EXTÉRIEUR.
révolutionnaire serait par conséquent comme semé
dans l'Eu rope entière, et tout serait préparé pour
uil affreux cataclysme dont l'histoire n'aurait pas
encore offri t d'exemple.
L'intérêt non-seulement de la France, mais de
l'Europe, uiaisdu monde,est dnncque la république
soit définitivement assise sur des hases solides et
inébranlables chez nos grands voisins.
Ce résultat est surtout désirable pour nous, car
nul ne peut prévoir les dangers de toute sorte aux
quels nous exposerait une nouvelle révolution en
France. Nos sages institutions politiques nous ont
sauvé une fois; nous sauveraient-elles une seconde?
et d'ailleurs le mal peut venir aussi bieu du dehqj-s
que du dedans.
Rappelons-nous toutefois ceci nos institutions
politiques nous ont préservés d'une révolution poli
tique, prenons le devant, et faisons en sorte que nos
sages réformes et institutions sociales, nous mettent
l'abri d'une révolution sociale imminente. Faisons
sagement dans le calme ce que nous ferions mal
dans la tourmente.
Il est questionaujdéparleinent de la guerre,
de mettre exécution la révision complète du
règlement sur le service intérieur de la cavalerie;
011 s'occupe également de la rédaction d'un nouveau
règlement sur l'exercice et les manœuvres, tant des
carabiniers que des chasseurs pied ces deux pro
jets pourront être mis l'essai dans le courant de
cette année.
Aujourd'hui, jour de marché aux bestiaux, entre
quatre et cinq heures du soir, une vache furieuse
s'est échappée de l'abattoir, Bruxelles, renversant
tout ce qui se trouvait sur son chemin assez encom
bré; elle a blessé, dit-on, trois personnes très-griè
vement, sept autres plus ou moins {orientent, brisé
une vigilante; elle n'a pu être arrêtée que vers la
rue du Pont-Neuf.
11 serait impossible de décrire le trouble que cet
horrible accident a jeté pendant plusieurs heures
dans une partie de la ville. Les victimes gisaient sur
le pavé des rues et des milliers de personnes accou
rues ne pouvaient en deviner la cause; l'animal
avait depuis longtemps disparu.
L'affaire Motte et consorts (meurtre du garde
champêtrede Jandi iu), s'est terminée hier,devant la
cour d'assises du Brabant. Après avoir entendu les
défenseurs des accusés, l'avocat de la partie civile et
réquisitoire de M- le substitut du procureur du roi,
M. le président Van Camp a donné lecture au jury
des 2^5 questions auxquelles il avait répondre.
Ap rès trois heures de délibération, la déclaration
du jury a étéde oui, sur 109 questions; «le non, sur
six. Les questions i4s, 243 et 244» relatives au
meurtre, ont été résolues affirmativement.
En conséquence la cour a condamné Pierre Motte
la peinecapilale et douze mille,fiancs de domma
ges-intérêts envers la partie civile; Vauthier et
Belain huit années de travaux forcés, sans expo
sitions; J. Hubert Motte, Marcelin Ingebos et
Frédei ic Ingebos, chacun cinq années de réclusion,
également sans exposition.
L'arrêt les condamne, en outre, solidairement
aux;dépens, et porte que l'exécution de Henri Motte
aura lieu sur l'une des places publiques de Jodoigne.
L'on sait que le président de l'assemblée a le droit
de requérir, pour la sûreté du corps législatif, tel
nombre de trou pes qu'il juge propos, en obser
vant toutefois l'ordre hiérarchique, en s'adressanl
aux chefs. Ce droit conféré par la Constitution
lui.Ce serait nous perdre. Et pourtant le che
valier seul peut nous sauver. Attends... Que penscs-tu
de Kinderkin C'est un excellent homme, un brave
soldat mais il appartient corps et âme k la reine, et ne
lui cacherait rien. N'y songeons plus. Nos femmes,
nous ne pouvons nous en servir, on les connaît M. de
Courlenay est bien trop léger pour être notre ambas
sadeur il nous servirait de tout cœur, mais ses ainis le
sauraient. Le temps presse, que faire? Dieu seul
le sait. Eh bien viens le prier, ma bonne petite, dit
Jeanne en montrant la chapelle du chateau qui était a
deux pas Dieu nous conseillera.
