Jeiul?, 30 Mars 1851. JOlliiVAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Vires acqumt eundo. INTÉRIEUR. HP 1,030. *Oe Affinée. ABONNEMENTS: Ypbes (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le PnoenÈs parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Ypres, 19 Mars. TILLE D'ÏPRES. coxseil (ommivil. Séance publique du Jeudi, 13 Mars 1851 Présents MM. le baron Vanderstichele de Maubus, bourgmestre président; lweins-Fon- teyne échevin Théodore Vanden Rogaerde Pierre BekeGérard Vandermeersoh Charles Vande Brouke Boedt-Lucien Legraverand Martin Smaelen Edouard CardinaelAuguste DeGhelcke, Ernest Merghelynck, Pierre Boedt, Louis Annoot, conseille!s. .Le secrétaire ddnnel'ouverture de la séance, trois heures, lecture du procès-verbal. La rédaction en est approuvée. M. le président fait connaître qu'il est arrivé^el 410 de toute autre espèce Le président, au nom du collège, fait rapport d'une démarche faite par la commission de la Société de la Concorde, tendant obtenir des réparations l'Hôtel de la Châlellenie. pro priété de la ville et qu'elle donne en location au prix de 1,500 francs. Toute la partie du bâtiment qui donne sur la cour doit être res taurée et de nouveaux dégagements doivent être créés. Le collège est chargé de faire dresser un devis des travaux exécuter et de présenter des propositions, ainsi que le vote d'un crédit, s'il y a lieu. Le Conseil approuve le rôle pour le recou vrement de la taxe sur les chiens qui s'élève la somme de 1,3136 fr., doiit seulement la moitié au profit de la ville. Il y a 21 chiens de chasse l'adresse du Conseil, une requête du sieur Lebbe, cordonnier, tendant pouvoir jouir d une restitution desdroits sur lescuirs l'expor tation, se basant sur l'impossibilité qui existe pour lui de soutenir la concurrence avec les cordonniers qui ne résident pas dans le rayon de l'octroi. Actuellement lecuirbrutesl imposé raison de 5 1/2 p. c de la valeur. Celte péti tion est envoyée la commission des finances. Le compte de la Chambre, de commerce, pour l'exercice 1850, est communiqué au Conseil II offre en recette la somme de fr. 1.235-17, et en dépenses celle de fr. 1,025-18. Il présente donc un excédant de fr. 209-99. Le Conseil prend communication d'une déli bération de la communede Reninghe. qui sollicite l'intervention pécuniaire de la ville d'Ypres dans la construction d'une route de Luzerne. hameau près de Steenslraete, cette commune et demande qu'elle veuille intervenir pour une somme de 8,000 fr. dans l'exécution d'un projet de route dont le devis s'élève 118,000 fr. Les pièces sont renvoyées pour examen la com mission qui a examiné le dossier de la roule en projet de la frontière de France YP res, par Locre, Reninghelsl et Dickebusch. LUS KERVEN. la mer. (ultcj Comme il achevait ces mots, un officier s'approcha du groupe et dit au page que la reine le demandait près d'elle, sur le champ; le lord prit Ange et son père par le bras, et les attirant l'écart, il leur dit si vous tenez la vie de cette jeune femme (il montrait Margaret), soyez prudents Vous disposez, dites-vous, de ma tété; mais songez que votre première, révélation fera deux victimes. Ange et le sire de Lamorge regardèrent le lord avec élonnemenl celui-ci ajouta: la reine vous attend, je vous laisse, beau page. Le père et le Gis échangèrent un signe de tête. Ange entra chez la reine. Marguerite d'Anjou tenait conseil avec le grand-prieur et quelques chefs de l'équipage le prince de Galles, le vieux lord de Saint-John et le duc de Sommersct l'en touraient. Approchez, monsieur de Lamorge, dit la reine avec douceur puis, se tournant vers un officier, elle lui commanda de faire venir Kilderkin. Mon fils, dit la reine en s'adressant au page, vous chercnez depuis longtemps l'occasion de vous signaler mon service, voici le moment de gagner vos éperons. Le cœur vous manquera-t-H Ordonnez, madame, s'écria le généreux enfant. Et une îougeur, toute de fierté, colora ses joues. K°us sommes menacés d'une affreuse tempête 1 expérience des marins de notre flotte nous fait craindre de ne pouvoir toucher terre de longtemps peut-être. Les Il est donné communication l'assemblée d'une pétition du sieur Lambin-Verwaerde, la députation permanente du Conseil provincial, tendant obtenir l'autorisation de pouvoir éta blir une fonderie de suif et une fabrique de chandelles; lecture est donnée du procès-verbal de commodo et incommodo. Tous les habitants du voisinage supposent avec énergie contre l'érection de cette usine et rappellent qu'autre fois l'autorisation a été refilée d'établir dans la même maison une fabrique de ce genre. La commission de salubritéet d hygiène publiques a émis un avis défavorable, mais ne l'a pas en core envoyé au Conseil. Après une brève dis cussion le Conseil, avant de prendre une décision, est d avis d'attendre la communication de l'opinion motivée du comité de salubrité pu blique et renvoie l'article une prochaine séance. L'assemblée prend connaissance du projet de délimitation entre la grande et la petite voi rie et approuve les plans qui fixent définitive ment les parties du pavement des rues et places publiques dont l entrelien incombe l'état. Le cahier des charges et conditions pour la location de plusieurs propriétés rurales appar- bâtiments légers qui naviguent avec nous