JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Jeudi, 6 Mars 1851. 11 1-Q86. - I»' Année. INTÉRIEUR. ilWg&g KERVEN. THÉÂTRE ©'ÏIPIRIS. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50c. Provinces,4francs. I Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS: Annonces, la ligne' 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. KaMHBOBBiaBanHHMH Ypres, 5 Mars. Désarçonné, batlu, confomlu par nos argu ments, condamné par l'opinion publique, le Propagateur, après avoir eu recours aux sub tilités les plus diaphanes, pour chercher prouver que le mandement de Mgr. Sibour n'est pas applicable en Belgique, se trouve naturellement entraîné se servir de ses armes habituelles, l'injure. Nous prouvons que la thèse soutenue par lé Propagateur est insoutenable au point de vue de l'unitédel'église et de sa croyance constante; nous disons que le mandement du saint arche vêque est basé sur l'écriture, les pères de I église et conforme enfin aux doctrines du concile de Paris; la feuille soi-disant catholique, nous répond Vout êtes des Voltairie/is, des apôtres de l'erreurvous rampez perfidement contre la terre, ainsi que des serpents Avouons-le, de pareils arguments sont sans réplique, toute réponse d ailleurs serait inutile et superflue. Un adversaire qui emploie de pareilles armes pour se défendre, s avoue vaincu. Il nous peine néaiimoinsd'appiendrequec'esl un prêtre, un ministre de Dieuqui abuse si largement du vocabulaire des injures noire égard si nous n'en avions la preuve d ailleurs, nous la trouverions dans l'article même du Propagateur.Comment!s'écrie notre adversaire, nous, dont la mission est d'eclairer ce même peuple, nous garderions un lâche silence aveu naif réponse compromettante l'égard de l'évangélique doctrine de Mgr Sibour, que le ministre de I église ne se mêle donc pas aux débats de la presse politique, s'il veut conserver toute la splendeur et l'indépen- dance de sa divine mission. Après tout, peu nous importent les injures d'un adversaire vaincu; qu'un prêtre Belge nous calomnie, nous condamue, le saint archevêque de Paris nous absout. Les journaux des diverses villes de la Belgique publieut de longues listes des industriels qui ont envoyé des produits de leur industrie Londres Hélas! nous, Yprois, nous ne pouvons imiter nos confrères, la liste des exposants Yprois est LE MARIAGE. (Sl'lTE.) Ls cérémonie n'était encore parvenue qu'au tiers de sa durée. Jeanne se pencha vers son amie et lui dit quelques mots l'oreille, puis elle se glissa parmi les assistants et gagna la porte de la chapelle. La marquise traversa la salle des gardes, non sans avoir félicité en passant Kildcrkin, qui était en sentinelle sur le perron, du rétablissement de ses deux blessés, com pliment auquel le bon soldat avait répondu par un signe de téte moitié négatifmoitié positif. La belle dame se dirigeait vers les petits appartements de la reine; niais il fallait passer devant la chambre où reposait Ange de Laraorge. Elle s'y arrêta tout émue avant d'écarter la tapisserie et d'entrer, elle écouta. N'entendant aucun bruit, elle souleva la portière et trouva, non moins sur pris qu'elle, le moine qui l'avait questionnée la vieille noua n'avons pas besoin de le nommer. Lepage était demi couché, la tête penchée sur l'épaule de son père; l'un de ses bras était immobile et eminaillollé; de l'antre il étreignait le vieil intendant; et le bel enfant gardait le silence, parce qu'on lui avait défendu de parler. A l'arrivée dc.lt marquise, tout le corps du pauvre bien simple, bien courte, car si nos renseigne ments sont exacts, elle ne porte que deux noms celui de MM. Van Alleynnes-Schockeel et Hammelrath. A ces deux noms, nous croyons pouvoir ajouter celui de M.M. Duhavon Brunfaut. Bruxelles et Ypies, et qui exposent, outre des dentelles d'Ypres, des dentelles de Bruxelles et de Graramont. Hâtons-nous toutefois de dire, qui si le nom bre des exposants est très-minime, la qualité des objets exposés est, paraît il, admirable, digne, en un mot, des industriels éclairés qui les ont fait fabriquer. Les cuirs de VI. Van Alleynnes sont, dit-on, parfaits; les dentelles de MM. Duhayon-Brunfiiut et tïammelrath de véritables chefs-d'œuvre de goût et de travail. La grande exposition de Londres est une de ces fêles industrielles que l'on ne parviendra plus jamais peut-être organiser. Des acheteurs de tous les pays iront étudier Londres toutes les industries du monde c'est là qu ils iront apprendre dansquelle ville,dansquellelocalité, ils doivent se rendre pour acheter directement les fabricalsqu'aujourd bui, peut-être, ils se pro curent l'aide d'intermédiaires. Celte exposition peut doue être très-utile pour la vente de cer tains produits industriels. Nous pensons que MAL Hammelrath, Du- hayon-Brutifaul et Van Alleynnes ont acquis des titres légitimes la reconnaissance des in dustriels Yprois et de la ville d'Ypres toute entière. Mais nous regrettons que le nombre des ex posants de notre ville est si restreint. Nous le regr lions surtout, quand nous apprenons que cinq fabricants de