joi kwi. dyp:ses et m lirrovbtssemeat. 10 Année. 1 S 50. Vires acquirit eiindo. """'tlEUK. L'OMBRE. AU ROI. M, 5&1ÏBI1 Îhs^mm res" S'nco), par trimestre, 3 francs 50 e. Provinces, 4 francs, atteinte.x ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 30 centimes, eilleux 'ma—mimww—M~rrmK~r^^:r.^-^ Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit (pie les lettres affranchies. rous 'demander le aux Belges ni o.eil de letfr-Reifr"»' 19 Octobre. jrniere, une fille de £avel, s'ainusait, Zor» LA REINE. |t feu dans une firairie ,fi Con^j| nié lout-a-coup le leu r n service solennel |Lles prompts secom des u4 lie (le la noble priu- ulière envisage la perle mme un malheur public- Mais il fallait, avant pouvoir fixer le jour, s'entendre avph le il1'1' Immédiatement des mesures ont été 'edoven consulté, cette triste céré- a11 î.'u 17- _.sé sous le dôme de Rôhin .fç'élàit, lin obélisque le t co,é sur des «radius tendus de| -, ifi (couronne étail'afthebée la \oûlc de [et des draperies qui en (jescenilaient px .nt comme mie espèce de 1 .lis au-dessus Monument funèbre. Le caractère du cala- enlouré de cierges était simple, mais jubre. A neuf heures et demie, les cloches de toutes lès paroisses annonçaient le service solennel et vers dix heures le Conseil communal, précédé par la Société des chœurs et la Confrérie royale de S'-Sébaslien, s'est rendu l'église, suivi par la Chambre de commerce, le Conseil des prud' hommes les membres des administrations charitables, les officiers de la Garde civique, et la Société des Frères d'armes de l Empire. Les membres du tribunal de première instance, les juges-de-paix, le commissaire d'arrondissement et les fonctionnaires de l'administration des finances étaient déjà l'église. MM les officiers de la garnison ayant leur tête MM. le commandant de place, le colonel Ablay, le colonel Gauchin, s'étaient rendus la collégiale et occupaient le côté droit du chœur. M. le général pensionné Mollzberger était placé côté de M. le commandant Jacqmin. L'immense chœur de l'église était occupé en entier par les autorités civiles et mili taires qui toutes ont voulu assister celte ma nifestation de regret pour la perte incommen surable que la Belgique et la famille royale viennent d'éprouver. En 1783, les colons de Saint-Domingue parlaient de la Ginesterre comme d'une des plus belles habitations de l'île. Au retour de ses excursions, lorsqu'il était parvenu au sommet de la colline de Genêts qui donnait son nom la propriété, le maître de la Ginesterre ne manquait jamais d'arrêter son cheval un moment pour jeter un eoup-d'œi! d'orgueilleuse satisfaction sur ses domaines. De chaque côté de laenaison, ombragée par le feuillage svcltc d'un massif de cocotiers, s'élevaient parallèlement les cases des esclaves. De magnifiques cultures s'éten daient aux environs. Des plantations de cannes sucre, de longues rangées de caoyers etde cafeyersdes champs de maïs au milieu desquels venaient s'ébattre des oiseaux aux mille plumages, récréaient la vue de toute pari. A gauche, les terrains cultivés s'arrêtaient devant une forêt qui allait mourir au pied des mornes; droite, d'arides savanes, l'extrémité desquelles se trouvait la mer, leur servaient de limite. Une avenue de badamiers conduisait la maison d'un seul étage où demeuraient les propriétaires. Autrefois la Ginesterre était le rendez-vous de toute 'aristocratie de lïle; le marquis de Rambert aimait Les jeunes gens'des deux collèges, les enfants des écoles gratuites et des institutions des orphelins et orphelines occupaient les nefs latérales de l'église et un grand nombre de personnes de toutes les classes qui avaient voulu sponlanément donner une marque de sympathie la mémoire de Louise-Marie d'Or léans, Reine des Belges, assistaient ce service funèbre. M. le doyen officiait, assisté par MM. les curés de S' l'ierre et de S1 Jacques, l'abbé du couvent des Dames Irlandaises, et ses deux vicaires. Le service s'est terminé vers onze heures et demie et les autorités sont revenues I"hôtel—de—ville dans le même ordre qu'au départ. Après la cérémonie, le corps <1 officiers de la garnison s'est rendu l'hôlel-de-ville pour remercier l'autorité communale d'avoir bien voulu prendre l'initiative dans ces dou loureuses circonstances et de l'invitation qui lui avait été adressée d assister celle triste cérémonie. tttoaoa»' Nous publions le texte de l'adresse de con doléance votée par le Conseil communal de la ville d'Ypres, dans sa séance de lundi dernier, au Roi, l'occasion du décès de S. M. la Reine des Belges slke La perte cruelle que vient de faire Votre Majesté, a frappé de consternation la ville dont nous sommes les mandataires. La Belgique entière pleurera longtemps celle qui, tout en embellissant votre Royale existence, faisait le bonheur de ses habitants. Douée des qualités les plus éminentes notre Reine bien-aimée était accessible tous ses enfants, et sa charité était inépuisable. Elle n'est plus, notre Reine chérie, mais son nom ne mourra pas, il restera gravé dans