JOMIYIL D'YPIîÉS ET I1E I/ÂKRONUISSEMENT.
i« 1.024. ÎO Aimée
JTcu<ll, Février 1851.
Vires acquirit eundo.
INTÉRIEUR.
LIS
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TS: Ypres (franco), pai- trimestre, 5 francs 50 c. Provinces,4 francs.
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Le PnocnÊs parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit
être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
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Il
Ypres, 26 FévrleP.
A nos extraits du mandement de Mgr. de
Paris, un journal de cette ville, n'a rien trouvé
de mieux répondre que de prétendre que
l'immixtion et l'intervention du clergé, dans (es
affaires politiques, est une question de temps et
de lieux. Nous ne le savions que trop bien,
mais il aurait mieux valu ne rien dire du tout
que d'accoucher seulemènt de celle singulière
réfutation. Si la conduite du clergé varie
d'après les temps et les lieux, la haute raison de
l'archevêque de Paris et sa véritable apprécia
tion de la mission du clergé catholique seront
de tous les temps et applicables tous les lieux.
C'est la différence qui existe entre le mandement
de Mgr. Sibour et la conduite de nos prélats.
Le premier a prêché la vérité vraieinvariable
dans tous les temps et dans tous les lieuxles
seconds règlent leur tactique d'après une ap
préciation mondaine dessymplômes politiques
si l'horison se rembrunit, ils font de la conci
liation, s'il devient orageux, ils rentrent sous
terre, pour renouer leurs anciennes intrigues,
du moment que le danger est passé et travail
ler de nouveau activement, par leur immixtion,
créer de nouvelles complications qui usent
le principe d'autorité dont ils se disent les
plus fervents apôtres.
Mardi, comme nous l'avions annoncé, a eu
lieu l'installation dû nouveau curé de S'-Nicolas.
IJn banquet avait été préparé dans les salles
du Couvent des Dames de Kousbrugghe, qui a
réuni dans les cinquante convives. Toutes les
autorités civiles et militaires y avaient été in
vitées.
C'est M. Tack, le président du conseil de
fabrique, croyons-nous, qui a pris la parole,
pour porter le toast de bienvenue h M. Côlsort,
le nouveau titulaire, en faisant allusion d'une
manière très-délicate, aux nobles qualités de
M. Van Outiyve.son prédécesseur, qui a rendu
tant de services la paroisse de S'-Nicolas.
M. Tack a ensuite, au nom du curé, porté
un toast M. le bourgmestre de la ville, et le
banquet s'est terminé vers cinq heures du soit.
Les perquisitions de la police judiciaire sont
parvenues des résultats très-importants. Des
vols considérables doivent avoir été commis,
car si nous en croyons le bruit public, de fortes
quantités d'argent ont été découvertes chez
divers réceleurs. Plusieurs individus sont ar
rêtés et quelques-uns doivent avoir fait des
aVôux.
Des arrêtés royaux en date du 19Février 1851
acceptent la démission offerte par le sieur
Behague, de ses fonctions de bourgmestre de
la commune de Warnètonet la démission
offerte par le sieur Boedtde ses fonctions
décile vin de la même commune.
wiirtUi a o itm
Par arrêté royal du 12 Février 1851, il est
accordé aux cultivateurs de la commune de
Poperinghe, aniuielleniéntgl'entréè, par le bu
reau de douanes de l'Abeele, de 10,0*00 héelo
ti très de chaux indemne de tout droit de
douane.
On écrit de Courlrai
On assurait positivement hier, et on avait
appris la chose de quelques personnes habitant
Mouveaux (France), que l'argenterie qui a été
présentée la semaine passée, eii vente M.
Cosmos Kiekens, provenait d uri vol considérable
d'argenterie et dé bijoux commis au préjudice
d'une vieille dame âgée, qui avait laissé, pemlànt
quelques jours, la garde de sa maison lïrte
servante La justice française aurait donc tourné
de ce côté ses investigations. On ajoutait qu'on
soupçonnait beaucoup le mari de la femme,
arrêté Courlrai, de connivence avec lesauteurs
ou l'auteur du vol. Mais si la personne arrêtée
n'est pas française, la justice belge la livrera-l
elle aux tribunaux étrangers? Cette question
fixerait, en
parquet.
ce moment, l'attention de notre
le rosaire.
(suite.)
Aceltc exclamation qui trahissait toutes les Souffrances
du comte, Pierre de Lamorge baisa leS ihâins de son
maître et lui dit avec Chaleur
Vous cles la gloire de la chevalerie, le défenseur
du faible Vous êtes bon, loyal et grand, Monseigneur
Mes regards, en se détournant, tombèrent sur un
chapelet, mon Chapelet de Windsor, posé près
d'elle, sur un petit coussin de velours. A cette vue un
nuage rapide passa sur mes yeux, je jetai un faible cri;
mes genoux fléchirent, et la jeune fille se retourna vive
ment vers moi; ses cheveux m'avaient effleuré, son
souffle m'avait embaumé Souvenir I souvenir j'étais
immobile, sans forces-, Sans voix, sanS courage, je révais!...
