EXTÉRIEUR.
Faits divers.
des Lettres du Hainaut s'intéressât vivement i son
succès.
Une commission, chargée d'examiner le travail,
en fit un rapport favorable»-L'ensemble des événe
ments, la liaison des fails, la facilité et le naturel du
style furent indiqués comme mérite dtstinctif de
cette oeuvre, mérite remarquable pour lousceuxqui
savent, dit le rapport de la commission, apprécier la
difficulté d'écrire et surtout de narrer.
La Société, touteiois, mue par l'intérêt que lui
inspirait le talent de M"* de Fougnies, crut de
voir user de franchise envers elle, en tempérant ces
éloges par quelques observations critiques qu'elle
reçut avec reconnaissance.
D'incessantes démarches ont été faites depuis lors
auprès de notreami pour l'engagera livrer ce roman
la publicité; on a même été jusqu'à vouloir lui
payer très-cher le simple droit d'en prendre com
munication.
Il n'y avait cela que deux obstacles le manus
crit de cet ouvrage avait cessé d'être sa propriété
exclusive lé jour où l'on eût pu s'en faire une arme
contre l'auteur, et, ce jour-là même, il avait disparu
des rayons de la bibliothèque où il reposait depuis
une douzaine d'années, sans qu'on pût se rendre
compte de ce qu'il était devenu. Inutile d'ajouter
que toutes les recherches pour le retrouver sont
restées et resteront probablement toujours infruc
tueuses.
COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Audience du 12 Mure. La nommée Rosalie
Roose, âgée de ig ans, sans profession, née Ysen-
dycke et domiciliée Hoogstaede, accusée d'avoir
porté un coup de couteau son frère, qui lui a occa
sionné sa mort, a été acquittée.
Audience du i3 et r4 Mare. Les nommés
Albert Van Nieuwenberg, fils de Jean, âgé de 31 ans,
colporteur, né et domicilié Avelghein, et Louis
Mulie, fils de Pierre, âgé de 26 ans, ouvrier, né
Sweveghem et domicilié Meestert, convaincus
d'avoircommis, dans la nuit du i(j au 17 décembre
i85o, sur Ange Van Nieuwenhuize, veuve Vande
Casteele et son domestique Louis Duyck, une tenta
tive d'assassinat et un vol avec cinq circonstances
aggravantes, au préjudice de ladite veuve Vande
Casteele, cultivatrice Belleghetn, ont été condam
nés la peine de mort, dont l'exécution aura lieu
sur une des places publiques de la ville de Bruges.
Les deux accusés, qui jusqu'au moment de la clô-
turedesdéhatsavafem nié d'avoir commis lesci imes,
mis a leur charge, les ont avoués au moment que
RI. le président les demandait s'ils n'avaient plus
rien ajouter pour leur défense.
Une gi ande rumeur s'est fait entendre dans l'au
ditoire. M" Lauwersjunior, avait été désigné
d'office par M. le président de la cour, pour pré
senter la défense des accusés.
Audiencedu i5 Mare. LenomméCharles-Louis
Carrein, fils de Pierre,, âgé de 12 ans, domestique,
lié Merckem et domicilié Poperinghe, convaincu
d'avoir commis un vul dans le courant des mois
d'octobre e! novembre ib5o, au préjudicede Joseph-
Léopold Femerick, Poperinghe, alors qu'il était
son service comme domestique gages, de quatre
pièces de dix florins, a été condamné huit années
de réclusion, l'exposition et huit années de sur
veillance.
I— ut u
Tirage desjurée pour la deuxième eérie du premier
irimeelre i35 1fuit par le président du tribunal
de première inetance de Brugee, dune la séance du
17 mare 1851
JOUÉS TITULAIRES,
François Vande Pilte, boulangerBruges.
