d.mces, les récolles, ustensiles aratoires, etc. Le
cultivateur Lapeine, qui l'habitai), subit, lui seul,
un dommage d'environ in mille francs.
Les bâtiments étaient assurés. On ne connaît pas
la cause de cet accident. [Idem.)
On écrit d'Osfeude, 11 Septembre
Nous avons eu tuer noire petite discussion sur
l'organisation de l'enseignement moyen. Le collège
éclievinal proposait au conseil communal de patro—
lier et de subsidiefle collège épiscopal existant ac
tuellement dans notre ville. C'était maintenir et
sanctionner un état de choses qui souhève de séri-
eusHi. objections, au polift de vue même d'un bon
enseignement approprié notre localité et a ses
besoins, et c'était twmcher, par voie indirecte, la
question de s'avoir s'il ne serait pas préférable d'ob
tenir pour Osteude une école moyenne^n y annex
ant l'école de navigation.
Dans celte situation, un membre du conseil, M.
Lauwei s, a fait la motion de renvoyer une com
mission de trois membres, élus dans le sein du con
seil, la proposition du cçllége échevinal, afiu de
l'examiner.
Celte motion, si sage et si raisonnable, a été
d'abord très-mal accueillie par une partie du con
seil, tuais après un assez long débat elle a fini par
être adoptée par 11 voix contre une. Il fallait alors
nommer la commission; elle a été composée de \1M.
de Breyue, qui a obtenu i© voix; Lauwers, 8 voix,
et Liebaert, G. Les deux derniers appartiennent
sans contestation l'opinion libérale; mais on est
bien convaincu ici que dans le travail dont ils sont
çl^^és, ils chercheront avant tout la combinaison
J^^Plux en harmonie avec les intérêts de la ville.
rP* [Journal de Bruges.)
EITUtlËlfi.
FRANCE. Paris, 2a Septembre. L'instruction
sur les scènes, qui ont eu lieu au débarcadère dft la rue
du Havre se poursuit avec la même activité, tous les
jours on entend de nouveaux témoins.
Hier dans la matinée, c'était le tour d'un vieux mili
taire de l'empire, le colonel F...., âgé de 68 ans, et qui
se trouvait dans la rue du Havre attendant que le pré
sident fut passé pour pouvoir rentrer chez lui; on sait
que les rues étaient barrées par la troupe. M. le coionel
F...., la suite d'une blessure grave, reçue la bataille
de Brienne, a été atteint d'une surdité qui l'a empêché
de comprendre l'injonction qu'on lui faisait de crier
vive le président, l'impossibilité où il était d'entendre a
été prise pour un refus et l'infortunilé colonel insulté et
brutalement frappé a clé obligé de chercher un asile dans
une des boutiques voisines. Cette déposition est une des
plus graves et des plus curieuses, de celles qui figure
ront dans cet étrange dossier.
M. le comte de Mole paraît tout fait découragé des
affaires politiques, et il ne sait plus maintenant quel
parti accorder définitivement son appui. On sait qu'au
10 déc#bre il avait recommandé, après quelque hési
tation, la candidature de M. Louis-Napoléon la prési
dence de ia république. Il avait paru ensuite favorable
le fusion des deux branches de la famille des Bourbons.
Mais l'on dit que depuis la publication de la circulaire
de M. de arliiéléiny, il a reconnu que ce parti était
incorrigible et n'avait plus aucune chance dans la na
tiou. On le dit par conséquent fort triste, dégoûté de
toutes les questions de politique.
ANGLETERRE. Loxdbes, 23 Septembre.
Malgré les précautions qui avaient été prises par lps
II passait alors dans cette même ailée où il avait éfé
agité de passions si violentes, comme une ombre contem
plative et rêveuse. Ces arbres qu'il avait vus, dans cet
autre moment, sombres et dépouillés, s'étaient couverts
d'immenses masses de feuillée; un soleil splendide em
brassait leurs contours et venait dorer leurs pieds la
teinte grise de l'antique statue et le sable de l'allée,
mais sous cette majestueuse parure du jour, Georges
reconnaissait bien le lieu de désolation où le "malheur
était venu si subitement fondre sur lui et briser son âme.
Par instants, bien faible encore et mal assuré dans sa
marche, il s'arrêtait, appuyait son bras contre un tronc
d'arbre, et portait autour de lui, sur ces lieux si chers
et si redoutables, un regard fixé par une attraction
ardente et rempli d'une indicible mélancolie.
