e les bulletins portait les
ïillers. M. le piésiiltral en
taire met dans l'urne
noms des douze consei
retire six qui portent les noms de MM. Théo
dore Vanden Bogaerde. Erne»t Me'rghelynck.
Édouard Cardin ael, Gérard Vanderrrieerich.
Ma rtinSmaelen et Martin Legraverand. Ces con
seillers composent, avec M. Alphonse Vanden
Peereboom, échevin, la série soi tante des mem
bres du Conseil au lr Janvier 1852.
La séance est levée.
g-» 6 ">0 iTTTI
Des mesures préparatoires avaielirt déjà été prises
pour l'inhiwnatibn Sainte Gudule, mais les minis
tres qui se sont rendus Oslende pour soumettre
au roi les dispositions projetées, ont appris de S. M.,
que la reine, ses dernier» moments, avait exprimé
ledésird'êlre inhuméeà Laeken, dans l'église qu'elle
fréquentait habituellement, et il a été décidé alors
qu'il jpjra déféré ce voeu.
On assure que la reine Amélie a voulu accom
gner sa fille bien-aitnëe jusqu'à sa derrière demeure; I Qu'y a-t-ll donc de changé? La iletse est
i I .1/. ,1.. A «'««/.in t o luni'Ti? I t'xG* i r m ullmul n la clnltiti» nAtn<
Lesljours se siri,veiiQ ils ne se ressetit-
blent pas Il y - qui nz9 jour» I a ville dj|
Bruges -présentait l'aspect le "plus aninié. ses
rues «Iaient" élégamment décorée*, le» cipeliés-i
et te carillon jellaient dans Pair leur» tintes
joyeuses, le drapeau national flof^àil pàrtdiit'.
les figures étaient heureuses, épanouies, et la
tonle se pot tait la station pour recevoir le Boi
qui faisait Bruges sa seconde visite Un
peu plus tard le cortège rural sillonnait no»
tues. Aujourd'hui tout est changé: le glas
funèbre aremplacé les joyeuses v olée» des vers, ont pr
cloches, le pavillon national flott.e^jrisfcetnent Tousjes établis
mi-mât, le deuil est sur tontes les figures,
clans tous les cœurs; le canon de Jétress# se
fait entendre, les tambours voilés de deuil ne
conduisent plus nos joyeux soldai» a la revue
IduroLrnais un triste collège funèbre.
un dernièr et solennel adieu une Re
.animée. Journal de B>
i«UI c
Démonstrations de deuil tlaus les
A Gand, aftcutie affaire ne s'est traitéef
là consternation était- partout.
Dès que la nouvelle a éjé connue
les autorités de cette ville ont lait arljjj
•efiroi, le drapeau .noir, en signe de i
Les représentations^
par ordre.
A Anvers, M. 1
tous les ch
mais qu'elle a exprimé, le désir de n'avoir point
assister une solennité dont l'éclat contrasterait
trop vivement avec sa position actuelle.
laotiTE. Le peuple Tattend la station pour
tei d ire un éternel adieu La Belgique a
perdu sa seconde Providence. Les regrets.
La nouvelle de la mort de la Reine a produit une qUe ceue perte inspire sont unanimes et sincè-
douloureuse impression eu Hollande dans tous les'res^ j|s ue se produisent pas seulement dan» la
rangs de la population. classe élevée, mais ils émanent du peuple dont
Celle voix pbocla
de l'épouse, de la
mere, de la fille, de la sœur, son
ble bienfaisance Ce n'est pas là se
ugs.de la population. jclasse élevée, mais ils émat:
Le Roi et la Reine des Pays-Bas devaient «dler au L vojx de
re Ira, sais; mots a la receptton de la tnste <Je |a mi
uv - lie, Ll.. MM. ont lait aussitôt connaître qu elles
m oi>a tin V sa h Ht i t ex o e ro
théi
IIOU
n'iraient pas au spectacle
I,a nouvelle de la mort de Sa Majesté la reine des
elges a produit, I
loureuse, M. le colc
jmmeticera
l'expression d'un culte la royauté, qu
e rangeas, tous lesn"
d'Anvers et sur rade oij
signe de deuil.
Le glas luiiij
s'est fai^-ent,
La uerivai,'.
pour lu rétablissement de la Reinea ét|
Par contre on y a dit et l'on çontlnc
tous les matins de 8 y heures, jmqu'l
ultérieure, deux messes pour le repos
l'auguste défunte.
Le théâ're royal a'fail -relâche.
Le collège des bourgmestre et échevins a-
réunir, d'après ce»* que rapporte le Prècursejt
au soir, pour arrêter les dispositions dV
public.
