I Faits divers. 3 69membres pourdiscutcrlcsinodificationssux lois fonda mentales que vont lui proposer la Prusse et l'Autriche. Au nombre de ces propositions est celle de modifier l'article 9 de l'acte fédéral, d'après lequel la diète siège Francfort. Il ne serait pas impossible qu'elle se renaît maintenant Vienne. La réponse du prinee Schwirzen- berg, la dernière note prussienne, a été expédiée hier. SUISSE. Les protestations des réfugiés français contre leur internement ont eu l'effet qu'on avait prévu. On écrit de Lausanne, qu'on pense leur appliquer la même mesure qui a frappé les autres réfugiés, c'est-à-dire leur éloignemeut de la Suisse. On ajoute que les français auraient la fin consentie être internés, maison ne sait s'il en est encore temps. Des nouvelles ultérieures bornent l'ordre d'expulsion aux 17 émigrés qui ont protesté contre le décret d'inter nement. Le chargé d'affaires d'Angleterre, a exprimé le désir qu'on lui communiquât les passeports délivrés aux émigrés qui se rendent en Angleterre. noXGRIE. Le bruit court que le gouvernement aurait l'intention d'abolir le monopole du tabac en Hon grie. L'ordonnance sur le monopole est restée jusqu'ici sans effets. Une partie des cultivateurs de tabac, ont abandonné cette culture, pour échapper aux vexations qu'ils redoutaient de la part des autorités. Les autres ont continuéleur industriesans s'inquiéter du gouvernement, et quiconque connaît la Hongrie, doit savoir combien il est difficile d'y exercer une surveillance active. Lokbirdie. On écrit de Lombardie Te cordon militaire a déjà produit les brutalités qu'on devait atten dre; plusieurs individus, parmi lesquels un ingénieur, onlété tués sur le lac de Côme, pour n'avoir pas répondu aux intimations. Quiconque navigue sur la lac et n'accoste pas, au premier appel, reçoit aussitôt des coups de feu. On construit Milan trois petits forts. Vous aurez lu lasenteneequi condamne un curé, deux ans de réclusion, pour avoir omis la prière pour l'em pereur. Un autre ecclésiastique a été mis aux arrêts, pendant plusieurs jours, sous le même prétexte. Les militaires vivent toujours séparés des bourgeois, ce qui donne souvent lieu des disputes et des rencontres. Dernièrement un bourgeois s'est battu avec deux offi ciers et un homme du peuple, arme d'un simple bâton; il s'est défendu contre cinq autres officiers, des mains desquels il s'est échappé sain et sauf, non sans laisser des traces de son arme, sur les omoplates germaniques. Un major hongrois s'est enfui de Côme avec lu caisse, dont le montant a été, assure-t-on, employé au soulagement de ses compatriotes émigrés. Up fauxpaotUon. Quiconque a voulu lancer un vaisseau la mer sait quel enivrement cause un tel spectacle qui est une des plus hautes ma ni les ta l tous de la puissance humaine. Ou ne sera donc pas étonné d'apprendre qu'un gentleman, en pareille occurrence, Devonport, jeta avec enthousiasme son chapeau en l'air. Mais comme fait inusité, ou remarquera ce qui suit le spectateur, dans la cha leur de son geste, lança aussi paé mégarde sa perru que, qui alla tomber au beau milieu d'un groupe de jeunes filles. Quand celles-ci eurent donnécours leur fou rire, l'une d'elles s'approcha du gentleman, la perruque la main, et, avec des yeux qui eussent allumé un «ii/ara (tic) 11 une bouche véritable nid malices, elle dit d'un air grave au ci-devant jeune homme Eu vérité, monsieur, je ne vous aurais pas soup çonné de naviguer sous un faux pavillon Nous lisons dans la Liberté, de Lille: Il n'y a pas trop lieu de s'étonner de voir nos villes frontières du Nord si souvent traversées par des troupes d'étrangers que la gendarmerie expulse du territoire français. Il paraîtrait que la frontière Belge est choisie, l'exclusion de tout, pour opérer ces expulsions. Que des mendiants ou vagabonds prussiens, italiens, espagnols,etc., s'introduisent en France où ils ne peuvent séjourner, au lieu de les diriger vers leurs frontières respectives, on les dirige vers les départements du Nord, et c'est la Belgique que l'on en gratifie. Ou voyait encore hier arriver en ville, sous l'escorte des gendarmes, une trentaine