JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARROMDISSEMEYT. Jeudi, 19 Juin 1851. M" 1.036. - 11 Aimée. ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. —Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces, !a ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé 1 éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettrés affranchies. INTÉRIEUR; Ypres. 18 Juin. La crise ministérielle est terminée et rare ment l'opinion publique a été moins émue de la situation exceptionnelle faite au gouverne ment, par suite du rejet du projet de loi sur le serment. Autrefois, quand une modification du cabinet était seulement prévue, l'esprit public s'occupait plus ou moins vivement des change ments qui allaient avoir lieu. Rien de tout cela ne s'est fait sentir la dernière crise mihisté- rielle. L'opinion publique, dès le premier mo ment, s'est prononcée pour le maintien des ministres actuels. Si nous avons dit qu'il eut mieux valu qu'un autre cabinet pût se former, nous y étions amené par l'idée que la législa- lure ou le ministère devant se faire des conces sions réciproques, l'opposition cléricale n'eut beau jeu de crier l'amoindrissement de la Chambre, l'abaissement du ministère, au mimslérialisme quand même. Maisnous l'avouons avec satisfaction, nos craintes étaient erronées. Nous supposions plus de puissance l'opposition et la presse cléricale qu'elles n'en ont réellement. Depuis tantôt trois mois, toutes les feuilles épiscbpales se démènent comme jamais follicu laires n'ont osé le faire. Calomnies, diffamation, mensonges,elles ne reculent devant rien; la haine et l'envie leur servent d'aiguillon. Eh bien l'opinion publique ne s'est pas ému le moins du monde de tout ce tapage. Le pays a confiance dans le parti qui préside aux destinées de la Belgique et la presse épiscopale a beau s'éreinter pour démontrer que tout est perdu, que les contribuables sont volés et-que la Belgique sera réduite se réfugiera l'hôpital. On hausse les épaules et on passe outre, sans plus s'inquiéter de ces sinistres allégations. Il nous semble que c'est là un symptôme biefi fâcheux pour le parti épiscopal qui s'est toujours donné pour l'opinion la plus influente, et ce point, que, jusqu'en 1848, il croyait pouvoir négocier sur un pied d'égalité avec l'autorité civile seule reconnue par la Constitu tion. A celte époque, il est rentré sous terre et, la discussion de la loi sur l'enseignement moyen, ayant voulu faire de nouveau l'essai de ses forces, un fiasco complet a puni cette imprudente levée de boucliers. La pétition des évêques,en nom personnel, n'a point même ému le Sénat. Pour un parti qui saurait apprécier convenablement les symptômes du temps de puis longtemps, il aurait du comprendrè que 6on règne est passé. Aujourd'hui, Mercredi, 18 Juin a été célé bré, au château de la Hooghe, commune de Zillebeke, le mariage de Mademoiselle Louise Huughe de Peutevin avec M. le baron Jules De Vinck, échevin de la ville d'Anvers. TILLE D'YPRES. conseil comihiimi» Séance publique fixée au Jeudi19 Juin 1851 ordre du jour; i* Arrêter l'état des déponses imprévues faites pendant l'exercice i85o. a" Délibérer sur une demande de subsides formée par le conseil de fabrique de l'église S* Nicolas, pour suider les dépenses résultées de la construction du nouveau bâtiment. 3° Aviser sur la délibération des Hospices civils de cette ville demandant l'autorisation nécessaire de renoncer purement et simplement au legs qui lui est lait par le testament du sieur De Souter. 4° Délibérer sur la mesure adopter quant aux libéralités faites la Aille par ledit testament. Par arrêté royal du >3 juin Art. i,r. Le lieutenant-général Anoul (P.), est nommé notre ministre de la guerre. Art. 2. Notre ministre de l'intérieur est chargé de l'exécution du présent arrêté. L'année verra avec plaisir la fin de l'intérim qui en se prolongeant, devait embrouiller encore, une situation déjà compliquée. Le travailauquel se livrent les comités chargés de l'examen préparatoire des questions se rapportant l'état militaire, est trop important pour que, l'heure de la discussion venue, les intérêts de l'armée ne soient pas défendus par un de ses membres. Nous ue pouvons qu'applaudir au choix fait, par SaMajesté, de M. Anoul. L'honorable général saura nous n'en doutons pas, sauvegarder ces intérêts s'ils se trouvaient compromis; la sympathie dont il jouit dans les rangs de l'armée nous en est un sûr garant. L'Indépendance nous annonce ce sujet qu'im médiatement après que les travaux des comités seront terminés et leurs rapports adressés au minis tre de la guerre, la grande