m Hier vers les six heures du soir nos conci toyens onl fait leur rentrée eu ville, tambour battant, et en jouant des pas redoublés. Le carillon avait déjà annoncé-la rentrée du corps de musique de la Garde civique. Aussi beau coup d'habitants étaient-ils allés leur ren- oontre jusqu'à la Société de la Concorde (extra-muros)hors de la porte de Menin. M. •le major de la Garde civique a félicité les fan fares sur le succès qu'ils ont obtenu et sur l'accueil brillant que la ville d'Anvers leur a fait. Cette excursion pour laquelle la ville s'est ilnposé un léger sacrifice, a clé blâmée par qnel- ques-uns. II leur semblait que l'autorité com munale n'aurait pas dû intervenir. En premier lieu, ce n'est pas la première fois que l« ville se montre aussi généreuse, et il y avait des motifs sérieux pour encourager la musique de la Garde civique qui travaille et repète constamment •dans l'intérêt d'un service public; en second lieu, c'est un moyen de récompenser les artistes de In Garde civique et d'entretenir l'émulation entre eux que de leur procurer les facilités de se faire entendre dans les fêles publiques d'une grande ville de la Belgique. Nous pensonsdoncquesi,au commencement, cette mesure a suscité quelques critiques peu fondées, les personnes qui aiment mieux de blâ mer que d'approuver, voudront bien en présence du résultat, revenir de leurs préventions et ap plaudir avec nous aux succès qu'a obtenus le corps de musique de la Garde civique d'Ypres. M. E. Vanden Peereboom, dans un discours très- substantiel, a communiqué la chambre un état numérique relevé par lui, par province, des villes du royaume au point de vue de'leurs relations avec le réseau des chemins de fer. Voici le résumé de ce tableau statistique qui ofl're un intérêt réel: La province d'Anvers contient 4 villes: 2 sontdéjà reliées aux chemins de fer de l'État; une sera reliée en vertu du projet de loi; une reste relier (lurri bout.) Le Brabant a 8 villes 4 sont déjà reliées une le sera par suite du projet; une idem par suite de proposition de la section centrale; 2 restent relier (Diest et Aerschot.) La Flandre occidentale a i4 villes 6 sont déjà reliées; 5 le seront d'après le projet; 2 idem d'après la section centrale; uue reste relier (Nieuport.) La Flandre orientale a i 1 villes 5 sont reliées; 3 le seront d'après le projet; une idem d'après la section centrale; 2 restent relier (Eecloo et Reuaix.) Le Haiuaut a 2 1 villes 11 sont reliées (y com pris Thuin sur le tracé du chemin de fer d'Erque- lines en voie d'exécution); une sera reliée d'après le projet; 9 restent relier Antoing, Beaumoul, Him:lie, Chièvres, Cliimny, Enghien Fonlaine- Levêque, Peruwelzet Rœulx.) La province de l.iége a 7 villes: 4 sont déjà reliées; 3 restent relier, dont aucune n'est com prise dans les projets nouveaux (Herve, Stavelol et V ise.) Frédéric en était là de ses recherches savantes, quand il se retourna vivement avec une certaine émotion. Qu'est-ce donc se demanda-t-il en s'avançant vers la porte. il écouta sans respirer. Il avait entendu ouvrir la grille; il entendit bientôt la porte du vestibule le bruit désagréable d'une clé dans une serrure. Diable dit-il avec embarras en tourmentant ses moustaches, il me faut un peu de philosophie. Il résolut de faire bonne ligure, de bien jouer son rôle d'amateur de maisons vendre; mais uyaul reconnu aune toux légère que l'importun visiteur était une femme, peut-être M™8 de Verneuilil se jeta vivement dans les rideaux du lit, ne pouvant résister au plaisir d'en savoir un peu plus long. A peine était-il caché, que M™' de Verneuil souleva la portière. Encore, si elle est seule pensa-t-il en tressaillant, ma position ne sera pas désespérée; mais si le maître du logis vient pour la recevoir? El s'ils allaient avoir beau coup de choses se dire Frédéric comprit bien qu'il courait grand risque de passer on quart d'heure désagréable, cependant tel était l'empire de sa passion pour tout voir, qu'il n'aurait pas consenti partir, même s'il eût pu le faire sans être vu. M"* de Verneuil entra dans la chambre d'un pas discret, couirne st elle eût craint d'cveiller les échos. A- peine Le Limbourg a 4 villes 2 sont reliées; une le sera d'après la section centrale; une reste relier (Maeseyck.) Le Lu xembourg a 11 villes 5 seront reliées d'après le projet, 6 restent