2. Isidore Cauwe, brasseur, Bruges.
3. Carpentier-Tack, conseiller communal, Iseghem.
4. Charles-Louis Lesaffre, négociant, Mcnin.
5. Léon DeConinck, coi)seillercommunal,à Harlcbeke.
6. Augustin Van Heule, cultivateur, Leffingbe.
7. Auguste De Ghelckc, propriétaire, Yprcs.
8. Pierre Ronse, avocat, Bruges.
9. Le baron Adolphe Delfosse d'Espierres, rentier,
Espierres.
j 40. Honoré Dufauw, notaire et bourgmestre, Aelbeke.
41. Six-Paret, échevin, Wervicq.
42. Romain De Brabander, brasseur, Aerzeele.
4 3. Eugène Goormachtigh, notaire, Dottignies.
44. Michel Nuyttens-I)e Sloovere, brasseur, Courtrai.
f te •0IS Hulcke, boutiquier, Ostende.
46. Auguste Hoffmann, marbrier, Bruges.
47. Henri Vandçr Plancke, cultivateur, Courtrai.
48. Jean vanden Bulcke, cultivateur, Wervicq.
49. Casimir de Vliegere, conseiller communal,
Oedelem.
20. ital Nollebaert, chirurgien, Anseghem.
21. Dhaenins de Moeokerke- de Dcurwaerder, pro
priétaire, Moerkerke.
22. François Stacs, échevin, Lichtervelde.
23. François Talpe, chirurgien, Houthem.
24. Louis Allewaert, médecin, Poperinghe.
25. Théodore Dcscamps, conseiller communal, Wer
vicq.
26. Louis Grossé, passementier, Bruges.
27. Goddyn-Devaux, trésorier, Bruges.
28. Jean De Scliryvere, négociant, Bruges.
29. Charles Van El slande, sécréta ire communal, Menin.
50. Van Dorpe-Planckacrt, négociant, Courtrai.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.
1. Guido Arents, rentier, Bruges.
2. Le comte Pierre Deiaserna, propriétaire, Bruges.
3. François Vanderelst, fabricant de tabac, Bruges.
4. Pierre Vander Ghote, propriétaire, Bruges.
FR,1!\'CF,. Ptnis, la Murs. L'Opinion Pu
blique confirme, en ces termes, une nouvelle que faisait
press ntir dès hier le Bulletin de Paris
On assure que l'honorable M. Berryer veut retirer
sa proposition pour le remboursement de l'impôt des 45
centimes, ou du moins qu'il doit singulièrement la mo
difier quant au mode de remboursement.
M. Dupin aîné avait déjà manifesté plusieurs fois
l'intention de quitter la présidence. Mais il paraît que
l'état actuel de sa santé va fe décider prendre irrévoca
blement celte résolut'on. Il donnera sa démission de
président de l'assemblée et prendra un congé pour aller
passer une partie de la belle saison la campagne. Cette
démission serait donnée vers la fin d'avril pour que
l'assemblée eut le temps de fixer sur le choix de son
successeur, avant le 12 mai, jour indiqué pour le renou
vellement du bureau.
On dit que plusieurs membres de la commission du
budget se sont montrés favorables l'établissement d'un
impôt sur le revenu comme étant le seul moyen d'arriver
l'équilibre permanent des budgets.
Paris, 16 mars.
Il régnait hier, dans la soirée, une grande animation
dans les salons de l'Elyséeoù se trouvait la plus
grande partie des représentants qui se rallient au prince-
président. On s'y entretenait beaucoup de la formation
du cabinet définitif, et plusieurs personnes assuraient
même que la liste paraîtrait demain au Moniteur-, rien,
n'est moins probable,- puisque personne n'était d'accord
sur les noins qui doivent composer celte liste. O11 disait
que le prince-président aurait exprimé l'opinion que,
dans l'état actuel des choses, en Angleterre, il serait bon
que le général Aupiek, arrivé hier Paris, prit posses
sion de son ambassade au lieu d'entrer dans le cabinet.
Les presses de l'hôtel des Monnaies de Paris frappent
tous les jours, en ce moment, pour un million de numé
raire. Les pièces qui sortent des presses sont: pièces d'or
de 20 et 10 fr., pièces de 5 fr. et pièces de 20 c. en
argent.
