existantes, sans qu'il soit tenu compte des modifica- On croit savoir que des préparatifs vont être faits
4 S nna n na<ni^t:iuc (l-irie I oo emixAi.A 1 o 1 >\nlnic /lu I n n lr 1
lions proposées ou projetées dans les sources du
revenu.
Les budgets des dépenses votés pour l'exercice
i85i, au chiffre de ii5,436,oSij fr., sont intérieurs
de 4o,ooo fr. aux crédits demandés pour i85z.
L'augmentation pour le prochain exercice est tout
fait insignifiante, si l'on considère que les dépenses
relativesà l'enseignement exigent, elles seules, nn
accroissement de dotation de près de 3>>o,ooo fr.
D'ailleurs le budget des voies et moyens de l'exercice
185aprésente sur celui de i85i, une différence en
plus de 877,700 fr.
Les causes de celte augmentation sont indiquées
dans la note préliminaire du budget. Voici les plus
importantes
Le revenu de la contribution personnelle qui tend
constamment s'accroître, excédera de 3g,600 fr.,
celui de 1851dont l'évaluation du dernier budget
sera atteinte et au-delà. On peut espérer également
une augmentation de quelque importance dans le
produit des droits de patente.
Pour les droits d'entrée au chapitre des douanes,
le chiffre proposé est de 1 i,5oo,ooo fr. et peut pa
raître exhorbitant, en ce que déjà les prévisions du
budget de i85i, portées 11,400,000 fr. sont de
3oo,ooo fr. plus élevées que le produit de i85o.Mais
des.causes spéciales ont déprimé la recette de l'année
dernière, et pour peu que l'on suppose que le com
merce du calé repreune eri i85a sa situation nor
male, le chiffre proposé au budget, cesse de paraître
exagéré.
Rien n'est changé aux prévisions des droits de
sortie, de transit et de tonnage.
Auchapitredesaccises on a maintenu l'évaluation
du dernier budget pour les droits sur les bières et
vinaigres, quoiqu'il y ait eu augmentation dans les
receltes de cet article pendant l'exercice i85o. On a
voulu attendre l'aplauissement des difficultés sur
venues relativement au jaugeage des cuves-matières
pour porter l'actif une augmentation permanente
de jOo 300,000 fr.
Les droits de succession ne sont évalués qu'à six
millions comme au budget de 18S1, quoiqu'ils aient
rapporté 6,170,000 fr. en «85o.
Les recettes du service des postes ne sont pas
portées Un chiffre plus éleié que pour les deux
derniers exercices, c'est-à-dire 3,iou,000 fr.; les
conventions postales qui seront bientôt conclues a vec
la Prusse et les Pays-Bas, devant exercer Jeur
début une influence défavorable sur les receltes.
Pour le chemin de fer, les prévisions qui étaient
de 15,3oo,ooo fr. pour i85i,sout portées celte fois
»6 millions; on compte sur 40,000 fr. de recettes
pour les télégraphes, c'est-à-dire sur l'expédition
moyenne journalière d'un message au prix de 5 fr.
par chacun des 36 bureaux.
Une somme de i45,ooo fr. représente, au budget
des voies et moyens, le produit d'une émission de
monnaies de cuivre pour laquelle un crédit de
100,000 fr. est demandé au budget des finances.
au palais de Laeken, pour y recevoir prochainement
lavisiledeS. M. Marie-Amélie, qui serait accom
pagnée seulement de la princesse Clémentine
duchesse de Saxe-Cobourg.
Un journal assurait, il y a quelques jours, que
l'honorable M. Courra ns se prépare quitter la
rédaction du Journal de Bruxelles pour se fier au
paysd'Alost où il dirigerait une grande exploitation
agricole. D'autre part,on annonçait aussi la prochaine
apparition d'un grand journal conservateur qui
viendrait se placer entre le Journal de Bruxelles
et l'Emancipation. Les renseignements qui ont été
obtenus, nous portent ajouter foi l'une et
l'autre de ces nouvelles.
