EXTÉRIEUR.
mmÊmm 1 m
tion consentie par (administrationdes Hospices
d'une inscription hypothécaire et en approuvant
l'adjudication de la fourniture du pain la Salle
syphilitique, raison de 13w/io# centimes par
ration de 750 grammes.
M. le ministre des travaux publics a décidé que
les produits de l'industrie belge, destinés il figurer
l'exposition universelle de Londres, seront trans
portés gratuitement jusqu'à Anvers, par le chemin
de fer de l'état.
Ces objets seront reçus Anvers par un délégué
du département de l'intérieur, et déposés provisoi
rement sous sa garde dans le hangar ayant servi de
succursale de l'entrepôt.
On lit dans la Gazelle de Mont
Sur la signature d'une personne honorable et
occupant une position indépendante, nous avons
accueilli une nouvelle qui faisait le plus grand hon
neur M. Car lier, bourgmestre Cuesmes.
Aujourd'hui notreiinparlialiténousfait un devoir
dedéclarer que les personnes intéressées dans la suc-
Cession de feue M"* Dutrieu, nous écrivent pour nous
prier de démentir les faits que uous avons signalés
relativement M. Carlier.
M. et M"* De Bocarmé subissent, depuis quelques
jours, de longs interrogatoiresselon toute probabi
lité, cette importante affaire pourra être jugée pen
dant la prochaine sessionqu'elle occupera presque
toute entière.
M. le comtede Bocarinéa subi hier un long inter
rogatoire dans le cabinet de M. le juged'instruction.
Commencé neuf heures et demie du malin, cet
interrogatoire n'a été terminé qu'à trois heures ei
demie de relevée.
Pendant tout ce temps, bon nombre de curieux
ont stationnédans la rue des Orfèvres,ai ides de voir
la contenance du prévenu, qui était arrivé dans la
voiture cellulaire, les bras liés.
Rien n'a encore transpiré sur cet interrogatoire.
Selon toute probabilité, cet importante affaire
pourra être jugée pendant la prochaine session,
qu'elle occupera presque toute entière, car il y aura,
dit on, plus de 200 personnes appelées comme
témoins.
I opomio^t grand de rallie il porte une casquette
brune en loutre et une fausse barbe brune pour
cacher ses traits.
Mœ* de Bocarmé, qui a été également interrogée
dans la journée, se drape et se cache la figure dans
un mautelet en drap noir capuchon, comme on en
porte daus les Flandres.
Je vous citerai le mot d'un juge d'instruction qui
parlait dernièrement en soirée de l'affaire Bocarmé:
Ce n'est plus une simple présomption qui dirige
la justice, c'est un déluge de preuves qui l'entraîne.
Nous apprenons avec le plus grand plaisir que,
grâces aux soins assidus et intelligents dont elle est
l'objet, et malgré ses nombreuses blessures (elle en
compte onze sur la tête seulement), la malheureuse
victime de l'horrible tentative d'assassinat de Belœil
est en voie de guérison.
Quant l'assassin, nous n'avons pas appris jusqu'à
présent qu'il ait été arrêté.
FRANCE. Paris, 9 Février. La discussion qui
doit s'ouvrir demain sur le projet de dotation sert de
Le comte laissa tomber sa tête sur sa poitrine, et dit
avec une suprême amertume
Dieu lui pardonnera Et, se couvrant des deux
mains le visage, il demeura absorbe dans ses funestes
pensées.
Pierre de Lamorge cherchait dans son esprit un moyen
de l'en détourner. Dans ce moment une grande barque,
menée par six rameurs, descendait le fleuve venant eux.
Monseigneur, voilà de la compagnie; reconnaissez-
vous cette voile
Le comte se réveilla, regarda du côté qui lui était
indiqué.
Elle appartient aux équipages du roi, c'est une des
barques de sa pêche au bois de Saint-Hubert. Eli
mais... maintenantqu'ils s'approchent, je crois distinguer
deux malades que l'on transporte; ne les voyez-vous pas?
Le comte de Kcrven mit ses mains au-dessus de ses
yeux pour mieux voir, et, saisissant brusquement l'un
de ses avirons, il l'enfonça dans le sable, et poussa la
nacelle avec tant de vigueur, qu'il la mit flot d'un seul
coup. Hardi, mon vieux Pierre, ce sont eux Oui,
Monseigneur? Nos enfants, s'écria le comte, en
redoublant d'ardeur.
La nacelle vola bientôtentraînée par les efforts des
texte toutes les conversations. On croit généralement
une majorité de 100 voix pour le rejet.
A l'Elysée le sens du rapport était connu, mais les
termes ont soulevé une explosion de colère parmi les
amis du président. On voulait bien le refus, on l'avait
même espéré, et c'est cause de cela même que le chiffre
de la dotation avait été diminué; mais on n'avait pas pu
croire ce que la question fut aussi nettement posée.
Maintenanton se prépare poser le prince-président
en victime, afin d'attendrir le pays. Quant Louis-
Napoléon lui-même, il est resté complètement taciturne,
hier.