A Namur, 1 avis suivant a été distrïl
La triste nouvelle de la mort
Belges a produit, Paris, la sensation la plus dou- les mêmes honneurs, accorde les mêmes regrets
onel liaccïochî, officier d'ordon- chaque tète couronnée. Non, le cœur du
nauce de M. le président de la république, s'est
rendu immédiatement auprès de M t iimiti Rogier,
envoyé extraordinaire et niinistre plénipotentiaire
de Belgique, pour lui porter les compliments de
condoléance du président, qui s'est montré fort
affecté de ce déplorable événement.
Rien n'égale l'afjîiot ion du roi. Elle a-éclaté sur
tout lorsque l'auguste mourante lui a baisé la-
main, dans les dernieis momens, avec une indicible
effusion. La scène était déchirante. Les jeunes prin
ces et la princesse sangloltaient; ou a dû les arracher
ce soectacle qui était au-desous de leurs forces.
Dans son accablante douleur, la reine Amélie, cette
âme supérieure, trouvait encore des paroles de rési
gnation qu'elle adressait au Roi dont l'abattement
était extrême. Journal de Bruxelles.)
-
On écrit de Bruxelles
On a travaillé nuit et jour, jusqu'à ce matin,
transforme! en chapelle ardente l'église de Notre-
Dame de Laeken, qui va recevoir la dépouille mor
telle de la reine Louise-Marie.
D'après les dernières volontés exprimées par l'au
guste défunte, c'est devant l'autel consacré la
Vierge que seront inhumés les restes précieux de
cette princesse illustre et k jamais regrettée. Le
caveau sépulcral set a creusé cette place et l'on
assure même que l'on déposera dans la même tombe
le cercueil renfermant le corps du jeune prince
inhumé Sainte-Gudulc en t854.
n,la
On lit dans les journaux du soir, de Paris
On nous annonce que les Belges résidant
Paris se proposent de faire célébrer un service funè
bre pour leur Reine, qui lut sur la terre la provi
dence des affligés.
Le lieu et l'heure de la réunion préparatoire
seront ultérieurement indiqués, a
jque
peuple belge est plus intelligent, il respecte la
royauté, mais il adorait Louise-Marie comme
une de ces créatures prédestinées envoyées
par la Providence pour faire tomber du haut
du trône l'exemple de la vertu.
Et voilà pourquoi la Belgique entière pleure
la Heine voilà pourquoi sa mémoire vivra
dans tous les cœurs; voilà pourquoi Bruges est
triste et pourquoi sa population se porte tout
entière sur le passage du convoi funèbre qui
porte la dépouille mortelle de la Reine
Le convoi funèbre, portant les dépouilles mor
telles de notre Reine, était attendu entre dix
et onze heures. II était près de raidi lorsqu'il
est arrivé dans lastation où l'attendaient tontes
les autorités, la garde civique, les troupes
de notre garnison et le clergé. Le char qui
portait le cercueil était disposé en chapelle
ardente, il était surmonté de la couronne roy
ale deux lions occupaient le devant; derrière
on voyait deux anges les ailes déployées. Des voi
tures tendues de noir contenant le ministre de
la guerre, le gouverneur, les dames et les
officiers de la cour suivaient le char. L'arrivée
dit convoi a été signalée par les cloches et des
coups de canon Les honneurs militaire» ont
été rendus par la garde civique et les troupes
de In garnison. Le clergé a récité les prières.
Quelques instants après le triste cortège quit
tait Bruges prenant la roule de Bruxelles.
Notre bonne Reine avait visité pour la derniè
re fois notre ville.
La foule immense était triste, silencieuse et
recueillie, ce n'était pas un sentiment de curio
sité qui l'avait portée là: elle était venue dire
1 îtil CullSlltJ
te h%M,-v,cl>ie.
es soient té'.
Parce qu'une autre esl assez habile pour déployer
aux yeux du roi, des avantages que je n'ai pas, sans
doute.
Alliénaïs se mordit les lèvres.
Ces paroles de la Vallière avaient un accent d'ironie
douloureuse qui ne pouvait échapper la rusée duchesse.
Louise finissait par comprendre que sa confidente ne lui
faisait des protestations d'amitié que pour la perdre plus
sûrement. La veille, après le jeu, Louis XIV n'avait-il pas
causé longuement avec Athénaïs? Ne s'était-il pas amusé
de la manière plaisante avec laquelle Mm" de Montespan
contrefaisait les ridicules de certaines personnes de la
cour? Enfin, n'avait-il pas répondu par ces mots cruels
aux reproches d'amante de M"* de la Vallière
Louise, vous êtes folle! Votre rosier vous fait
des confidences... Prenez garJe, il nie calomnie! -»
Quelle autre qn'Athénnïs avait pu dévoiler ce candide
mystère d'amour? Et dans quelles circonstances, hélas!
avait-il été dévoilé?
