EXTÉRIEUR.
Faite divers.
Les pompiers d'Halluin et de Meniasonl
arrivés sur le lieu du sinistre, quand tout était
déjà presque consumé. Leur arrivées toutefois
empêche de plus grands malheurs.
- a«><i .**-
Un arrêté royal du 31 Décembre 1850, al
loue les subsides suivants
Au comité de patronage des condamnés
libérés du canton de Passchendaelefr. 200
d'Ypres, fr. 400.
fRtMCE. P titiM, 8 Janvier. Il est tombé une
telle quantité de neige sur les montagnes de la Lozère,
que deux cents conscrits partis de Marvéjols pour pren
dre la roule de Saint-Chcly, ont été obligés de revenir
sur leurs pas une demi-heure après leur départ, la neige
leur interceptant absolument le passage. M. l'intendant
militaire a dû leur assigner une autre route pour se
rendre leur destination.
On écrit d'Alby, I" janvier
L'affaire du notaire Giselard est terminée, 152
questions avaient été soumises au jury. Il est entré dans
la salle des délibérations six heures du soir il en est
sorti onze heures et demie avec un verdict affirmatif
sur la plupart des questions. Giselard a été condamné
quinze ans de travaux forcés. On ne sait point si Giselard
a l'intention de se pourvoir. Ce condamné appartient
une famille des plus honorables du pays. Il est peine
âgé de 53 ans il était notaire depuis huit ans environ,
et a succédé son père qui a exercé honorab'einent
pendant plus de quarante ans. Ce malheureux père vit
encore.
Voici la liste du nouveau ministère que plusieurs re
présentants faisaient circuler vers la fin de la séance.
Nous la donnons sous toutes réserves
MM. Odilon Barrot, justice
Léon Faucher, intérieur
Daru, travaux publics
II. Fortouil, instruction publique
De Vlavigny, affaires étrangères
Passy, finances
Romain Desfossés, marine.
Dans la séanec de l'assemb'ée législative, la proposi
tion de MM. Demande et Garlonde, tendant conserver
l'ancien système de l'hypothèque légale,renversée par la
commission, a été adoptée par l'assemblée la majorité
de 544 voix contre 325. M. Rouhcr a été entendu en
faveur de la proposition.
La bourse a montré beaucoup de fermeté.
6 heures et demie du soir.
Voici les dernières nouvelles de la crise: Le ministère
resterait sauf 1rs modifications suivantes, peu différentes,
du reste, de celles que je vous ai déjà fait connaître:
Aux affaires étrangères M. Drouin de Lhuys; la
guerre, M. Regnault de S'-Jean d'Angely, l'instruction
publique M. Dumas, la marine l'amiral Leblanc, on
prétend qu'il refuse) l'agriculture M. Ducos.
M. Léon Faucher, ce qu'on assure, a eu avec le pré
sident de la république une conversation très-longue et
très-explicite. Le président lui ayant explique, en détail,
son programme, M. Faucher lui a répondu: u Qu'il'
voulait bien être son, ministre dévoué, mais qu'il ne vou
lait et ne pouvait pas être son commis du reste, on
affirme que c'est samedi que doit paraître et le décret
relatifau commandement Changarnier et celui qui con
tiendra les nouvelles modifications ministérielles.
L'assemblée qui s'est très-peu occupée de la discussion,
était impatiente de lever la séancc. M. Changarnier qui
«itôt les cloches de la ville et du château sonnèrent
pleines volées, et des salves d'artillerie mêlèrent leur
majesté aux acclamations de la multitude enthousiasmée.
Oh 1 mon frère, que tout cela est magnifique, dit
voix basse Ange de Lamorgc, qui s'était mis côte côte
du chevalier de Kcrven j'ai mon cœur sur les lèvres,
j'étouffe et j'ai froid... donnez-moi votre main. Pauvre
petit répondit Henri, tu débutes dans le monde par
l'une de ses pompes.
