EXTÉRIEUR.
Faite divers.
une plaie superficielle au cou. Tous deux sont hors
de danger et ont été transportés i l'hôpital.
[Messager.)
OsTENDE. Ou prépare une fête magnifique
Ostende pour le 31 de ce mois. Un superbe feu d'ar
tifice sera tiré sur la plage.
L'autorité communale a prié M. le ministre des
travaux publics d'organiser des t rains de plaisir pour
ce jour.
FRANCE. Paris, 4 5 Août. M. le ministre
de l'intérieur est parti ce malin h 4 heures i;2 de Paris,
pour se rendre Londres, où il passera quelques jours.
M. le ministre se propose devisiter l'exposition avec le plus
grind soin. L'esprit pratique de M. Léon Faucher et sa
science bien connue en ce qui touche les diverses bran
ches de l'économie politique, donnent 1 assurance au pays
qu'il ne saurait manquer de profiter bientôt des résultats
heureux qu'aura pourson avenir uneaussi sérieuse étude.
Nous apprenons que sur les observations de plusieurs
représentants amis de M. Thiers, et eu l'absence de ce
dernier qui est Cauterets, le préfet de police vient de
faire disparaître l'affiche si exccntriquede madame Ripert,
sœur de l'ancien président du conseil des ministres.
On annonce que l'ex-notnire Lehon, qui a fini les cinq
années de prison, auxquelles il a été condamné par le
tribunal correctionnel de la Seine, vient d'être rendu la
liberté.
La cérémonie funèbre qui a eu lieu aujourd'hui, dans
l'église des Invalidi s, sur le corps du maréchal Sébastia-
ni, a été marquée par un incident qui aurait pu avoir les
suites les plus graves.
Le feu a pris des draperies et l'on a pu trembler un
moment devant ce commencement d'incendie. Heureuse
ment qu'on est parvenu l'éteindre promptement; mais
pas assez tôt toutefois pour qu'on n'ait pas déplorer la
perte du quart environ des nombreux et glorieux drapeaux
qui ornent la voûte de cet édifice.
La correspondance générale donne quelques détails
intéressants sur un manifeste que le prince de Joinville
aurait confié M. Thiers, pour le publier en temps op
portun. Si cette nouvelle se confirme, ce document ne
saurait tarder être livré la presse. En attendant, la
candidature du prince gagne du terrain dans l'esprit
publiq.
Nous appelons l'attention sur la lettre suivante
A M. A. Chamboule, rédacteur en chef de l'Ordre.
Mon cher collègue,
Quelques journaux m'attribuent une mission de nos
amis de Paris près de M. le prince de Joinville.
Je suis en effet allé en Angleterre et en Ecosse, j'ai eu
l'honneur de voiries princes de la famille royale d'Orléans
cl leur auguste mère.
Je n'avais reçu mission de personne pour me rendre en
Angleterre.
A mon retour, je ne me suis fait l'organe de personne.
Maintenant veut-on savoir mon avis sur la question
dont on semble si vivement se préoccuper J'ai la convic
tion profonde et personnelle que, si le pays en appelle au
dévouement du prince de Joinvillejamais le prince ne
fera défaut h la France.
ROGER (Nord).
Paris, le 14 août 4851
Le Journal des Débats s'élève avec force contre la
polémique ouverte depuis quelques jours au sujet de la
prétendue candidature du prince de Joinville, par cette
raison que de semblables controverses nuisent tout le
inonde, en créant des sentiments qui n'ont pas d'à-pro-
pos et des engagements qui deviennent plus tard des
obstacles. Cependant, malgré ces sages prescriptions,
la (fetite fraction dite des régenlistes ne se montre pas
près d'abandonner sa chimère.
L'Union publie ce matin une lettre de M. Rerryer,
adressée au comité royaliste de Toulouse, celle lettre qui
est une sorte d'exposé de principes, va susciter, elle
aussi, de nombreuses interprétations. Nous attendrons
qu'elles se soient formulées clairement avant de nous les
transmettre.
Le Moniteur publie enfin la nomination de Mgr. Parisis,
l'évêcbé d'Arras. Le clergé du Pas-de-Calais se montre
fort satisfait de cette nomination qui met sa tête un
de nos plus savants évêques.