Par une réaction puissante de l'intelligence et de la
mémoire, le passé se montrait lui avec une lucidité
extraordinaire. Les circonstances deson arrivée Montrol,
de son rapide séjour, du moment terrible qui l'avait
terminé, reparaissaient ses yeux avec une exactitude,
une vivacité de souvenir qui eût pu les faire croire arri
vés de la veilie. Au-delà, il n'avait plus aucune idée de
ce qui s'était passé.
Il pensait bien qu'à la suite d'une commotion morale
èippêcher autant "tjûe
Sauvées des magasins
lin; énorme,ipan de
120 fficas, s'est écroulé
.'iffçusêuvfnt qu'il né se
trouvait personne sur les lieux. HoiqfcusefMênt aussi que,
prévoyant la catastrophe, ou avait éhiVé, des solides
échafaudages, les muralîtés de là bourse aux blés.
Hier soir, huit heures, le feu couvait encore sous la
cendre différents endroits. On a'eraint un instant qu'il
ne se ranimât. Il est établi aujourd'hui que si dès
l'abord on avait pu se procurer de l'eau en, quantité
suffisante, le sinistre n'aurait pas pris ces vasle3 propor
tions.
Les compagnies par lesquelles les bâtiments et les
marchandises étaient-assurés supportent ensemble une
perte de 1ISjOOO liv. st. L'on veille toujours au feu, et
la chaleur des décombres est telle que dans l'après-midi,
d'hier, de l'eau jetée sur les ruines s'était infiltrée bouil-,
lante dans une cave voisine.
Deux autres incendies considérables ont eu lieu hied
Gravesend et Epson.
ITALIE. On écrit de Rome, le 13 septembre,
Journal des Débats: Les nouvelles ordonna
Saint-Père ont le mérite de prouver aux ycuxl
qui hésiteraient encore le croire que le n
du 12 septembre est la limite au-delà du laqur
|voir pontifical ne veut pas rétrograder; jji
proprio restera le point de départ de son ajlnngijj
nouvelle; et que bientôt paraîtront les ordftÉwliu:
tinées lui donner tous ses iéveloppementsS>'|
Le consistoire où seront promus les 14 nouv
Minaux est fixé au 19 Pu au 21 de ce mois. Ce jo
gardes-nobles partiront la fois de l'hôtel des
pour aller porter les baretlcs aux diverses.éminchces
Absentes de Rome
L'affaire piémontaise n'avance ni ne recule.' Une|
commission de trois cardinaux a été créée pour s'occuper
spécialement de ce conflit. C'est un peu la contre-partie
de la mission Pinelli. L'une et l'autre resteront en pré
sence d'ici longtemps sans peut-être même parvenir
régler les préliminaires d'une discussion sérieuse.
Hliv
Faits divers.
On lit dans la Reçue de Namur
Un crime épouvantable vient de jeter la dou
leur et l'indignation dans la commune de Pessoux.
Voici les faits:
Le 16 de ce mois, vers une heure du matin, on a
trouvé dans un bois, Pessoux, le cadavre de la
nommée Marie-Joseph Fabry, âgée de it ans, ser
vante chez les époux Thirifays, fermiers dans la
dite commune.
11 résulte de la déclaration des docteurs que celte
malheureuse a été violée, puis" étranglée l'aide de
son propre mouchoir et qu'elle doit s'être fortement
défendue. Deux baguesqu'elle portail aux doigts ont
été enlevées.
Les auteurs de ce crime odieux sont inconnus. La
gendarmerie se livre, pour les découvrir, de vigi
lantes recherches.
Des soupçons planent sur un étranger qui a été
vu rôdant pendant la journée dans la commune- On
suppose qu'il doit avoir, par suite de la fuite avec
l'infortunée Fabry, la figure égratignée.
h'Eclairtur donne les détails suivants:
La maison-ferme où la pauvre victime était ser
vante étant en même temps un cabaret-auberge,
dimanche dernier, vers cinq heures de relevée, au
moment où un vieux berger venait demander aide
pour faire rentrer le bétail, quatre individus, n'ap
partenant pas la commune, jouaient aux cartes
dans un coin de la chambre. La jeune fille dit au
vieillard de rester 1» maison et qu'elle allait rame
ner les veaux l'élahle. Ne voyant pas rentrer la
servante, on se mit faire des recherches et le plus
foudroyante, sa raison s'était égarée et dans cet espace
de temps enveloppé d'ombres, il n'y avait plus que les
images vaglies et discordantes d'un rêve, qui laisse une
empreinte pénible dans l'imagination, sans qu'on puisse
le ressaisir.