M. l'évêque de Liège, après s'être arrêté quelques
moments Malines et Bruxelles, est parti mardi
inalin par le chemin de fer de France, se rendant
Rome. Le prélat passera Rome les fêles de Pâques;
on compte qu'il sera de retour Liège dans le cours
du mois de mai.
M. le capitaine Coquilhal vient d'être nommé
sous-directeur de la fonderie de canons, en.rempla
cement de M. le major Daubresse, décédé. Le gou
vernement, en appelant ce poste un officiel-capable,
connu par des écrits intéressants sur le forage et sur
d'autres travaux mécaniques, ne pouvait faire un
meilleur choix. Journal de Liège.)
Au nombre desohjetsquenotreinduslriedoit faire
figurer l'exposition universelle de Londres, se
trouve tineearabine perfectionnée, sortie de l'atelier
de M. N.-C. Lardinois, armurier Liège.
Le principal mérite de cette carabine réside dans
l'étendue et la justesse de sa portée.
Des essais viennent d'être faits avec celle carabine
au tir de la Société des Arquebusiers, Bruxelles,
en présence de plusieurs membres de cette société
et de M. Lesuinne, représentant.
Sur cent coups tirés dans quatre blasons une
distance de too mètres, la balle a frappé g5 fois le
blanCy qui n'a que dix centimètres de diamètre, et
les cinq autres coups ont porté dans le haut de la
première bande circulaire (nommée douze) qui en
toure le blanc. De ce« cinq derniers coups, le plus
éloigné du centredu blanc n'en est qu'à une dislance
de 6 centimètres et demi.
Les quatre blasons figureront l'exposition avec
la carabine. Journal de Liège).
par terre; c'était comme une pluie de gros sous et
de pièces de 5o centimes. Une foule compacte et
joyeuse suivait la voiture, et ne Voyait pas sans sur
prise cette traînée si appétissante.
Déjà les gamins se disposaient se charger de
ramasser, quand une voix se faisait entendre et
criait L'est l'argent des pauvres Aussitôt la
foule fait cercle autourde la place etempêchechacun
d'approclrer, jusquèce que messieurs les quêteurs
et les commissaires eussent déposé dans des sacs et
dans une autre caisse, tout le produit delà quête
qui, par un accident imprévu, s'était trouvé un
instant dans lu rue.
Un crime assez rare dans noà annales judiciaires,
mais qui ne laisse pas d'être un des plus horribles,
paraît avoirétécommis Meensel-Kieseghem,samedi
8 de ce mois. La fifle S..., a été trouvée pendue dans
sa maison qu'elle habitait avec son père et son frère.
Le procureur du rot et le juge d'instruction se sont
rendussurleslieux.Lepère, le fils et un domestique
sont prévenus de l'avoir d'abord étouffée, puis pen
due, pour faire croire un suicide. Au moment de
la descente des lieux, le domestique s'est précipité
dans un poils, dont on s'est empressé de le retirer.
Ils sont tous les trois sous la main de la justice et
écroués la maison d'arrêt de l.ouvain.
Ou lit dans la Feuille de Tournai
Les confrontations ont commencé hier entre
M. et Mm° de Bocar/né. On peut donc tenir pour
certain que desaveuxonl été faits par l'un ou l'autre
des prévenus, mais l'instruction orale pourra seule
faire connaître au public quelle en est la nature.
L'iustriicliuti première sera terminée cette semaine,
le rapport sera immédiatcmenlprésenléà la chambre
du conseil, puis le dossier transmis la chambre des
mises eu accusation Bruxelles.
On nous communique un fait qui est trop hono
rable pour une partie de la population gantoise,
pour que nous 11e nous empressions de le commuui»
quer nos concitoyens.
