JOURNAL D'YPRES ET RE L'ARRONDISSEMENT. m* 1,0»2. 10e Année. Jeudi, 20 Février 18S1. ABONNEMENTS: Ypiies (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. I Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. I être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. m~i~~7777", IHTÉltlElIR. Tpres, 19 Février. Dans un de ses derniers nos, l'organe du clergé île notre ville acqusait les libéraux en général, et nous, en particulier, d'être avares de qualifications laudalives l'endroit de M. Malou, tandis qu'ils ne parlent de Mgr. Sibour, qu'en tenant le chapeau la main et ayant sur les lèvres les grands mots de Prince de l'êqlise, digne et saint PrélatMonseigneur l'archevêque. Nous trouvons les causes de cet état de choses clairement signalées dans le mandement même de Mgr. l'archevêque. Laissons parler ce saint et digne prélat-, le Propagateur ne récu sera sans doute pas le témoignage de ce Prince de l'église. Ministres de l'église catholique, nous appar- tenons tous pour les moraliser tous, pour les sauver tous et l'intérêt éternel des âmes doit toujours remporter dans notre esprit et notre cœur sur l'intérêt borné et passager de la poli— tique. (Que le Propagateur fasse attention au passage suivant): Si nous tenions uneautrecon- duite, nous serions d'ailleurs, tôt au tard, infail- liblemenl compromis. Dans l'ardeur de ces débats terrestres, et la religion traînée en notre personne dans l'arène politique, exposée la violence ou au ridicule, y subirait par notiie ibipr.0df.nce et notre vanité, un martyre inutile et sansgloire.» Ce texte rend admirablement notre pensée et explique pourquoi certains prêtres, certains dignitaires de l'église sont entourés de la con sidération publique, tandis que d'autres en sent totalement privés. Si Motisieur Malou veut acquérir la preuve combien sont vraies les appréciations et les allégations de Monseigneur Sibour, qu'il imite ce saint et digne Prélat Au lieu de faire dire, par sa presse, que le mandement de Mgr. Sibour n'est relatif qu'au diocèse de Paris, où les victoires remportées par le parti anarchiste ne sont pas dues l'aveugle ment de l'ignoranceque dans notre Flandre, au contraire, le prêtre doit l'époque des élections influencer par le raisonnement (sic) les culti vateurs et les ouvriers,^e/i* simples et dépourvus de culture intellectuelle que Monsieur Malou déclare dans un mandement lù tous les prônes, qu'il partage en matière d'intervention du clergé dans les affaires politiques, les opinions de l'illustre archevêque de Paris; qu'il permette au LI£§ BMIIKI KElRVEra. l'ordre. (suite.) En quittant la reine, Margaret rencontra la marquise de Courtenay dans le salon d'attente. La douce Jeanne fut effrayée de la pâleur qui couvrait le visage de son amie elle courut au-devant elle, prit ses deux mains, les serra tendrement, et, sans oser questionner la belle affligée, elle déposa deux baisers sur son front. Margaret pleura. En retrouvant mademoiselle de Rosières dans cet état, Jeanne crut quelque irréparable malheur, et loin d'essayer ces mots vulgaires qui ne calment rien et ne savent qu'irriter les blessures, elle pâlit, trembla, pleura comme son amie. Je suis perdue! murmura Jeanne avec un accent de terreur seraient-ils morts Non, oh non, s'écria Margaret avec un courageux sourire, non, heureusement non La marquise avait trouvé le seul baume capable d'adoucir l'amertume des pensées de sa compagne en opposant ses souffrances l'idée d'une souffrance pl^is prêtre de s'abstenir dans les luîtes électorales, de rester sur la montagne sacrée, de ne des cendre dans la plaine... que pour calmer les baiues, que pour bénir, que pour aimer, que pour distribuer, nos enfants catholiques le pain de l'instruction religieuse et M I évêque de Bruges sera bientôt entouré de la considé- ration de tous son nom sera béni, on l'appellera un saint et digne prélat, car il méritera ce titre. Ceux qu'il rencontre anjourd hui comme adver saires dans l'arène politique, ne parleront de ce Prince de l'église que le chapeau la main, le respect sur les lèvres. Les deux journaux Yprois du clergé se sont occupés d'une nomination He greffier d'une juslicede paix d'un canton de l'arrondissement de Courlrai Le titulaire leur semble peu con venable. pareequ il a été commis-voyageur. Mais ces braves carrés de papier qui, en fait de mensonges, peuvent rendre des points tous les Fontanarose possibles omettent sciemment d'ajouter qu'il était déjà commis-greffier, et que ce personnage, si connu dans certain estaminet de cette ville, est un négociant qui a su se pro curer une honnête aisance. Que cette nomination parfaitement conve nable, sous tous les rapports. semble peu sourire au parti cléricalnous n'y pouvons rien! Mais il serait plus adroit de ne pas blâmer des nomi nations, quand on ne peut le faire que par des allégations erronées. On sent alors le dépit qui perce et le masque tombe. Le parti clérical devrait d'autant moins se montrer chatouilleux en fait de nominations, que, quand il était au pouvoir, il en a osé faire, qui indignaient la Belgique entière; tel marchand de vin, assez maldansses