Et les deux frères s'étant donné la main, s'oublièrent
ainsi. Monseigneur, pensez-vous qu'elle est là
quelques pas de vous qu'elle s'approche que bientôt
vous la verrez? Heureux que vous êtes! vous me serrerez
bien fort, n'est-ce pas N'allez pas vous trouver mal, au
moins. Mon petit ange Mes yeux ne voient plus
rien ils sont troublés si mon cheval faisait une faute
il me désarçonnerait... Voici l'avant-garde. Oh
que c'est beau que c'est beau s'écria l'enfant émer
veillé regardez donc ces nobles cavaliers qui marchent
quatre quatre comme leurs casques brillent comme
leurs housses sont dorées quels sont ces princes, Mou-
seigneur Ce sont des chevaliers de Lorraine et d'An
gleterre; ils portent l'cpéc du jeune Edouard, le fils de la
reine. Quel tjge a-t-il, Monseigneur Comme toi,
quinze ans, mon enfant. Oh que je l'aime déjà
Pauvre petit tu ne connais qu'un seul sentiment, aimer,
toujours aimer Puisque tout le monde m'aime, c
commencer par toi, bon frère... oh! et ceux-là?... oh!
mon Dieu, c'est de plus en plus beau! quels sont ceux-ci,
est arrivé 3 heures, a été fort entouré. M. Thiers n'a
paru que vers cinq heures.
Hier au soir, 11 heures, il n'était question dans les
anti-chambres de l'Èlyséc que de la destitution du géné
ral Changarnier. M. Montalcmbert, qui est resté, pres
que toute la soirée, en conférence avec M. le président
de la république, confirmait ses amis particuliers ces
bruits de salon, ajoutant que le chef du pouvoir «-xécutif
était inflexible et que M. Molé lui-même, qui s'était pré
senté accompagné de quelques représentants pour le faire
revenir de sa résolution, avait échoué dans sa démarche.
Cependant la prolongation de cette crise, la hausse in
compréhensible des fonds au milieu de cette incertitude
et l'assurance de certains rois de la banque commençaient
trouver beaucoupd'incrédules en dehors et dans l'in
térieur même de l'Élysée. Aujourd'hui, trois heures,
l'opinion la plus accréditée la bourse et au palais de
justice, était qu'il n'y aurait qu'un replâtrage ministériel
pour la forme et que l'illustre général ne serait pas
remplacé, c'est ce que tous les hommes sensés désirent
dans l'intérêt de l'ordre et de la société car bien des
gens honorables qui ont approuvé sans réserve, la
bourse, la mesure, vraie ou fausse, dont le brave général
scraitl'objet, pourraient regretter sous peu l'éloignement
du vainqueur du 13 juin qu'ils qualifient en ce moment
de mauvais coucheur.
Nous sommes toujours dans le statu quo; l'Élysée
on vient toujours la d stitution du général Changarnier
ou du moins la suppression de son commandement. Si
je suis bien informé, la question aurait été ainsi posée
par le prince président, dans un salon: Ou Changarnier
ou moi. On assure qu'un certain nombre de membres
de la majorité, ont conseillé au général de se retirer.M.
Molé et ses amis sont d'un avis contraire; M. Changar
nier reste calme. Je crois savoir que des Cavaignacites,
sont allés le trouver pour lui témoigner moins leurs sym
pathies que leur ressentiment contre Louis-Napoléon
Mon épee appartient la cause de l'ordre, aurait ré
pondu le général elle ne serviba qu'elle j'ai prêté un
serment que je saurai tenir.
Vers cinq heures et demie, les Burgraves qui s'étaient
rendus l'Élysée pour demander le maintien du général
dans son commandement, sont revenus l'assemblée où
leur arrivée a causé la plus vive agitation. Le prince
président aurait répondu qu'il voulait formellement le
renvoi du général il se serait même exprimé dans les
termes suivants u L'assemblée peut dissoudre l'armée
de Paris ou en donner le commandement au général
Changarnier, peu m'importe; je reste inflexible dans ma
résolution.
On dit que des dispositions sont faites pour qu'un
bataillon passe encore la nuit dans la salle des Pas Perdus.