En se rappelant les deux sentiments de sa vie, la ten
dresse profonde d'un père, l'amour idolâtre d'une femme,
et la lutte qu'ils s'étaient livrés en lui, son cœur battait
de tous les élans de la passion, de toutes les forces de la
vie, mais il pouvait désormais y opposer un puissant
courage, une résolution ferme supporter les consé
quences de sa destinée. Il était capable de tous les sacri
fices. La souffrance qui coulait dans son sein, aussi
abondante que jamais, devait désormais aller s'abîmer
sous une immuable résignation.
Il fit quelques pas la rencontre d'Yvon qui s'avan
çait vers lui.
Je vous demanderai, dit-il, quelle étrange pensée
vous avez eue de me faire pénétrer dans cette demeure,
en me disant que j'y étais chez moi: cela me semble une
inconcevable ironie. Je suis venu dans ce château une
fois, dans l'ignorance du mystère qui y était renfermé,
et Dieu sait que c'étaient là les pas les plus dangereux
qu'on eût pu jamais frayer sur la terre. Mais maintenan
Que
mandent
désordres
ville, et q ver ne
partir dje PRsun bataillon
Ces bruits., répandus par les jo^
fondement. Le dépari du bataillon!
eu lieu, était une chose depuis qj
arrêtée par le gouvernement. [Gaz.
Un facétjeux individu sans le sou avait conso.u
l'autre soir, un dîner de Balthazaij chez un restait*
rateur en vogue. Au moment de solder la carte, ilj
fit appeler en grande cérémonie le maître de
l'établissement.
Mon cher monsieur, lui dit-il, vous pouvez, sans
vous compromettre, me faire crédit jusqu'à concur
rence de 400,000 fr. J'ai pris ce matin un billet la
Ioteriedes lingolsd'or, et je suis sûr d'être tombé sur
le bon numéro. Lea-es tau rateur se mit rire: il était
désarmé. [Corsaire).
On dit que le roi de Hanovre a refusé positive
ment de secourir, par les armes, l'électeur de Hesse.
Le prince de Cassel a pris hier avec sa suite la
route de Hanau. 11 a attendu l'obscurité pour partir,
afin de ne pas être inquiété.
Le matelot Vande Weghe, dont la peine de mort
fut commuée en celle des travaux forcésà perpétuité
avait été transféré d'Anvers Bruxelles il vient
d'être conduit la maison de force Gaud. La sœur
du condamné, qui, diverses reprises, était allée se
jelter au pieds du roi pour obtenir sa grâce, a voulu
suivre son malheureux frère pour ainsi dire pas
pas, et elle n'est retournée Ostendeque lorsque les
portes de la maison de force s'étaient fermées sur
Vande Weghe. On a vu rarement un attachement
la vérité m'est connue, et vous devez penser vous-même
que c'est ici le lieu du monde que je peux le moins
habiter.
C'est possible, monsieur, répondit Yvon. Mais
attendez d'être instruit de tout ce que vous pouvez
ignorer encore de votre situation, pour en décider.
Je ne peux cependant pas, reprit Georges avec plus
de vivacité, commencer un entretien avec vous par des
reproches, quand c'est un pardon que j'ai moi-même
vous demander. La scène qui s'est passée ici même, il y
a, je crois, deux ans, est parfaitement présente ma
mémoire; et maintenant je comprend? quelle patience
courageuse, quel sang-froid sublime Vous avez opposé
mes outrages, mes violences insensées. Vous consen
tiez mourir pour ne pas rompre un secret qui entraî
nait sa suite tant de désespoir pour moi et pour celle
qui vous êtes dévoué.
D'injustes soupçons avaient allumé votre colère.
N'en parlons plus.
Si, monsieur. Recevez les excuses que je vous
adresse de tout mon âme.
Yvon prit la main que Georges lui tendait, et l'attira
doucement vers un banc où ils s'assirent tous deux.
[La suite au prochain N'.)