d'individus le toutes nations, parvenus de brigade en brigade ce point extrême du territoire. Parmi ces malheu reux on pouvait remarquer trois mendiants espa gnol s venant de Perpignan et se drapant en vrais hida Igos dans de vieilles toiles en guise de manteaux. Ces individus ayant fuit peine quelques lieues pour entrer en France, étaient fort étonnés de devoir eu faire quatre cents pour en sortir. Le coura de droit Valentino. L'étude du droit semble certaines gens une chose si aride, qu'ils trouvent bon de la iniliger par d'autres études; c'est ainsi que quelques étudiaus partagent leu. temps entre le J us rumanum et le jus de la treille, Pot hier et le cancan, le Code civil et le culottage des pipes. Donc, un jeune Détnoslliène en herbe, Charles Périgueux, se livrait, au bal Valentino, pendant la nuit du ii au 2-5 février, h l'une des susdites éludes coin plémentaires Joui nous parlons, cel le du cancan; il croyait avoir caché son individualité sous un faux nez, quand tout-h-coup il se trouve intrigué, de la façon délicate et spirituelle dont on intrigue aujour d'hui, par un débardeur, qui a également caché son visage sous un loup,mais dont les vêlements un peu justes n'ont pu dissimuler complètement le sexe. Au mois de janvier dernier, une scène sanglante avait profondément éinu la population auxerroise ClémeiiiiiieChauinelon,âgéede 2 i ans,était mère. Ro usseau lui avait promis mariage, mais il manquait sa promesse et allait s'unir Nathalie Rimbert les bans étaient publiés. Mais l'airiante délaissée se rendit sur le chemin que devait suivre Rousseau avec sa lulure. La fille Chauinelon s'arrêta Tu vas le marieri* et notre enfant? Tu n'as donc pas-de cœur' Non répond Rousseau, pas pour toi. Veux-lu, reprend-elle, que je te donne un coup de couteau? tu le mériterais bien, le veux-lu Si ça te tient, dit Rousseau, tu peux le donner. Alors elle prend sou couteau dans sa poche et frappe. La laine avait pénétré jusqu'à le garde. Puis, résolue, elle va se constituer prisonnière. Voici un nouvel et dramatique incident de l'incendie de la maison Milannais, Lyon Entre onze heures et minuit, au moment où le qua- trièincet leciiiquiènieétagc étaient presque complètement embrasés, une malheureuse femme de ménage qui s'était crue en sûreté, raison de sa position très-éloiguée du foyer primitif, parut tout coup la fenêtre du cin quième étage la plus rapprochée de la maison coutiguë, en poussant des cris déchirants et en appelant au se cours. Le feu était sous ses pieds, et de la fenêtre du quatrième étage, située au-dessous de la sienne, les flammes sortaient par bouffées intermittentes, et la for çaient se retirer l'intérieur; puis quand les flammes cessaient, elle paraissait de nouveau implorant l'assis tance des spectateurs de cette scène. M. Maire, colonel de la gendarmerie, qui était monté suivi de quelques militaires, dans cette maison, pour la préserver du danger qu'elle courait, fut averti de la position critique de cette femme par des locataires des étages supérieurs et des ouvriers accourus du de hors. Il se posta la croisée de la maison intacte, la plus rapprochée de celle où paraissait cette infortunée, et qui, toutefois, en était séparée par une distance d'en viron 2 mètres. Voici le spectacle dont il fut témoin Un ouvrier charpentier nommé Mancel était penché l'angle du toit, plus rapproché encore de la fenêtre menacée, de telle sorte que la tète et la moitié du corps se trouvaient en dehors et surplombaient sur l'abîme, pendant qu'une douzaine d'autres ouvriers, cramponnés sur la pente du toit, le tenaient lui-mcme par le corps et par les jambes. Cet homme, ainsi placé, tenait en main un câble armé d'un nœud coulant, et le tendait la persounc en danger. Celle-ci s'en saisitet sur la re commandation du colonel, qui pouvait communiquer verbalement avec elle et presque la toucher de la main, elle le passa au-dessous des bras. On lui cria alors de se laisser aller au-dehors de la fenêtre; ma>s l'aspect de cette immense hauteur et des flammes qui se déroulent au-dessous, elle perd la tète, elle hésite. En désespoir de cause, on tire le câble et ou