Les deux femmes entrèrent dans le temple, qu éclairait
une lampe d'argent suspendue a la voûte. Il était nuit,
quelques cierges étaient allumées aux angles de la cha
pelle, et leur lumière tremblante donnait aux vitraux,
aux statues et aux ornements sacrés, une couleur mys
tique qui invitait se recueillir.
La marquise et la comtesse vinrent s'agenouiller devant
l'image d'une sainte Vierge couronnée de Heurs, qui
tenait entre ses bras l'Enfant divin, voilé d'une gaze
blanche.
Les deux fronts des belles chrétiennes s inclinèrent a
la fois, et leurs deux cœurs prièrent, pour leurs amis
l'assemblée, semble insuffisant quelques-uns de
ses membres. M. Adelswaerd a saisi en conséquence
la commission actuelle d'initiative parlementaire de
la proposition suivante:
Les réquisitions que, en vertu de l'art. 32 de la
Constitution, le président de l'assemblée nationale
a le droit de faire, en tons temps, pour la sûreté du
pouvoir législatif, pourront être adi°ssées directe
ment aux agents de la force publique et toutes les
autorités dont il juge le concours nécessaire. En
conséquence, les officiers de tous grades, de l'armée
ou de la garde nationale, et les fonctionnaires d'ilh
ordre quelconque, sont tenus d'y obtempérer im
médiatement, sous les peines portées par les lois.
On comprend l'immense portée qu'aurait cette
disposition nouvelle si on l'inscrivait dans la Con
stitution. La confusion serait complète entre les
attributions des deux grands pouvoirs de l'Etat, en
même temps que se produirait une désorganisation
funeste et dangereuse dans l'ensemble des mesures
que le gouvernement pourrait être appelé prendre
pour la défense du pays.
La commission a compris ce danger, elle a chargé
M. Denjoy de rédiger un rapport défavorable a
cette proposition. L'Assemblee ne siégera pas les
trois premiers jours de la semaine prochaine, afin
d'étudier le projet de loi d'organisation communale,
cantonale et départementale.
Le Journal du Notariatde Paris, du 22 janvier
18S1, ren 1er me l'article su i van t, que nous engageons
tous les journaux belges reproduire:
Un avis inséré, il y a quelques mois, dans les
journaux de Paris, annonçait la mort d'un français
du nom Renard, qui.serait décédé Bahia,sans rléri- j réfugiés,
tiers connus,.et laissant une succession considérable, j M. le général Narvacz, duc de Valence, ex-président du
Les éclaircissements que le ministère des cabinet espagnol, arrivé, hier, Paris, a été visité déjà par
était une des conditions formulées par M. de Lamartine
lorsque le président lui offrait d'entrer dans le cabinet.
Un grand conseil militaire a été tenu hier au soir,
l'Elysée, sous la présidence de Louis-Napoléon les
ministres y assistaient; il s'agissait de la grande revue
de GO,000 hommes qui doit être passée, le 24 février
prochain, sur toute la ligne des Boulevards le prince
président tient, dit-on, beaucoup cette revue, il voudrait
s'y présenter avec un brillant état-major. O11 ferait, ce
jour-là, des distributions extraordinaires aux troupes,
tout comme Satory, et l'on compterait sur le même
genre d'enthousiasme qu'à ces trop fameuses revues.