Au momeutoù la voiture qui contenait le produit
de la quête de dimanche dernier, arrivait devant le
local delà société Nemrod, où i,Sfj5 fr. 5oc.devaient
Jêtre déchargés et déposés, la caisse contenant les
fonds s'est brisée, et une partie des espèces roulait
et les flancs des vaisseaux. Le ciel était noir, les cordages
étaient tourmentés, les voiles pliées, et le corps des na
vires craquaient sous les attaques redoublées de ses deux
adversaires. Margaret suivait les progrès de la tempête
d'un regard morne, épouvanté; Jeanne pressait son amie
sur son sein, et l'exhortait de son mieux par de douces
paroles, que couvrait souvent le bruit des vagues. Ange
s'était glissé près des deux pauvres femmes, et sa petite
voix murmurait le nom de Henri l'oreille de la comtesse.
Ace mot magique, Margaret se retourna vivement, tendit
la main au page, et le regarda avec cette expression de
douleur qu'on trouve dans les grands yeux de la gazelle
blessée
Je ne le reverrai plus, dit faiblement la belle
affligée... Vous le verrez bientôt, ma soeur; mais je suis
plus heureux que vous, moi. Comment cela mon
«mi. Je pars... Vous partez, interrompit made
moiselle de Rosières stupéfaite. Oui, je pars; la reine
m'a donné un message... elle me détache en courrier, et
ce navire qui s'efforce de nous aborder va nous séparer
pour quelques jours. Hélas hélas 1 je suis perdue,
abandonnée, je le vois. Sachez donc que je vais au
camp du comte, que je vais embrasser mon noble frère.
Oh quel bonheur dites, ma sœur, ne voulez-vous pas
que je lui donne un petit baiser pour vous Personue
ne le saura, ajouta le page en souriant avec une merveil
leuse finesse. Oh oui, oui. Me laisserez-vous partir
les mains vides? ne savez-vous pas qu'il m'accablera de
questions; si je ne lui apporte rien, il ne m'aimera plus?
Mais c'est un réve, mon ami? Regardez donc cette
mer affreuse, écoutez gronder la foudre Jeanne, ajouta
la comtesse en prenant la marquise par le bras, il va nous
quitter. Qui demanda la jeune femme, que l'orage
avait un moment distraite. Lui, répondit Margaret en
montrant le ptge. Ange baissa les yeux. Vous, inon-
sit ur de La m orge s'écrin la marquise. Je vais, par
ordre d.- la rçine, préparer votre arrivée, madame; si je
n'obéissais qu'à ma volonté, dussé-je m'cng'outir après
vous dans ces flots, je ne vous abandonnerais jamais.
Tu vois bien, petite folle, reprit Jeanne en souriant, que
tu te plais t'effrayer toi-ménie; vraimcnl-tu me rendrais
peureuse avec les beaux yeux en pleurs. Si monsieur de
Lamorge nous quitte pour accomplir une mission dans
notre intérêt commun, nous n'avons rien craindre,
Dieu le protégera. Voici la pinasse, s'écria le page
puis, baissant la voix, il ajouta Mes sœurs, je vous laisse
un puissant appui si l'infâme Wenlock vous menace de
quelque trahison, adressez-vous au saint pèlerin que
voilà et il prit le sire de Lamorge par la main (ces deux
mains tremblèrent l'une dans l'autre). Vous me rem
placerez, n'est-il pas vrai, mon père Ces deux nobles
dames seront mes filles,- mon ami... Et maintenant,
reprit le bel enfant, deux baisers sur vos jolis doigts,
mes sœurs, deux sur vos mains, mon père. Que vais-je
porter mon chevalier, belle demoiselle
Margaret baisa son mouchoir et le donna.
Et au marquis de Courlenay, madame
Ces derniers mots furent prononcés avec un trouble
extrême.
Cet anneau pour lui, celte médaille pour vous, cher
frère. Merci, merci, dit Ange avec effort; moi, je par
tage avec vous ce nœud de rubans, qu'il nie rappelle
vos bons cœurs. Tenez, sœur Margaret, tenez, sœur
Jeanne, tenez, mon vénérable père...