l'arrache malgré elle sa dangereuse position. Mais suspendue vingt mètres au-dessus du sol, elle est encore éloignée de la fenêtre où elle doit trouver un asile. Mancel, dont la main pressée par le câble que tend ce poids énorme, est entamée, ne peut, dans la position horizontale où il se trouve, enlever un tel farJcau, ni leur amener vers la maison voisine. Sur l'invitation du colonel, un autre ouvrier nommé Mercurin, s'élance presque sur le bord du toit, et fait glisser horizontalement la corde dans la direction dési rée. A deux reprises différentes, cette infortunée oscille dans le vide, au-desstis des flammes qui déjà atteignent ses vêtements, line certaine distance du mur de façade dont la tient éloignée la saillie de la corniche. A la se conde seulement, elle est saisie par M. le colonel de la gendarmerie, qui lui-même était penché en dehors de la croisée, retenu intérieurement par des mains fortes et vigoureuses. Elle a été dès lors sauvée et mise en lieu de sûreté, aux applaudissements de la foule attentive toutes les phases de ce drame en action. Un affreux malheur vient d'arriver dans la rue des Pierres, Bruxelles. Une mère et son enfant ont été horriblement brûlés dans leur chambre. La mère était malade au lit. L'eufaul jouait quelques pas d'elle avec des allumelteschimiques, qui mirent le leu ses vêtements. La mère épouvantée voulut, malgré son état de faiblesse, s'élancer au secours de son enfant, maisses forces trahirent son dévouement, elle s'évanouit et devint elle-même la proie des flammes. Les voisins attirés par les cris des deux victimes, arrivèrent encore assez temps pour les arracher une mort certaine. Elles ont été trans portées l'hôpital, où on désespère de les sauver. Douze navires ont quitté le port d'Anvers pou- diverses destinations.Entre eux se trouvent le trois mâts barque belge Schelde, cap. Claeys, pour Val- paraiso, Callao etSan-Francisco(Califoruie); letrois- inâls américain Peter Haltrick, cap. Rockwell, pour New-York, avec émigrants. Ce dernier navire a été conduit au bus de la rivière par le steamer remorqueur de Klok. État-ci vu. d'Vpres, du 6 Avril au 12 inclus. Naissances sexe masculin, 4; idem féminin, 4; total, 8. Maiuages Néant. Décès: Delcorde, Joséphine, âgée de 23 ans, dentel lière, célibataire, rue de Lille. Stobbeleir, Vital-Fer dinand, âgé de 39 ans, chaudronnier, époux de Marie- Anne-Thérèse-Sophio Verbrugghe, rue des Chiens. Lessue, Joscph-Léopold âgé de 29 ans journalier célibataire, rue. Scliullelaer. Vullaeys, Marie-Jacque- line, âgée de 71 ans, dentellière, célibataire, rue do Mcnin. Flamant, Louis, âgé de 52 ans, employé pensionné des douanes époux d'Hortcnse-Joséphina Van Zuyt, rue de Lille. Liebaert, Honoré-Aimé, âgé de 63 ans, charpentier, époux de Catherine Van Tooren- burgh, rue de Menin. Drolé, Thérèse-Jacqueline, âgée de 84 ans, dentellière, célibataire, rue de Menin. De Smet, Jeanne-Thérèse, âgée de 60 ans, jardinière, épouse de Benoit-Louis Scgers, Brielen-lcz-Ypres. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 2; idem féminin, I total, 3. ftlARCnis d Vprfj, du 12 Avril 1851. Les prix du froment ont monté de 60 centimes l'hec tolitre. 316 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 14-40 16-40; en moyenne fr. 15-40 l'hectolitre. Les prix du seigle sont montés de 90 centimes l'hec tolitre. 9 hectolitres ont été vendus de fr. 11-20 12 fr.; prix moyen fr. 11-60 l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans les prix de l'avoine. 38 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 7-50 8-50; prix moyen 8 fr. l'hectolitre. Il y a eu 80 centimes de hausse sur les prix des fèves qui se sont vendues raison de fr. 13-20 l'hectolitre en moyenne. Les prix des pommes de terre n'ont point changé. 1,800 kilogrammes se sont vendus raison de 8 fr. le« 100 kilogrammes. O ac j£ -s o z: ue ras c- H O H -o M p «T a -t •-» CS 3 O T3 u c o et -2 J* g c S o i 2 h o b .2 2 5 c S =- o Sfc b-Ï£ 6- .2 S -a o c te C T3 2 O o a 3 te o t3 eu S £5 1 a> o a o -ai TZ o te o o O -3 ra a u A C/î C <ZJ T3 -ai O te O •»- o te s S c o -a -o

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3