Vous connaissez déjà la constitution définitive de la
fameuse commission de surveillance de la montagne. 11
vous a suffi de voir que son président était M. Crémieux
et M. Miotson secrétaire, pour comprendre combien élle
est sérieuse. Quoiqu'il en soit, il parait qu'elle est en ce
moment en permanence par suite de l'annonce d'un
assez grand nombre de banquets qui ont lieu en l'honneur
de la S'-Napoléon. 11 va sans dire qu'elle compte, bien
que sa permanence ne sera qu'une sinécure. Paris, en
effet, n'u jamais, été plus tranquille qu'au moment où
nous vous écrivons,
Le Pays publie ce matin un très-remarquable article
de M. de Lamartine, où l'illustre écrivain établit qu'une
nation doit avoir dans la distribution de ses pouvoirs re
présentatifs, de grands eorps qui représentent ce qu'ily a de
plus grand, de plus haut, de plus national, de plus divin
en elle la pensée, et des corps représentatifs secondaires
qui représentent ce qui est très-respectable aussi, mais ce
qui est cependant subordonné la pensée, c'est-à-dire les
intérêts. Elle ne doit pas demander l'un ce qui est de la
compétence de l'autre, sous peine de tout brouiller et de
tout confondre;cela veutdirequ'ellene doit pas demander
sa représentation politique, Assemblée nationale de se
préoccuper spécialement des intérêts locaux des dépar
tements, et qu'elle ne doit pas demander sa représenta
tion locale et administrative, les conseils de département
de déterminer sa politique générale et de prévaloir sur la
grande pensée de l'époque et de la nation.
Paris, 46 Août.
Un désistement dans l'affaire Lemulier contre MM.
Carlier, Foreadc et Virmaitrc a été signifié, la requête
de M. Lemulier, en ce qui concerne Mle préfet de police
seulement. Ce désistement est motivé sur une déclaration
dont nous reproduisons les termes
Cejourd'hui, 9 août 4831, nous Maissiat, représen
tant du peuple, et Flandrin, avocat, aussi représentant du
peuple, nousétant rendus auprès de M. le préfet de police
Carlier, avons reçu la déclaration suivante
M. le préfet de police a dit Je vous remercie,
messieurs, de votre démarche; je ne fais point de d<ffi-
culte de reconnaître, devant vous, avec une entière
franchise, d'après l'enquête judiciaire et l'ordonnance
de la chambre du conseil, que j'ai été trompé sur les
n faits énoncés contre MM. Lemulier et Lacordaire, dans
la note conliée M. Forcade, dont il a abusé.
Et M. le préfet, après avoir pris lecture de la décla
ration précédente immédiatement rédigée, nous a autorisés
en faire l'usage que nous jugerons convenable.
n En foi de quoi, nous avons signé.
(Signé) Flandrin, représentant du peuple;
J. Maissiat représentant de l'Ain.
M. de Chnmbord va décidément faire un Voyage
Wisbaedcn où il recevra ceux de ses partisans qui vou
dront aller lui faire leur cour. Il paraît que plusieurs
légitimistes du faubourg Saint-Germain font déjà leurs
préparatifs pour se rendre en Allemagne et qu'ils comp
tent voir le prétendant légitimiste.
Des renseignements dignes de foi nous apprennent que
le curé Gothland a failli s'évader du bagne de Rochçfort.
Il était parvenu, nous assure-l-on, se procurer tout un
accoutrement de prêtre; mais découvert avant d'avoir pu
endosser son déguisement il a été mis incontinent
la double chaîne.
ANGLETERRE. Londres, 15 août. Le bruit
le plus extraordinaire courait dans les clubs de Londres
il s'agirait d'un procès en rupture de promesse de maria
ge dirigée contre le plus grand capitaine du siècle (pour
un Anglais ees expressions veulent dire le duc de Wel
lington.) La demanderesse désappointée, ajoute le Sunday
Timesest d'une très-haute famille et l'affaire présentera
quelques incidents comiques aux longues robes noires.
ITALIE. On sait maintenant pourquoi la faction
cléricale a opposé une si vive résistance avant de livrer
aux troupes françaises le palais du Saint-Office. De même
que l'avare cache ses trésors, l'inquisition cachait aussi les
siens enfouis dans des cachots et des souterrains. Ces
trésors, est-il besoin de le dire, c'étaient des squelettes,
desossementshumains, des tresses-de cheveux, des voiles
de religieuses,- des sandales de moines, et jusqu'à des
langes d'enfants. Ce spectacle a ému d'horreur nos soldats
initiés ainsi toutes les tortures des victimes immolées
par ce sanglant tribunal.
Les proscriptions Rome ne connaissent plus de limites.
On rencontre chaque jour dans les rues des charrettes
chargées de familles entières de l'État-Romain, forcées de
quitter la ville qu'elles habitent depuisde longues années.
Deux ou trois jours leur sont données pour régler leurs
affaires, c'est-à-dire que l'expulsion qui n'est justifiée,
d'ailleurs, par aucune espèce d'accusation, est pour toutes
ces familles une sentence de ruine. M. Baroche soutien-
dra-t-il toujours que les formes de la justice sont obser
vées Rome
On écrit de Nevele, au Messager de Gand:
Isabelle Praet, vieille fille, âgée.d'euviron yo ans,
vient de mourir', sn laissant une fortune assez con--
sidérable et parmi ses héritiers une.foule de mal
heureux appartenant la classe la plus nécessiteuse
de la société.