Dans cette réunion, un des officiers-généraux présents se
serait permis des plaisanteries sur les généraux qui font
partie de la majorité parlementaire et il aurait dit, entre
autres choses, que: ils mettent de l'eau dans leur vin,
parccqu'ils voient que l'armée leur échappe, quoi un
autre général aurait répondu, avec une certaine énergie
qu'il ne fallait pas percer le pouvoir exécutif d'une
pareille illusion, attendu que ces généraux que l'on
croyait si dépourvus d'influence, conservaient toujours
un grand prestige, non-seulement dans les rangs de
l'armée, mais parmi les chefs. Cette rectification a été
goûtée, et un murmure improbateur s'est élevé parmi les
membres de la réunion. Il parait que la grande revue
est définitivement arrêtée.
De nouvelles instructions sont parties du ministère des
affaires étrangères pour enjoindre au chargé d'affaires de
France en Suisse, de rendre plus pressantes encore ses
démarches auprès du gouvernement central des cantons,
pour obtenir l'expulsion définitive de tous les réfugiés
politiques, sans aucune exception. Cette mesure serait
nécessaire d'une part dans l'intérêt de la tranquilité de nos
frontières. Les traites existantles gouvernements du
Nord se joindraient la France pour renseigner exac
tement la petite Suisse sur les menées de ces introuvable
affaires étrangères s'est empressé de se procurer, et
qu'il a puisés aux sources les plus certaines, le
mettent aujourd'hui en mesure d'informer les au
teurs des nombreuses réclamations qui lui ont été
adressées ce sujet, que la nouvelle donnée par les
journaux français, est entièrement coutrouvée. Les
rapports du consul de France, Bahia, 11e laissent
aucun doute sur ce point; ils prouvent péremptoi
rement qu'aucun Français du nom de Renard n'est
décédé en celle ville et que personne n'a souvenir
de l'y avoir jamais connu.
Le ministre des affaires étrangères croit donc
devoir en appeler la publicité des journaux pour
faire savoir tous ceux qui pourraient se croire
intéressés dans la prétendue succession Renard,
qu'elle n'est pas moins imaginaire que les succes
sions Thierry, Bonnet, Dubois et tant d'autres,
qu'ainsi, les démarches auxquelles ils se livreiaient
pour faire valoir leurs droits supposés cet héri
tage, ne sauraient avoir d'autre effet que de les en
traîner dans des frais, sans doute considérables et
très-certainement inutiles.
FRANCE. Paris, 16 Février. Voici en peu
de mots la pensée dominante du dernier discours de
M. de Montalcmbcrt
Tout pouvoir nous convient si l'église domine; mais
si l'église ne doit pas avoir la haute main, que nous im
porte que ce gouvernement soit légitime; qu'il soit
république ou monarchie, qu'il ait pour chef l'héritier
de Saint-Louis et d'Henri IV; ou bien un prince de la
maison d'Orléans, ou même M. Louis Bonaparte!
On nous assure que la proposition relative une am
nistie générale, qui a été présentée par 18G membres de
la gauche, a été inspirée par M. de Lamartine. L'amnistie
blessés d'abord, puis pour la pauvre affligée.
En ce moment deux hommes apparurent sur le seuil
de l'église leur grande taille se dessina sur les dalles.
Une robe brune, serrée au corps par une corde grossière,
les couvrait en entier ils étaient chaussés de sandales
on ne voyait de leur visage que les longues barbes blan
ches qui dépassaient leurs capuchons. L'un dit son
compagnon
Va seul dans ce château, je n'aurais pas le courage
d'y mettre les pieds: questionne, interroge, sois prudent;
tâche de savoir ce que le chirurgien a dit... le temps que
doit prendre la guérison; en un mot, reviens chargé de
nouvelles... de bonnes nouvelles... Je t'attendrai ici... je
prierai pour ton fils, comme pour le mien
A bientôt donc, dit l'autre, et il partit.