Vous ne m'avez jamais parlé de ce chapelet, mon bon
sire Quand Margùêrîle avait 1 âge de sa fille, reprit
le comte avec un sourire pfcfti dÇ douceur et une voix
Le sénat a adopté samedi le projet de loi d'un
crédit de 75.000 francs relatif l'exposition de
Londres; il a terminé la discussion sur l'ensemble
du budget de la guerre et renvoyé la discussion
des articles lundi
M. le comte de Bocarmé a subi, hier, un
interrogatoire dans le cabinet île M. le juge
d'instruction Heughebnerl. l'our éviter la pré
sence des curieux cl les rassemblements qui
eurent lieu, la dernière fois, devant ie palais de
justice, on avait cru convenable de faire veuil
le prévenu dans une voilure particulière.
rajeunie, c'était une noble femme, belle, ravissante,
possédant un cœur fier comme ses beaux yeux, tendre
coihinc leurs douces prunelles elle m'adorait ma vie
était Cn elle, nptre avenir était dans nos serments. Ne
pouvant, cause des divisions de nos familles, nous unir
avant l'issue d'une guerre qui semblait toucher sa fin,
elle voulut m'engager sa foi; et dans une chapelle de
Windsor, elle me jura, sur un chapelet que je lui avais
donné, de n'être jamais qu'à moi... Confiant dans son
aniôurcl sa parole, la respectant plus que tout au monde,
je lie lui demandai jamais d'autre lien entre nous que ce
serment, que ce rosaire sacré... Les troubles continuèrent,
et l'histoire fatale que tu connais fit de l'amante pure et
dévouée la femme que je liais et méprise. El comment
ce chapelet se trouvait-il chez Margarct Elle le tenait,
me dit-elle, de sa mère, qui le lui avait confié au lit de
mort comme un objet de culte et de vénération. Elle ajouta
que la duchesse ne l'avait jamais quitté. Mais alors,
Monseigneur, la duchesse n'avait donc pas cessé de vous
aimer Fou. répondit le comte avec ainertune, n'as-tu
pas vu des athées devenir chrétiens fervents au moment
Commencé 9 heures du matin, cet interro
gatoire s'est prolongé jusqu'à trois heures et
demie de relevée.
Si nos renseignements sont exacts, c'est hier
qu'ont dû être mis sous les yeux de M. de
Bocarmé, les instruments de chimie trouvés
dans la fameuse cachette du château de Bury.
Du reste, rien n'a transpiré sur celte nouvelle
épreuve.
On estime au moins 1,000 têtes le nombre
de chevaux achelésdans la province du Luxem
bourg pour l'Allemagne, dans les trois derniers
mois.
La situation est plus embrouillée et plus
compliquée que jamais en France, et il est de
plus en plus impossible de prévoir ce qui
sorfirà de ce chaos. On avait parlé Paris d'une
grande démonstration populaire que la banlieue
devait tenter samedi contre l'Assemblée. Le
générai commandant l'armée de Paris, avait fait
offrir l'Assemblée un renfort de troupes qui
a été refusé. Celle manifestation qui devait avoir
un caractère bonapartiste n'a pas eu lieu. Le
plus grand calme n'a cessé de régner Paris et
si quelque agitation s'est manifestée, ce n'est
qtï'au sein de l'Assemblée où l'on se plaisait
faire circuler les rumeurs les plus invraisembla
bles.
Un autre motif d'agitation au sein de l'Assem
blée, était l'attente d'interpellations qui allaient
être adressées, disait-on, au ministère, au sujet
d'un refus d'autorisation du ministre de l'inté
rieur, pour un banquet dans lequel devaient se
réunir les représentants montagnards,'au local
des cuisiniers réunis de la barrière du Maine,
pour fêter fè 22 février, anniversaire du jour
où devait avoir lieu, en 1848, un autre banquet
qui servit de prétexte la révolution. La situa-
lion' était piquante, il faut eu convenir. Le
membre inlerpellateur n'aurait eu qu'à lire un
des discours prononcés en 1848 par les membres
de I opposition constitutionnelle, contre le
cabinet île cette époque qui refusa, lui aussi,
l'autorisation demandée pôur le banquet. Mais
l'assemblée n'a pas eu assister celle repré
sentation. Les interpellations ont fait comme la
manifestation: elles né sont pas venues, et la
séance s'est passée dans une attente impatiente.
!gi B fa»
Un arrêté royal du 20 lévrier nomme M. Du Bois,
Constant, directeur de Pu tel 1er d'apprentissage et
de paraître devant Dieu? Na-tu pas vu ces impies affecter
des sentiments méprisés pendant leur vie. La duchesse a
fait comme eux troublée par ses remords, effrayée de
tout le mal qu'elle m'a fait, elle a cru racheter, par une
hypocrisie, toutes ses hontes, et elle a légué sa fille
mon chapelet, a l'imitation des mauvais rois qui fondent
des messes pour tenter de sauver leur mémoire,.Mais
cn retrouvant ce gage de mou amour, je ne me suis plus
rappelé que le moment de bonheur où je l'avais donné;
et sans ctre vu de la comtesse, j'ai approché le rosaire de
mes yeux, piiis de mes lèvres, et malgré moi, je l'ai
baisé avec transport... O honte j'ai fait plus, j'ai
accepté le message... J'ai promis de servir ces femmes,
et me voilà.
Le vieillard se tut, son compagnon lui baisa de nouveau
les mains.
Il faut lire ce billet, dit Pierre de Lamorge.
Lire! répondit le comte, il est confié ma discrétion.
Quoiqu'il contienne, Monseigneur, ne sommes-nous pas
disposés proléger nos enfants? Ils sont, je le crains,
menacés de quelque danger que nous ignorons, et ce
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