ALLEMAGNE. Le cabinet de Vienne a reçu l'avis
officiel que le prince de Schwartzenbcrg était sur le point
de répondre la dernière note delà France par un mémo
randum qui serait adressé toutes les puissances pour
leur démontrer que l'entrée de l'Autriche dans la Confé
dération Germanique avec tous ses États est nécessaire
pour assurer la tranquillité et l'ordre non-seulement dans
l'Allemagne, mais dans l'Europe entière. Bien que le
pacte fédéral ail été inséré dans l'acte final du congrès
deVienne, et que la France ait signé cet acte, comme elle
n'a point figuré en qualité de partie contractante au pacte
fédéral, elle ne peut invoquer tout au plus que les droits
d'un garant. Or, le garant d'un traité ne peut s'opposer
ce que l'on y introduise des changements, si toutes les
parties contractantes sont d'accord.
IHavexce, 11 Mars. Tout ce qu'on apprend sur
Secbold, auteur de la tentative d'assassinat sur M. Nickel,
semble confirmer la supposition que ce forfait a été com
mis dans un accès d'aliénation mentale. Dès sa jeunesse,
on avait remarqué chez Sccbold de fréquentes aberrations
d'esprit. Après avoir dissipé sa fortune et avoir été
trompé dans l'espoir d'obtenir la main d'une jeune fille
qu'il aimait, il se fit enrôler dans la légion étrangère
d'Algérie, li en fut renvoyé pour faiblesse d'esprit. Il
travaille comme cordonnier Marseille et Lyon. De
retour Mayence depuis six semaines, sa première incli
nation paraît s'être réveillée, ainsi que l'attestent les
propos menaçants qu'il a tenus plusieurs repris es.
Quant au motif qui l'a porté cet attentat, on ne peut
se l'expliquer, car, il n'a jamais eu de rapport avec M.
Nickel.
PRUSSE. Berlin, 13 Mars. Le cabinet de
Vienne n'a pas répondu la note qui lui a éléadresssée
par notre gouvernement mais on sait pourquoi plu
sieurs journaux ont annoneë qu'une réponse était arrivée.
Ils avaient considéré comme telle la note-circulaire du
2 mars, adressée par le prince de Schwartzenbcrg aux
agents de l'Autriche, et dont une copie avait été remise
notre cabinet. Ce document important, qui a pour objet
d'intimider les petits états et de briser leur résistance aux
projets de l'Autriche, et qui va jusqu'à les menacer d'une
intervention étrangère {de la Russie), forme aujourd'hui
l'objet exclusif de toutes les conversations. La subtilité
avec laquelle la note présente l'assentiment de la Prusse,
aux projets de l'Autriche, et qui pourrait aisément éga-
rer les esprits, a déterminé notre gouvernement en
voyer Vienne une réponse décisive.
Elle prouvera que l'on est arrivé ici aux limites extrê
mes des concessions. Les négociations Dresde devaient
être reprises dès hier, et le vote définitif devait avoir
lieu. Mais, jusqu'à présent, pas un plénipotentiaire n'est
revenu Dresde. Le comte d'Alvensleben est ici, ainsi
que tous les plénipotentiaires des états qui ont volé, le
23 février, avec la Prusse.
Hier et aujourd'hui, il y a eu des conférences pour
s'entendre sur une action commune ultérieure.
Le conseiller d'État Liebe, plénipotentiaire du Bruns
wick, ayant pris part ces conférences, on en tire la
conséquence que cet état a l'intention de se ranger du
côté de la Prusse.
Les commissaires partiront probablement demain ou
après-demain pour Dresde, mais aucune résolution ne
sera adoptée.
M. de Manteufîel a résolu de ne pas y retourner si l'on
ne parvient d'abord s'entendre avec l'Autriehe.