Le vieillard s'empara avec précipitation du gage qu'on
lui offrait, et 1e catha dans son sein.
La tempête, sans avoir acquis toute sa violcnco, éclatait
majestueusement sur les flots et dans les airs.
La pinasse était arrivée cinquante toises du Lan-
castre la forte voix du grand-prieur cria aussitôt
A bus la chaloupe l Les matelots filèrent les cables
qui tenaient la barque suspendue, et elle s'aballit le long
du vaisseau. Ange allait s'éla-icer la suite des marins,
lorsque Kildcrkiu, qui était monté sur la rampe du Lan-
M. le comte Hippolite de Bocarmé dout le procès
occupe tant la presse et le. public, est né en i8»8,
au camp de Weltevreden, près de Batavia (île de Java).
Mm" la coMTEssu Hippolite De Bocarmé.
C'était en i85g.
M11" Lydie de Fougnies, de Péruwelz, a vait peine
atteint sa vingtième année que son imagination ar
dente lui avait fait produire un roman dont ie ma
nuscrit (in-4u), ne devint pas une des moindres
raretés de la bibliothèque d'un de nos amis, aux
conseils duquel l'auteur voulut bien le soumettre
avant d'en présenter une copie la Société des
Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut.
Ce roman, dont ia scène se passe en Angleterre,
a pour litre Histoire de Miss Aoeline Helney;
il se compose de six cahiers assez gros.
Le bruit a couru qu'il a été imprimé, il y a quel
ques années, Lille, mais toutes les recherches bi-
bliophiiiques*pour la vérification de cet on dit n'ont
abouti aucun résultat.
L'âge de Fauteur, son sexe, étaient de puissant»
motifs pour que la Société des Sciences, des Arts et
castre, le retint de sa main de fer; puis, le soulevant
tout-à-coup darts ses bras, il se laissa glisser le long d un
cable jusqu'à la chaloupe en s'écriant J'ai répondu
de lui sur ma tète
Tous les spectateurs oublièrent les dangers qui les
entouraient pour suivre la frêle embarcation, que des
vagues énormes se rejetaient tour tour.
Les yeux de Jeanne, de Margaret et du vieil intendant
perçaient l'obscurité de la nuit.
Les voyez-vous, mes filles demanda le malheureux
père d'une voix qui faisait pitié. Oui, répondit Jeanne,
là-bas, là... Ils ont disparu. Je n'aperçois plus rien...
Les voilà encore... Dieu quel effroyable temps A
genoux et prions, dit Margaret. Priez, priez, dit
l'intendant.
Et le vieux guerrier ne se décidait pas détourner les
yeux d'un spectacle que Dieu seul pouvait voir. Il y eut
une seconde de calme terrible on eût dit que le»
éléments furieux reprenaient haleine. Le bruit iminensa
de la mer planait souverainement dans l'espacé on en
tendait un cri perçant qui monta dans les nues, comme
un cri de détresse. Au même instant la foudre éclata,
précédée d'un éclair, qui montra la barque dégarnie,
flottant aux flancs de la pinasse. Les passagers frémirent
d'épouvante; Pierre de Lamorge et Jeanne tombèrent
évanouis. Le vent souffla plus violemment que jamais.
Une lueur rougeâtre courut le long du mât de la pinasse
et s'y fixa côté du premier fanal.
Allons, enfants, courage, ils sont sauvés, s'écria le
grand-prieur. A nous, maintenant. Ils sont sauvés,
murmura doucement la voix caressante de Margaret
l'oreille de Jeanne et du pèlerin. Sauvés dirent
ceux-ci en reprenant connaissance. Sauvés! répéta la
comtesse et elle se jeta dans les bras de son amie.
Merci, mon Dieu, dit tout bas le pauvre père.
(La suite uu prochain A'.)