Je vous ai parlé dernièrement du fâcheux incident qui
éclata, il y a un an, Madrid, entre M. Diaz-Martinez,
ancien député conservateur et riche propriétaire de
Séville, et le général Narvaez, ex-président du conseil
des ministres. Vous connaissez également les menaces de
M. Diaz-Martinez et C", le duc de Valence, et dont l'exé
cution était remise nu moment où celui-ci ne serait plus
au pouvoir; or, on apprend par des lettres de la fron
tière que M. Diaz-Martinez, accompagné par le général
Armero, est arrivé lîayonne dans le but de provoquer
en duel son adversaire.
Mais la police française avertie, l'avance, attendait
les deux voyageurs l'Hôtel des Postes et s'est opposée
leur séjour dans lîayonne. On m'assure aujourd'hui que
ces deux étrangers sont arrivés Paris pour se plaindre
de la conduite des autorités de lîayonne. M. Diaz-Mar
tinez veut absolument donner suite celte affaire dont
l'issue sera, dit-il, la mort du général Narvaez. Des
personnes bien informées m'assurent aussi que M. Sar-
torius, ancien ministre de l'intérieur, sous la présidence
de Narvaez, menacé aussi par plusieurs personnes, aurait
remis son voyage Paris, que ces personnes habitent en
ce moment.
Les créanciers de l'Espagne doivent avoir incessamment
une réunion pour examiner le dernier projet du règle
ment de la dette présenté auxcortèsparM. Bravo Murillo.
ANGLETERRE. Lovdrf.s, 7 février. Une
députation composée d'un grand nombre de membres
du parlement et d'habitants notables de Londres a été
reçue hier par le chancelier de l'échiquier: elle avait
pour but d'obtenir de S. E. la promesse du rappel de la
taxe sur les fenêtres dans les habitations des pauvres et
de les maintenir, par conséquent, dans les conditions
d'insalubrité.
Le lord de l'éehiquier a répondu qu'il avait déjà donné
plusieurs audiences des députations dont le but
avait été le même, qu'il pensait que tout avait été dit sur
la question des fenêtres tant par ces députations que
dans le parlement, que ce n'était pas maintenant pour
lui le moment de s'exprimer sur ce qu'il entendait faire,
que, toutefois, il ue voyait pas d'inconvénient annon
cer qu'il s'occupait du budget de l'État qui serait dans
peu de jours présenté aux chambres, et qu'ainsi les inté
ressés ne tarderaient plus de savoir quoi s'en tenir sur
les intentions du gouvernement.
11 y a eu aujourd'hui conseil du cabinet auquel tous les
ministres étaient présents.
On assure que les plans pour l'établissement du télé
graphe sous-marin entre l'Angleterre et (a France ont été
soumis au gouvernement français, et que la compagnie
(jui se chargera de l'entreprise sera très-prochainement
constituée définitivement. On dit aussi qu'une commu
nication télégraphique sera établie entre Calais et Trieste,
pour le 1er mars, c'est-à-dire pour l'époque où toutes les
lignes françaises seront livrées au public.
Londres, 8 février.
Dans la séance de la chambre des communes de ce
jour, lord John Russel a présenté le bill relatif l'agres
sion papale. Dans un long discours, écoulé avec la plus
grande attention, il a analysé les faits qui se sont accom
plis et les diverses dispositions législatives en vigueur.
Il a conclu par la présentation d'un bill tendant pré
venir la prise de certains titres ecclésiastiques rappelant
ceux de districts du royaume. 11 ne veut point prendre
des mesures de persécution contre aucune croyance,
mais il ne veut pas non plus qu'aucune secte quelconque
vienne empiéter sur les droits de la couronne.
deux pèlerins, qui l'on faisait signe d'arriver. Avant
d'accoster, les deux moines se couvrirent de leurs capu
chons de manière masquer leur visage; cette précaution
prise, ils se hâtèrent de passer dans la barque royale.
Vous possédez sans doute des connaissances en chirurgie,
mes bons pères? dit Kilderkin aux arrivants; voilà deux
pauvres enfans bien malades.
Le comte et l'écuyer s'approchèrent.
L'émotion, la douleur et la gravité de leurs blessures
avaient enfin abattu le chevalier et le page ils étaient
couchés sur des manteaux côte côte, et semblaient dor
mir. Le front bronzé du chevalier avait pâli ses lèvres
étaient décolorées et ses yeux fermés; il avait perdu con
naissance. Son pourpoint, déchiré au-dessus de l'épaule,
montrait une blessure sanglante qui s'étendait jusqu'au
cou. Il tenait un bras de son petit frère croisé sur sa
poitrine et sa faible respiration était le seul signe de vie
qui lui restât.
Ange avait, au contraire, les joues enflammées, les
lèvres et le front brûlant. Ses yeux ouverts disaient qu'il
souffrait avec courage, la fièvre les animait, et sa petite
bouche enlr'ouverte respirait doucement, comme pour
ne pas troubler le sommeil du chevalier. Le brus qu'i
avait posé sur son frère était cassé au-dessus du coude
La discussion a été ouverte et ajournée ensuite de
main.