Le comte de Kerven, car c'était lui, entra dans la
chapelle, s'avança jusqu'au chœur, s'agenouilla lourde
ment sur les dalles, frappa du front la première marche
de l'autel, et demeura immobile, plongé dans la douleur
et la prière. Margaret et Jeanne étaient tellement occupées
de leurs pensées, qu'elles n'avaient pas pris garde
l'arrivée du comte. Ce ne fut qu'après avoir terminé leurs
dévotions qu'elles se regardèrent avec douceur.
-a- Eh bien! n'es-tu pas soulagée, dit Jeanne tout bas.
les hommes les plus éminentsde la politique.
ANGLETERRE. Londres, f S février.-- A la fin
de la séance de la chambre des communes du 14 Février,
la chambre a autorisé, la majorité de 395 voix contre
63 (majorité ministérielle 332) la présentation du bill
des titreâ ecclésiastiques. Le bill a été lu pour la première
fois. La deuxième lecture aura lieu le 28 Février.
Le Florning Advertiser dit que dans le budget du
chancelier de l'échiquier se trouvera l'abolition de la
taxe des fenêtres et la suppression des droitssur le savon.
ALLEMAGNE.Le journal allemand de Francfort
annonce que, d'après des dépêches télégraphiqucsarrivces
Munich, il serait question de mettre sur pied une
armée de 100,000 hommes contre la Suisse, dans le cas
où l'autorité fédérale Helvétique ne voudrait pas faire
droit aux demandes qui lui ont été adressées relative
ment au canton de Neufchàtel; l'Autriche et la Prusse
fourniraient chacune 35,000 hommes. Par suite de ces
dépèches, le gouvernement Bavarois aurait ajourné la
vente des chevaux du second corps d'armée.
Un corps d'armée mobile sera, dit-on, établi de Rastett
Dusseldorf, comme boulevard contre les attaques
intérieures et extérieures.
PRUSSE. Berlin, 14 février. On assure po
sitivement que l'entrevue du roi avec le czar et l'cinpe-
reur d'Autriche, aura lieu au printemps prochain.
Suivant les dernières nouvelles de Dresde, le projet
de réduction du petit conseil de 17 11 voix, a peu de
chance d'être adopté et l'on s'attend ce que la prochaine
conférence du prince Schwarzenberg avec M. Manleuffel,
Dresde, ait pour résultat le rétablissement de 1 ancienne
diète, avec de légères modifications.
On parle beaucoup d un message que le roi se propo
serait d'adresser aux chambres et qui se rattacherait la
loi électorale de même qu'à plusieurs questions de prin
cipe de la Constitution, concernant la compétence de fa
couronne et des chambres. Ce projet explique le silence
du président du conseil qui refuse de répondre aux
questions qui lui sont adressées dans les sections.
Oui, je me sens plus forte, plus courageuse, répondit
de même Margaret.
Dieu nous aidera, sois-en sûre. Comme la marquise
achevait ces mots, la voix du comte se fit entendre; elle
était émue, grave c'était cette même voix morose et
chagrine que nous avions écoutée au château de Kerven;
elle avait encore, cette heure, une vibration plus
altérée, plus touchante, elle pénétrait au fond du cœur
et faisait mal.
Mon Dieu disait le pauvre vieillard, si vous lui
réservez mes souffrances, oh! de grâce, rappelez-le tandis
que son âme est vierge et que le mal ne l'a pas souillée
qu'il retourne vous, maintenant qu'il est pur comme au
jour de sa naissance, et qu'il peut se mêler tous vos
anges.
Mademoiselle de Rosières et sa compagne, qui s'étaient
retournées vivement, pour chercher d'où venait cette
prière fervente, demeuraient sans mouvement, sous
l'empire de la voix du comte, et comme fascinées par la
présence de ce moine courbé dans la poussière. Le sire
de Kerven ne fut pas moins ému la vue de ces deux
i témoins il se releva précipitamment.
Margaret et Jeanne s'avancèrent vers lui, et la comtesse
lui dit