commission, dont il a été parlé au sein des Chambres, sera nommée, de sorte, ajoute la feuille bruxelloise que cette impor tante question sera vidée et résolue avant la fin de l'année. M. le ministre de la guerre vient d'adresser l'ordre du jour suivant toutes les autorités militaires Bruxelles, le i4 juin 1851 Par arrêté en date du i3 de ce mois, il a plu au Roi de me charger de la direction du département de la guerre. Acceptant cette mission, je n'ai pris conseil que de mon dévouement, car je ne puis méconnaître ni les difficultés qu'elle, présente, ni les devoirs parti culiers qu'elle m'impose. Pour répondre la confiance du Roi j'ai besoin, Messieurs, de votre concours, de celui des officiers de tous les grades et de toutes les armes. Votre loyauté me garantit que je puisy compter, comme l'armée peut se reposer sur ma sympathie qui lui est bien connue. 0 Les travaux de la commission supérieure, qui sera appelée A apprécier le travail des commissions spéciales, auront pour l'objet de rechercher les améliorations introduire dans l'organisation de l'armée, et les économies qu'il serait possible de réaliser sans porter atteinte sa force et ses intérêts. Que l'armée aie confiance dans la sollici tude du gouvernement et dans le patriotisme des Chambres. Le ministre de la guerre, l. anoul. Acte» officiels. (Moniteur du 1$ Juin.) Armée. Promotions. Arrêtés royaux, en date du 12 juin. Sont nommés dans l'infanterie: Capi r aine de deuxième classe. A Tancienneté. Les lieutenants Antoine, du 12" de ligne Rubens, du 3e chassseurs; Duhayoti, du 3* chasseurs Au choix. Les lieutenants: Gérard, du 2* chasseurs; Kensier, du régiment des grenadiers; Van Boom, officier d'armement au 2e de ligne. Lieutenants. Les sous-lieutenants: Caliez, du 1" de ligne; Houze, du 10* de ligne; Michel, du 3e de ligne D'Alcroy, du 4e de ligne; Kinard, du 3e de ligne; AnseJm,du 9* de ligne Dierickx, du u' de ligne De Bie, du g" de ligne. Sont nommés dans la cavalerie: Major. Le capitaine commandant L. Vanden- berck, du 1" régiment de lanciers. Capitaine commandant. Le capitaine en second Pinte, du ier régiment de cuirassiers. Lieutenants. Les sous-lieutenants Odevaere, du régiment de cuirassiers de Fourneaux de Cruquenbourg, du régiment de guides. Est nommé dans le génie Colonel. Le lieulenant-colonel Weiler commandant le régiment du génie. Sont nommes dans l'artillerie: Major. Le capitaine commandant Coquilhat, du 3* régiment. Capitaine commandant. Les capitaines en second Simon, du ^'régiment, inspecteur des études l'école militaire; Daubresse, instructeur au 5* régiment; Dupont, du 1" régiment, aide de camp auprès du général-major Dupont. Capitaine en second. Le lieutenant YVilIems, du 4e régiment. Lieutenants. Les sous-lieutenants Delporte, du 3e régiment; Marson, du ior régiment. Est nommé dans la gendarmerie: Sous-lieutenant. Le maréchal des logis chef d e Coster. Sont nommés dans l'infanterie Sous-lieutenants. Lesadjudantssous-officiers: Colpaert, du 3* de ligne, et Dehaene, du 5*. Les sergents-majors: Anselme, du 1" de ligne; Coute lier, du de ligne; Ligy, du 9* de ligne; Wage- naere, du io* de ligne; lesergent Crossée, du 5* de ligne. On lit darrs Y Observateur Par arrêté récent ont été rappelés l'activité les officiers dont les noms suivent Alvin, major; Bosch, capitaine de première classe; Goossens, capi taine de deuxième classe; Adriaenssens; Loir, id.; Yergauts. id.; Van Overloop, id Huyghe, id.; Schmitz, sous-lieutenant; Van Eupen, id. On écrit de Mons Une députalion du conseil communal com posée de MM. Delhuin, bourgmestre, Fontaine de Fromentel et Masqueliez échevins et de M. le conseiller Rousselle. membre de la cham bre des représentants, a été reçue hier Laeken en audience particulière du roi. Nous appre nons que la députalion a été parfaitement accueillie et que S. M. a bien voulu lui pro mettre de se rendre Mons avec les jeunes prin ces pour l'ouverture de l'exposition provinciale fixée au 7 septembre prochain. ■rudubld Condamnation mort du comte de Bocarmé. La justice des hommes a prononcé. Le comte de Bocariné a été condamné la peine de mort, par le jury de la cour d'assises de Mons. La comtesse est acquittée. Ainsi s'est terminé le grand drame judiciaire qui occupe depuis trois semaines une partie de l'Eu rope. Tous les organes delà presse ont reproduit les phases si diverses et si palpitantes de ce procès célèbre; la foule avide d'émotions a pu s'en repaître tout son aise. Fasse le ciel que l'exemple terrible qui vient d'être donné la société soit une leçon pour l'avenir.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1