peuvent seuls vaincie l'orage et aborder celte patrie, dont unedernière fatalité nous écarte. L'usurpateur s'efforce de soulever le royaume; déjà quelques traîtresont rejoint scsétendards;il importe au salut de notre dynastie que le comte de War- wiek ne livre aucune kalaillegénérale avant dcs'ètre uni notre personne cl aux braves que je prétends conduire la victoire. Connaissant la valeur du héros de l'Angleterre, je dois redouter qu'il ne compromette notre cause par trop de précipitation. M. de Lamorge, je vous ai choisi pour lui porter, tout prix, les dépêches que voici. Le page ploya le genou, mit la main droite sur son cœur, et répondit avec une. touchante audace J'obéirai, madame. Je vous confie au courage et l'expérience d'un homme qui, jusqu'à cc jour, m'a été aussi fidèle que le malheur; vous, Kilderkin; vous me répondez de cet enfant sur votre tète. Deux grosses larmes roulèrent dans les yeux du soldat; il balbutia quelques mots où chacun put comprendre que, ce devoir accompli, nul bonheur ne le tenterait plus en ce monde. La reine se retourna vers le grand-prieur Vous garantissez la marche de vos pinasses, n'est-il pas vrai, milord Celle que je vous ai désignée, madame, n'a pas sa pareille en Europe; elle peut tenir la mer par les plus groslcmps, et sa vitesse cstincomparahle. Faites donc le signal. Ange et Kilderkin s'approchèrent de leur souveraine, qui leur donna sa main baiser. Le page cacha les dépêches dans son justaucorps, salua tous les témoins de sa gloire et sortit. Le Lancastre avait fait appel l'une des pinasses en hissant un fanal son grand mât; le petit tenant la fabrique de l'église S'-Nicolas et dont le revenu s'élève environ six cents francs est approuvée, ainsi que le rachat de la fonda tion du chanoine Du Buus de Beaulieu, pour lequel la famille Du Buus a consenti traiter sur le pied du denier vingt-cinq, bien que la loi autorise tout rachat au denier vingt et ledéclare obligatoire ce taux; la somme fixée s'élève donc 8,163 fr. Comme l'agrandissement du cimetière est devenu une nécessité, les quatre fabriques des églises paroissiales ont, avec les fonds provenant de l'institution des pompes funèbres, acheté, sauf ratification du Conseil, 47 ares 39 cen tiares de terrain joignant le champ du repos. Cette acquisition faite un prix élevé, est approuvée et l'autorisation est donnée l'ad ministration des Hospices civils de vendre cette partie de terre aux clauses et coudilions com prises dans le contrat de vente. (La suite au prochain N'.) ttbi n rj o un Le conseil de perfectionnement pour l'enseigne ment moyeu, dont on ne parlait plus depuis quelque temps, est cependant loin de rester inactif. IL est en pertnaneuce Bruxelles depuis une quinzaine de jours, et il tient quotidiennement des séances de plusieurs heures. On a distribué hier le projet de budget des voies et moyens pour l'exercice 1802. Ce budget s'élève ii7,3io, i5o fr. les budgets des dépenses, dont ies projets ont été successivement présentés la chambre pour le même exercice, s'élèvent fr. 115,476,1 18-90, ce qui constitue un excédent de recette de fr. i,834,i3i-o5. Les dépenses se repartissent de la manière suivante budget de la dette publique, fr, 35,y 1 a, 1 5y-6g; dota tion, 3,365,y2a-75; justice, 11,903,8(55-55 affaires étrangères, 2,108,738-34, intéiieur, 6;5o2,802-49; travaux publics, 16,o6i,4j5-i3; guerre, 28,787,000; finances, 10,87 1,135; non-valeurs et rembourse ments, 1,958,000. Il est un fait remarquer et qui domine tous les développements joints au projet, c'est que toutes les iprévisions sont établies sur la base des ressources navire y réponditcl manœuvra pour arriver sur le vaisseau royal. Ange, pendant ce temps, avait raconté son père le sujet de son entretien avec la reine; et le premier mot 1 du pauvre intendant fut Je te suivrai... Laisserez-vous donc ce lord Wenlock seul avec ses victimes Non, mon père, vous ne le laisserez pas. Demeurez au poste que le ciel vous assigne. Le grand- prieur assure que ma mission est sans danger... courage! N'allcz-vous pas être tout orgueilleux de votre cher petit. Tiens, ajouta le charmant enfant, viens là derrière celte voile, que'jc t'embrasse bien longtemps, on nous verrait ici; viens... Et ces deux nobles créatures, si dignes l'une de l'autre, se cachèrent, en pleurant, pour échanger les caresses et les adieux les plus tendres. Le vieux Kilderkin les surprit leur dernière embras sade... A la bonne heure s'écria le balafré, j'aime voir mon jeune maître en bonne intelligence avec le ciel, pour risquer une aventure où le diable nous attend sans doute. Voilà bien un gros moment que je vous cherche, frire pclerin, et, comme je ne sais pas trop ce que deviendront mes viciNes moustaches dans tout q^ci, je prétends les frotter un peu votre sainteté. Adieu, et bientôt, s'il plaît au ciel. C'est donc vous Kilderkin, qui devez surveiller ce beau lutin? Eh! oui! Dieu soit loué!... dit le pauvre père. Et les trois amis rejoignirent les passagers qui, malgré fa force du vent, s'étaient maintenus sur le pont, attendant l'abordage de la pinasse. La mer était très-forte; le vent soufflait avec violence dans une direction devenue tout fait contraire la marche; la lame blanchissait d'une écume épaisse la proue

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1