit, qui sem
blait annoncer le résultat funeste et précipité de la phase
décisive que le malade avait dû traverser.
Mais l'instant où Étiennette et Toby allaient courir
au-devant de la voiture, Yvon entra seul dans la salle
basse.
Les regards des deux jeunes gens l'interrogèrent avec
anxiété. Puis Étiennette s'écria
Ah! mon Dieu, qu'est-il arrivé! Monsieur Georges
n'existe plus?
Il a repris la raison, il est ici, prononça Yvon, dont
la physionomie, en annonçant cette heureuse rouvelle,
était plus imposante qu'épanouie, et révélait même une
vive préoccupation intérieure.
Puis, avant qu'Éticnnette et Toby eussent le temps de
manifester leur surprise et leur joie, il les fit retirer de
la salte en leur répétant toutefois que M. Georges était
sauvé.
Dans le mémo moment, Delphine entra par une porte
opposée.
n vaincu que jamais la Belgique n'eut été
ffligée de la misère des Flandres. Ce n'est pas
ar accident que ce fléau a été déchaîné sur
pays, ça été le résultat de fausses mesu-
nomiques et d'un malheureux entête-
t parce que le parti catholique ne
ssepaâ àïix affaires d'intérêts matériels et
équeiit n'y comprend rien. On s'en dou-
ongtemps, maison ne pouvait croire
irreil aveu eut été fait d'une façon
a nique. Les intérêts du pays ne peuvent
n différent* ceux qui sont chargés de
diriger ses destinées ou ils sont négligés, et
alors une décadence rapide est la conséquence
d'un tel çlat de choses. Un»parti qui. comme
l'opipion catholique, avoue que le développe
ment de la prospérité matérielle n'est pas un
des buts que tous les actes du gouvernement
doivent tâcher d'atteindre et convieut que.
offert en pâture aux vils calculs de ses adhé
rents, ce n'est qu'un accessoire, un tel parti
signe sa démission comme parti politique et se
déclare lui-même incapable de s'occuper des
destinées de la Belgique.
L'installation de l'autorité communale de la
nouvelle commune de Ploegsteert a eu lieu
avec beaucoup de solennité, èi en présence de
M. Knopff. conseiller la cour de cassation, et
de plusieurs maires français. M le commissaire
d'arrondissement d'Ypres s'y élait rendu, char
gé par l'autorité supérieure de recevoir la pres
tation de serment de M. le bourgmestre, André
de Coninck, qui, son tour, a fait pièter
serment aux échevins MM. Despierre et Desbleu.
Un grand banquet a eu lieu pour célébrer
l'érection de la nouvelle commune. Une soix
antaine de convives y assistaient et plusieurs
toasts ont été portés: le premier au Roi et la
famille royale, les autres, au commissaire d'ar
rondissement, M. Knopff, bienfaiteur de' la
nouvelle commune, M. Vanden Peereboom.
représentant la nouvelle administration
communale et au curé, etc.
Cette fête a été magnifique et l'on pouvait
se convaincre que la séparation et l'érection de
cette nouvelle commune se sont accomplies
avec l'assentiment de tous les intéressés.
Une longue et cruelle maladie avait mis longtemps la
vie de Georges en danger; les forces de la jeunesse et
d'une généreuse constitutiou venaient enfin d'en triom
pher, et dans ce renouvellement de l'existence, dons
cette régénération complète de. l'être, l'intelligence avait
reparu dans la vie.
La crise qu'on attendait avait eu lieu au matin du jour
précédent, et les forces du malade s'étaient ranimées avec
une rapidité prodigieuse. Dès l'instant où Georges avait
pu distinguer les personnes qui l'entouraient, Delphine
s'était dérobée ses yeux, redoutant la révolution trop
violente que sa vue pouvait faire naître, et l'avait confié
aux soins d'Yvon.
Mais bien des choses s'étaient passées depuis longtemps,
dont Georges se souvenait, et dans une maison étrangère,
quelque parole indiscrète pouvait chaque instant pro
noncer le nom de celle qui l'avait suivi pendant son long
délire, et lui apprendre imprudemment le secret de sa
destinée. Aussi, dès le lendemain, dès qu'il fut en état de
supporter en chaise de poste un trajet de quelques heures,
Yvon, qu'il avait reconnu et paraissait voir sans peine
ses côtés, l'engagea partir et monta dans la berline avec
lui, tandis que Delphine voyageait dans une autre voi
ture, arrivait Montrol en même temps, et entrait au
ehàteau par une porte latérale.