Bruges, quatre de Courtrai, cinq de Gand, ont envoyé Londres des den telles d Ypres, produits d'une industrie dont notre ville est le berceau et le lieu prinçipal de fabrication. Comme nous l'avions prévu, les artistes pa risiens, une secoude épreuve ont vu la salle se remplir aussi parfaitement que possible. A la représentation de samedi, une foule de monde a envahi les places dès l'ouverture du bureau. A la fin du spectacle, toutes les per- matade trembla son père se leva, et «'adressant Milady Courtenay, il lui dit Vous faites une bonne action, madame, en venant visiter les affliges; je vous cède la place. Je vous recom mande de faire une bonne inorale cet enfant qui, dans le triste état où vous le voyez, parle déjà de courir les batailles. Pierre de Lamorge se retira en achevant ces mots. Vous pensez donc inoi, madame, dit le page d'une voix éteinte. Jeanne s'approcha du lit de camp, tendit la main son ami, et lui dit J'ai voulu vous voir, apprendre par mes yeux votre état, remplacer votre inère, et vous consoler, s'il est possible. Mais je suis heureux, mais je ne souffre pas, mais je suis rétabli s'écria le page en émui. Vous avez daigné quitter la cour pour venir me donner la main, vous grande daine, vous si belle, si riche, moi, pauvre enfant réfugié, si peu semblable vous. C'est votre petite rose-rouge qui m'a conduite ici. Vous l'avez encore Mais, madame, vous m'aimez donc Oui, je vous aime, et j'ai besoin de vous parler, j'aurais bien des choses vous dire le temps près e, voulez-vous m'obéir en tout Oui, madame; hélas! que ne puis-je vous dire Je pleure de joie, vous jm'aiinez vous m'ai mez mais je n'y tiens plus, je suis' fou Allons, sonnes qui avaient fait partie de l'auditoire ne tarissaient point d'éloges sur l'ensemble, l'ex cellente composition de la troupe et l'heureux choix des pièces. Jamais, en effet, pareils artistes et en aussi grand nombre n'ont donné des représentations ici. Mardi dernier, a eu lieu la troisième représentation devant une foule de spectateurs comme rarement un spectacle vméme bon, a la puissance d'attirer. Nous devons dire que les artistes parisiens ont joué d'une manfère parfaite et avçc cet excellent ton qu'on ne trouvée presque toujours que chez les artistes de ta grande ville. Pour la quatrième représentation, demain, ils donneront Claudia, de Georges Sand, pièce nouvelle que peu de villes, qui ont un théâtre ouvert pendant la saison d'hiver, ont encore vu représenter. C'est un attrait de plus pour les amateurs de spectacle que d'as sister la représentation d'une pièce qu'on dit charmante surtout donnée par des artistes aussi distingués. Nous trouvons dans Y Impartial de Bruges, les détails suivants sur la léle donnée au gou vernement provincial Le bal travestissement que M. le baron De Vrière a donné hier, dans les beaux salons du gouvernement provincial ses nombreux invités, a été des p'us brillants. O.i a remarqué plus de trois cents travestissements du meilleur goût et dont quelques-uns étaient des plus splendides. M. le ministre Rogier assistait la fête; on y a aussi remarqué MM. les généraux de rési dence Bruges et beaucoup d'officiers de notre garnison et de notregardeciviqueen uaiforme, MM. les commissaires d'arrondissement, beau coup de notabilités de notre ville et des autres parties de la province, et surtout beaucoup de notabi ilés anglaises. Les danses ont commencé vers huit heures et n'ont guère discontinué jusqu'à trois heures du matin. Résultat des concours des étalons quionteu lieu dans la province, pour 11151. Au concours de Courtrai il n'y a pas eu de primes accordées. A celui Ypres la première prime a été décernée l'étalon alezan chalain laissez-moi parler, restez tranquille, soyez sage... A-t-on, depuis hièr, remis au chevalier un billet? Oui. ce matin même. Qui Le moine qui vient de nous quitter. Avez-yjous toute la confiance du chevalier Oui, madame. -- Vous a-t-il communiqué l'avis, le conseil, la prière qu'on lui transmettait Il a sur monté ses souffrances, et s'est rendu au mariage du prince pour faire, savoir mademoiselle de Rosières qu'il était prêt lui obéir. Quel beau caractère, quel dé- voûincnt?quel amour... Aitneriez-vous ainsi, monsieur de Laraorge? Hélas! madame, ne le devinez-vous pas. Bien vrai Oh bien vrai Alors, reprit la gracieuse jeune femme en passant sa main dans les che veux et sur le front du page, alors, je vous aimerai aussi, mais... Mais parlez! parlez! Accepterez- vous ma condition? Je vous le promets, je vous le jure de grâce exigez, je suis prêt. Je vous aimerai bien, la condition que vous ne m'ai.iierez pas Ange répondit avec un doux sourire Est-ce possible, Milady Est->il vrai que vous n'avez plus de mère demanda la marquise. Hélas je l'ai perdue au berceau, pour ainsi dire, et je la pleure tous les jours jusqu'au moment où je vous ai rencontrée, son souvenir me suffisait, et, quand j'étais jaloux du bonheur de Henri, je rêvais ma mère poui ine con soler: je la retrouvais jeune et belle, eoome vous, éaa*

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