relier (Bouillon, Chiny, Durbuy, Houffause, Laroche et Virton.) La province de Namur a 5 villes une est re liée; une le sera d'après le projet; une idem d'après la section centrale; 2 restent relier Au- denne et Fosse.) D'où il résulte que sur 85 villes que compte la Belgique: 35 villes d'une population totale de 800,000 âmes sont déjà directement reliées un chemin de fer de 1 Etat ou des compagnies. Ce sont les deux cinquiè mes du nombre total des villes, représentant près du cinquième de la population totale du pays? 17 villes d'une population ensemble de 124,000 âmes seront directement reliées aux chemins de fer compris dans le projet en discussion. C'est ij5du nombre total des villes; 6 villes d'une population réunie de 35,000 âmes sont comprises dans les propositions de la section centrale 27 villes dont la population collective s'élève 1 16,000 âmes, sont seules en dehors de toute pro position. On voit par ce tableau que les propositions soumi- mises la Chambre concernent peu près la moitié des villes qui aujourd'hui sont encore en dehors de la circulation en chemins de fer. Ne sera-ce pas un grand progrès accompli? Nous lisons dans le compl«-rendu de la féte communale d Anvers: Le soir (dimanche, 17 août) il y avait bal aux Pariétés. Dire que le bal était magnifique serait répéter ce qu'on doit dire toujours d'un bal donné dans ce charmant local. 11 faut dire que la fête a été féerique et surtout animée. Elle a surpassé tout ce qui s'est fait en ce genre. Le Datjeraed avait eu la bonne idée de prier les corps de musique d'Y près et de Termonde de vouloir bien se faire entendre la fête et celte offre a été acceptéo. De sorte qu'un con cert précédait immédiatement le bal. Les morceaux exécutés ont été chaudement ap plaudis et juste titre, l'exécution n'a rien laissé désirer, tant par le eprps de fanfares d'âpres, que par l'harmonie de Termonde. A midi et demi (Lundi, 18 août) les différents corps de musique de Ja garde civique du royaume qui viennent prendre part au festival, se réunissent a la station du chemin de fer, où les attendent le corps de musique de nos chasseurs-éclaireors et ceux de la garde civique d'Ypres et de Termonde, arrivés,cummeon le sait, dimanche dans nos murs. Le cortège se forme, 011 retourne en ville et le fes tival s'ouvre par les musiciens de notre milice citoyenne. Chaque corps de musique exécute tour- â-tour deux morceaux de musique qui tous empor tent le suffrage des nombreux auditeurs assemblés a la Place-Verte. (Précurseur d'Anvers.) On lit dans le Moniteur Considét ant que le lieutenant-colonel Hallart, du corps du génie, promu au grade d'officier dans l'Ordre de Léopold, par notre arrêté du 16 juillet i85t,a, dans une lettre adressée notre ministre entrée, elle se laissa tomber dans un fauteuil, n'ayant pas la force de se tenir debout. Jlon Dieu dit-elle en respirant; mon Dieu Elle regarda autour d'elle d'un air expansif; il semblait qu'elle voulut confit r aux murs et aux meubles de la chambre tout ce qui faisait battre son cœur. Je croyaisreprit-elle doucement, que je n'aurais jamais la force d'arriver jusqu'ici. Cependant, ce n'est pas la première fois que j'y viens. Elle se leva, dénoua le ruban de son chapeau ets'appro- chadu lit. Frédéric n'osa plus respirer; il n'osa même plus regarder. Mm8 de Verneuil jeta son chapeau sur la courtine. Elle s'avança vers la cheminée et s'arrêta pour contem pler le pastel; elle pencha la tète et sembla préoccupée d'un souvenir. Elle recula lentement, et, tout d'un coup, elle éclata en sanglots. Debout, immobile, les bras tom- bans, la figure inclinée, elle était devenue belle par la douleur, elle qui ne passait a juste titre que pour une jolie feinmc,avec ses lignes un peu tourmentées, ses grâces pari siennes etsesyeux bruns plus séduisansque doux et naïfs. Eilese laissa retomber dans le fauteuil, pleurant belles larmes, égarée par une sombre tristesse. Ses larmes cou laient sur ses joues et tombaient sur son sein, sans qu'elle pris garde de les arrêter en chemin. Frédéric était vive ment louché de ce tableau triste et charmant. Il regret tait bien un peu de 11e pouvoir consoler uue femme si digne de consolations. D'un autre côté, une femme qui pleure, dit le proverbe, a presque la beauté des anges. de la guerre, manifesté l'iutention de décliner cet honneur Le