Un fait qui ne saurait passer inaperçu, c'est la concen
tration de troupes sur toutes les frontières de l'Allema
gne. Des nouvelles de la Pologne annoncent que l'agglo
mération des troupes est plus forte que jamais, et que
leurs mouvements ont pour but de tromper d'abord sur
leur nombre, et en second lieu de rendre plus facile leur
entrelien.
Plusieurs régiments français s'étant dirigés vers la
frontière de l'est, on considère ce fait comme un événe
ment d'une certaine importance politique malgré les
assurances pacifiques du Moniteur.
Les négociations entre les grandes puissances de
l'Allemagne et le Danemarck, pour le règlement de l'af
faire des duchés, étant arrêtées, le projet d'une convoca
tion des notables semble abandonné pour le moment.
Celte convocation, en réalité, est inutile, attendu que
le gouvernement Danois est entièrement maître de suivre
la ligne politique qui lui conviendra.
On lit dans le Wanderer
Le bruit court Vienne que M. de Manteufîel se pro
pose de renoncer au portefeuille des affaires étrangères
de Prusse, pour rentrer dans le cercle de l'administration
intérieure. On désigne méine le comte d'Arnim-Hein-
Richsdorf, comme devant lui succéder, et c'est ce motif
qu'on attribue le retard apporté son départ pour
Vienne, mais le roi de Prusse est contre ce changement,
etveutqueM.de Mantcuifel garde au moins la présidenoe
du conseil.
On lit dans le Journal de Tournai:
La veille du jour où une terrible catastrophe a failli
arriver sur le Luchet d'Antoing, unè scène des plus
émouvantes s'est passée vis-à-vis, sur le quai Taille-
Pierres.
Un jeune enfant qui jouait le long des garde-fous vint
tomber dans le fleuve et cela vingt mètres au plus
d'un bateau dont on opérait la remonte. Le malheureux
reparut tendant les mains pour implorer du secours, mais
personne n'osait s'exposer, car le péril était grand.
L'infortuné n'était plus qu'à quelques pieds du bâteau
quand tout-à-coup une idée lumineuse saisit un com
pagnon treilleur; il lance une coede que l'enfant a le
bonheur de saisir, l'attire douccnunt lui, l'enfant y
reste cramponné et évite la rencontre du bâteau.
Tout ceci s'était passé en moins de temps qu'il ne nous
en a fallu pour le raconter.
Mais celte scène dramatique n'était pas encore terminée;
il ne fallait pas songer enlever le malheureux au moyen
de la corde trop faible il eût lâché prise. On raisonne,
on discute les moyens de sauvetage mais pendant ce
temps les forces de l'enfant s'évanouissent et tout le fruit
du dévouement va être perdu quand une barque est
détachée et vole au secours. Vous dire avec quelle
anxiété les cinq cents personnes que cet événement
avaient rassemblées suivaient la barque de l'oeil nous est
chose impossible; enfin un murmure de satisfaction court
parmi la foule, la barque 11'est plus qu'à une faibledistan-
ce de l'enfant et bientôt après il peut remercier ses
sauveurs, dont nous regrettons de ne pas connaître les
noms.
On lit dans l'Union médicale: Le fait suivant, qui
est assurément des plus rares, est rapporté par le docteur
Serlo, dans le n° du Medizinische Zeitung, du 31 décem
bre 1850.
Une femme de 54 ans, qui avait déjà eu cinq enfants,
est accouchée, pour la sixième fois, de cinq enfants
vivans.
Au bout de 5 heures le deuxième enfant mourut, le
quatrième le suivit au bout de 12 heures, le troisième
après 17 heures et le cinquième après 25 heures.
Le premier vécut 9 jours.
Dixhiide. Marché aux grains du 17 Mars 1851.
SOHTE
DK GRAINS.
NOMBRE
d'hectolitres
PRIX
PAR HECTOLITRE.
403
15
274
285
423
FR. C*
12 75
.9 00
7 58
5 44
10 00
FR. C.
17 00
14 00
8 76
9 25
10 75
Sarrasin
5» 11
5»