M"* de 'a Vallière, l'aspect de sa rivale, s'était, hâtée
d'essuyer ses pleurs, mais pas assez promptement pour
qu'Athénaïs ne les vî' pas. Le ton léger de Mme de
kloulctpau ses consolations hypocrites ses caresses
nen-aimee el^o.1 a ri
vait se chanter la
THÉ ||T 11
heures,
pus dé
a Le
rieurerMD
Onslit^f'ce sujet dan» le JovMtal de ir IrJ
«Q tte pieuse et triste eéré.noiïie jban-
da is l'église S1 Aubin une foule considé:.,j
e la province, M le gouveri
taire, lèsautoritésciviles et militaires, Ban
lion de l'enregistrement et des domaine»,
ponts et chaussées, etc., y étaient représentas* par
leurs chefs respectifs. Bien que cette messe n'ait prf
être annoncée que vers 9 heure-, était
remplie. La douloureuse et silencieuse attitude des
assistants témoignait assez de l'immense perte que
la Belgique vient de faire, et de la manière dont elle
est sentie.
A Bruges, toutes les cloches des églises ont sonné
le glas funèbre hier soir, depuis 7 heures jusqu'à 8
heures.
La société royale de S'-Sébastien a annoncé que
par suite de la perle de S. M. la Reine, qui était
membre de la confrérie, le tir, fixé a lundi, 14 du
courant, était ajourné jusqu'à information ulté
rieure.
Le concert qui devait être donné Morts parles
ouvriers du cours de M. Denefve et la musique du
ier régiment de chasseurs cheval, est ajourné
cause de la mort de la Reine.
Nous ne connaissons pas encore les mesures qui
seront prises dans les autres villes. Le temps qui
s'est écoulé n'a pas permis aux journaux de Liège,
de Mous, de Tournay.de Courtray, etc., de nous
transmettre des détails sur les mesures prises par
les autorités; mais il n'est pas un journal qui 11e
contienne l'expression du deuil public.
Nous avons sous les yeux la première livra? on
de I'Histoihk de Belgique, par M. Th. Justeque
vient de publier la Société pour l'émancipation in-
dont la fausseté devenait alors évidente indignèrent
Louise. Elle ne put s'empêcher de faire voir qu'elle avait
deviné la perfidie de ces mêmes caresses et la joie mal
déguisée sous ces mêmes consolations.
Athénaïs feignit de ne pas comprendre.
Elle s'approcha du rosier, tira de l'un de ses gants un
flacon presque imperceptible et, d'un geste rapide, elle
arrosa le pied de l'arbuste avec la liqueur corrosive con-
tenùc dans ce flacon. C'était la troisième fois que M1"" de
Montespan renouvelait cette indigne manœuvre per
suadée que ceile qu'on appelait encore la favorite, croi
rait seulement l'infidélité du roi sur le témoignage de
la rose cent feuilles.
Le lendemain, Le Nôtre trouva le rosier mort. II ne
devait jamais oublier cette perte, lui qui n'avait d'autre
famille que ses fleurs.
Une larme tomba de ses yeux, lorsqu'il se retourna
vers M"* de la Vallière.
Louise comprit qu'il ne lui restait aucune espérance.
Plus pâle qu'un linceul, elle prit une paire de ciseaux
d'or et coupa la rose fanée, qu'elle recouvrit d'un globe
de cristal. Levant ensuite les yeux au ciel, elle y chercha
j la force d'accomplir son sacrifice.
Le siècle de Loui« IV tombait en ruines avec sa gloire.
On était cette époque désastreuse où la famine, hâve
et décharnée, se promenait dans les rues de Paris, pen
dant qu'aux frontières Malboraugh et le prince Eugène
taillaient en pièces l'armée royale. Les cloches du couvent
de la rue Saint-Jacques sonnaient le glas des morts, et
deux longues rangées de carmélites, silencieuses, con
duisaient sa dernière demeure une des compagnes de
leur pénitence.
Quand elles se furent retirées dans leurs cellules, après
avoir récité les prières suprêmes, un vieillard vint s'age
nouiller près de la tombe. Sa main tremblante souleva le
globe de cristal déposé sur la pierre; il prit une rose
fanée qu'il pressa contre ses lèvres, et murmura d'une
voix entrecoupée par les sanglots
Pauvre femme!... pauvre fleur!
Ce vieillard était le jardinier Le Nôtre, et la carmélite,
merte la vieille, était sœur Louise de la Miséricorde, au
trefois mademoiselle de la Vallière.
Ecbè.ne «e MiHECOunr.
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