le cœur de tous les Belges, et ses vertus passeront la postérité. Elle vivra au Ciel pour ses enfants pour le bonheur de la Belgique, et elle veillera sur les jours sacrés de Votre Majesté. Dans celte circonstance douloureuse, Sire, nous ne pouvons que confondre nos larmes avec les vôtres et adresser nos vœux au Ciel puis- pratiquer sur ses terres l'hospitalité créole dans tout son éclat. On citait encore comme des exemples mémorables de luxe et de bon goût les bals, les festins, les parties de chasse dont il avait été l'ordonnateur. Une perte dou loureuse l'avait forcé de rompre avec le monde. Quelque temps après avoir donné le jour une fille, M"" de Ram bert mourut en France où son mari l'avait conduite dans un espoir de guérison des suites d'une maladie de lan gueur qui résista tous les efforts de la science. La sœur du marquis, M"18 de Nollier, voulut se charger de l'or pheline; elle l'éleva et la garda auprès d'elle jusqu'à l'âge de seize ans, époque laquelle M. de Rambert l'appela sa fille. Ce retour, qui aurait dû faire briller les ancien nes splendeurs de la Ginesterre, ne changea rien aux habitudes retirées du marquis. Les seuls visiteurs que M1'® Rose de Rambert eût vus depuis un an qu'elle habitait sous le toit paternel, étaient quatre ou cinq vieux parents et un jeune avocat, nommé Eugène Raymond. Vers la fin d'une belle journée d'été, les principaux personnages de cette histoire se trouvaient réunis. Le salon dans lequel ils venaient de passer après le repas du soir était meublé avec l'élégante simplicité des colonies. Des nattes de jonc au milieu desquelles la main d'un artiste noir avait entremêlé toutes sortes de fleurs, d'ar bustes cl d'oiseaux bizarres, formaient la tapisserie; un siez-vous y Iro iver titi adonri.-emefft affiiciion cruelle, et apprendre que entier pleure avec vous. Vpres, le 14 Octobre 1050 a votre le pays Dans une de ses dernières séances, le Con seil communal s'est occupé de la question du ehemin de fer d Ypres sur Courlrai. Comme le terme du délai accordé par le gouvernement pour la construction de cet embraiichemen t expire au mois de Mai 11151, la question/de vient actuelle et mérite de fixer l'attention de l'autorité communale. Si la ville d Ypres ne parvient être reliée au railxvay national, dans un court espace de temps, les industries qu'elle a pu encore conserver, se déplaceront et en un quart de siècle, la puissanle commune flamande du moyen-âge tombera au rang d'une humble bourgade. Une liste de souscription pour élever un monument la Reine dont la Belgique a déplorer la perle se trouve déposée au se crétariat de 1 hôlel-de-ville. Tous les citoyens sont priés de vouloir donner une preuve de pieux souvenir la noble femme qui a occupé le trône de Belgique, en souscrivant pour une somme, quelque modique qu'elle soit. Cette souscription n'est pas organisée dans le but de récolter beaucoup d'argent, mais bien de con stater 1 unanimité des regrels que la mort de la Reiue a fait naître en Belgique. L'école d'équitation voit son utilité reconnue et de jour en joui- mieux constatée. Commen cée sur un pied modeste, celle institution gagne de l'importance et il y a quelques jours, neuf officiers ont été détachés de leurs régiments, ainsi que vingt-quatre sous-officiers pour fré quenter les cours de école militaire d'équita tion. Le nombre des chevaux est augmenté de quarante-cinq. Nous apprenons que M. le doyen a généreu sement refusé personnellement, toute rémuné ration pour la célébration du service funèbre la mémoire de la Reine, et que la fabrique de l'église a fait abandon du droit qn'elle pouvait exiger. clavecin, deux fauteuils et plusieurs sièges en bambou étaient les seuls incublcs de ce lieu dont un portrait de M®" de Rambert, entouré d'un ovale d'or, composait tout le luxe. Rose de Rambert, assise devant son clavecin, promenait doucement ses doigts sur les touches d'ivoire. Elle craignait sans doute de Iroubler son père plongé dans une profonde lecture. Les rayons du soleil couchant, qjji pénétraient travers le tendelel de soie déployé en dehors de la fenêtre, se jouaient dans les cheveux blonds de la jeune fille. Ses yeux bleus, son teint pale, démen taient son origine créole, et donnaient charme serein et doux, auquel il était soustraire. Eugène Raymond, le jeune avocat dont nous avons parlé, semblait ressentir cette influence, si nous devons en croire les regards qu'il jetait la dérobée sur M"8 de Rambert, et les efforts qu'il faisait ensuite pour s'arracher cette contemplation. Eugène Raymond pouvait avoir vingt-cinq ans; sa figure était noble et régulière, sou air franc et ouvert excitait la sympathie; au mélange de fierté et de tri tessc répandu sur ses traits, on devinait aisément l'homme habitué lutter contre les peines intérieures. Pendent que le marquis de Rambert parcourait, non sans pousser de fréquentes exclamations, une brochure sa beauté un difficile de se

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Le Progrès (1841-1914) | 1850 | | pagina 1