lieutenant-colonel Hallart, du corps du génie, est mis en non-activité par mesure d'ordre. Un autre arrêté porte :- Ledieuteuant-colonel Hallart; dû corpsdu génie, est déchargé de ses fonctions d'olficier d'ordonnance du Roi. On annonce que le roi se rendra au camp de Beverloo le 28 de ce mois, M. le lieutenant-général Anoul, ministre de la guerre, précédera S. M. On écrit de Mons Lundi matin, une blanchisseuse de notre ville, la nommée Florence Delahaye, se rendant ses tra vaux journaliers, ramassa dans la rue un porte feuille contenant plusieurs billets de banque. Eli e le déposa immédiatement entre les mains de la personne chez laquelle elle était en journée, et, comme celle-ci ne pouvait lui en indiquer le pro priétaire, elle allait avoir recours pour le trouver au crieur public, lorsqu'un voisin parvint le'dé- couvrir. Le portefeuille fut remis intact celui qui l'avait perdu, et qui déjà avait renoncé tout espoir de le revoir jamais. De pareils traits honorent trop la classe ouvrière pour que nous ne nous empressions d'y donner toute la publicité en notre pouvoir. I— ou u V3jm Voici une décision importante rendue en matière de garde civique par la cour de cassation Le gai de qui, changeant de domicile, remplit les formalités prescrites par la loi cette fin, et produit la preuve de son inscription sur les couliôlts de la garde de la commune où il a transféré son domicile, continue être soumis au service dans la commune qu'il a quittée, s'il ne s'est pas fait rayer des contrô les de celte commune par le conseil de recensement. La cour de cassation vient de décider que d'uuo famille de sept fils, dont les trois premiers ont concouru au tirage de la milice, le service de l'.ihié exempte le second, bien que le troisième ait obtenu au tirage au sort un numéro qui ne l'appelle pas faire partie du contingent. On afait samedi dernier,l'arsenalde Woolwich, en présence du major-général Lacy, directeur île artillerie, et d'un grand nombre d'officiers supé rieurs, l'essai de l'instrument de M. Groelaers capitaine du génie, de Belgique, pour mesurer les distances. Lesexpériencesrépétées plusieurs repri ses paraissent avoir parfaitement réussi. La fabrique de l'église Notre-Dame Anvers désirant donner aux magnifiques peintures restau rées de Rubens, un encadrement eu harmonie avec le monument religieux où elles doiveut être repla cées, et se trouvant dans l'impossibilité de faire celle nouvelle et importante dépense, a résolu de faire voir ces chefs-d'oeuvres, dans l'atelier de restaura tion où ils se trouvent en ce moment, moyennant une légère rétribution d'un franc par personne. Gand. La nommée Julie Yperen, sans-profes sion, demeurant Gand, rue Charles-Quiut, a tenté de se suicider eu se coupant la gorge a vec nu rasoir. Son enfant, âgé de six semaines, portait également Frédéric n'était pas fâché de voir pleurer de bonne foi. Cependant, se dit-il avec un peu de surprise, je suppose que M™0 de Verneuil n'est pas venue ici seule ment pour pleurer. 11 se demandait quelles étaient ces larmes versées de si bon cœur, quand un léger bruit se fit entendre vers la porte. Frédéric ne put retenir un. mouvement. M™8 de Verneuil tourna la tête vers la porte, avec une subite inquiétude. Elle se leva en pâlissant, mais un silence pro fond ayant succédé au bruit, elle secoua la tête comme pour se dire Ce n'est rieo. Cependant Frédéric, qui n'était pas aveuglé par la douleur, avait entrevu un homme soulevant la portière et regardant la dérobée. Il lui avait été impossible de distinguer la figure de ce nouveau venu; il avait reconnu pourtant qu'il était jeune et élégant; il voyait encore passer sous la portière une botte garnie d'un éperon d'ar gent. La situation se compliquait beaucoup. Frédéric commençait s'effrayer des secrets qu'il allait sans doute surprendre. Qu'allait-il se passer 11 se promit d'étudier désormais en plein air, convaincu que la science surprise au domicile d'autrui, mène quelquefois trop loin. Mais pour ce jour-là il se décida faire bonne figure, quoi qu'il dût arriver. Il jugeait, qu'en cas d^lcrtc, il aurait tou jours le temps de saisir un poignard au une rapière il y avait tout justement une épée suspendue au-dessus de sa tète. La curiosité a ses dangers. (La suite au proehain Nr)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2