Nous avons oublié d'Airegislrer les succès
académiques de M. Jules Alexis, élève du Col
lège communal qui a passé sou examen
de l épreuve préparatoire la candidature en
sciences, avec grande distinction.
On nous rapporte les faits suivants, qui ne font
pas l'éloge de la police maritime d'Ostende:
Le navire le Rapide, capitaine Fourny, de Bru
ges, est arrivé le 4 de ce mois au port d'Ostende.
Ne pouvant eutrer dans le canal par suite du man
que d'eau, ou dût alléger; mais pour opérer le
déchargement, il iallaii passer sur un navire anglais
plus rapproché du quai. Le capitaine de ce navire
refusa le passage qu'il était tenu d'accorder et lâcha
même son chien qui moidit un homme de l'équi
page du Rapideune dispute s'éleva entre les vate-
iols des deux bâtiments; M. Fourny, Bis, r, 2jApa
réclamer du capitaine anglais l'exercice d'un 't,
celui-ci ne voulut point accorder le passage. Sur ces
entrefaites, et au moment où M. Fourny, fils, pour
éviter toute collision, ordonnait aux matelots de
son navire de se retirer bord, arriva un individu,
en costume bourgeois et eu chapeau de paille, qui,
sans attendre les observations de M. Fourny, fils,
le fil arrêter et conduire en prison. Cet individu
élait le sous-commissaire maritime.
M. Fourny, père, voulant faire rendre justice
son fils, chercha dans tout Osiende le commissaire
maritime, sans pouvoir le rencontrer.
Une enquête sera provoquée par M. Fourny, pour
airestatioii illégale et pour le tort qu'on lui a fait en
le détournant de ses travaux.
Le capitaine Fourny a lait désarmer et a congédié
son équipage. Ce n'est point la première fois qu'on
lui suscite des entraves et des désagréments: lors de
son précédent voyage, le même commissaire avait
relusé de lui délivrer le rôle d'équipage, il a dû
l'exiger par huissier.
On ne peut que déplorer une telle manière
d'agir envers les-nationaux. Ce n'est certes pas le
moyen d'encourager les entreprises que de découra
ger, par des tracasseries incessantes, les^iommcs
utiles et courageux, qui concourent, par leur es-
pril d'entreprise et leur activité, faire prospérer le
commerce et l'industrie. Journal de Bruges.)
Le navire 1* Rapidecapitaine Fourny, de Bruges,
est entré au port d'Ostende, le a4, avec un plein
chargement de 600 tonnes de harengs.
La jeune femme était la fois heureuse l'excès du
salut de Georges, et tremblante des conséquences que
pouvait avoir ce retour inespéré la lumière de l'psprit.
Cependant une force d'âme, une fermeté inaccoutumées
en elle semblaient dominer toutes ses impressions; son
visage était pâle, mais avec une expression de courage et
de sérénité même.
11 ne reste plus en lui qu'une grande faiblesse, dit
Yvon Delphine. Pendant la route, il m'a fait plusieurs
questions auxquelles j'ai refusé de répondre, en le sup
pliant de ménager ses forces et de laisser reposer son
esprit. La voiture fermée lui cachait les lieux que nous
parcourions. Mais, en mettant pied terre dans l'inté
rieur du parc, il a jeté un regard rapide autour de lui, et
m'a demandé impétueusement pourquoi je l'avais amené
'là. Je lui ai répondu qu'il était chez lui. Alors il s'est
rejeté en arrière, et, comme frappé d'étourdissementil
est tombé sur un banc en détournant la téte de la façade
du château.
Allez le rejoindre l'instant, dit Delphine, apprenez-
lui tout ce qu'il doit savoir... et que Dieu fasse le reste...
Cette journée sera mémorable pour nous!
Pendant ce temps-là, Georges marchait lentement -.u
fond de ce parc, où il s'était retrouvé avec un saisissement
Inexprimable.