Une dame âgée, madame veuve Feuwick, qui vient
de mourir l'âge de 80 ans, a laissé par son testament
M'le Nau, artiste de l'opéra, une somme de fr. 100,000
pour la récompenser du plaisir que lui a fait éprouver
son talent de cantatrice.
ANGLETERRE. On écrit de Dublin, 4 janvier
Les projets qui ont été depuis longtemps formés
par la bourgeoisie* de provoquer la culture du lin
en plusieurs districts de l'Irlande, vont bientôt rece
voir leur exécution. Un grand nombre de fermiers
se sout décidés se vouer cette branche de culture
avec cette énergie qui caractérise l'Irlandais, chaque
fois qu'il croit pouvoir concevoir des espérances de
succès. Beaucoup d'entr'eux sont persuadés quecette
nouvelle branche d'agriculture doit leur ramener la
prospérité que leur a refusée jusqu'ici la culture du
froment et de la pomme de terre.
Le duc de Devonshire a promis sa protection aux
propagateurs du mouvement. Un meeting prélimi-
Monseigncur? Ce sont les lords de la maison royale,
les grands d'Angleterre et de Lorraine, les... Henri de
meura muet tout coup. Sa Majesté la reine! dit voix
haute le lord de Saint-John, et il mit chapeau bas le pre
mier; tous les gentilshommes se découvrirent, et ce mou
vement fut imité par le peuple Vive Lancastrc! longue
vie la reine! s'écria-t-on de toutes parts.
Marguerite d'Anjou montait un superbe cheval blanc,
qu'elle conduisait avec grâce et hardiesse; elle avait sa
droite le jeune Édnuard, prince de Galles, fils de l'infor
tuné Henri VI, dont les traits pleins do douceur et de
fierté, étaient la fois dignes du trône et du malheur!
sa gauche était le fameux comte d'Oxford, allié la famille
royale et célèbre par sa courageuse énergie. Derrière la
reine marchaient par rangs de quatre, les dames d'hon
neur et les gentilshommes ordinaires de leurs majestés.
Tous les regards contemplaient, au premier rang, une
jeune femme d'une admirable beauté, qui montait un
cheval en tout point semblable celui de la reine.
Quand le groupe royal fut arrivé vis-à-vis des seigneurs
des deux nations, il s'arrêta; et lord de Saint-John qui
avait mis pied terre, s'apprpcha respectueusement de la
reine, ploya le genou devant elle et lui dit Je vous
présente, gracieuse et grande souveraine, quelques-uns
de vos plus dévoués serviteurs et sujetsla seule présence
de Votre Majesté relève leur courage tous vous font par
ma bouche le serinent de mourir pour votre cause et pour
le roi. Si vous Iq permettez, ma bien-aimée souveraine, je
vous rappellerai leurs noms.
naire a déjà eu lieu où l'on s'est occupé de cetls
question; un autre meeting aura lieu dans quelques
jours. Le but de ces réunions est de recueillir tous
les avis et les connaissances qui ont trait l'entre
prise que l'on désire provoquer.
ALLEMAGNE. Hambourg, 6 janvier. Le
comte Mensdorff Pouilly et le général de Thumen
sont partis ce matin pour Kiel avec deux aides-de-
camp. i compagnies ont marché hier vers Kiel la
réquisition de lu lienteuance-géuérale. Les commis
saires ne publieront de proclamation qu'après quel
ques jours L'Autriche, comme la Prusse, est décidée
soutenir la résolution de la diète de i84G. Quant
la pacification, le Dunemarck, ce qu'on dit, aura
égard la proclamation du i4 juillet, il demande
que la lieuleuauce générale abdique immédiatement,
mais les gouvernements d'Autriche et de Prusse
veulent qu'elle reste en fonctions j usqu'à cequ'aient
été prises les mesures nécessaires pour la pacifi
cation.