affaires, et qui n'avait jamais en de sa vie, un Code civil enli'e les mains, devint juge-de-paixTel autre rharchand de vin fut transformé en inspecteur cantonal; tel fabricant de chicorée devint gref fer d'une justice de paix. Une opinion qui assumait le responsabilité de pareils choix, a fort mauvaise grâce de blâmer une nomination faite par le ministère actuel et qui, nous le répétons encore une fois, ne peut être raison nablement désapprouvée. On nous annonce que installation du nou veau curé de S' (Nicolas, M. Colson, aura lieu Mardi prochain. horrible encore, et la noble fille, martyre de son amour, remerciait le ciel dans ses douleurs. Elle regarda lady Courtenay et lui dit Aidez-moi quitter ces lieux, sauvez-moi il faut partir Partir pourquoi La reine ne veut plus me voir. Ciel s'écria Jeanne qu'avez-vous donc fait Rien, oh rien Amie, viens m'aider prier Dieu seul lit dans mon cœur, lui seul peut me protéger. Écoute, Jeanne, je ne te connais que depuis quelques heures, mais tout en toi me dit de t'aimer, tout me dit que ma pauvre âme a besoin de la tienne pour sœur; je me donne toi, me veux-tu Oh accepte-moi comme une bien-abnée d'enfance! Si tu ne viens mon secours, j^suis perdue, le dis-je. Eli bien, ma Margaret, dès ce moment, nous sommes deux subir les souffrances, braver les dangers. Dieu nous a conduites l'une vers l'autre viens le remercier, viens prier. Prends courage, ma sœur, tu es trop belle, trop noble; lui trop brave, trop grand; vous serez béuis; dis-moi tout, je l'écoute. Les deux jeunes femmes descendirent précipitamment dans le jardin du parc, et là Margaret raconta toute son histoire la marquise; tout, depuis le premier trpssail- lement de son cœur, eu voyant le chevalier de Kerven, Par arrêtés royaux du 15 Février 1851, le sieur Nagels, H., receveur de l'enregistrement et des domaines Ypres, est nommé en la même qualité au bureau de Hasselt. Le sieur Joris, N.-A., receveur de l'enregis trement et des domaines, Hasselt, est nommé en la même qualité au bureau d Ypres. Le sieur Vergouwen, J.-B -H., receveur de l'enregistrement et des domaines Fosse, est nommé conservateur des hypothèques, Furnes. Le sieur Sanctorum. J.-B receveur de l'en registrement et des domaines Ilooglede, est nommé en la même qualité au bureau d Aer- schol. Le sieur Bouvy, J.-E., receveur de l'enregis trement et des domaines Brecht, est nommé en la même qualité au bureau de Hooglede. Liste des jurés appelés faire partie de la série tirée pour siéger pendant la session du pre mier trimestre de 1851, et qui résident dans l'arrondissement judiciaire d'Ypres. i° Nuytens Louis, conseiller communal Hooghlede. 2° Delcambre, Antoine, conseiller communal, Latigliemarcq. On lit dans un journal d'Arlon Nous pouvons annoncer de la manière la plus positive que le gouvernement vient de supprimer le posie de commandant militaire daus notre pro vince. On lit dans la correspondance du Journal de Liège L'Observateur a annoncé, ces jours-ci, qu'un arrangement définitif serait sur le point de se con clure entre le gouvernement et l'épiscopal, au sujet de l'interveution du clergé dans l'enseignement moyen. Je ne sais sur quel fond s'appuie la nouvelle don née par l'Observateurmais je crois qu'il prend ses espérances pour la réalité. Le Globe termine ainsi un article sur la situation de la France Le renversement de la république lancerait donc infailliblement la France dans de nouvelles et interminables révolutions. Alors l'Europe entière serait de nouveau exposée aux plus terribles ébran lements; non-seulement notre tranquillité inté rieure, mais notre nationalité même, courraient les plus grands dangers. La solution de tous ces grands problêmes sociaux,aujourd'hui l'étude dans toutes les nations, serait de nouveau ajournée. Le germe jusqu'à son dernier entretien avec la reine. Quand elle eut achevé, Jeanne la pressa contre son cœur, baisa ses joues veloutées, essuya de son mouchoir brodé, les larmes qui brillaient comme des perles dans ses yeux, et lui dit Tu es noble comme ton âme, courageuse comme ton chevalier, chérie du ciel, puisque tu as le seul trésor qu'une femme puisse envier sur la terre, un cœur géné reux qui ne battra que pour toi. Je t'aime, je l'estime, tu t'es conduite en tout comme une femme sans reproches, et les méchants qui s'acharnent contre toi, ne font que te préparer un avenir de délices. Ne t alarmes pas du mé contentement de la reine: un mot le dissipera. Non, non, je la connais elle ne voudra pas croire au fatal serment que ma mère a exigé de moi. Ennemie de tout mystère, elle sera peut-être tentée de violer celui que celte boîte renferme; et si j'ai la force d'y résister, coin prend ra-t-elle que c'est la piété filiale et le devoir 'religieux qui ine l'inspirent N'en doute pas, amie. Toutefois, il faut ici de la prudence ménageons ses susceptibilités,ses faiblesses. Oui, quoiqu'il advienne, n'oublions pas ses bontés... Je ne veux, je ne peux être ingrate. Le plus pressé est de prévenir le chevalier... Comment faire ni toi ni moi ne pouvons aller jusqu'à

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