Elle aurait fait deux testaments dans la forme
mystique, qui sont passés chez le curé-doyen de
Nevele; un curé est institué sou légataire universel,
en cas de prédécès de celui-ci; un autre prêtre lui
est substitué, et les six témoins sont des curés ou
des prêtres, appelés des communes environnantes,
voire même de la ville de Gand, distante de trois
lieues de celte commune.
L'intervention d'un dignitaire du chapitre épis-
ropal fait supposer que le haut clergé n'est pas
étranger cet infâme tripotage sur lequel nous re
viendrons prochainement.
On écrit de Stockholm, le a août
L'habile aéronaute M. Guiseppe Tardini vient
de courir un grand danger. Dans 1 après-midi
d'avant-liieril exécuta sa dixième ascension
Stockholm, étant placé debout sur un renne attaché
au ballon. Le temps était calme; l'aérostat s éleva
lentement et monta une très-grande hauteur où
il plana longtemps au-dessus de la ville de Stock
holm, du vaste parc royal et l'île de Lésing.
Vers cinq heures une petite déchirure se fit,on
ne sait comment,la partie supérieure du ballon, I®
gaz commença s'échapper, et aussitôt l'aérostat
descendit lapidemerit. Poussé par un léger vent du
nord-est, il allait tomber dans la mer une petite
distance des côtes de Wermiiidœland, lorsque, par
un hasard providentiel, le bateau vapeur du poste
suédois V/Egir vint passer. Le capitaine Suenson,
commandant de ce bâtiment, voyant le péril où se
trouvait l'aéronautefil sur-le-champ faire au
steamer des manœuvres si bien combinées qu'à
l'instant même où M. Tardini était sur le point
d'être englouti par la mer, il put être recueilli avec
le renne et le ballon bord de l'JEgir.
Ce navire a conduit M. Tardini Stockholm,
où celui-ci est arrivé sain et sauf sept heures et
demie du soir.
Hier et avant-hier, des groupes assez nombreux
pour gêner la circulation stationnaient au point de
jonction des boulevards Montmartre et des Italiens*
Le motif de ces rassemblements, que les sergents de
ville ne sont parvenus qu'avec peine dissiper, était
une enseigne placée l'angle de la maison qui fait la
coin du boulevard des Italiens et de la rue Drouot,
et porte le n" i de cette rue. Cette enseigne portait
ces inots Table d hôte de Mm' Ripertsœur de M.
Thiersancien président du conseil des ministre*.
Suivait l'indication du prix dss repas. Cette ins
cription était, dans la foule, l'objet de toutes sortes
de commentaires.
Des agents de police se sont présentés le premier
soir, huit heures et demie, après l'apparition
de l'enseigne, chez M"" Ripert, pour l'inviter la
retirer, attendu que toute exhibition de ce ge.nro
devait être autorisée par le service de la petite voirie,
mais grande a été leur surprise en apprenant de cette
damequ'elleélail parfaiiementen règleavec la police,
dont elle avait eu soin d'obtenir l'autorisation préa
lable. Hier,quatre sergentsde villeétaitspécialement
chargésdemaintenir la circulation libresurce point.
Événement
Nous ajouterons l'article de l'Événement quel
ques détails
M. Ripert, ancien capitaine dans l'armée, est in
specteur des prisons. 11 est en ce moment attaché
la maison centrale de Clermont (Oise). Il vit séparé
de sa femme.
Déjà, il y a une quinzaine d'années, lorsque M.
Thiers était dans tout l'éclat de sa fortune politique.
M™' Ripert alla s'établir marchande de macarons
aux Champs-Élysées; elle ne manqua pas non plus,
dans l'intérêt de son commerce, de spéculer sur son
titre de sœur du fameux homme d'Etat elle fit
écrire ce titre en lettres gigantesques sur l'enseigne
de sa boutique. Mais comme elle vieut de le faire, la
police fit immédiatement cesser cette spéculation.
Mm* Ripert vit avec sa fille qui, dit-on, est remar->
quablenienl belle.
Deux des officiers belges qui ont été autorisés
prendre part la dernière expédition de la Raby lie,
MM. Vandermissen et Kensierviennent d'être
nommés chevalier de la légoin d'honneur par le
président de la république. C'est une haute marque
de distinction, mais on sait aussi, tous les rap
ports ont été unanimes sur ce point, que nos
compatriotes se sont montrés dignes de la recevoir
par le courage et l'intrépidité dont ils ont fait
preuve dans le cours de cette campagne.
i_5i (tOO
Uixhide. Marché aux grains du 18 Août 1831
SORTE
NOMBRE
PRIX
DE GRAINS.
d'hectolitres
PAR HECTOLITRE
FR. C.
FR. C-
71
45 75
47 25
45
11 50
12 50
75
9 83
10 35
98
8 70
9 52
43
13 00
14 00
Sarrasin
0
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