PRUSSE. Berlin, S février. Le comte de
Sponneck est parti pour Vienne. Ce voyage ne se rat
tache point l'affaire des duchés mais des négociations
entamées sur le règlement de la question de la succes
sion au trône de Dancmarck, et on espère applanir
toutes les difficultés que cette question a présentées
jusqu'à ce jour.
Le comte de Bernstorff a manifesté plusieurs repri
ses le désir de rentrer dans la vie privée et sera proba
blement rappelé de Vienne.
La question de savoir qui lui succédera, ne sera pas
résolue très-prochainement. On dit seulement que M.
de Rochow serait disposé se rendre Vienne en qua
lité d'ambassadeur, et que le cabinet autrichien le ver
rait arriver avec plaisir. Mais le comte d'Arnmi insiste
pour qu'on lui rende un poste qu'il a déjà occupé. Il fait
valoir des raisons qui ne sauraient être aisément écartées,
attendu qu'il s'est sacrifié pour le système qui a fini par
prévaloir. On voudrait, d'un autre côté, épargner la
somme de 2,000 rixdallers que le comte touche titre
de traitement de disponibilité. En conséquence, il est
probable qu'il l'emportera sur M. de Rochow, quand le
moment sera venu de prendre un parti.
L'archiduc Léopold est l'objet des plus grandes préve
nances la cour: mais il importe de remarquer que le
prince de Prusse s'abstient, avec affectation, de prendre
part ces démonstrations, et qu'il se renferme dans un
isolement complet. Cela parait d'autant plus étonnant
que le prince, après avoir longtemps combattu le minis
tère, parait aujourd'hui sympathiser complètement avec
lui.
Dans quelques jours, une proposition urgente sera
faite la première chambre. Il s'agit d'inviter le gouver
nement suspendre l'exécution de l'prdonnance communa
le et d'en renvoyer l'examen aux États provinciaux, qui
devront régler aussi les autres poiuts qui s'y rattachent.
Ce serait la première tentative formelle pour amener
une révision de la constitution.
Ce serait, en effet, un moyen de rainer la constitution
et de la remplacer par le système des États provinciaux.
Il n'est pas doutcuxjque la I" chambre n'accueille favo
rablement cette proposition, et comme le gouvernement
n'y est pas opposé, ce fait pourrait aisément entraîner
des conséquences graves.
Jusqu'à présent, on a différé la présentation de cette
motion, parce que l'on veut d'abord la faire appuyer par
un grand nombre de signatures.
ESPAGNE. Madrid, 2 février. L'infant don
ftenri a reçu de la rcino Isabelle II, la permission de
rentrer en Espagne et d'habiter Valladolid.
Le projet de règlement de la dette forme le sujet de
toutes les conversations, et voici entr'autres bruits de
ville, ceux qui circulent cet égard. On parle d'un projet
d'exposition ou d'adresse auxeortès, qui serait revêtu
des signatures d'un grand nombre de négociants l'effet
de demander que les coupons soient traités de la même
manière que les 4 et 5 p. c. A l'exception de ces détails,
l'ensemble du projeta, dit-on,été favorablement accueil
li par la haute finance.
Quant la réorganisation de la banque de S'-Ferdi-
nand, l'opinion générale est, qu'il eût mieux valu laisser
les choses comme elles étaient.
Coloane, 8 Février. Les journaux de Berlin
de l'opposition constitutionnelle, rappellent au pou
voir, en présence d'une réaction sans cesse plus
téméraire, que le G février est l'anniversaire du jour
où le roi de Prusse a solennellement et sur les
saints Evangiles, prêté serment une constitution
dont Vetpril a été depuis si souvent violé.
Jamais les fêtes de la cour de Berlin n'ont été si
brillantes. On pirle du mariage de l'archiduc
Léopold d'Autricheavec la princesse Louise. «Triste
et déjà très-enflé. Les bateliers regardaient ces deux
jeunes gens avec surprise et douceur leur nature rude
et grossière s'éinerveii lai t devant celte scène de souffrance,
de délicatesse et de fraternelle amitié. Le grave Kilderkin
était assis près de ses blcssdfe, les regardant avec extase, et
donnant boire de l'eau fraîche au pauvre petit, qui ne
cessait d'en demander tout bas.
Les yeux d'Ange de Lamorge, en reconnaissant les
deux pèlerins, se mouillèrent de pleurs; mais il fit taire
ses douleurs, sa joie, son étonneinent, son âme enfin,
pour se souvenir du serment qu'il avait fait, et sa bouche
qui s'était ouverte pour dire Cher bon père se
referma muette après avoir rendu ces deux mots son
cœur. L'évanouissement n'est pas de mauvais augure,
dit le comte; mais il faut bander la plaie, ce gentilhomme
perd tout son sang. Et qu'a l'autre continua-t-il sans
regarder le page. On dit que j'ai le bras cassé, répondit
le pauvre enfant.
Pierre de Lamorge ne put se contenir davantage; il se
détourna, et les mariniers virent deux grosses larmes
rouler dans ses yeux.
Aussitôt le malheureux père déchira sa propre eheraise
d'une main tremblante d'émotion il lava la blessure
avec l'eau de la rivière, étaucha le sang au moyen d'une