Cassel, 5 janvier, a heure* de l'après-midi. A
l'instant même une partie des troupes destinées
marcher vers le Holstein, fait son entrée dans cette
ville. Hier le gouvernement a mis l'index, pour
l'étendue de toute la Hesse électorale, les journaux
suivants: la Gazette Constitutionnelle do Berlin, le
Kladderadalsch (Charivari de Berlin), la Gazette
nationale, la Gazettedu TVeserla Gazettede Cologne,
le Journal allemand de Francfort et jusqu'à la
Gazette d'Augshourg Ou ne pourra plus lire que
des journaux que personne ne lit.
SCHI.ESW1G-HOLSTEIN. - Hambourg, 5 jan
vier. Suivant les nouvelles répandues ici et dignes
de foi, la lieutenance-générale abdiquera sans diffi
cultés; l'année sera réduite, moins de résistance
des états. Mais la lieutenance-générale ne se chargera
pas de cette réduction, elle abdiquera immédiate
ment, sans remettre ses fonctions aux mai..s d'une
commission gouvernement aie; elle laissera les choses
dans l'état où elles sont et abandonnera tout le
travail aux commissaires. Il paraît que, dans les
duchés, on a conçu le plan d'organiser une opposi
tion générale des fonctionnaires et des sujets, telle
que celle de 1849. Ce serait le moyen de rendre
très-difficile la mission des commissaires, en les
empêchant ainsi de sauvegarder les droits du
pays, ce qui permettrait de dire qu'ils sont venus
pour opprimer les duchés et leur imposer la
même situation qu'à l'électorat de Hesse.
Réforme Allemande.)
ITALIE. Turin, i"'janvier. Le ministre de
la justice Siccardi a été décoré de la propre main du
roi, de l'ordre de S' Maurice de Lazare.
Le comteGallina est nommé envoyé sarde Paris.
ESPAGNE. Madrid, a janvier. La mort
ayant frappé un certain nombre de sénateurs pen
dant l'année i8âo, on pense qu'il pourrait être
pourvu ces vacances, par le gouvernementd'ici
quelque temps. Cependant, des personnes bien in
formées ne croient pas une promotion prochaine
de Pairie.
Le festin de Balth \z\R. - Un incident assez
curieux a signalé le dîner présidentiel de M. Du pin,
On sait que l'archêveque, le ndnee et plusieurs hauts
personnages appartenant l'Eglise assistaient ce
dîner. Sous divers prétextes, ilsonl évité de toucher
La reine avait écouté cette courte harangue le front
baissé... la rencontre de ses sujets dont la meilleure partie
lui était ralliée par l'arrivée de Warwick, avait remué
dans son cœur des souvenirs affreux, et cette femme
sublime, l'un des plus imposants caractères de ce siecle
imposant, avait senti des larmes prêtes a couler de ses
yeux. Elle domina cependant ce mouvement de sensibi
lité, et ranimée par les principes de son mâle courage;
elle releva sa belle tête, et répondit d'une voix ferme et
douce au noble lord, en lui donnant sa main a baiser
Relevez-vous, fidèle ami de ma maison vous êtes
l'exemple de la loyauté, vous êtes le modèle des nobles
cœurs. Pourquoi vouloir me nommer ces braves gentils
hommes je les revois tous avec joie marquis de Jersey,
comte de Mercy, messieurs de France, je suis reconnais
sante de vos hommages mon auguste neveu doit être
bien fier d'avoir autour de son trône tant de braves,
tant d'illustres chevaliers. Ah vous voilà, lord Wen-
lock... approchez... avez-vous réussi dans votre mission?
Madame, réiondit le lord, je n'ai pu accomplir qu une
partie de vos volontés le comte de Kcrven s excuse sur
son grand âge et ses infirmités mais son fils m a ac
compagné. Où est-il, demanda la reine.
Le lord Wenlock se tourna vers Henri qui était der
rière lui; celui-ci porta son cheval en avant, et se trouva
en face de la reine. Ange de Lamorge le suivit le pauvre
petit était tremblant d'émotion, et tenait machinalement
l'une des longues bandelettes du cheval de son frerc.
{La suite au prochain N\)